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Étiquette : frédéric hervé

  • Boite de nuit rue Pierre au Lard (IVe) : le Tribunal Administratif, statuant « au fond », annule les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris et la condamne à verser des indemnités aux riverains

    Pierre au lard 3 date 03 11 11 Pierre au lard boyau 04 01 13

    La rue Pierre au Lard (IVe) commence par un entonnoir qui longe le Café de la Gare (à gauche) et termine sa course, à angle droit, par un boyau dans la rue Saint Merri (à droite).

     

    Ils sont vingt riverains à avoir déposé un recours il y a plus d'un an auprès du Tribunal Administratif contre les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris à la "SAS Moovment", dont le président est le gérant du COX, pour un projet de "Bar-Club" de nuit pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes. Permis "tacite", obtenu dans un premier temps, confirmé opportunément par un arrêté du Maire de Paris peu de temps après.

    En réponse à la requête des riverains, le Tribunal a d'abord statué en référé. Par ordonnance du 2 décembre 2011, il a suspendu la décision d'accorder un permis de construire, dans l'attente du jugement sur la requête en annulation.

    L'audience "au fond" s'est tenue le 30 novembre 2012 (un an après). Les parties en présence viennent de recevoir la notification du jugement dont lecture a été donnée le 31 décembre 2012. Les deux permis (tacite et explicite) sont annulés ; la Ville de Paris versera 3.000 € à chacun des deux groupes de requérants et 70 € pour les dépens ; les demandes de dédommagement de la "SAS Moovement" au titre du code de justice administrative sont rejetées.

    Ce jugement fait droit à la demande des riverains. Les considérants précisent que le règlement de sécurité dans les établissements recevant du public impose notamment qu'une façade au moins donne sur une voie de huit mètres de large minimum. Dans ce projet, les deux façades donnent sur des voies de 3,09 mètres, très en-deçà de la largeur minimum requise.

    Il reste pour nous tous à comprendre comment l'entourage du Maire de Paris a pu soutenir ce projet contre l'avis unanime du conseil du IVe arrondissement, de son Maire de l'époque Dominique Bertinotti qui s'est donné la peine de motiver son refus en faisant justement valoir l'exiguïté des voies, du Maire actuel Christophe Girard, du chef de l'opposition municipale Vincent Roger, de la Députée Martine Billard ; comment un service de la Préfecture de Police a pu donner son visa de sécurité alors qu'on était si loin des conditions requises. Et que la Commissaire Centrale du IVe, Johanna Primevert, bien consciente des particularités locales, avait elle aussi émis un avis défavorable sur la pertinence d'un projet de cette nature sur ce site-là dans l'arrondissement ?

    Pierre au lard vue du 24 renard 04 01 13

    A ceux qui n'auraient pas compris encore la nature de l'enjeu pour les riverains, aujourd'hui soulagés, voici une vue prise de chez l'un d'eux. Outre l'atteinte aux exigences de sécurité sanctionnée par le tribunal, on perçoit bien à quel point ce projet de grande boite de nuit (bâtiment à couverture métallique, sur deux niveaux, à droite sur la photo) est enchâssé dans un ensemble résidentiel dense, où les nuisances propres à son activité et au flux de clients allant et venant toute la nuit auraient été extrêmement préjudiciables à la fragile harmonie du quartier. Une harmonie que tout le monde appelle de ses voeux mais qui est tributaire du sens de la mesure de chacun. 

    Il faut espérer enfin qu'avec ce dossier et la mobilisation qu'il a provoquée, la Mairie de Paris ainsi que la Préfecture de Police reconnaissent qu'elles sont là pour servir les citoyens et non pas les intérêts commerciaux de quelques uns.

    Yvon Le Gall

    Vice-président pour le IVe

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  • Le dynamisme du Marché des Enfants Rouges ne faiblit pas…

     

     

                             Vue du marché et de l'Estaminet ds Enfants Rrouges (IIIe)

     

    Situé au 39 rue Bretagne (IIIe) et bénéficiant de deux autres entrées, rue de Beauce et rue Charlot en plein quartier du Marais dit "Bobo", le Marché des Enfants Rouges, enchâssé, voire presque caché, entre des immeubles, est une véritable institution. Près de son emplacement actuel existait depuis 1536 et jusqu'en 1772, l'Hôpital-Orphelinat des Enfants Rouges créé par la soeur de François Ier. Cet établissement recueillait des orphelins de l'Hôtel Dieu. Ces derniers, vêtus de Rouge en signe de charité chrétienne, ont finalement donné leur nom au marché.

    Le Marché des Enfants Rouges est né en 1615 par lettres patentes de Louis XIII. En effet, le quartier prend alors de l'importance et il est nécessaire d'installer un marché. Le Petit marché du Marais était au départ une halle en bois reposant sur 16 piliers de chêne. Il est équipé d'un puits,  puis d'une étable dite "vacherie" comprenant 12 vaches qui donneront leur lait au quartier jusqu'en 1914. Devenu Marché du Marais du Temple. Passant entre les mains de différents propriétaires dont l'astronome de Louis XIV  Jean-Dominique Cassini, objet de spéculations qui n'ont jamais pu se réaliser, le marché qui entre temps a pris le nom de Marché de Beauce puis de Marché des Enfants Rouges, sera cédé à la Ville de Paris en 1912. Son classement à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) est intervenu en 1982.

     

                     

                        (Vers 1900)     Entrée rue de Bretagne     (Actuellement)

     

    Aujourd'hui la polémique des années 90 née de la fermeture du marché pour le transformer en parking, crèche et biblothèque est oubliée. Sans la volonté des habitants du quartier et du maire actuel du IIIe arrondissement, ce lieu aurait disparu. Le plus ancien marché de Paris entièrement rénové par l'architecte Florence Bougnoux a rouvert ses portes en 2000, il était fermé depuis 6 ans. Quelques camelots s'étaient installés en attendant, rue de Bretagne, le long du square du Temple.

    Après un début difficile le marché est aujourd'hui extrêment dynamique et un lieu de rassemblement prisé, notamment le dimanche à l'heure du déjeuner où les allées bordant la vingtaine de stands sont souvent bondées. Chacun a le choix entre les plats exotiques (japonais, marocains, libanais, italiens, grecs, antillais), les produits bio et provençaux, le fromager, les fleuristes, les maraîchers, le poissonnier, le charcutier du terroir, les pâtisseries artisanales, la vente de vins, le boulanger et même un commerce de vieilles photographies qui a remplacé un torréfacteur.  

     

    Le potager des oiseaux

     

    Bien entendu le marché compte aussi un restaurant bien connu des habitants du quartier, l' Estaminet des Enfants Rouges où il est possible de se restaurer, comme le propose aussi un certain nombre de stands où sont installés des tables, des chaises et des bancs. Enfin, il ne faut pas oublier de jeter un oeil du côté de la sortie rue de Beauce. Le passage qui relie le marché à cette rue est agrémenté d'un petit square et du Potager des oiseaux, un jardin de 120 m2 de parcelles gérées collectivement par l'Association des Jardiniers du IIIe, chacun des adhérents (environ une soixantaine) pouvant s'exercer ainsi au difficile métier ou passe- temps de jardinier.

    Sans cet ensemble, le quartier des Enfants Rouges ne serait pas tout à fait ce qu'il est aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • « Vivre le Marais ! » convoqué au Tribunal de Paris sur plainte du gérant du COX, pour prétendues diffamation et injures sur notre blog

    Tribunal paris filmage M6 14 02 12

    Gérard Simonet, président de "Vivre le Marais !" et son conseil Me Ilana Soskin à la sortie du bureau du Juge d'instruction, filmés par la chaîne de télévision M6, qui a souhaité couvrir l'évènement

                     

    Le président de l'association "Vivre le Marais !" s'est rendu ce jour au Palais de Justice de Paris sur convocation d'un juge d'instruction.

    Accompagné de son conseil Me Ilana Soskin, il a répondu à la convocation du juge qui lui a signifié qu'une information avait été ouverte par le Parquet pour diffamation et injure publique envers un particulier, Frédéric Hervé (gérant du COX), et la société BRV(exploitante du COX).

    Sont mis en cause certains articles et une série de commentaires. Après avoir décliné son identité, Gérard Simonet a répondu aux questions du juge et complété l'information en sa possession. Cette comparution pourrait déboucher sur une mise en examen (c'est la procédure habituelle en droit de la presse) et une audience au fond devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.

    Nous envisageons cette éventualité avec sérénité.

    Rappelons que le juge des référés a déjà statué sur cette affaire en prononçant la nullité de deux assignations à l'encontre de "Vivre le Marais !" et de son président, et condamné in solidum M. Hervé et la société exploitante du COX à verser 2.000 € à Gérard Simonet en application du CPC

     

  • « Bar-club » rue Pierre au Lard (IVe) : « Vivre le Marais ! » introduit un recours gracieux auprès du Maire de Paris

    Pierre au  lard photo mc weil 
    "Voyage au bout de la nuit" ! C'est par ce boyau de 2 mètres de large que des centaines de clients transiteraient chaque nuit pour fréquenter le "bar-club", dont l'entrée est au fond à gauche, face au Café de la Gare et au Théâtre Essaïon. Le 25 septembre 2010, un incendie se déclarait dans le bâtiment de gauche. Les pompiers ont été contraints de déployer la grande échelle le long de la rue, à l'horizontale, depuis la rue St Merri.

     

    Et pourtant, à l'issue d'un quatrième round avec la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris, les promoteurs du projet obtenaient le 2 septembre 2011 un permis de construire "tacite" pour le "bar-club" qu'ils se proposent d'ouvrir (voir notre article du 20 septembre).

    Devant l'émotion suscitée par ce projet auprès des riverains et de nombreux habitants du Marais, nous avons accepté d'être leur porte-parole et de former auprès du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, un recours gracieux pour l'annulation du permis. Que le promoteur ne s'étonne pas si son numéro vert a été boudé ; il est clair que ce n'est pas auprès de lui que des habitants déstabilisés vont aller chercher soutien et réconfort !

    Il convient de préciser ce qu'est un permis "tacite". Le nouveau code de l'urbanisme stipule qu'une demande de permis de construire qui n'a pas fait l'objet d'un rejet dans les six mois de son dépôt, est "tacitement acceptée". C'est à cette disposition du code de l'urbanisme, qui date de 2007, que les promoteurs du "bar-club" (avec piste de danse) doivent de pouvoir procéder aujourd'hui aux travaux.

    De notre point de vue, ayant pris connaissance du dossier d'urbanisme, nous considérons qu'un accord explicite n'aurait pas été donné, tant il reste dans le dossier d'objections, de réserves et de zones d'ombre. Objections de la Maire du IVe, Dominique Bertinotti et de son conseil municipal, auxquelles il n'est pas répondu, réserves de la Direction de la Voirie et des Déplacements, qui ne sont pas levées, incertitudes liées aux conditions d'intervention des pompiers en cas d'incendie…

    Nous avons relevé un vice de forme qui pourrait bien entrainer la nullité du permis : une incohérence entre le descriptif du projet et le contenu détaillé du dossier. Par ailleurs, nous contestons le fait que la Mairie de Paris ait donné son accord pour la "réhabilitation d'un bâtiment […] en vue de l'installation d'un bar-club" alors que le Préfet de Police de Paris et le Procureur de la République ont exprimé leur opposition à l'exploitation d'une licence IV par cet établissement, du fait de la proximité d'écoles maternelle et primaire et d'un centre de sports. Le pétitionnaire a déclaré au "Parisien" qu'il avait une botte secrète. Peut-être a-t-il l'intention de servir de la limonade ou du Canada Dry ?

    Nous attendons que le Maire de Paris nous réponde. Il arrive qu'il reste coi. Nous sommes prêts, le cas échéant, à faire face à cette éventualité.

     

    Pour rejoindre l'association : Cliquez ICI

     

    Post-scriptum du 12 octobre 2011 :

    M. Frédéric Hervé a souhaité exercer son droit de réponse à cet article. Le voici : 

    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE

    J’entends exercer mon droit de réponse à la suite de la publication de l’article intitulé « « Bar-club » rue Pierre au Lard (IVe) : « Vivre le Marais ! » introduit un recours gracieux auprès du Maire de Paris » publié le 7 octobre 2011 sur le blog de Monsieur Gérard Simonet  http://vivrelemarais.typepad.fr.

    Je tiens, en qualité de promoteur participant au projet du nouvel établissement nocturne de la rue Pierre au Lard, à rectifier plusieurs informations erronées figurant dans cet article

    En premier lieu, je précise à vos lecteurs que l'entrée du WOO CLUB se situera dans le côté large de la rue Pierre au Lard, laquelle débouche dans la rue du Renard dont la taille est particulièrement imposante.

     Ainsi, contrairement à ce qui est indiqué dans la légende accompagnant la photographie publiée dans cet article, « le boyau de 2 mètres de large » qui y est présenté n’est en réalité destiné qu’à desservir une sortie de secours du futur établissement et non à accueillir les clients de celui-ci.

    En outre, parmi les services consultés sur les mesures de sécurité mises en oeuvre dans le cadre du projet du WOO CLUB, les services de sécurité de la Préfecture de Police de Paris tout comme les pompiers de la ville de Paris ont émis un avis favorable. Les conditions de sécurité du futur établissement sont donc parfaitement remplies.

     Par ailleurs, je tiens à préciser à vos lecteurs que le début d’incendie qui s’est déclaré le 25 septembre 2010 ne s’est pas produit dans le local aujourd’hui concerné par le permis de construire du WOO CLUB, mais dans les locaux de l'ancien restaurant alors dénommé Curieux – Spaghetti bar.

    Je suis dès lors particulièrement surpris de constater que cet article tente de créer un lien artificiel entre le projet du WOO CLUB et les responsabilités antérieures d’un autre gérant d'établissement. 

    De plus, contrairement à ce qui est indiqué dans cet article, le numéro vert que les promoteurs du projet ont mis en place pour pouvoir répondre aux interrogations des riverains continue de fonctionner à ce jour. Plusieurs d’entre eux se sont, en effet, vus apporter les réponses souhaitées après avoir composé le numéro en question.

    Enfin, je tiens à préciser à vos lecteurs que le projet du WOO CLUB a reçu et continue de recevoir le soutien de plusieurs milliers de personnes, heureux qu'un nouveau lieu nocturne ouvre enfin ses portes dans le centre de Paris. 

     Aussi, il me semble qu’il est temps qu’un vrai dialogue s’instaure.

     (2.466 signes espaces compris – 42 lignes)

    Fin du droit de réponse. 

    Voici notre propre réponse à ce droit de réponse :

    Le blog auquel il est fait référence n'est pas "le blog de M. Simonet" mais celui de l'association "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", comme il est précisé clairement dans l'en-tête de chaque article.

    D'accord avec votre observation. Observez les termes de notre article, ils ne contredisent en rien les vôtres. Le 9ème commentaire du 8 octobre 2011, signé "Vivre le Marais !", corrige à propos certains témoignages de lecteurs qui pourraient avoir mal compris.

    Au sujet des conditions de sécurité, nous prenons acte de vos propos. Il reste les réserves et objections exprimées à ce sujet par la Maire du IVe, Mme Dominique Bertinotti, auxquelles il n'a pas été répondu.

    Notre reportage sur le début d'incendie du 25 septembre 2010 avait pour but de souligner les difficultés d'intervention des pompiers sur la zone. La circulation dans la partie nord-sud étroite de la rue Pierre au Lard est impossible ; elle est difficile aussi dans la partie est-ouest affluente à la rue du Renard et en particulier à l'aplomb du n° 3, là où se trouvent l'entrée et la façade du bar projeté.

    Enfin le soutien que vous recevez de la part de ceux qui veulent faire la fête auprès de nos amis riverains n'est pas pour rassurer ceux qui craignent légitimement pour leur tranquillité. L'équation est pourtant déséquilibrée : ceux qui s'amusent se renouvellent peu ou prou tous les soirs. Ceux qui essaient de dormir avec du bruit sous leurs fenêtres sont chaque nuit les mêmes à subir le bruit et autres nuisances.                                                                                 

    Fin de notre réponse

     

  • Les promoteurs du « bar-club » de la rue Pierre au Lard affichent un permis de construire

     Pierre au lard 3 vue de faceLovée au coeur d'un ensemble immobilier résidentiel, l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard (IVe), en rouge sur la photo, devrait être transformée en "bar-club"

     

    Au terme d'un parcours chaotique, le pétitionnaire du projet, Frédéric Hervé, connu pour avoir été le gérant du COX, semble avoir obtenu satisfaction avec un permis de construire qu'il affiche sous la référence PC-075-104-11-V-0010. "Permis tacite", nous précise la mairie de Paris, direction de l'Urbanisme, ce qui signifie que le délai d'instruction de six mois est arrivé à échéance sans qu'un refus ait été notifié.

    Qu'une affaire qui a mobilisé un quartier, contre laquelle la Maire du IVe Dominique Bertinotti s'est opposée avec énergie, puisse se conclure en catimini au détriment des habitants, en dit long sur la dérive festive que le Maire de Paris cherche à nous imposer. Les parisiens jugeront.

    Cette "non-décision" s'applique à la version 4 d'un projet perçu initialement comme une intention de créer une grande boite de nuit englobant l'espace du "Curieux Spaghetti", un bar-restaurant au 14 rue St Merri, et la galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard (IVe).

    La version 1, dont la demande date du 04/02/2010, prévoyait "une galerie d'art avec espace multiculturel". Les observateurs considéraient qu'il aurait pu accueillir plus de 500 personnes à la fois et s'interrogeaient sur son objet. Face à la réprobation des riverains, toutes les autorités concernées, la Maire de l'arrondissement, le commissaire de police, l'opposition municipale, la Députée de la circonscription et le Préfet de Police avaient émis un avis défavorable. Le Procureur de la République, saisi par le Préfet de Police, avait rejeté la demande de translation de licence du "Curieux Spaghetti" vers la galerie du 1-3 rue Pierre au Lard.

    On doit à la vérité de dire qu'il y avait eu une "version 0" quand, le 18/11/2009, les riverains constatant des travaux sans panneau d'information avaient informé la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris qui, dès le lendemain, constatait l'infraction et dressait procès-verbal.

    Au fil des versions, le projet s'est révélé étonnamment polymorphe. La version 2, qui date du 03/06/2010, faisait état d'un "ravalement des façades d'un bâtiment à usage de galerie d'art et réouverture d'une baie de secours, mise aux normes de sécurité et d'accessibilité, fermeture et création de trémies d'escaliers et d'un ascenseur". La destination du bâtiment était pudiquement voilée.

    La version 3 datée du 27/10/2010, précisait le projet qui devenait "réhabilitation d'un bâtiment d'un étage en vue de l'installation d'un bar-club, avec création d'un niveau de sous-sol et d'une porte sur rue". Il prévoyait la création d'une surface additionnelle de 395 m². Les promoteurs le décrivaient comme "une boite dans la boite", allusion à une enveloppe de maçonnerie extérieure qui en garantissait l'insonorisation.

    Les deux premiers projets ont été rejetés par la Direction de l'Urbanisme de la mairie de Paris. Le troisième n'a pas obtenu le visa conforme de l'Architecte des Bâtiments de France. Deux enseignes "WOO", apposées sans autorisation, ont fait l'objet d'une lettre d'avertissement qui en réclamait le retrait.

    La quatrième et dernière version du projet, déposée le 02/03/2011 a maintenu l'objet, qui reste un "bar-club" mais ses ambitions et proportions ont été revues à la baisse. Plus de sous-sol aménagé. On se borne à la "réhabilitation d'un bâtiment d'un étage avec reconstruction des planchers, ravalement des façades et création d'une porte à rez-de-chaussée". La surface créée n'est plus que de 6 m².

    Porte-parole des riverains, nous avons combattu ce projet avec eux car nous le jugeons incompatible avec la tranquillité à laquelle ils ont droit et leur désir vital de dormir la nuit. Pour autant, nous avons fait du respect de la loi notre seul et unique critère de jugement dans tous les arbitrages. S'il s'avère que, dans tous ses aspects, ce projet respecte les lois de la République et de la Cité, nous en prendrons acte.

    En l'état actuel des choses, des interrogations sérieuses pèsent sur ce dossier. La loi autorise les recours. Nous n'excluons pas d'en déposer un si nous jugeons la démarche pertinente.

     

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

     

    Vos commentaires sont bienvenus. Veillez à leur modération.

     

    Post-scriptum du 12 octobre 2011 :

    M. Frédéric Hervé a souhaité exercer son droit de réponse à cet article. Le voici : 

    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE

    J’entends exercer mon droit de réponse à la suite de la publication de l’article intitulé Les promoteurs du « bar-club » de la rue Pierre au Lard affichent un permis de construire, publié le 20 septembre 2011 sur le blog de Monsieur Gérard Simonet  http://vivrelemarais.typepad.fr.

    Je tiens, en effet, à rectifier plusieurs informations erronées figurant dans cet article et concernant principalement les conditions dans lesquelles ce permis de construire a été obtenu.

    En premier lieu, je précise à vos lecteurs que j’assure toujours la gérance de l’établissement dénommé COX et ce depuis plusieurs années.

    En outre, contrairement à ce qui est indiqué dans cet article, ni le Commissaire de police, ni le Préfet n’ont émis un avis défavorable à l’encontre de cette demande de permis de construire.

    De plus, « la création d’une porte sur rue » n’a jamais été sollicitée dans aucune des versions du projet et ce, dans la mesure où les deux portes dont est déjà doté l’établissement sont historiquement présentes à cet emplacement.

    Concernant la surface « additionnelle » de 395 m2 à laquelle il est fait référence dans cet article, celle-ci ne peut être qualifiée comme telle puisque les travaux demandés dans le cadre du permis de construire ont pour but l’isolation phonique du lieu et non pas l’agrandissement de la surface d’accueil.

    Par surcroît, s’il est exact que les deux enseignes WOO apposées sur le mur principal du projet ont dû être retirées, il convient de préciser que celles-ci avaient été mises en place antérieurement au projet par le précédent occupant des lieux sans que cela ne suscite la moindre objection.

    Je suis ainsi surpris que la seule apposition d’un sticker sur ces enseignes par les nouveaux promoteurs ait été considérée comme non conforme.

    (1.766 signes espaces compris – 32 lignes)

    Fin du droit de réponse.

    Voici notre propre réponse à ce droit de réponse :

    Le blog auquel il est fait référence n'est pas "le blog de M. Simonet" mais celui de l'association "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", comme il est précisé clairement dans l'en-tête de chaque article.

    La Commissaire Centrale du IVe, Mme Johanna Primevert à l'époque des faits, a reçu un groupe d'associations le 15 septembre 2009 à 15h30. Elle leur a annoncé avoir saisi le Préfet de Police de Paris fin juillet et émis un "avis défavorable" au projet du promoteur. Revoir l'article.

    Quant au Préfet de Police, sa position a été affirmée par lettre dont une copie a été adressée avec le recours gracieux à M. Hervé. Il ne se réfère naturellement pas au permis de construire, mais à "l'objet" du permis.

    La demande de permis réf. PC-075-104-11-V-0011 déposée le 02/03/2011 stipule explicitement "création d'une porte à rez-de-chaussée sur rue." (Bulletin Municipal Officiel – BMO – du 1er avril 2011, page 754). Ce point est repris dans le BMO du 27 septembre 2011 au chapitre "Liste des permis de construire délivrés" page 2344. Nous ne comprenons pas les raisons des affirmations de M. Hervé.

    Les 395 m² se réfèrent à la version 3 du projet (PC-075-104-10-V-0029 du 27/10/2010). La SHON (surface habitable hors oeuvre nette) créée était bien de 395 m². Il est vrai qu'il était prévu une SHON démolie de 291 m². Nous acceptons l'explication de M. Hervé mais rappelons que cette version du projet, rejetée pas la Mairie de Paris, qui prévoyait la création d'un sous-sol, n'a pas eu de suite.

    A propos des enseignes, nous ne voyons aucun commentaire à ajouter.

    Fin de notre réponse.

                                                                             

                                                                                                   

                                                                                                                                       

     

     

  • Règlement des terrasses et étalages : « Vivre Paris ! » restitue sa concertation avec la Ville de Paris

    Archives 43 piéton à la canne 
    Brasserie rue des Archives (IVe)       

                                                                                                                                   

    On nous affirme que l'arrêté sur le nouveau règlement des terrasses et étalages a été signé le 6 mai par le Maire de Paris Bertrand Delanoë et entrera en vigueur le 1er juin. Nous sommes le 18 mai et nous ne sommes pas parvenus encore à obtenir le précieux parchemin. Mais sur la base des informations dont nous disposons et des assurances qui nous ont été données tant pas la Direction de l'Urbanisme que par le Cabinet du Maire, nous avons cru raisonnable de maintenir notre réunion de restitution qui s'est tenue ce soir à la salle "Cerise", 46 rue Montorgueil (IIe), en présence de nombreux adhérents de "Vivre Paris !", de toutes ses composantes (23 associations parisiennes à ce jour) et de personnalités impliquées dans ce dossier.

    Nous l'avons dit en toute sincérité : il y a eu concertation avec la Ville. Deux réunions de travail au sommet (Directeur de Cabinet du Maire, Mathias Vicherat, et Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne) nous ont été consacrées et nous avons senti une volonté d'écoute et de compréhension. Pour autant, certaines dispositions que nous jugions essentielles ont été écartées.

    Il y a deux manières d'apprécier le résultat. Comparer au règlement antérieur, celui qui a cours actuellement, ou se référer au projet de règlement initial qui nous avait été proposé en juin 2010. Avec en variante, ce qu'on observe aujourd'hui dans la réalité et ce que le nouveau règlement propose.

    Sur ce chapitre, les déclarations d'Elisabeth Borne sont réconfortantes. Elle affirme que contrairement aux dérives actuelles, le nouveau règlement sera respecté.

    Les supports visuels de la restitution que "Vivre Paris !" a présentés ce soir s'ordonnent sur cette logique. Nous engageons ceux qui n'étaient pas présents salle "Cerise" à télécharger le diaporama  de la présentation en utilisant le lien qui figure dans le message e-mail qui annonce cet article. Il devient le document de référence à partir duquel nous pourrons observer la façon dont le nouveau règlement et les résolutions affichées par la Directrice de l'Urbanisme se retrouvent sur le terrain. Nous sommes confiants, mais au vu de la situation anarchique que nous observons autour de nous, la tâche sera rude.

    Nous sommes prêts, en tout cas, à y contribuer par une veille attentive.

                                                                                     

  • Deux nouveaux immeubles en voie de réhabilitation dans le IIIe

    Debeleyme 17 devanture
    La devanture sinistrée du café restaurant hôtel du 17 rue Debelleyme (IIIe) – Cliquez dans l'image pour savourer la vue.

     

    Si elle n'était pas défigurée par des tags hideux, cette devanture mériterait d'être classée. Peut-être, qui sait, l'architecte des Bâtiments de France l'a-t-elle sauvegardée dans la réhabilitation qui vient de faire l'objet d'un permis de construire. Pour ceux qui voudraient vérifier au 17 boulevard Morland (IVe), il est enregistré sous la référence PC-075-103-10-V-0020, date 23/12/2010.

    Le permis concerne l'ensemble de l'immeuble, qui apparait vide aujourd'hui. Il comporte 4 étages et un cinquième sous combles. C'était jadis un hôtel, il est transformé en habitation avec la création de 10 logements du parc privé. L'immeuble, bien que très sobre, est "à conserver" ou "à restaurer" au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. La cour sera nettoyée de ses constructions parasites.  Un ascenseur sera créé ; la devanture du commerce "modifiée". Ce décor sera bientôt à ranger dans l'armoire à souvenirs.

    Debeleyme 17 immeuble

    Immeuble XVIIIème siècle, 17 rue de Debelleyme (IIIe)

     

    On se dit chaque fois, "c'est surement le dernier !", en pensant à ces immeubles insalubres, vétustes, abandonnés, qui sont un anachronisme dans un quartier où le foncier est à ce point recherché que les prix n'en finissent pas de monter. Et puis, on en découvre un autre comme celui-là.

    Est-il le dernier cette fois ? Et bien, non. En voici un autre. Coïncidence étonnante : c'est aussi un ancien hôtel de tourisme, avec un débit de boisson en rez-de-chaussée. C'est au 16 rue de Beauce, toujours dans le IIIe.

       Beauce 16 hôtel bistrot du marais
    Il s'appelait "Café Bistrot du Marais", 16 rue de Beauce (IIIe)

     

    L'immeuble est apparemment vide. La Ville en a fait l'acquisition à travers le bailleur social RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris).  Il comporte 5 étages et un niveau de sous-sol. 10 logements rénovés vont être re-créés, pour l'aide et l'accueil aux femmes isolées.  Au pied de l'immeuble, le "Marché des Enfants Rouges" qui fait le bonheur des gens du quartier. A signaler sa poissonnerie, ouverte quatre jours dans la semaine, son traiteur marocain qui fait un tabac et "l'Estaminet" qui, contrairement à la tradition, ne vend pas de tabac mais possède le charme suranné d'un endroit hors du temps.

     

    Intéressé par l'associationCliquez ICI

     

  • Exposition au squat du 103 rue de Turenne (IIIe)

    Vierge à l'enfant

     "Vierge à l'enfant" ? hommage à Lucien Philippe Moretti ? C'est l'oeuvre qui jaillit de l'exposition

                                                                                                                                 

    Ils avaient annoncé cette exposition, en décembre, ils l'ont faite. "Vernissage" hier, le 20 janvier. 

    Ils sont une demi-douzaine d'artistes qui se qualifient de "précaires", à tenter ici de se faire connaitre. "Précaire" signifie pour eux que les conditions ne sont pas remplies pour qu'ils puissent vivre de leur talent.

    Du talent et de la créativité, ils en ont. Est-ce suffisant aujourd'hui, était-ce suffisant dans le passé, pour réussir ? L'expérience nous enseigne que c'est non trop souvent. On leur dit pourtant bonne chance et on leur souhaite, en cette période de voeux, de garder confiance en leur étoile.

    Nous avons été reçus par Zeddazed ("ZaZ"). Il présente pour sa part une collection de très belles photos-collages, "Art-Discount", qui interpellent la société de consommation et le commerce équitable. Les autres artistes sont  Bodo (dessins), Sahra (sculptures), Alexandro (peintures), Paulin Lumelle et Vulu (photos).

    Nous avons parlé avec Géraldine, dite "Elyjah", qui expose des peintures abstraites. C'est une érudite des langues orientales (hébreu, grec, arabe, araméen) et du sens des mots, commun ou sacré. Elle nous explique, par exemple, que "Israël" est l'assemblage de "Isis", la déesse-mère égyptienne qui ressuscita Osiris, "Ra" le dieu-soleil et "El" le Dieu unique des sémites. On n'y avait pas pensé.

    Vue intérieure expo
     

    L'intérieur de la galerie et les oeuvres exposées. Au centre, Géraldine

     

    La galerie s'appelle désormais "chez Madame", par référence à Mme Monique Piffaut la propriétaire (voir notre note du 16 décembre 2010). Façon un brin irrévérencieuse de dire qu'on s'est installé chez elle sans son accord. Nous en avons discuté avec ZaZ. Leur démarche, quoique sympathique, voire légitime, est illégale. L'approuver serait reconnaitre la force de l'arbitraire. L'arbitraire conduit trop souvent au totalitarisme. Nous avons chaudement recommandé qu'un accord d'occupation précaire avec engagements réciproques soit conclu entre les squatters et la propriétaire. sous l'égide de la mairie du IIIe qui n'en est pas à sa première expérience.

    En attendant cette heureuse issue, nous souhaitons aux personnes impliquées une existence paisible et, pour les artistes, des avancées sur la voie d'un succès qui leur permette de vaincre la précarité dont ils souffrent.

     

    Cliquer dans l'image pour l'agrandir

    Post scriptum # 1 du 1er février 2011 

    Le tribunal d'instance du IIIe vient de condamner ce 31 janvier les squatters à une explusion immédiate. On devrait entrer maintenant dans une phase de négociations avec la propriétaire pour trouver un accord d'occupation précaire en attendant l'affectation du bâtiment. Faute d'un tel accord, les occupants sont expulsables car, en l'absence de titre, la loi ne les protège pas dans la période hivernale.

    Post scriptum # 2 du 1er juin 2011

    Le proupe propriétaire, William Saurin, Paul Prédaudt, Garbit, etc …) annonce la prochaine installation dans l'immeuble de ses services administratifs et marketing. En fin de compte le but visé par le Maire, à savoir la fin de l'inoccupation du site, est atteint.