Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : graffitis

  •  Berge sully détagage 12 03 21Promenade des berges de la Seine. Opération de nettoyage des tags par la Ville de Paris (Photos VlM)

     

     

    Au risque d'être présomptueux, nous revendiquons d'avoir été les "lanceurs d'alerte" à propos de ce fléau qui sévit dans nos villes : la couverture des murs et du mobilier urbain par des graffitis abscons qui défigurent le paysage urbain et le rendent sauvage et anxiogène.

    Notre première intervention date d'il y a vingt cinq ans sur le grand bâtiment EDF (un gigantesque transformateur enveloppé de murs en trompe-l’œil avec fausses fenêtres) au 49 rue des Archives (IIIe). Une lettre de notre part à Gilles Ménage qui était alors Président d'EDF (et proche de François Mitterrand) déclencha une intervention de leur part et le nettoyage de la façade, ravagée par des tags et des graffiti de la pire espèce. Cette expérience nous montra à l'époque qu'il était possible en tant que citoyens d'agir pour la protection de l'environnement. C'est de là que nous vint l'idée de créer l'association devenue par la suite "Vivre le Marais !"

    Tags petite placeAgressivité, débilité et laideur à l'assaut de ce pauvre mur de la place de Thorigny qui ne demande rien à personne….

     

    Depuis quelques jours les médias s’agitent autour d'un hashtag, #SaccageParis, qui a repris ce thème en mettant le feu aux poudres. Nous en sommes ravis car une mobilisation générale est nécessaire pour venir à bout d'une telle calamité. Un membre de notre association a lancé "non au vandalisme", une pétition que nous vous engageons instamment à signer. Elle a déjà reçu 420 signatures. Note objectif est d'atteindre le seuil symbolique de 1.000 pour entreprendre une action appropriée.

    GS

     

     

  •   Peninou mao zoom
    Mao Péninou, élu du XIXème arrondissement, Maire-Adjoint de Paris (photo VlM)

    Dans le cadre des réunions périodiques que nous avons au sein de "Vivre Paris !" avec les administrations et les élus, notre délégation a rencontré Mao Péninou, Adjoint au Maire de Paris, nouvellement en charge de la propreté et du traitement des déchets. Le but était de faire un tour d’horizon, ce que nous avions institué de manière périodique avec son prédécesseur François Dagnaud, sur les sujets qui nous préoccupent et qui sont de son ressort (cf entretiens du 1er avril 2011).

    En ce qui concerne la lutte contre les graffitis, tags et affichettes collées, nous avons souligné les progrès effectués depuis l’arrivée de nouveaux sous-traitants (Paris est divisé en 5 lots, chacun étant attribué à une entreprise différente). Néanmoins nous n’avons pas caché que des progrès étaient encore à faire car la plupart des effacements de tags et enlèvements des affichettes se font sur demande et tous les parisiens ne savent pas qu’il faut prévenir l’entreprise en charge de cette action via internet ou par téléphone.

    Nous lui renouvelons notre demande de s’attacher à l’entretien du mobilier urbain même celui qui appartient à la Poste (cf notre article du 7 avril) ou à France Telecom (lors du renouvellement des contrats voire même au travers d’avenants spécifiques) et de faire une campagne de prévention sur le sujet sans oublier un rappel sur les déjections canines qui après un net progrès repartent à la hausse…

    Mao Péninou nous répond que la réglementation rend difficile l’enlèvement au-delà de 4 m de hauteur. Il reconnaît que jusqu’à présent les entreprises ont dû enlever le stock de graffitis les plus visibles qui étaient en retard de traitement et qu’elles devraient à l’avenir enlever les tags graffitis et affichettes au-delà des seuls signalements faits par les habitants, en privilégiant les tags les plus récents comme nous l'avons préconisé (mode LIFO : last in, first out).

     

    Ste croix square personnes urinant
    Square Ste Croix (IVe). En choeur, c'est plus convivial ! (photo riverain)

             

    Il nous annonce une grande campagne de sensibilisation qui sera centrée non pas sur les graffitis mais les épanchements urinaires qui deviennent un véritable fléau dans les villes, en particulier à Paris. A ce propos, il annonce l’arrivée de nouveaux modèles de sanisettes, l’étude d’horaires d’ouverture plus tardifs que 22h00 et l’installation de toilettes mobiles durant l’été aux endroits les plus fréquentés de la capitale.

    De même, à partir de la rentrée prochaine, et de façon progressive, seront installées trente mille nouvelles poubelles testées qui résisteront à des engins explosifs. Nous insistons auprès de notre interlocuteur pour qu’il trouve une solution aux flyers de plus en plus sophistiqués (il suffit de les jeter à terre et ils adhérent au sol), aux coffres des bouquinistes qui sont à nouveau « tagués », la difficulté semble tenir au fait que ces coffres sont la propriété de leurs exploitants, mais une maintenance minimum doit être assurée.

    Nous lui signalons l’affichage sauvage, dans nos rues, le week-end, pour des campagnes de vente (p. ex. de tapis) et que nous avons dénoncé récemment (cf article du 9 avril). Nous n’avons pas pu obtenir d'indication sur le coût du nettoyage à l’issue des soirées festives qui ne semble pas individualisé. Nous avons appris que la RATP ne triait pas ses ordures !

    Nous sommes convenus à l’issue de cet entretien cordial de refaire un point tous les semestres. Notre message était de montrer qu’il fallait mettre en œuvre des actions et poursuivre les progrès constatés dans certains domaines afin de contrer le sentiment général que Paris est sale, ce qui, à l’approche des élections, constitue un mauvais point du bilan de l’équipe municipale.

    Dominique Feutry

     

  • Renard 15 tags immondes

    15 rue du Renard (IVe), un recoin pignon dans un triste état, laissé à son triste sort, en raison de son caractère "privé" (de soins ?)

     

    La Ville de Paris dépense chaque année des millions d'€ à effacer les tags ou graffitis qui, dans la nuit complice, envahissent les murs et autres supports tels que portes d'immeubles, rideaux métalliques, mobilier urbain, armoires électriques etc …. avec une frénésie dont on a du mal à comprendre les motivations. La SNCF n'est pas mieux lotie : elle consacre 2 millions d'€ par an au nettoyage du seul réseau Île-de-France, avec un succès tout relatif.

    Quelques zones "spot" échappent au champ d'intervention du service spécialisé de la Mairie de Paris : le domaine privé et les hauteurs de plus de quatre mètres. STOP GRAFF intervient gratuitement de sa propre initiative ou sur appel des habitants au numéro gratuit  (0 800 800 557) (remplacé par 0 800 004 626).

    L'intervention a lieu dans les dix jours et on constate que cet engagement est généralement bien respecté.

    La photo donne un aperçu de ce que serait Paris sans l'existence de ce service. On se demande régulièrement comment et pourquoi notre société accepte de subir passivement une agression à son cadre de vie sans essayer pour le moins de trouver des parades à la source.

    Fontaine stravinski mur tagué Cloitre st merri mur tagué 

    Fontaine Stravinski, mur ouest (IVe)              Rue du Cloître St Merri (IVe)

    Certains disent : "c'est une nouvelle forme d'expression", d'autres que c'est de l'art. En comparant ces deux photos "avant" et "après", il nous semble qu'il n'y a pas de place pour l'hésitation. Dites nous en "commentaires" ce que vous en pensez. 

    Perche 16 tags Perche tags nettoyés

    rue du Perche (IIIe) AVANT …..                      et APRES

    Vous repérez un tag, n'attendez pas, appelez tout de suite la Mairie de Paris, service STOP GRAFF, au 0 800 800 557