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Étiquette : graffiti

  • Le pignon de la rue Charlot : guerre sans merci entre barbouilleurs et afficheurs sauvages !

     Charlot37 rue Charlot, mur pignon de l'immeuble de la rue de Bretagne (IIIe). Le 28 janvier 2015 (photo VlM)

     

    Charlot anteMême vue le 22 janvier 2015 (notez que la moto n'a pas changé de place !) (Photo VlM)

     

    Il ne reste plus grand chose des gambettes du graff que nous avons signalé et commenté le 22 janvier ! Une horde d’afficheurs sauvages a déferlé sur ce mur, sans considération pour l’œuvre qu'il avait accueillie, sans doute contre son gré.

    Toujours est-il que ce graff avait une valeur marchande, ne serait-ce que le temps passé par une ou plusieurs personnes et le prix des pots de peintures et des pinceaux. Savoir que tout est anéanti par une bande de béotiens nous serre le cœur.

    Nous n'avons naturellement aucune sympathie pour les commanditaires de ces affiches reproduites en plusieurs exemplaires, en application de la méthode bien connue du matraquage systématique. Nous n'avons qu'un souhait, sous forme d'une alternative : (1) que la Direction de la Propreté de Paris colle une amende copieuse au donneur d'ordre avec prélèvement d'office (une procédure qui n'est pas assez souvent appliquée mais qui est à la disposition des autorités) ou (2) qu'une horde de nouveaux vandales viennent sans trop tarder la nuit recouvrir les affiches présentes, en attendant qu'une autre arrive et ainsi de suite …

    Ce cercle vicieux, les autorités de la Mairie de Paris ont le pouvoir d'y mettre fin. Mais il faut pour cela un peu de courage et de détermination. Nous sommes prêts, s'ils interviennent, à leur témoigner notre respect et notre gratitude.

    Quant au "graffeur", nous ne serions pas contrariés de savoir qu'il a décidé de chercher des sites plus cléments où son travail a des chances de perdurer.

     

  • « Street Art ? » : quand des songe-creux se prennent pour Nietzsche et couvrent les murs de pensées existentielles !

    V du t 3636 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Comment faire comprendre à l'auteur de cette dégradation, qu'une phrase connue, même vaguement spirituelle, n'est pas un aphorisme digne de Nietzsche et que, en tout état de cause, les murs et les devantures de commerces ne sont pas là pour lui servir de support ?

    Qu'il ne se plaigne pas : nous lui faisons de la publicité. L'espace d'un moment, car nous avons demandé à la Mairie de Paris l'enlèvement immédiat de cette souillure.

    Nous en profitons pour rappeler le lien qui permet l'accès direct aux services d'enlèvement gratuit des graffiti et affiches sauvages par la Mairie de Paris. A user sans modération.

    Nous rappelons par ailleurs aux barbouilleurs que "les dispositions en vigueur du code général des collectivités territoriales (CGCT), du code pénal et du code de procédure pénale prévoient un ensemble de mécanismes permettant de lutter contre le phénomène des tags et des graffiti du point de vue de la répression pénale, de la réparation des dommages causés et de la prévention.

    En premier lieu, l'apposition de graffiti, tags, inscriptions, signes et dessins sur des façades, des véhicules, du mobilier urbain ou des voies publiques est réprimée par la législation en vigueur. L'article 322-1 du code pénal dispose que le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est un délit puni de 3.750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général. Par ailleurs, l'article L.322-3 du code pénal réprime ce délit de 15.000 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général en fonction de certaines circonstances aggravantes  …."

    Assemblée Nationale : réponse publiée au JO le : 20/03/2012 page : 2419

     

    Autre contrevenant :

     Blancs-manteaux 1919 rue des Blancs-Manteaux (IVe)

     

    Quand on libère les murs, voilà le résulat, à chacun de décider si c'est le "plus "bel endroit du monde" :

     Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

     

  • Air de fête inattendu rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

      Photo-66Jeux de rubans de sécurité virvoltant au-dessus de la bouche d'éaration du parking de la rue du Grenier Saint-Lazare (Photo VlM)

     

    Curieux ces rubans en matière plastique qui virevoltent ce 30 novembre au dessus d'une bouche d'aération du parking de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) ?

    Des plaisantins ont noué ces bandes de ruban de couleurs rouge et blanche servant à délimiter les périmètres de sécurité à la grille où sort l'air propulsé. Ils se trouvent alors entraînés vers le haut par le souffle de la ventilation mécanique et s'agitent dans tous les sens.

    Les badauds et passants intrigués par cette animation insolite ont découvert amusés en s'approchant mais aussi un peu médusés cette animation improvisée !

    Dominique Feutry

     

  • La Mairie sacrifie le prestige de Paris en matière de musique classique

      Front_LL2014Une candidate au dernier concours Lili Laskine (Caroline Le Blan)

     

    Nos conservatoires de musique font le plein à tel point que des listes d'attente existent notamment dans le Conservatoire du Centre qui regroupe les 4 premiers arrondissements de Paris. Le chantier de la Philarmonie de La  Vilette touche à sa fin mais il fait l'objet d'un bras de fer avec la Mairie au sujet du supplément de financement qu'il nécessite par rapport au coût initial prévu. Nous le savons, la Ville peine à trouver les recettes qui lui font défaut pour boucler son prochain budget et doit donc faire quelques coupes dans ses dépenses.

    Faut-il pour autant céder à la facilié et entamer le prestige de Paris en ne finançant plus de concours internationaux de musique classique qui participent au rayonnement de la capitale et de la France. C'est pourtant la voie qui semble choisie.

    En effet, le 8ème concours Lily Laskine qui a attiré de jeunes harpistes mais aussi des seniors venus du monde entier, la "crème de la crème" comme disent aussi les anglosaxons, est sans doute le dernier, tous les autres grands concours de ce type ayant déjà disparu à Paris. Fini donc le rayonnement musical de Paris et nous trouvons cela désolant.

    Les concours internationaux de la Ville de Paris dont le premier fut créé dans les années 70 portaient le nom de grands interprètes et musiciens, Maurice André pour la trompette,  Rostropovitch pour le violoncelle, Jean-Pierre Rampal pour la flûte, mais aussi Olivier Messiaen, ce qui les rendant particuulièrement prestigieux. Relancés il y a 20 ans, ils ont été complétés par le concours Martial Solal (piano jazz) et le concours du nom du célèbre luthier, Etienne Vatelot.

    Ces concours avec celui consacré à l'orgue formaient un ensemble unique que nous enviaient d'autres pays. Gràce a ses manifestations de grands talents mondiaux ont pu être révélés.

    Mais voilà, la crise aidant, liée à des orientataions artistiques différentes, la subvention de la Mairie pour ces manifestations est passée de 500 0000 € en 2005 à 200 000 € en 2010. Depuis plus rien. En 2014 pour le concours de harpe même les médailles des lauréats n'ont plus été fournies par la Ville comme le voulait la tradition. Les organisateurs ont été priés de trouver désormais des financements par leurs propres moyens.

    La musique classique a été sacrifiée ! Il n'y aura donc plus de concours internationaux de musique à Paris… Mais les effets de la disette touchent-ils les autres bénéficaires de subventions ?

    Dominique Feutry

     

  • Les tagueurs se livrent à une provocation devant le siège de la « Propreté » de Paris-Centre

    Quatre fils 2 tagué 13 04 13Mur pignon avec la rue Vieille du Temple, devant le 2 rue des Quatre-Fils, siège de Propreté de Paris-Centre, dans le IIIe, face à la célèbre "Brasserie de La Perle"

     

    Ce mur était propre il y a une semaine, fraîchement nettoyé par les services de la Ville. En une nuit, voici ce qu'il est devenu.

    Nous avons déposé sur Internet une nouvelle demande de nettoyage. En même temps, dans le sillage de nos entretiens de l'Hôtel de Ville avec le Maire-Adjont chargé de la propreté, Mao Péninou, nous écrivions au chef de la circonscription Paris-Centre, dont les bureaux se trouvent là justement, s'il pense qu'il peut s'agir d'une provocation à l'égard de sa mission.

    Ce nouvel acte de vandalisme ne nous laisse pas indifférents. En cette période d'austérité et de baisse du pouvoir d'achat on aimerait que l'argent qui nous est prélevé par l'Etat et les municipalités serve à autre chose qu'à effacer des souillures qui n'ont d'autre but que d'enlaidir le paysage urbain.

    Dans la perspective des prochaines élections municipales, il faudra que les candidats à la Mairie de Paris nous expliquent comment ils envisagent de résoudre l'équation autrement qu'en poursuivant une démarche qui ignore la cause et ne s'attaque qu'à l'effet, avec l'argent de leurs administrés.

     Il semble que ce site attire la délinquance. Il y a trois semaines, plusieurs motos ont été renversées sur le trottoir.

     

    Quatre fils 2 motos renversées mars 2013

    Quatre fils 2 motos renversées 24 03 13-1

     

    Il serait
    dommage que ce mauvais virage se confirme alors que le musée Picasso,
    qui est tout proche, s'apprête à doubler sa capacité d'accueil, avec un
    afflux attendu de touristes étrangers.

    Gérard Simonet

     

     

  • Les ors de la Banque de France

     

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    Entrée de la Banque de France, rue Radziwill (Ier)

    Récemment j’ai eu l’occasion de visiter les locaux historiques du siège de la Banque de France au 31, rue Croix des Petits Champs (Ier) à deux pas de la Place des Victoires. Il s'agit d'une  chance et je souhaite partager ce que j'ai pu apprendre au sujet de ce patrimoine assez exceptionnel dont l'accès est difficile pour des raisons évidentes de sécurité.  

    On ne sait pas toujours que l’ensemble est formé de bâtiments construits au fil du temps en fonction des besoins de l’Institut d’Emission et qu’il comprend une ancienne et grande demeure, celle de l’Hôtel de Toulouse, témoignage des fastes passés. L’immeuble s’appelait à l’origine l’Hôtel de le La Vrillière du nom du secrétaire d’Etat qui le fit construire en 1640 par François Mansart dont ce fut la première réalisation d’importance. L’idée du propriétaire était notamment de pouvoir y abriter sa riche collection de peintures essentiellement italiennes. Pour ce faire le célèbre architecte conçut une longue et large galerie (40 m de long, 6,5 m de large et 8 m de haut) sur le modèle de celle qui existait au Palais Farnèse et qui servit d’exemple pour la galerie des Glaces à Versailles ou celle d’Apollon au Louvre. Le plafond est peint à la fresque par François Perrier qui fut assistant de Simon Vouet et professeur de Charles Le Brun. On lui doit la décoration du Cabinet des Muses de l’Hôtel Lambert (IVe). Quant aux murs, ils sont recouverts de 10 toiles prestigieuses exécutées en autres par Pierre de Cortone, Le Guerchin et Nicolas Poussin.

     

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    La Galerie Dorée

    Passé aux mains d’un Fermier des Postes, l’Hôtel est acheté en 1713 par le Comte de Toulouse, un des fils naturel de Louis XIV et de Madame de Montespan. L’Hôtel prend alors son nom, toujours actuel, d’Hôtel de Toulouse et restera dans cette famille jusqu’à la Révolution. Il fait procéder à des aménagements par l’architecte Robert de Cotte. Sont installés des lambris dorés aux sculptures extrêmement abondantes de pur style Régence. Elles sont exécutées par François Antoine Vassé qui travailla pour le château de Rambouillet. Les travaux dureront 5 ans. Elles sont toujours en place et classées depuis 1926. Il faudrait des journées entières d’observation pour s’imprégner de l’ensemble des représentations sculptées représentées avec une minutie impressionnante et qui abondent sur les panneaux très vastes ouvragés sur toute leur surface. Les objets d’art et de nombreuses œuvres achetés par le duc de Penthièvre, fils du Comte de Toulouse, viennent compléter les collections. Lorsque ce dernier s’éteint en 1793, la propriété est saisie et les œuvres dispersées dans des musées notamment en province.

     Bdf5Détail des lambris

    La Banque de France déménage de la place des Victoires pour s’y installer en 1810, 7 ans après que Napoléon Bonaparte lui ait donné le monopole d’émission des billets. L’hôtel de Toulouse mal entretenu qui abrita un temps l’Imprimerie Nationale ne sera restauré qu’en 1865, année où est décidé un important programme de réhabilitation de la Galerie Dorée car la voûte est en passe de s’effondrer tant les désordres qu’elle présente sont importants. Il faudra 5 ans de travaux. La copie peinte sur une toile à l’identique de la fresque de Perrier sera appliquée sur la fausse voûte reconstituée et que l’on peut admirer aujourd’hui. De même les 10 grands tableaux transférés dans les grands musées de province seront copiés et remis dans leur emplacement dans les boiseries. Cette grande galerie sert désormais pour des réceptions, des grandes réunions internationales, elle fut aussi utilisée un temps pour faire passer les concours d’entrée des cadres de la Banque…

    Bdf20Meubles et tapisserie

    D'autres salons et bureaux renferment de belles pièces de mobilier français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ainsi que des tapisseries, des porcelaines, des tapis et des peintures, certaines ont été exécutées par des artistes de renom comme Fragonard ou Boucher.

     

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    Jardin intérieur de la Banque de France

    Bien entendu la Banque de France est dépositaire de l’histoire et de la préservation des lieux qu’elle occupe, de sa propre histoire aussi puisqu’ elle a investi ce groupe d'immeubles (dont elle a augmenté la surface au XIXe siècle) depuis plus de 200 ans. Mais elle reste aussi une institution et un acteur importants dans le paysage économique français, une entreprise et un lieu de travail. Elle est à la fois institut d’émission, garant de la stabilité monétaire au sein de l’Euro système, garant de la sécurité des moyens de paiement, superviseur des établissements de crédit et d’assurance. Elle gère les réserves de change de la France (or et devises) et traite le surendettement des particuliers. Au–delà de ce rappel, pouvoir visiter la Banque de France est un "must". En y pénétrant, nous sommes plongés au sein même de l’un des prestigieux palais de la République si caractéristiques des lieux de pouvoir de notre pays. Il est possible de téléphoner longtemps à l’avance pour obtenir l’autorisation de visiter les lieux le samedi matin. Sinon, il reste les journées du patrimoine, mais la file d’attente est longue.

    Dominique Feutry

     

  • En ce 21 juin 2012, une ère nouvelle commence pour la propreté de Paris

    Debeleyme 17 devantureLa rue Debelleyme (IIIe) est riche en galeries d'art. Est-ce la raison qui a poussé les barbouilleurs à défigurer cette devanture qui a encore de jolis restes ?

     

    Le Maire-Adjoint chargé de la propreté à la Mairie de Paris François Dagnaud est convenu, parce que nous en parlons avec lui depuis trois ans déjà, que ses contrats avec les prestataires privés dont la mission est d'effacer les tags de nos rues ne sont pas assez exigeants.

    La prolifération des incivilités sur les murs, les devantures de magasins, les rideaux métalliques, les portes d'immeubles et la totalité du mobilier urbain, saute aux yeux. L'impression de saleté généralisée qui en résulte est dénoncée par tous. Pour la première fois en une décénie, un grand quotidien, "Le Parisien", s'en est fait l'écho sur une page entière le samedi 9 juin, avec des photos de Montmartre qui illustrent l'étendue du désastre.

    Depuis trois mois, la perspective de perdre le marché n'a pas incité l'opérateur concerné à faire des excès de zèle. Notre quartier, centre historique de Paris, offre à ses visiteurs un spectacle indigne du statut de secteur sauvegardé qu'il doit aux  monuments prestigieux qui le peuplent.

    Nous l'avons dit à M. Dagnaud : "le budget pour l'effacement des tags doit être à la taille du problème". En clair, si la fréquence des effacements est inférieure à celle de leur apparition, la situation se dégrade. C'est un peu comme la dette souveraine qui n'a aucune chance de régresser si le déficit public n'est pas résorbé. Nous avons toujours dit, car nous refusons la facilité, que la dépense qui en résulte devrait être compensée par la réduction de dépenses de fonctionnement, un coup de rabot par exemple sur les subventions inutiles dont bénéficient trop d'associations dont l'utilité n'est pas démontrée (1% de baisse de ces dépenses dégage 3 Millions d'€ d'économie sur un an !)

    Nous avons été entendus et nous en rendons grâce à François Dagnaud. Le nouveau  budget est en hausse de 18,4 % et on nous assure que tous les sites touchés seront nettoyés, mobilier urbain compris. C'est ce 21 juin 2012 que tout doit changer. Nous serons des observateurs attentifs.

    A partir d'aujourd'hui donc, il ne faut plus composer le 0 800 004 626 pour demander l'enlèvement de tags mais le "3975", qui est un numéro de la Ville de Paris, ou aller sur Internet à l'adresse www.paris.fr. Pour obtenir le formulaire, cliquer ICI.

    La société retenue pour le Marais est le "Groupement Urbaine de Travaux/TEP", chargé des six premiers arrondissements. Elle a ses propres inspecteurs chargés de détecter les souillures indépendamment des signalements et de les faire enlever. Les services de la propreté considèrent que l'obligation pour les particuliers de passer par un numéro public ou par le site Internet, garantira  une meilleure surveillance de l'efficacité du prestataire et un suivi plus efficace de ses engagements contractuels et des pénalités qui peuvent en résulter.

    Le retard accumulé en fin de mandat par l'entreprise précédente forcera la nouvelle à faire feu de tout bois dans les premiers mois. Nous espérons qu'elle se montrera à la hauteur.

    Il reste que les habitants eux-mêmes ont leur rôle à jouer. Deux recommandations :

    (1) signaler les souillures sans tarder. Les tags attirent les tags.

    (2) déposer plainte au commissariat de police en cas de dégradation et d'agression visuelle significatives.

     §§§§§§§

    Et pour conclure, une demande à la Ville et au Parlement, désormais réunis sous la même étiquette politique : Mmes et MM. les élus, traitez ce problème à la base. Il est inconvenant que les acteurs de la vie économique soient contraints de débourser une centaine de millions d'€ par an pour réparer les facéties de vandales qui s'en glorifient sur des sites Internet. Le réalisme commande peut-être de négocier un accord gagnant-gagnant avec les tagueurs les plus actifs ou les plus visibles. Tout plutôt qu'une résignation qui a des allures de capitulation sans condition.

    Gérard Simonet


    Conseil pratique : vous pouvez être amené à demander une intervention de manière répétée. Entrez l'adresse Internet du formulaire dans vos "favoris". Vous trouverez aussi ce lien sur la page d'accueil du blog, dans la rubrique "liens utiles", en bas de la colonne.

     

  • Propreté de Paris : François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris, s’explique dans les colonnes de « Vivre le Marais ! »

    Dagnaud françoisFrançois Dagnaud, élu PS du XIXe, Maire-Adjoint de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets

     

    En réponse à notre dossier du 28 février 2012, François Dagnaud nous fait partager ses réflexions sur le propreté en général, sujet dont il rappelle la complexité, et nous annonce des projets d'amélioration à court terme.

    Voici sa contribution. Elle en entrainera d'autres sans doute, car le sujet à Paris ne laisse personne indifférent.

     

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    Nul besoin d’un « droit de réponse » ! Pour dire les choses simplement, votre propos est pour l’essentiel honnête et pertinent : Paris n’est pas, loin s’en faut, la « ville sale » qu’on voudrait nous dépeindre, mais c’est vrai, la rumeur fait son travail de sape, et pas seulement quand elle est complaisamment véhiculée par des esprits  mal intentionnés.

    Difficile de prétendre à l’objectivité sur un sujet où le spectre des subjectivités est très large :  Le rapport au propre et au sale touche à l’intime pour le psychanalyste, parle au sociologue de notre peur du déclassement social et de notre degré d’insertion, dit au géographe quelque chose de notre  rapport à l’espace partagé, rappelle à l’anthropologue les regards différents sur la propreté qui cohabitent aujourd’hui dans nos « métropoles monde », et rappelle chaque jour aux élus locaux qu’ils doivent à la fois répondre aux doléances de ceux qui  « ne supportent aucune saleté » et faire changer d’attitudes tous ceux qui « ne voient rien », et surtout pas où est le problème de prendre la rue pour une poubelle…

    Autre constante : « C’est toujours mieux chez le voisin » : Dans les autres arrondissements, les autres villes, les autres pays ! Alors quand l’analyse rationnelle, dépassionnée mais pas désintéressée, prend le pas sur la polémique malveillante, le dialogue peut se nouer.  Merci donc d’ouvrir le débat sur ces bases.

    Un regret toutefois : Nous n’attendons pas 2014 pour « bouger », nous sommes tous les jours au travail, avec un « niveau de service de qualité exceptionnelle » (dixit la Chambre régionale des Comptes) : 6500 agents qui nettoient nos rues et collectent les poubelles 7 jours sur 7, 30 000 corbeilles de rue (soit une tous les 80 mètres), 400 sanitaires gratuits, un dispositif unique et gratuit d ’enlèvement des encombrants à la demande, un système unique en France d’enlèvement gratuit des tags sur les bâtiments privés (certes récemment défaillant,  j’y reviendrai ).

    Et pourtant, les équipes de la propreté jouent Sisyphe chaque jour : comment garder propres des rues salies en permanence ? Comment garder propre une métropole hyper dense, hyper active, hyper attractive où vivent 2 millions de Parisiens, qui accueille en sus 2 millions de visiteurs par jour, où l’on circule majoritairement à pied et qui produit  donc énormément de déchets sur un tout petit territoire ?  Comment garder propre un espace public où tout ne relève pas de la compétence municipale, mais que le regard du Parisien embrasse d’un seul coup d’œil, sans distinguer naturellement ce qui relève des uns ou des autres (abribus, stations RATP, façades, cabines téléphoniques, boîtes aux lettres…). Notre Ville subit donc une pression d’usage extrêmement forte, elle souffre d’un renouvellement des souillures très élevé, accru par les occupations liées à la grande précarité et aux chantiers de voirie.

    Alors comment faire mieux, puisque c’est au final la seule question qui vaille et qu’on ne fera pas hélas beaucoup plus … Les budgets déjà lourds, (plus de 250 M€ consacrés chaque année aux opérations de propreté et de collecte/traitement des déchets) ne sont pas extensibles quand tant d’urgences nous sollicitent. Beaucoup d’initiatives ont été engagées (parmi les plus récentes, citons la lutte contre la pollution des mégots et la prolifération des flyers, la charte imposée aux concessionnaires pour une meilleure tenue des chantiers, le renforcement de nos moyens de verbalisation, les campagnes régulières de communication auprès des usagers, la prise en compte de la saisonnalité, du plan grand froid à la gestion des sites estivaux…) Je m’en tiendrai pour aujourd’hui aux exemples qui illustrent votre chronique pour vous rassurer sur la prise en compte de ces difficultés reconnues.

    Les tags : Rappelons que Paris est la seule ville de France où la collectivité assure à sa charge l’enlèvement des tags sur des immeubles privés. Nulle part ailleurs ce service n’est offert. La dégradation récente de cette prestation est réelle. Elle s’est traduite par des pénalités imposées au prestataire défaillant. Un nouveau titulaire sera opérationnel fin juin, avec des exigences renforcées en termes de réactivité, pourquoi pas en mode LIFO (*), et surtout, un élargissement du périmètre d’intervention.

    Le mobilier urbain : Le nouveau marché de dégraffitage va nous permettre en effet de disposer pour la première fois d’un prestataire commun pour les bâtiments et les mobiliers urbains, ceux de la Ville et si besoin, ceux des concessionnaires (France Telecom par exemple) qui pourra donc intervenir en cohérence sur  l’ensemble de l’espace public.

    Parce que nous devons refuser que les Parisiens soient traités comme des « assistés » de la propreté, la responsabilité de la propreté incombant aux seuls responsables municipaux en occultant qu’il n’y a de rues sales que salies, je souhaite bien sûr, au-delà de la pédagogie indispensable,  un renforcement des moyens de sanction. 22.000 PV propreté ont été dressés en 2011 à Paris, c’est un record ! Mais le gouvernement de Mr Fillon a ramené par la loi leur montant à un niveau très peu dissuasif de 35 euros. Avec Bertrand Delanoë, nous revendiquerons de la prochaine législature qu’elle reconnaisse aux Villes la liberté de fixer  le montant de ces amendes et d’en percevoir le produit, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui…

    Je crois donc à la nécessité de conjuguer propreté active (Il n’y a pas de cité propre sans citadins  propres)  et propreté passive (l’aménagements de la cité doit être pensé pour favoriser sa propreté) au service du respect de ce code de la Ville qu’est le code de la propreté, doté d’un article unique : « on ne jette rien par terre » !

    François Dagnaud

     

    NDLR : le blog est ouvert aux commentaires des lecteurs, qui devront rester courtois. Les commentaires jugés inappropriés seront retirés du réseau.

    (*) LIFO = last in first out, ce qui veut dire que les souillures les plus récentes sont traitées en priorité

     

     

  • Plaidoyer et propositions pour l’amélioration de la propreté à Paris

    Agent nettoiement 27 02 12

    Incontournable pour assurer la propreté : l'agent de la Ville qui retire les déchets de la voie publique

     

    Sur l'air de la calomnie du Barbier de Séville de Rossini, que les barytons-basses affectionnent car c'est un excellent "faire-valoir", la rumeur se propage, qui fait de Paris "une ville de plus en plus sale".

    Bertrand Delanoë, en raison de l'image qu'il voudra laisser de lui, et ses proches de l'Hôtel de Ville qui ont des ambitions au-delà de 2014, auraient tort de laisser s'installer cette réputation. L'opéra de Rossini est une mise en garde : "come un colpo de cannone ! " dit Don Basilio à propos de l'effet final de la rumeur accusatrice sur la population.

    Mais, soyons objectifs. Paris est-elle vraiment sale ?

    Il n'est pas juste de poser cette question dans l'absolu et d'en attendre une réponse. Car une ville ne peut s'offrir la propreté de la blanche 'hermine. A la base, parce que ses habitants et les touristes, aujourd'hui très nombreux, oublient de la respecter. Sitôt l'impunité assurée par la nuit ou par la foule, les déchets vont directement sur la chaussée ou les espaces verts. On comprend bien que la perfection en la matière ne peut être atteinte qu'au prix d'une dépense démesurée.

    Il faut donc bon gré mal gré accepter un compromis. Celui que nous constatons à Paris n'est pas honteux. Comparée à d'autres grandes villes, Paris se classe plutôt bien. On peut trouver mieux. Sans parler de Singapour, où règne une loi d'airain qui punit sévèrement les pollueurs, il y a les villes suisses (mais ce sont des Helvètes !) ou scandinaves (ah, le civisme des gens du nord !). En dehors de ces exceptions, Paris est assez proche du niveau satisfaisant de villes prestigieuses comme San Francisco, Londres, Lyon et bien au-dessus de grandes villes comme New-York, Naples (le dernier de la classe, il est vrai), Marseille ou Bruxelles.

    En revanche, le "sentiment de propreté" n'est pas bon à Paris. La cause est dans l'état d'abandon du mobilier urbain, qui participe abondamment au décor et au paysage de la rue comme nous allons le montrer ci-dessous :

    Cabine téléphonique

     

     

     

     

    Cabine téléphonique totalement dégradée, comme ses consoeurs et cousins les abribus, souvent recouverts d'affiches sauvages

     

     

    Archives 47 tags agence SS 27 02 12

     

     

     

    Services publics (assurance maladie) défigurés

     

     

      Armoires elec taguées 27 02 12

     

     

     

     Armoires électriques barbouillées

     

    Banc bords de seine libre tagué 27 02 12

     

     

     

    Bancs publics recouverts d'inscriptions à la peinture

     

       Jardinière taguée 27 02 12

     

     

     Jardinière taguée

     

      Boitier électrique emmailloté

     

     

     

     

    Boitiers électriques défoncés et souillés

     

    Parcmètre tagué 27 02 12

     

     

     

     

     

    Parcmètre victime de tags et d'affiches publicitaires illicites

     

     

     

     

      Chien ramassant

     

    Ajoutons, sans qu'il soit nécessaire de l'illustrer, le déferlement des "flyers" et des affiches sauvages, notamment les week-ends, et les éternelles crottes de chiens dont la quantité est en baisse mais semble rencontrer dans sa chute un "seuil de résistance".

     

     Enlèvement des tags : passer en mode LIFO

    C'est de l'avis général un phénomène qui entretient à lui seul le jugement négatif des citoyens. La Ville doit revoir son dispositif car le temps d'intervention est aujourd'hui trop long. Nous faisons une suggestion : passer en mode LIFO (last in, first out), ce qui signifie intervenir en priorité sur les souillures les plus récentes et traiter en dernier les plus anciennes. C'est apparemment paradoxal. Mais, en effaçant immédiatement les actions de la veille on peut décourager durablement leurs auteurs, dont l'espérance est que leurs "oeuvres" s'installent dans la durée.

    On peut penser ainsi que le "combat cesse faute de combattants", en tout cas qu'il se ralentisse, ce qui donne le temps et les moyens de régler les stigmates plus anciens et "éponger le passif".

    S'attaquer à cette nuisance est en tout cas une oeuvre de salut public. Les contribuables que nous sommes souhaitent que la Ville y affecte un budget à la hauteur de l'enjeu. Il n'est pas indispensable du reste d'augmenter pour autant les impôts (qui ont explosé en 2009 et 2010). Un léger coup de rabot, par exemple, sur les subventions aux associations, pas toujours justifiées, y suffirait amplement.

    Nettoyage du mobilier urbain

    A l'image de ce qui a été fait pour les coffres des bouquinistes, le passage à intervalles réguliers d'un agent doté d'un pistolet qui déposerait un voile de peinture sur les surfaces taguées des armoires et coffrets électriques, bancs publics, parcmètres …. règlerait une bonne part des agressions visuelles que nous subissons. Nous avons vu déjà des habitants le faire avec des moyens plus rudimentaires. Ils savent évidemment que ce n'est pas leur rôle et attendent que la mairie prenne la relève.

    Un programme en vue de 2014

    En 2014, les électeurs de Paris iront aux urnes pour élire un nouveau conseil municipal et son Maire. Nous pressentons que le sujet de la propreté pèsera lourd dans les suffrages exprimés. Les associations comme la nôtre, au sein de "Vivre Paris !" (25 associations à ce jour) militeront pour que le thème de la propreté occupe une place de choix dans les débats. Il est possible que les responsables actuels n'attendent pas cette échéance pour agir. Nous nous ferons un plaisir dans ce cas de faire connaitre leurs projets et nous verrons comment leurs challengers y répondent. Une compétition franche et des programmes bien étayés sur le sujet seraient un gage de progrès pour les prochaines années. La saleté n'est pas une fatalité et Paris a les moyens de faire meilleure figure.

     

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  • Une fresque aussi sauvage que géante en plein coeur du secteur sauvegardé du Marais

    Archives 46 graff garage 30 11 11
    Garage des Archives, 46 rue des Archives (IVe)

                                     

    Cette oeuvre date du dimanche 27 novembre 2011. Un homme s’est installé là avec tout ce qu’il faut pour peindre, plus une échelle car le mur est haut, et il nous a laissé ce décor assez surprenant. A vrai dire, il n’a pas terminé l’ouvrage dans la journée. On pouvait lire en haut « pas fini » et effectivement il est revenu dans la semaine pour l’achever.

    Le propriétaire du mur, le patron du garage des Archives, n’a pas été pris au dépourvu. L’artiste a demandé son accord sans contre-partie. Exaspéré par les tags qui apparaissaient régulièrement la nuit sur cet espace d’une vingtaine de mètres carrés, il a pensé qu’en ne s’opposant pas à la réalisation d’un énorme graff, il dissuaderait les barbouilleurs dont on dit qu’ils auraient un certain respect pour le travail d’autrui.

    Nous laissons à chacun la liberté de dire si ce décor est beau ou pas, s’il convient ou non au caractère du quartier. On peut reconnaitre à cette peinture une valeur décorative ou se déclarer totalement allergique à cet art inspiré de Basquiat et de ses émules.

    Une chose est certaine cependant : toute intervention sur la façade d’un immeuble doit faire l’objet d’une demande d’autorisation de travaux adressée aux services de l’urbanisme de la Mairie de Paris.

    La mise en peinture d’une devanture, l’installation d’un store, d’une banne, etc … sont réglementées. Dans le Marais, l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France est requis. Il est clair que cette procédure n’a pas été suivie dans cette affaire.

    Il est dans notre mission d’en aviser la Direction de l’Urbanisme, sans préjuger d’une décision qui pourrait être aussi bien la régularisation de l’intervention si les autorités compétentes l’approuvent que son effacement pur et simple sous une bonne couche de badigeon.

    Archives 46 vue générale 07 12 11                                                                                                                      

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