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Étiquette : Grandes marques et marques de luxe Marais Paris

  • Le Marais : un clone de la Rive Gauche ?

    MONCLERBoutique Montcler 11 rue des Archives (IVe) (Photo BHV) 

     

    Nous nous sommes déjà intéressés à l’évolution de notre quartier, à la montée en gamme des commerces liée non seulement à l’attractivité du Marais mais aussi au mode de vie de ses habitants le plus souvent aisés, issus de catégories socio professionnelles supérieures qui s’y installent compte tenu du renchérissement des prix de l’immobilier sans oublier les étrangers étrangers qui l’investissent pour y établir leur résidence secondaire. Mentionnons aussi les investisseurs qui ont compris que leur bien destiné à la location saisonnière rapportait bien plus qu’une location traditionnelle.

    Nous constatons que ce mouvement de « montée en gamme » se poursuit à un rythme soutenu et nous en voulons pour preuve le maillage que réalisent les marques de luxe et les grandes marques moins prestigieuses attirées qu’elles ont par le quartier.

    Après l’installation de Gucci, Montcler, Fendi et Givenchy rue des Archives (IVe), il est de plus en plus question de l’arrivée de Dior et de Louis Vuitton. Rue des Francs Bourgeois (IIIe), après Guerlain ce sont les parfums Chanel qui arrivent s’ajoutant aussi à Aqua di Parma (Groupe LVMH) non loin de là.  

    Le Figaro rappelait lors des premières installations de ces marques de luxe que celles-ci « cherchent sans cesse des nouveaux terrains de chasse pour asseoir leur présence dans les endroits stratégiques du luxe de la capitale. Le Marais est-il le nouvel Eldorado?…Il y a une volonté de décomplexer et rajeunir une certaine image du luxe…»

    Nous pensons que le mouvement ne devrait pas s’arrêter là en raison de « l’effet d’imitation » bien connu en théorie économique. Les concurrents s’imitent les uns les autres afin de ne pas se laisser distancer. Il existe aussi un turn-over élevé des fonds de commerce dû non seulement à la crise mais aux prix proposés par ceux qui cherchent les meilleurs emplacements. La décision de vendre est souvent liée au nombre de zéros sur le montant du chèque.

     

    Sans-titrePatisserie Pierre Hermé 16 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

    Parallèlement aux marques de luxe, cherchent à s’implanter toujours par « effet d’imitation» et de potentiel d’activité, des marques connues. Le magazine « Elle » ne titrait-il pas en avril un de ses articles « Le Marais Eldorado du shopping » ajoutant que « le quartier est devenu la proie de la mode ».

    Il est vrai que la mode l’emporte largement sur les autres activités qui s’installent, y compris dans le Haut Marais où l’on trouve nombre de créateurs. Citons parmi les marques récentes tout aussi bien Uniqlo, Maje, Kooples, J. Crew… Mais en dehors de la mode, nous trouvons Nature et Découvertes (l’ouverture est toute proche), Ikea serait à la recherche d’un emplacement alors que des commerces de bouche Michalak, Pierre Hermé… sont arrivés en attendant l’ouverture prochaine d’Eataly qui vient d’être annoncée (notre article du 26 septembre 2015) via le Groupe Galeries Lafayette. Groupe dans lequel se trouve le BHV, navire amiral historique de cette partie de la Rive droite. Sa direction dynamique le fait évoluer constamment et donne même le la, assurant une certaine pérennité dans ce quartier en changement permanent.

    Tout cela bien entendu ne se fait pas sans conséquences pour les habitants qui ont connu le quartier avant ces évolutions… 

    Dominique Feutry

     

  • Le collectif de la rue du Trésor s’organise et pointe les dérives

       1024px-ParisPedestrianStreetCul-de-sac

    La rue du Trésor (IVe) peu après son réaménagement  

     

     

    Le collectif des riverains de la rue du Trésor (IVe) s’organise et agit face aux dégradations multiples que la habitants subissent (voir notre article du 16 septembre 2015 ).

    Un courrier rédigé par un collectif d'habitants, abondamment distribué dans  le quartier,  a été adressé aux élus (maire d’arrondissement, député, conseiller de l’opposition Vincent Roger, le commissaire central de police du IVe, le sous-directeur du permis de construire et du paysage de la rue de la Direction de l’Urbanisme).

    L’objet de cette missive est l'« Ouverture programmée d’un nouveau restaurant au 10, rue du Trésor »

    Le courrier rappelle combien les habitants de la rue du Trésor ont une longue expérience de la vie en collectivité avec les restaurants implantés dans le secteur, les riverains rappellent tout le travail accompli par le passé avec la Maire de l’époque, Dominique Bertinotti et tous les acteurs concernés, y compris les résidents pour aménager la rue.

    Mais hélàs aujourd'hui force est de constater que les nuisances ne cessent de progresser, au point que certains riverains ont préféré abandonner les lieux. L’extension des terrasses, les empêchements constatés en matière de circulation piétonne dans l’impasse et ses allées parallèles, les dégradations observées sur les espaces verts deviennent de véritables motifs d’inquiétude et de mécontentement pour les habitants. La majorité des accotements sont occupés par les chaises et les tables des restaurants. Le croisement de voitures, de camions de déchargement, de piétons et deux roues incompatibles avec les exigences de sécurité, y est incessant.

     

    20150923_120945Les véhicules stationnent à touche touche sur la seule voie de la chaussée de la rue du Trésor (IVe) (PhotoLM)

     

    Comme toujours dans ces situations, le déséquilibre, entre le temps imparti au sommeil et celui officiellement dévolu à la fête, est patent. Entre la fermeture des restaurants à 2 heures du matin et le passage des camions poubelles ou de nettoyage entre 6 et 7 heures, les résidents peuvent espérer se reposer … dès lors qu’ils ne sont pas dérangés en plein sommeil par des clients avinés.

    Les questions de propreté sont elles aussi soulignées,  plantations jonchées de serviettes en papier, de pots à glace, de notes de restaurant, de mégots de cigarettes qui restent ainsi à la vue des touristes et des résidents jusqu’à l’intervention des agents municipaux en charge des espaces verts.

    Le Marais, avec tous les investissements consentis par les pouvoirs publics et les riverains, d’abord pour le rénover puis pour le maintenir à niveau (mise en place de nouvelles poubelles, augmentation de la fréquence de passage des services de la propreté, ravalement des immeubles …) ne mérite t-il pas bien mieux ?

    Et dès le matin les nuisanecs reprennent de plus belle : symphonie de fûts de bière et de bonbonnes de gaz, dans la journée les odeurs de cuisine envahissent les cages d’escaliers, les musiciens et danseurs de rue prolifèrent. En stationnant, les véhicules de livraison ou de particuliers encombrent la voie qui constitue pourtant le seul moyen pour les pompiers d’accéder aux immeubles.

    Les habitants de la rue du Trésor réclament le droit de vivre en harmonie, comme les autres parisiens, dans un quartier sachant préserver les grands équilibres.

    La mono-activité au cœur de l’impasse est flagrante. L’idée que le phénomène puisse se poursuivre est objectivement absurde, et pour les habitants insupportable.

    Les habitants de la rue du Trésor demandent que les élus de l’arrondissement, de la mairie de Paris et autres personnes concernées prennent la mesure de la situation et agissent en conséquence afin de faire barrage à l’ouverture d’un nouveau restaurant dans la rue du Trésor.

    Ils attendent avce impatience leurs réactions  et ne comptent pas abandonner de si tôt le combat pour défendre leur rue.