Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : françois dagnaud

  • Debeleyme 17 devantureLa rue Debelleyme (IIIe) est riche en galeries d'art. Est-ce la raison qui a poussé les barbouilleurs à défigurer cette devanture qui a encore de jolis restes ?

     

    Le Maire-Adjoint chargé de la propreté à la Mairie de Paris François Dagnaud est convenu, parce que nous en parlons avec lui depuis trois ans déjà, que ses contrats avec les prestataires privés dont la mission est d'effacer les tags de nos rues ne sont pas assez exigeants.

    La prolifération des incivilités sur les murs, les devantures de magasins, les rideaux métalliques, les portes d'immeubles et la totalité du mobilier urbain, saute aux yeux. L'impression de saleté généralisée qui en résulte est dénoncée par tous. Pour la première fois en une décénie, un grand quotidien, "Le Parisien", s'en est fait l'écho sur une page entière le samedi 9 juin, avec des photos de Montmartre qui illustrent l'étendue du désastre.

    Depuis trois mois, la perspective de perdre le marché n'a pas incité l'opérateur concerné à faire des excès de zèle. Notre quartier, centre historique de Paris, offre à ses visiteurs un spectacle indigne du statut de secteur sauvegardé qu'il doit aux  monuments prestigieux qui le peuplent.

    Nous l'avons dit à M. Dagnaud : "le budget pour l'effacement des tags doit être à la taille du problème". En clair, si la fréquence des effacements est inférieure à celle de leur apparition, la situation se dégrade. C'est un peu comme la dette souveraine qui n'a aucune chance de régresser si le déficit public n'est pas résorbé. Nous avons toujours dit, car nous refusons la facilité, que la dépense qui en résulte devrait être compensée par la réduction de dépenses de fonctionnement, un coup de rabot par exemple sur les subventions inutiles dont bénéficient trop d'associations dont l'utilité n'est pas démontrée (1% de baisse de ces dépenses dégage 3 Millions d'€ d'économie sur un an !)

    Nous avons été entendus et nous en rendons grâce à François Dagnaud. Le nouveau  budget est en hausse de 18,4 % et on nous assure que tous les sites touchés seront nettoyés, mobilier urbain compris. C'est ce 21 juin 2012 que tout doit changer. Nous serons des observateurs attentifs.

    A partir d'aujourd'hui donc, il ne faut plus composer le 0 800 004 626 pour demander l'enlèvement de tags mais le "3975", qui est un numéro de la Ville de Paris, ou aller sur Internet à l'adresse www.paris.fr. Pour obtenir le formulaire, cliquer ICI.

    La société retenue pour le Marais est le "Groupement Urbaine de Travaux/TEP", chargé des six premiers arrondissements. Elle a ses propres inspecteurs chargés de détecter les souillures indépendamment des signalements et de les faire enlever. Les services de la propreté considèrent que l'obligation pour les particuliers de passer par un numéro public ou par le site Internet, garantira  une meilleure surveillance de l'efficacité du prestataire et un suivi plus efficace de ses engagements contractuels et des pénalités qui peuvent en résulter.

    Le retard accumulé en fin de mandat par l'entreprise précédente forcera la nouvelle à faire feu de tout bois dans les premiers mois. Nous espérons qu'elle se montrera à la hauteur.

    Il reste que les habitants eux-mêmes ont leur rôle à jouer. Deux recommandations :

    (1) signaler les souillures sans tarder. Les tags attirent les tags.

    (2) déposer plainte au commissariat de police en cas de dégradation et d'agression visuelle significatives.

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    Et pour conclure, une demande à la Ville et au Parlement, désormais réunis sous la même étiquette politique : Mmes et MM. les élus, traitez ce problème à la base. Il est inconvenant que les acteurs de la vie économique soient contraints de débourser une centaine de millions d'€ par an pour réparer les facéties de vandales qui s'en glorifient sur des sites Internet. Le réalisme commande peut-être de négocier un accord gagnant-gagnant avec les tagueurs les plus actifs ou les plus visibles. Tout plutôt qu'une résignation qui a des allures de capitulation sans condition.

    Gérard Simonet


    Conseil pratique : vous pouvez être amené à demander une intervention de manière répétée. Entrez l'adresse Internet du formulaire dans vos "favoris". Vous trouverez aussi ce lien sur la page d'accueil du blog, dans la rubrique "liens utiles", en bas de la colonne.

     

  • Dagnaud françoisFrançois Dagnaud, élu PS du XIXe, Maire-Adjoint de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets

     

    En réponse à notre dossier du 28 février 2012, François Dagnaud nous fait partager ses réflexions sur le propreté en général, sujet dont il rappelle la complexité, et nous annonce des projets d'amélioration à court terme.

    Voici sa contribution. Elle en entrainera d'autres sans doute, car le sujet à Paris ne laisse personne indifférent.

     

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    Nul besoin d’un « droit de réponse » ! Pour dire les choses simplement, votre propos est pour l’essentiel honnête et pertinent : Paris n’est pas, loin s’en faut, la « ville sale » qu’on voudrait nous dépeindre, mais c’est vrai, la rumeur fait son travail de sape, et pas seulement quand elle est complaisamment véhiculée par des esprits  mal intentionnés.

    Difficile de prétendre à l’objectivité sur un sujet où le spectre des subjectivités est très large :  Le rapport au propre et au sale touche à l’intime pour le psychanalyste, parle au sociologue de notre peur du déclassement social et de notre degré d’insertion, dit au géographe quelque chose de notre  rapport à l’espace partagé, rappelle à l’anthropologue les regards différents sur la propreté qui cohabitent aujourd’hui dans nos « métropoles monde », et rappelle chaque jour aux élus locaux qu’ils doivent à la fois répondre aux doléances de ceux qui  « ne supportent aucune saleté » et faire changer d’attitudes tous ceux qui « ne voient rien », et surtout pas où est le problème de prendre la rue pour une poubelle…

    Autre constante : « C’est toujours mieux chez le voisin » : Dans les autres arrondissements, les autres villes, les autres pays ! Alors quand l’analyse rationnelle, dépassionnée mais pas désintéressée, prend le pas sur la polémique malveillante, le dialogue peut se nouer.  Merci donc d’ouvrir le débat sur ces bases.

    Un regret toutefois : Nous n’attendons pas 2014 pour « bouger », nous sommes tous les jours au travail, avec un « niveau de service de qualité exceptionnelle » (dixit la Chambre régionale des Comptes) : 6500 agents qui nettoient nos rues et collectent les poubelles 7 jours sur 7, 30 000 corbeilles de rue (soit une tous les 80 mètres), 400 sanitaires gratuits, un dispositif unique et gratuit d ’enlèvement des encombrants à la demande, un système unique en France d’enlèvement gratuit des tags sur les bâtiments privés (certes récemment défaillant,  j’y reviendrai ).

    Et pourtant, les équipes de la propreté jouent Sisyphe chaque jour : comment garder propres des rues salies en permanence ? Comment garder propre une métropole hyper dense, hyper active, hyper attractive où vivent 2 millions de Parisiens, qui accueille en sus 2 millions de visiteurs par jour, où l’on circule majoritairement à pied et qui produit  donc énormément de déchets sur un tout petit territoire ?  Comment garder propre un espace public où tout ne relève pas de la compétence municipale, mais que le regard du Parisien embrasse d’un seul coup d’œil, sans distinguer naturellement ce qui relève des uns ou des autres (abribus, stations RATP, façades, cabines téléphoniques, boîtes aux lettres…). Notre Ville subit donc une pression d’usage extrêmement forte, elle souffre d’un renouvellement des souillures très élevé, accru par les occupations liées à la grande précarité et aux chantiers de voirie.

    Alors comment faire mieux, puisque c’est au final la seule question qui vaille et qu’on ne fera pas hélas beaucoup plus … Les budgets déjà lourds, (plus de 250 M€ consacrés chaque année aux opérations de propreté et de collecte/traitement des déchets) ne sont pas extensibles quand tant d’urgences nous sollicitent. Beaucoup d’initiatives ont été engagées (parmi les plus récentes, citons la lutte contre la pollution des mégots et la prolifération des flyers, la charte imposée aux concessionnaires pour une meilleure tenue des chantiers, le renforcement de nos moyens de verbalisation, les campagnes régulières de communication auprès des usagers, la prise en compte de la saisonnalité, du plan grand froid à la gestion des sites estivaux…) Je m’en tiendrai pour aujourd’hui aux exemples qui illustrent votre chronique pour vous rassurer sur la prise en compte de ces difficultés reconnues.

    Les tags : Rappelons que Paris est la seule ville de France où la collectivité assure à sa charge l’enlèvement des tags sur des immeubles privés. Nulle part ailleurs ce service n’est offert. La dégradation récente de cette prestation est réelle. Elle s’est traduite par des pénalités imposées au prestataire défaillant. Un nouveau titulaire sera opérationnel fin juin, avec des exigences renforcées en termes de réactivité, pourquoi pas en mode LIFO (*), et surtout, un élargissement du périmètre d’intervention.

    Le mobilier urbain : Le nouveau marché de dégraffitage va nous permettre en effet de disposer pour la première fois d’un prestataire commun pour les bâtiments et les mobiliers urbains, ceux de la Ville et si besoin, ceux des concessionnaires (France Telecom par exemple) qui pourra donc intervenir en cohérence sur  l’ensemble de l’espace public.

    Parce que nous devons refuser que les Parisiens soient traités comme des « assistés » de la propreté, la responsabilité de la propreté incombant aux seuls responsables municipaux en occultant qu’il n’y a de rues sales que salies, je souhaite bien sûr, au-delà de la pédagogie indispensable,  un renforcement des moyens de sanction. 22.000 PV propreté ont été dressés en 2011 à Paris, c’est un record ! Mais le gouvernement de Mr Fillon a ramené par la loi leur montant à un niveau très peu dissuasif de 35 euros. Avec Bertrand Delanoë, nous revendiquerons de la prochaine législature qu’elle reconnaisse aux Villes la liberté de fixer  le montant de ces amendes et d’en percevoir le produit, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui…

    Je crois donc à la nécessité de conjuguer propreté active (Il n’y a pas de cité propre sans citadins  propres)  et propreté passive (l’aménagements de la cité doit être pensé pour favoriser sa propreté) au service du respect de ce code de la Ville qu’est le code de la propreté, doté d’un article unique : « on ne jette rien par terre » !

    François Dagnaud

     

    NDLR : le blog est ouvert aux commentaires des lecteurs, qui devront rester courtois. Les commentaires jugés inappropriés seront retirés du réseau.

    (*) LIFO = last in first out, ce qui veut dire que les souillures les plus récentes sont traitées en priorité

     

     

  • Coffres bouquinistes sur fond ile cité nettoyés sept 11 
    Vue des coffres quai de l'Hôtel de Ville, sur fond d'île de la Cité et de cathédrale Notre-Dame

     

    Jeff était affairé ce matin à ouvrir son coffre. Nous l'avons abordé en déclinant notre identité d'habitants du quartier. Le mégot en coin, il s'est retourné vers nous en répondant d'un ton bougon à notre première question : 

    -vos coffres ont été nettoyés ?

    – Oui.  

    – par qui ?

    – la mairie. C'est à eux de faire ça, nous on n'a pas les moyens !

    – et vous êtes content ?

    – Bien sûr. C'est quand même plus propre ; mais ça va revenir …

    Voyant notre intérêt, il est devenu plus locace. C'est ainsi que nous avons appris que tout le linéaire de coffres du IVe (quai de l'Hôtel de Ville) a été raffraîchi il y a quelques semaines par une équipe de la mairie munie de pistolets à peinture. Tous les coffres ont été traités dans l'affaire d'une matinée.

    On voit donc bien que la tâche n'était ni surhumaine ni très coûteuse et qu'il suffisait de s'y atteler. Nous remercions François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de l'environnement et des espaces verts, que nous avions sollicité à ce propos, de n'avoir pas renvoyé cette intervention aux calendes grecques.

    Le résultat est spectaculaire. Les berges et leurs coffres, qui semblent neufs désormais, sont enfin dignes du classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Il reste que trois autres arrondissements sont encore concernés. Nous avons traversé la Seine et parcouru les berges du Ve. La photo que nous publions ci-dessous offre un contraste saisissant entre la beauté sublime de Notre-Dame, et la laideur des inscriptions immondes qui apparaissent sur les coffres au premier plan. Il faut que M. Dagnaud voie ce reportage et lance sans tarder une action en direction des arrondissements concernés ; sans cela, nous aurons le vague sentiment d'avoir agi de manière égoïste.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11 
    Vue latérale de Notre-Dame depuis la rive gauche

     

    Cliquez jusqu'à deux fois dans l'image pour l'agrandir et parfaire sa netteté.

     

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    Post scriptum # 1 du 20/09/2011

    Réaction de M. François Dagnaud à l'article :

    Je vous confirme que la campagne de remise à niveau qui a débuté cet été devrait se poursuivre  dans tous les arrondissements concernés, soit 900 boîtes environ !
    Bien cordialement.
    François Dagnaud


                                                                                                                                   

                                                                                                                                                     

  •   Dagnaud groupe

    François Dagnaud dans son bureau de l'Hôtel de Ville, entouré de membres de son cabinet et de représentants de "Vivre Paris !" (photo G. Simonet, "Vivre le Marais !")

     

     Le sort a paru s'acharner sur Paris ces derniers mois. Il y a eu des grèves, cinq semaines de conflits sociaux liés à la réforme des retraites, puis la vague de froid sur la France (on ne nettoie pas quand il gèle, pour ne pas créer de verglas) et là-dessus, toujours plus de monde à Paris. François Dagnaud rappelle que Paris est la capitale européenne la plus dense et qu'il est difficile de maintenir propre une ville sous forte affluence.

    Tiens, tiens, avons nous répondu. Il y a eu à la Mairie de Paris une vaste campagne avec "états généraux" à la clé pour réveiller Paris censé "se mourir". C'est naturellement M. Dagnaud qui a raison. Ayons le courage de dire qu'il y a trop de monde à Paris et qu'il est de plus en plus urgent de rééquilibrer l'activité et l'habitat entre la ville intra muros et sa couronne.

    Des Chiens et de leurs Maitres

    Passé ce préambule, nous en sommes venus au détail. A tout seigneur tout honneur, ils font depuis longtemps la Une : les  chiens et leurs crottes. Le consensus ambiant pointe une recrudescence. Il y a pourtant eu 2.506 PV en 2010, en croissance annuelle de 16% depuis 2008, se défend François Dagnaud. C'est plus significatif dans les arrondissements du centre avec une croissance annuelle de 26 %. Bon, mais le nombre de déjections visibles sur la chaussée est-il corrélé à la quantité de PV dressés ? Débat qui ne convainc pas : les déjections sont bel et bien là alors qu'elles avaient – presque – disparu.

    Conclusion que partage notre interlocuteur : il faut réinitialiser le cycle bien connu, information- avertissement-sanction.  Une sanction que le parlement vient curieusement d'adoucir au point de la rendre indolore : l'amende passe de 183 € à 35 €. Catastrophe ? Pas forcément. A ce niveau, les inspecteurs seront moins timorés pour sortir leur carnet à souche. Ajoutons que la population elle-même, qui déplore le comportement incivique des propriétaires de chiens, presque criminel car beaucoup de chutes se produisent à cause d'eux, se doit d'être attentive et peser par son regard, par son intervention, sur ceux qu'elle prend en flagrant délit. On n'est pas des policiers, mais on est des citoyens !

    Des tags et autres graffiti

    Nous avons déclenché l'alarme par notre article du 4 mars. Le contrat entre la Ville et ses sous-traitants pour l'enlèvement des tags est interrompu. François Dagnaud s'en est expliqué : la vacance n'est que provisoire. On respire ! Camille Montacié, Première Adjointe au Maire du IIIe et Présidente à l'Hôtel de Ville de la Commission des Marchés Publics nous explique en détails ce qui s'est passé : des péripéties dans la procédure d'appel d'offres, un recours, une annulation, prolongation des contrats avec les titulaires actuels, Korrigan et STOP GRAF.

    Résulat : un service chaotique depuis quelques semaines, l'arrêt total depuis le 28 février. La bonne nouvelle : il y a maintenant un nouveau titulaire, HTP, qui est chargé de l'ensemble de Paris et il débute ses prestations le 21 mars. Guettez donc à cette date l'amélioration du paysage de la rue, pour ceux notamment comme les riverains du musée Picasso qui dénoncent une véritable invasion de signes cabalistiques sur leurs murs. Il est vrai que Picasso peut susciter des vocations chez ces petits génies qui ne savent pas qu'avant de jouer avec la plastique des personnes et des objets, Picasso avait été un maitre  accompli dans l'art de dessiner et de peindre.

    D'ici le 21 mars, date où un numéro d'appel spécial nous aura été communiqué, pour les habitants des Ie,IIe, IIIe et IVe arrondissements, il convient d'appeler les services de la propreté de Paris au 01 55 34 77 17, qui feront, nous dit-on, ce qu'ils peuvent. Dans les autres arrondissements, faire le 3975

    Des coffres des bouquinistes des quais de la Seine

    Depuis notre intervention qui remonte tout de même deux ans en arrière, une partie de ces coffres a été nettoyée. Nous avons insisté auprès de M. Dagnaud pour que l'essai soit transformé, ce qui veut dire : mise à niveau de tous les coffres et assurance d'une maintenance active. Nous avons compris que le contrat avec HTP comportait une extension dans ce sens.

    Des flyers, ou "imprimés publicitaires"

    Qui aurait pu suspecter qu'empêcher des gens sans gêne, qui se permettraient un jour impunément de recouvrir les véhicules en stationnement de prospectus racoleurs, relèverait de la quadrature du cercle ? C'est pourtant bien une réalité que vivent les gens du Marais, surtout du jeudi au dimanche soir, autour des quatre branches de la sainte Croix de la Bretonnerie, un carrefour qui n'en peut plus de porter la sienne.

    En effet, l'affichage sauvage est passible de lourdes sanctions (250 € par site, avec recouvrement d'office) mais il concerne les immeubles …. et pas les meubles, auxquels sont assimilés les véhicules. Il faut donc un changement du code de l'environnement, mais attention, il ne s'agit pas d'un bouleversement, un seul mot à ajouter à l'article L 581-24. "Biens immeubles" doit être complété par "ou biens meubles".

     Il a fallu pour en arriver là que se crée un groupe de travail Mairie-Préfecture de Police, dont François Dagnaud a été le pilote. Un voeu avait été voté à l'unanimité à ce sujet au conseil de Paris en 2009. Nous sommes en 2011. En date du 1er mars, François Dagnaud a écrit aux sénateurs pour qu'un projet de loi soit déposé dans ce sens. Il serait incongru qu'un consensus droite/gauche ne se manifeste pas à cette occasion, au Sénat mais aussi à l'Assemblée Nationale. Il va sans dire que "Vivre Paris !" soutient cette proposition et le fera savoir aux autorités concernées. 

    Du mobilier urbain et de son entretien

    François Dagnaud en est convenu, le sentiment de propreté ou de saleté est largement conditionné par l'état du mobilier urbain et son entretien. Il concerne : les boites aux lettres, les bancs publics, les cabines téléphoniques (quand va-t-on se décider à les supprimer ?), les parcmètres, les jardinières de fleurs, les armoires de contrôle des feux de circulation, les boitiers de commande de l'éclairage public …. Tout ce matériel est en piteux état. L'entretien n'incombe pas toujours à la Ville mais la Ville doit se sentir concernée et intervenir, directement quand c'est de son ressort, auprès des responsables quand ce n'est pas de sa juridiction.

    Autres sujets

    Martine Blatin, au nom de "Vivre Paris !" est intervenue pour dénoncer la situation de l'esplanade sous le Palais de Tokyo", qui est devenue un WC à ciel ouvert (va-t-on l'appeler bientôt "Quartier Latrine" ?) envahi lui aussi de tags. Paris, première destination touristique du monde, ne peut pas accepter qu'un site aussi prestigieux (et d'ailleurs un site quel qu'il soit) soit transformé en écurie. M. Dagnaud a promis une intervention.

    Philippe Jacquinot, au nom de "Quartier Latin Passionnément" a posé par notre bouche la question des nouveaux "trous d'arbres" où les grilles ont disparu pour laisser place à un tertre dont l'état est encore pire. François Dagnaud en a pris note.

    Laurent Jeannin-Naltet s'est s'interrogé sur la décision de la Ville de Paris de lancer un appel d'offres pour autoriser des commerces ambulants sur les seize sites les plus prestigieux de Paris. Il a souligné que ce projet ne faciliterait pas la tâche des services de la propreté de Paris, sans parler évidemment de l'impact esthétique déplorable qu'on peut en attendre. Réaction viscérale mais légitime de "Vivre Paris !" : "mais qu'est-ce qu'il leur a pris ?"

     

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    Post-scriptum du 9 mars 2011 : commentaire de François Dagnaud en réponse à  notre article


    Cher Monsieur Simonet,

    Je fais suite à notre entretien d’hier dont je vous remercie. J’ai pris connaissance avec grand intérêt du compte rendu mis en ligne sur votre blog. Je souhaite que ces éléments puissent éclairer vos adhérents sur l’action de la Ville de Paris pour améliorer la propreté et plus généralement, la qualité de l’espace public. Je vous livre quelques informations complémentaires, sur des points évoqués ensemble hier.

    L’entretien et le dégraffitage des kiosques de bouquinistes incombent en premier lieu à ces derniers. En cas de dégradation avérée par graffitis, et après injonction de la Ville de Paris, les bouquinistes disposent de 2 mois pour remettre en peinture leur matériel, à leur frais. A ma demande, le nouveau marché de d’enlèvement des graffitis de la Ville de Paris prévoit effectivement l’intervention du prestataire de dégraffitage. Cette procédure ne peut être engagée que sur demande des services municipaux, et dans l’hypothèse d’une défaillance préalable des bouquinistes.

    Je souhaite par ailleurs répondre au signalement de Mme Blatin sur l’état de propreté de l’esplanade du Palais de Tokyo. Je vous prie de bien vouloir lui communiquer les informations suivantes.

    L’amélioration de la qualité de l’espace public du secteur fait l’objet d’un dialogue complexe entre la Ville de Paris – propriétaire du Musée d’Art moderne – et le Ministère de la Culture – propriétaire du Palais de Tokyo. En outre, le parvis est particulièrement difficile à entretenir en raison de la vétusté des pierres et des difficultés d’accès au bassin. Devant l’inaction du Ministère, la Ville de Paris a récemment et provisoirement pris en charge la globalité du nettoiement du secteur. Les services municipaux de la propreté ont installé une douzaine de corbeilles, vidées quotidiennement. Ils assurent un balayage quotidien complet et font procéder aux désaffichage et dégraffitage environ 2 fois par mois, hors palissades de chantier. Ces dernières opérations à l’eau sont toutefois suspendues en période de gel, afin de privilégier la sécurité des usagers du site. Enfin les agents municipaux s’efforcent de retirer les détritus jetés  dans le bassin central. La qualité de ces prestations est malheureusement limitée en période automnale de chute de feuilles.

    En prévision de la rénovation prochaine des bâtiments et du parvis du Palais de Tokyo prévue par l’Etat, la Ville de Paris vient d’engager un dialogue avec le ministère de la Culture afin de clarifier les modalités techniques et financières d’entretien du parvis. La Ville de Paris souhaite que cette réflexion aboutisse à la signature d’une convention attribuant le nettoiement aux services municipaux et la réfection globale du parvis à l’Etat.

    Restant à votre écoute, je vous prie de croire, cher Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

    François Dagnaud

      

     

  •   Bouquinistes tags linéaire

    FlyersCoffres des bouquinistes de la Seine et flyers dans un caniveau du IVe

      

    Le Maire Adjoint chargé de l'environnement à l'Hôtel de Ville, François Dagnaud, répond à notre article du 30 novembre dans lequel nous avons stigmatisé l'inaction de la Ville sur deux sujets qui irritent considérablement nos concitoyens. Preuve de leur intérêt pour le sujet, nous avons battu un record de fréquentation du blog avec 541 visites dans la seule journée de lundi 30 novembre.

    Nous donnons accès à sa lettre in extenso, sans chercher à atténuer ses sarcasmes à notre égard. C'est de bonne guerre et nous comprenons qu'il se défende. Il y une leçon à tirer tout de même de cette passe d'armes : quand une association cherche à conduire une action constructive  (ici l'environnement), les responsables de la Mairie de Paris et des mairies d'arrondissements (quand elles sont concernées) ne doivent pas la laisser dans l'ignorance, dans une attitude de superbe suffisance. M. Dagnaud n'avait pas reçu notre lettre …. que dire ? il aurait pu la lire sur le blog, mais il suffit. Nous découvrons qu'il y a des actions en cours. C'est l'essentiel. Peut-être fallait-il être impertinent, sinon facétieux, pour l'apprendre. Gageons que ce sera peut-être aussi une découverte pour la Maire du IVe et qu'elle nous en saura gré.

    Gérard Simonet

     

    Cliquez pour obtenir le texte de sa lettre.  Lettre Dagnaud François