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Étiquette : graffiti

  • Les services de « Propreté de Paris » sont capables de nous nous étonner !

     

    Arch 57bisMur-pignon du 57 rue des Archives (IIIe)

     

    Entre ces deux photos il s'est écoulé dix jours. Celle du bas est la plus récente !

     

    Arch 57bis nett

     

    Les auteurs de qu'ils qualifient de "street art" en sont pour leur temps et leur argent. Il y a quelques jours, ils ont débarqué à hauteur du 57 rue des Archives (IIIe) avec leurs bombes, pots de peinture, escabeau et autres accessoires pour s'attaquer à ce mur qui ne demande rien à personne mais qui est depuis toujours la cible intéressée des tagueurs en tout genre et afficheurs sauvages.

    Ils ont pris tout leur temps sans se cacher le moins du monde pour laisser sur le mur-pignon du 57 rue des Archives (IIIe), copropriété privée, un dessin coloré signé "One United Power". Le nom est connu : "1UP (ou One United Power) est un collectif de graffeurs de Berlin actif depuis 2003, célèbre pour ses graffitis vandales dans l'espace public, réalisés de manière rapide" (Wikipédia).

    Le dessin en soi n'est pas laid mais il porte en lui quelque chose de subversif. Au gérant du bar voisin qui les interrogeait pendant leur intervention, les auteurs ont répondu qu'ils agissaient en "accord avec la mairie". Le mur pourtant est privé et il est improbable qu'une autorisation préalable ait été sollicitée pour cette enseigne !

    Nous nous sommes demandé pourtant si la signalisation déposée sur "DansMaRue" par les résidents serait suivie d'effets car il y a des précédents qui montrent qu'il n'en est rien. La mairie généralement "n'ose pas". Il n'est plus permis d'en douter aujourd'hui car le "graff" a bel et bien disparu et avec lui l'investissement de ceux qui comptaient sur sa présence durable pour imposer une image dont la finalité ne saute pas aux yeux.

     

  • Prochaine soirée de la culture de Paris-centre avec la soprano des « Moments Lyriques du Marais »….

     

    Pauline arnaudPauline Feracci, soprano et Arnaud Tibère-Inglesse pianiste

     

     

    Avec son programme "De la culture avant toute chose", la mairie de Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe), son Maire Ariel Weil et son Adjointe Benoîte Lardy, nous invitent à la culture sous toutes ses formes : musique, théâtre, spectacle, danse, poésie…. Prochain rendez-vous le :
     
     
     
    Mardi 18 octobre dès 19h00
     
    Récital Pauline Feracci soprano et Arnaud Tibère-Inglesse piano
     
    "Je le veux !" (Le mariage dans l'art lyrique)
     
     
    Mairie de Paris-centre, salle des fêtes.
    2 rue Eugène Spüller – IIIe –

    Spectacle gratuit sans réservation, dans la limite des places disponibles.

    Notifiez votre participation à vivrelemarais@orange.fr
     
     
     
    La soprano des "Moments Lyriques du Marais", Pauline Feracci, a été retenue pour se produire avec son partenaire au piano Arnaud Tibère-Inglesse, dans un duo sur le thème du mariage. Leur spectacle s'intitule : "Je le veux !"
     
    Au programme : R. Hahn, M. Ravel, A. Messager, C. de Chaminade, V. Massé,      C. Debussy, F. Poulenc, C. Franck, W.A. Mozart, G. Puccini, V. Bellini,                    H. Christiné, J. Offenbach, Ch. Gounod
     
     

    *******

     

    Pauline Feracci et Arnaud Tibère-Inglesse se sont rencontrés au conservatoire de Montpellier. Leur complicité immédiate les a amenés à créer un duo et à imaginer de nombreux récitals qui ont eu un vif succès auprès du public et de la critique. 

    Lauréats du Concours de Gordes, ils se sont produits dans de nombreux festivals et salles de concerts, tels que Les Musicales du Luberon, le Festival Musique et Passion ou encore l’Opéra d’Avignon.

    Leurs spectacles, teintés d’humour et de délicatesse, laissent paraître leur amitié et leur entente musicale, pour le grand bonheur du public.

    Pauline Feracci, deuxième prix au concours international de chant lyrique de Canari (Hte Corse) et "prix Marais", a participé comme soprano à toutes les éditions des Moments Lyriques du Marais depuis 2017.

    "Je le veux !" date de 2022. Chaque air ou mélodie aborde le thème du mariage. Qu’il soit d’amour, arrangé, secret, heureux, malheureux ou encore morganatique ou métaphorique, un mariage est une aventure à part entière et l’art lyrique ne se prive pas de l’illustrer…. 

     

  • Ultimatum aux candidats à la mairie de Paris : n’attendez pas un vote en votre faveur si vous ne proposez pas un plan d’action pour sauver le paysage de la rue…

    Tags chapon temple 24 02 20

    État lamentable des murs de deux pignons rues du Temple/Chapon (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Nous venons de nous en expliquer avec l'Agence France Presse qui enquête sur la perception qu'ont les parisiens de l'état de la saleté à Paris, une prise de conscience qui est en train de se répandre comme une trainée de poudre jusque dans les rédactions étrangères, à l'occasion des élections municipales. La découverte de rats dans les lieux publics à Paris avait démarré de façon similaire il y a trois ans. Nous sommes à la veille de vivre le même syndrome….

    Dans mon entretien avec la  journaliste de l'AFP j'ai insisté pour que le sujet ne serve pas de prétexte à une joute dérisoire entre le pouvoir en place à la mairie de Paris et les mouvements politiques qui ambitionnent de prendre sa place. Il ne suffit pas de clamer : priorité à la propreté ! il faut d'abord comprendre comment la saleté est perçue et répondre aux attentes des parisiens autrement qu'en promettant d'augmenter les budgets.

    Il faut avant  tout admettre que la perception de la saleté, ou du sentiment de saleté, est essentiellement le résultat d'une ambiance, largement conditionnée par l'état du contexte environnemental, le sol bien sûr mais aussi les murs, les rideaux métalliques des commerces, les portes et ouvertures d'immeubles et aussi le mobilier urbain (bancs publics, parcmètres, armoires et boitiers électriques, plaques de rues, poteaux et potelets, boites aux lettres de la poste…).

    Les tags et l'affichage sauvage règnent en maitre sur ce paysage urbain. Ils créent un sentiment à la fois de saleté et d'angoisse car il y de l'agressivité dans les visuels utilisés. L'approche des élections fait que des efforts sont visibles dans le traitement de portions de rues (ex. Quincampoix), tant pour l'effacement des tags que pour l'enlèvement des affiches sauvages mais on sent bien que la Ville est débordée par l'ampleur du phénomène. 

    C'est en pleine conscience de cette réalité que nous avons demandé aux gestionnaires de la Ville et à ceux qui sont candidats pour exercer à leur place cette responsabilité de proposer un plan d'action. Nous l'avons résumé ainsi dans un article précédent : "mettre en place et implémenter (*) un plan qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance (agents et vidéo), sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés…."

     

    Tags la poste archives

    Message d'accueil des clients de la poste 67 rue des Archives (IIIe)

     

    Nous relaierons leur réponse dans ces colonnes.

    A ceux qui pensent que c'est impossible nous répondons qu'alors on n'a pas besoin d'eux. A une époque où on se prépare à aller sur Mars il n'est pas admissible de baisser les bras devant un problème aussi trivial.

    Quant à ceux qui resteraient courageusement muets et ignoreraient notre appel, ils courent le risque que notre bulletin de vote tombe ailleurs que dans leur escarcelle !

    Gérard Simonet

     

    (*) Implémenter : effectuer l’ensemble des opérations qui permettent de définir un projet et de le réaliser, de l’analyse du besoin à l’installation et la mise en service du dispositif.

     

  • Rue du Temple (IIIe) : les services de Propreté de Paris montrent leur savoir-faire et réhabilitent une portion de la rue défigurée par les tags

     

    Temple avant

    Temple après
    Photo du haut, la situation constatée le 9 février ; en bas, le 14 février, le même espace nettoyé

     

     

    Nous avions choisi cet espace de la rue du Temple (IIIe) à proximité du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme pour illustrer la situation catastrophique d'une ville envahie par les tags. Il a été nettoyé dans la foulée, sans que nous ayons eu besoin d'en signaler l'existence à l'application DansMaRue.

    Le résultat est saisissant et nous rappelle que le paysage de nos rues serait bien plus beau et apaisant s'il n'était pas la proie des vandales qui tirent on ne sait quelle satisfaction à l'enlaidir de graffiti grotesques.

    Le même jour, nous avons croisé un agent de Propreté de Paris au carrefour Archives/Francs-Bourgeois, armé d'un pulvérisateur et d'un grattoir, qui nettoyait un poteau indicateur pour retirer les stickers dont il était recouvert. C'est un indice qui fait penser que la Ville commence à comprendre que la propreté concerne aussi les éléments du mobilier urbain.

    A la veille d'élections municipales pour le moins agitées, on perçoit une prise de conscience à la mairie qu'il faut revoir en profondeur l'organisation des services de la propreté et de leur mode d'intervention. Que la majorité actuelle soit reconduite ou qu'une nouvelle municipalité sorte des urnes, il nous semble que le message est durablement inscrit dans leurs logiciels. Il reste à s'assurer de son bon usage…

       

  • Les électeurs cherchent un prétendant à la mairie de Paris qui s’engage à débarrasser le paysage urbain des graffiti hideux qui l’enlaidissent !

     

    Tags 1

    Tags 2

    Commerces rue du Temple (IIIe)

     

    Ils sont partout, ils défigurent les murs, les devantures, les portes d'immeubles, le mobilier urbain, sans se soucier des dégâts qu'ils causent à l'environnement, sans respect pour la propriété d'autrui. Ces tags ou graffiti créent par leur caractère brouillon et agressif un sentiment de saleté et d'insécurité. Le service DansMaRue en traite quelques uns mais faute d'une action systématique et d'une organisation systémique leur intervention, qui coute cher au contribuable, n'y suffit pourtant pas.

    Nous nous adressons aux prétendants au fauteuil de Maire de Paris et à ceux de nos arrondissements pour qu'ils nous disent que c'est un vrai fléau auxquels ils entendent s'attaquer et qu'ils nous expliquent dans les grandes lignes comment ils pensent s'y prendre. 

    De notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    Nous sommes très nombreux à dénoncer la situation actuelle à cet égard et nous en appelons à nos nombreux lecteurs en disant aux postulants qu'ils auront notre sympathie, voire notre soutien et nos voix, s'ils conviennent avec nous et reconnaissent ouvertement que l'état de nos rues livrées aux tagueurs est inacceptable. Qu'ils nous fournissent une réponse réfléchie, argumentée et crédible à ce fléau ! Ces colonnes leur sont ouvertes. Nous publierons leurs réponses….

    GS

     

  • Prochaine visite guidée : le Musée du Parfum Fragonard…

    Frag

    En collaboration avec "Vivre le Marais !"

    CULTURE & PATRIMOINE

    après un trop long silence dû à d’importants problèmes informatiques, nous sommes heureux de vous proposer une belle visite avant les Fêtes

    Le Musée du Parfum Fragonard

    3-5 square Louis Jouvet (à côté de l’Opéra Garnier) métro Opéra

    Le mardi 3 Décembre à 14h15 RV devant l’entrée du musée

     

    Fondée en 1928, Fragonard est une maison familiale au remarquable savoir-faire dans la parfumerie. Notre visite guidée vous permettra de découvrir les secrets de fabrication du parfum et son extraordinaire histoire de l’Antiquité à nos jours. Vous verrez le matériel de fabrication, les multiples flacons et pourrez poser toutes les questions que vous souhaiterez. Puis une visite à la boutique du Musée vous permettra de compléter, si besoin est, vos cadeaux de Noël et de fin d’année.

    Merci de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone, d’indiquer le nombre de personnes qui vous accompagneront et de prévoir une participation de 10 euros pour les adhérents de l’association et de 15 euros pour les non adhérents. Au plaisir de vous revoir lors de cete visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    01.42.72.61.41/06.50.96.05.12

    Blog Culture et Patrimoine

     

  • Gérant d’hôtel dans le IVe, Bruno Bertez s’exprime avec saveur sur les locations saisonnières…

    CompostelleHôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

     

    Le gérant de cet hôtel coquet trois étoiles, membre de notre association, parle avec condescendance et dans un langage imagé du phénomène des locations saisonnières. Pour dire d'emblée qu'il lui est reconnaissant de lui fournir des bataillons de clients écœurés par une expérience décevante de ce mode d'hébergement, qui fait couler beaucoup d'encre par ailleurs.

    Sa progression selon lui n'est pas dû à son attractivité car il y beaucoup de déception chez ceux qui le pratiquent mais à la croissance très forte du tourisme en général. Quant aux loueurs, Bruno Bertez rappelle que le rendement de la location traditionnelle est de 1 % par an, avec les risques de non-paiement et les difficultés de récupération du bien, alors qu'il atteint 4 à 6% pour les locations meublées courte-durée, sans risques d'aliénation pour le bailleur…

    L'hôtel qu'il dirige ne craint pas leur concurrence. L'apparition de nouveaux venus qui se déclarent "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" ne lui fait pas peur. Ils échapperont aux normes et contraintes de la profession tant qu'ils seront peu visibles mais dès qu'ils demanderont un "classement" ils subiront d'emblée le poids de la réglementation et des contrôles. Et les charges qui en découlent…

    Quant à lui, situé en plein cœur du Marais-sud, dans un immeuble "d'époque", au barycentre des Îles, du musée Pompidou, de l'Hôtel de Ville et de la place des Vosges, il ne cherche pas des clients, il les choisit ! les groupes par exemple sont pour lui "non grata". Il ne se dit pas riche pour autant. Les hôtels ne tirent pas bénéfice de la plus-value foncière constatée à Paris et particulièrement dans le Marais car le bâti n'est pas valorisé par le marché mais par la capitalisation de son rendement locatif, sous contrôle de fait car il est impossible en pratique de résilier un bail commercial ou d'en modifier radicalement le contenu.

    Cet entretien  nous convainc que l'hôtellerie traditionnelle, parce qu'elle ne souffre pas vraiment de la concurrence des locations saisonnières, ne sera pas l'allié objectif que la mairie de Paris pourrait attendre dans la lutte qu'elle conduit contre une évolution qui menace les grands équilibres sociaux en matière de logement. Il reste qu'il est nécessaire d'être vigilant sur le statut de ce qu'on nomme les "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" et du contrôle de leur exploitation pour éviter qu'on ait un jour à affronter un drame résultant de leur défaillance en matière d'hygiène ou de sécurité.

    Gérard Simonet

     

  • Le refus d’organiser les Jeux Olympiques s’intensifie dans le monde ! Voici la bonne réponse….

    No olympicCette manifestation est explicite : Non aux Jeux Olympiques, où que ce soit !

     

     

    Regardons les choses en face : pour les jeux de 2024, Hambourg a décliné après consultation de ses habitants, Rome s'est désistée, ainsi que Budapest ; Boston – symbole de l'intelligence avec Harvard et le MIT – a refusé. Quant à Los Angelès, championne du business, elle s'est arrangée pour obtenir un milliard de $ pour laisser 2024 à la France et accepter 2028 en échange…

    Chez nous en France, il est bien connu de tous que la Maire de Paris Anne Hidalgo était plus que réticente à l'idée d'accueillir ces jeux. On avait alors apprécié sa circonspection et sa sagesse. Malheureusement, en 2014 elle a eu besoin du soutien du gouvernement et du parlement pour obtenir des souplesses comptables dans l'affichage de l'équilibre budgétaire de la Ville et la décision de fusionner les arrondissements du centre. 

    Il est raisonnable de penser que le Président de la République de l'époque, François Hollande, et son gouvernement soient intervenus pour convaincre la Maire de Paris de changer d'avis. On frémit maintenant en pensant à ce que cette péripétie va nous coûter et aux dérangements que les parisiens vont subir pendant deux années avec l'installation dans Paris intra-muros de dizaines de sites olympiques et d'entrainement.

    Nous sommes donc en tant que parisiens du même avis que ces gens qui affichent leur rejet des jeux olympiques. Avec une nuance de poids cependant : notre résistance n'est pas dirigée contre les Jeux eux-mêmes mais contre les dépenses considérables qu'ils induisent dans la ville organisatrice, pour des équipements qui sont construits pour quinze jours et qui, pour l'essentiel, croupissent ensuite et se délabrent. Il en est ainsi à Athènes, Barcelone, Pékin, Rio de Janeiro…

    Alors, pour mettre fin à ce gachis, d'autant plus choquant que l'humanité s'engage dans la lutte contre le dérèglement climatique, décidons que les JO auront lieu désormais systématiquement dans leur berceau, la Grèce, avec le financement de tous les pays membres du CIO au prorata de leur population (ou de leur PIB). Ces dépenses seront très inférieures car il s'agira chaque année d'un simple raffraichissement, les équipements étant utilisé de façon pérenne. L'économie de la Grèce, qui en a besoin, recevra un soutien de toute la communauté internationale en même temps que seront évitées aux candidats à l'hébergement les dépenses somptuaires et inutiles auxquelles leurs pays jusqu'ici se livraient.

    Gérard Simonet

     

  • Street Art, Art Urbain, Graffs, Graffiti, Tags ….Le bon grain et l’ivraie.

    Street art STREET ART – poésie urbaine par Sophie Pujas, Edition TANA
    Illustration OAK  OAK, Spiderman – Saint Etienne – 2012 –

     

    Le sujet divise la population. D'un côté ceux qui défendent l'appropriation de la rue par des artistes clandestins qui agissent masqués, la nuit, dans la rage et dans la hâte, de l'autre les tenants d'un certain académisme dans l'art et du respect de la propriété. En d'autres termes, des provocateurs face à des conformistes.

    Avant de décider de quel bord on se situe il convient de savoir de quoi on parle. S'il s'agit des "tags", signatures cabalistiques qui doivent autant aux spaghetti qu'à l'écriture bantou, souvenir non sollicité qu'un chenapan ou un soixante-huitard attardé laisse sur la blondeur vénitienne de la façade d'un immeuble, il s'agit sans discussion de vandalisme pur et simple. Même les tenants du "street art"  le reconnaissent. A ce stade, le sujet ne divise pas.

    Les collectivités réagissent souvent en dépêchant des entreprises spécialisées qui viennent les effacer. C'est le cas notamment à Paris. Notre sentiment est que le législateur devrait durcir les sanctions car il est aberrant de fermer les yeux sur des dégradations et dépenser ensuite l'argent du contribuable pour les réparer !

    Un peu plus haut dans la hiérarchie de l'art de la rue, il y ces grosses lettres imbriquées qui forment un mot, sans doute une signature, dont les formes et les couleurs ne sont pas forcément détestables. On les trouve à foison dans les gares et le long des voies ferrées. Quand elles ne sont pas elles-mêmes défigurées par des tags de la pire espèce, on peut aimer ou pas, il y a dans le travail de l'auteur une forme de création.

    On trouve ensuite les fresques de rues. Ce sont de véritables peintures. Là encore, il y a celles qu'on aime et celles qu'on déteste. On en a fait l'expérience dans le IIIe à l'angle Archives/Haudriettes avec le Don Quichotte de Combas, qui a déchainé des passions sur fond de misogynie car il représente une femme aux gros seins qui fait office de lampadaire du héros de Cervantès. 

    FartoFemme
    A gauche, Wonderland Paris, Christian Guémy alias C215, à droite Alexandre Farto Aka Vhils, Walkland Talk – Portugal

     

    Enfin, au sommet de la hiérarchie, on dispose d'un éventail infini de créations qui relèvent autant de la sculpture que du dessin ou de la peinture ou d'une discipline inclassable.

    Un "beau livre" vient de paraitre sous la signature de Sophie Pujas, journaliste au Point, aux éditions TANA., directrice d'ouvrage Laurence Basset.

    L'un des mérites de Sophie Pujas est de proposer une  monographie des thèmes. Son classement nous éclaire sur la motivation des artistes : il y a ceux qui veulent "pirater la ville", "écouter la ville", "réinventer le mobilier urbain", "enchanter la ville", "réveiller la ville", "détourner la signalisation routière" , libérer les panneaux publicitaires", "redessiner l'espace" ….  et bien d'autres, qui témoignent d'une imagination qu'on ne soupçonne pas.

      HommeCarreaux
    A gauche, Isaac Cordal, Nature, Bruxelles, à droite Joe Iurato, Crazy legs, Brooklin – New York

     

    Le sujet mérite qu'on s'y intéresse. Sophie Pujas nous y invite. La presse l'a fait sien depuis longtemps déjà. Nous conseillons à ce propos un clic sur un article qui n'a pas vieilli, de novembre 2013, sur Rue 89 Le Nouvel Obs

    Gérard Simonet

     

  • Paris devrait s’inspirer de San Francisco ….

      Golden_Gate_Bridge_Yang_Ming_LineLe "Golden Gate Bridge", si caractéristique de San Francisco

     

    Plusieurs reportages et émissions de télévision ont été réalisées sur le pari pris en 2009 par la ville de San Francisco, et que s’apprêtent à prendre d’autres villes, sur l’élimination des déchets. L’objectif étant de parvenir à zéro déchet en 2020, c’est-à-dire demain.

    Ce plan, exigeant et lourd à mettre en œuvre, a commencé pour les habitants,  à  obligatoirement trier leurs déchets sous peine d’amende. Des puces ont été posées au fond des poubelles. Les sacs plastiques sont interdits (remplacés par des sacs papier payants recyclables). Des taxes sont perçues sur les débris non recyclables.

    Chaque maison, chaque  immeuble, dispose de 3 poubelles (verte, noire et bleue). Elles sont utilisées en fonction du type de déchet mis au rebut.  La ville peut déjà aujourd’hui se targuer d’éliminer elle-même 80 % des déchets produits (contre 40 % pour la plupart des autres grandes villes américaines), ce qui est énorme.

    Toute infraction due au non-respect du tri demandé est passible, selon son importance, d’une amende de 100 à 1.000 $.

    Sf_bins-650x433Alignement de containers dans une rue de San Francisco 

     

    Au fil des années les habitants ont appris et compris que ces déchets ne sont plus une charge mais constituent des ressources qu’il faut savoir gérer tout en acceptant que la collecte reste payante afin de financer le « système ». La nourriture constitue à l’évidence une part significative du tonnage de déchets ramassés quotidiennement ce qui a conduit les autorités à sensibiliser la population et les fabricants sur l’utilité de redistribuer vers les banques alimentaires, plutôt que de gaspiller et de jeter les aliments qui finiront brûlés.

    Afin de ne rien perdre, les textiles aussi sont récupérés (20 0000 tonnes étaient habituellement mis à la décharge chaque année). Ils sont maintenant déposés dans des containers en toute sécurité chez les commerçants (ce qui justifie une réduction sur les achats dans certaines enseignes) évitant ainsi qu’ils en soient pillés. Ils sont ensuite triés et recyclés (en matériau d’isolation par exemple).

    L'année 2016 verra l’application d’une nouvelle mesure du plan élaboré par la ville  portant sur l’interdiction de vendre et de distribuer des bouteilles d’eau à usage unique sur la voie publique (des fontaines à eau seront installées dans toute la ville et seuls des verres biodégradable pourront être distribués  lors d’événements publics), la récupération, le recyclage des bouteilles plastique et leur traitement étant particulièrement onéreux. Capture-d’écran-2014-05-29-à-10_19_07Ce plan, notablement critiqué pourtant lors de son lancement, est en passe de réussir. Ses résultats ont d’ailleurs convaincu ceux qui étaient les plus opposés à sa mise en place. Il a permis aux habitants d’adopter un comportement citoyen chacun ayant compris en l'appliquant tout l’intérêt qu’il présentait tant au plan économique qu’au plan environnemental.

    La ville, il faut le signaler, y gagne également en propreté, sujet lié à l'élimination des déchets.

    D’autres villes américaines, des villes étrangères et même des états de l’Union sont acquis à l’idée de mettre en œuvre un type de plan identique, tout n’étant finalement qu’une question de volonté. 

    Pourquoi alors Paris qui rêve d'être à la pointe dans bien des domaines ne suivrait-elle pas les traces de  San Francisco en mettant en place un plan pluri-annuel ambitieux de cette ampleur ? Elle en deviendrait le fer de lance en France et en Europe où des expériences commencent à être engagées. La ville et ses habitants en seraient les grands bénéficiaires avec comme corollaire une propreté, dont nous dénonçons les insuffisances (voir notre article du 17 août 2015), en nette amélioration, la capitale en a vraiment grand besoin !

    Dominique Feutry