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Étiquette : gravilliers

  • Le boucher « Manu » : une figure haute en couleurs rue des Gravilliers (IIIe)…

    Gravilliers 28 boucherie manu 05 03 20"Manu" devant sa boucherie, 28 rue des Gravilliers (IIIe) – Tél. 01 42 77 55 24 (Photos VlM, clic gauche pour magnifier la vue))

     

    Emmanuel Mesnil, artisan boucher, a ouvert ce commerce en 2007, il y a 13 ans, ce qui était courageux et non sans risque, étant le tout dernier métier de bouche subsistant dans cette portion de la rue située entre la rue Beaubourg et la rue du Temple. En effet, depuis de nombreuses années, tous les locaux se libérant étaient repris par des grossistes en maroquinerie, bimbeloterie et petite bijouterie.

    Il y a une vingtaine d’années, le phénomène s’est accéléré sous la pression d’une flambée des prix, faisant fuir le petit commerce de proximité. Ainsi, disparaissaient en relativement peu de temps, deux magasins de fruits et légumes, une supérette, deux boulangeries, une poissonnerie, une boucherie chevaline, une blanchisserie, un café, et l’on en oublie probablement.

    Cette transformation a vidé la rue de son animation traditionnelle, pénalisant les riverains. La Mairie du IIIe s’en est préoccupée activement, ce d’autant plus que les appartements au-dessus des grossistes se transformaient en entrepôts de stockage et en ateliers, parfois au mépris des règles d’hygiène et de sécurité.
    Dans ce contexte, des dispositifs pour faciliter le maintien ou la réinstallation de petits commerces variés ont été mis en place.

    Ainsi, E. Mesnil a bénéficié de l’aide de la SEMAEST (Société d’économie mixte de la Ville de Paris spécialisée dans la redynamisation du commerce et de l’artisanat de proximité), de la Chambre de Commerce de Paris, de la Mairie et de la Fédération de la Boucherie. Grâce à cette politique volontariste, la rue des Gravilliers change de visage, les grossistes partants étant remplacés par diverses boutiques : prêt à porter, bijouterie-horlogerie, coiffure, salon de thé, poissonnerie, épicerie de luxe, divers points de restauration, galeries d’art.

    Gravilliers 15 chic & mode 05 03 20Le nouveau visage de la rue des Gravilliers, élégance, "chic et mode", mais aussi hôtel, galeries d'art, restaurants…

     

    Ainsi, « Manu » fait figure d’Ancien. Presque quinquagénaire, originaire de Pont L’Evêque en Normandie, il entre en boucherie à l’âge de 13 ans, par un stage de formation. Suivent le CAP, 2 ans d’apprentissage dans une boucherie de Lisieux. Ensuite Paris, dans une boucherie du XIIe pendant 7 ans, et enfin en tant que boucher expérimenté 6 ans dans un magasin ATAC AUCHAN à Paris, avant de s’installer à son compte.

    Cette solide expérience professionnelle lui confère une compétence et une réelle passion pour son métier. Toutes les viandes proposées sont d’origine française dont il connaît la provenance et les éleveurs et il privilégie la qualité. Dans sa boucherie, pas très grande, mais bien agencée, il crée une ambiance conviviale par sa présence très active, n’hésitant pas à conseiller sa clientèle sur le choix de tel ou tel morceau, avec éventuellement une recette pour le préparer.

    Son humour est le reflet d’une personnalité de bon vivant qui aime lui-même cuisiner, que ce soit pour la charcuterie faite maison, ou un petit rayon traiteur qu’il propose.

    Il est devenu agréable de flâner dans cette rue.

    Claude Verrier

     

  • S.O.S. à nos Députés : Pacôme Rupin répond et s’engage à corriger le tir…

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    Pacôme Rupin, à droite, Député 7ème circonscription, en compagnie de Benjamin Griveaux, Député de la 5ème et candidat mairie de Paris

     

     

    Voici le contenu de l'échange avec nos Députés. La réponse est venue de Pacôme Rupin mais nous  ne doutons pas d'un engagement identique de la part de Benjamin Griveaux :

     

    Cher Gérard Simonet,

    A Paris, la grande majorité des établissements à débits de boisson respectent leur voisinage. La cohabitation se passe bien, dans le respect, chacun faisant un effort. Malheureusement, certains gérants peu soucieux des riverains rendent leur vie impossible. Les nuisances se cumulent, avec la musique et les clients qui se réunissent dans la rue à la fermeture. C’est le meilleur moyen de faire fuir les familles des centres urbains, alors qu’à Paris le coût de la vie et en particulier du logement est déjà un obstacle.

    C’est bien la raison pour laquelle je me bats depuis le début de mon mandat contre les nuisances sonores. J’ai d’ailleurs fait adopter dans le projet de loi pour l’engagement dans la vie locale et la proximité de l’action publique un amendement qui vise à simplifier la procédure de sanction à l’encontre d’un débit de boisson qui se retrouve en infraction.

    J’ai aussi voté contre l’amendement proposé par Annaïg Le Meur et d’autres collègues dans ce même projet de loi pour étendre le principe d’antériorité ou de « pré-occupation » à ce type d’établissements. Cela stipule qu'une personne qui s'installe dans un logement, avec un bar préexistant au pied de l'immeuble, aura moins de capacité à se défendre contre les nuisances puisqu'elle "était censée savoir à quoi s'attendre". Un tel principe irait à l’encontre de la réalité, notamment du fait qu’une situation de voisinage peut se dégrader : un nouveau gérant moins regardant, la concentration d’autres débits de boisson à côté du bar existant, l’extension des horaires d’ouverture… Il faut insister sur la nécessaire médiation entre riverains et gérants, et le respect des règles plutôt que de chercher à excuser des nuisances sonores.

    Tous les riverains ont le même droit au sommeil et à la tranquillité dans les zones denses. Instaurer un principe d’antériorité sur les bars ou salles de concert, c’est dissuader les familles de s’installer. C’est aussi diminuer la capacité des élus à encourager la mixité sociale et économique dans les quartiers, et dédier exclusivement à la fête des zones entières. Il faut pouvoir concilier la liberté d’entreprendre et l’importance de la nuit à Paris avec les droits des habitants à vivre normalement.

    Je me suis déjà désolidarisé de cet amendement. Il est désormais question d’en faire une proposition de loi, et je serai cohérent : je ne la signerai pas et voterai contre.

    Vous pouvez compter sur mon engagement,

    Bien à vous,

    Pacôme Rupin
    Député de Paris

     

    Reçu en réponse à notre courrier ci-dessous :

    Messieurs les Députés,

    J'ai diffusé ce matin l'article avec ce lien.

    Tout "Vivre Paris !" est en émoi car il y a longtemps (depuis 2010) que les syndicats de lieux festifs, les brasseurs et les fabricants de matériel de sonorisation font l'assaut des organismes concernés et ont leurs entrées à la mairie de Paris sous la protection du "conseil de la nuit" de Frédéric Hocquard pour obtenir la non-recevabilité de plaintes de la part d'habitants qui ont rejoint un lieu déjà concerné par le bruit. C'est ce qu'on appelle la "clause de l'antériorité".

    On l'a toujours refusée avec énergie car elle implique une application différente de la loi suivant qu'un habitant est nouveau venu où ancien dans un immeuble.

    Nos amis considèrent que l'amendement approuvé par l'Assemblée Nationale ouvre la voie vers cette clause. Nous sommes frappés de voir que son libellé est mot pour mot la formulation que les professionnels de la nuit adoptent depuis toujours pour la faire accepter.

    En agissant pour qu'il ne soit pas repris en deuxième lecture vous apporterez un grand soulagement à un grand nombre de parisiens qui vous en sauront gré. Nous ferons tout en cas pour qu'il en soit ainsi.

    Sincèrement vôtre
    Gérard Simonet

     

  • « Résidences hôtelières », mode opératoire dans le Marais : massacre des immeubles XVIIIème à la bétonneuse…

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    Evacuation de gravats 20 rue des Gravilliers (IIIe). Parmi eux, de belles pierres des bâtiments existants, de la "pierre de taille jaune" très demandée sur le marché de la construction…

     

     

    Pendant que les élus et ceux qui rêvent de l'être à Paris dissertent sur la pertinence de porter de 120 à 90 (ou moins) le nombre de nuitées de location saisonnière autorisées pour les propriétaires de leur résidence principale, des acteurs plus sournois démolissent allègrement des locaux commerciaux, sans déclaration à la mairie, sans panneau d'affichage, nous disent des témoins.

    Il est un fait que depuis des mois, des propriétaires de locaux de statut "commercial" (souvent d'anciens entrepôts ou ateliers d'artisans) convertissent leurs biens en "résidences hôtelières" sans qu'il soit nécessaire de demander à la mairie de Paris le changement de statut qui s'impose à ceux qui sont propriétaires de locaux "d'habitation" et veulent en faire des logements type Airbnb, changement que la mairie a rendu difficile voire impossible dans le but de lutter efficacement contre les locations courte durée. 

    Pour ces propriétaires-là, la voie est étrangement libre. Ils doivent passer le cap de l'assemblée générale des copropriétaires. C'est aisé quand une majorité d'entre eux y a son intérêt. L'étape suivante est l'exécution des travaux de transformation. Ils sont souvent lancés sans demande d'autorisation. Si demande il y a auprès de la direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris, il nous semble que les services concernés ainsi que l'Architecte des Bâtiments de France, chargés de protéger l'architecture du Marais (Site Patrimonial Remarquable) font preuve d'une permissivité regrettable.

    Dans l'affaire qui nous concerne au 20 rue des Gravilliers, un groupe de propriétaires choqués par ce qu'ils constatent ont lancé une action judiciaire au civil devant le TGI contre l'entrepreneur concerné en mettant en cause la validité de l'assemblée générale. 

    Nous attirons sans tarder l'attention des autorités municipales et du Ministère de la Culture sur cet aspect symptomatique du phénomène des locations saisonnières. Nous les invitons du reste à aller plus loin et à se préoccuper du statut de ces "résidences hôtelières" qui sont devenues le Graal des entrepreneurs qui se convertissent. Il est probable qu'il faille légiférer pour que ces activités touristiques soient encadrées par des normes compatibles avec celles de l'hôtellerie traditionnelle. Faute de quoi, on assistera à une concurrence déloyale qui n'est acceptable par personne, et à la dégradation de l'habitat urbain.

    GS

     

  • Il sous-loue son loft sur Airbnb et organise une soirée monstre rue de Turenne (IIIe)

    Turenne foule

    La foule en attente de l'ouverture des portes devant le 80 rue de Turenne (IIIe)

     

     
     
     
    L'invasion massive d’une copropriété du Marais s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche 29-30 juin au  80 rue de Turenne (Hôtel de Voysin). Une personne de l'association y possède un appartement, occupé par un de ses enfants. Il a été témoin du déroulement des événements et nous en a fait part. Ces informations ont été recoupées avec les données du Commissaire de police du IIIe :
     
     
    "L’hôtel particulier qui se cache derrière la porte cochère du 80 rue de Turenne (IIIe) a été rénové il y a une dizaine d’années par la société “Histoire et Patrimoine” dans les règles de l’art. Ces bâtiments qui étaient près de l’écroulement ont retrouvé leur état du passé grâce à un gros effort financier de ses multiples propriétaires (*)  Mais aujourd’hui, le résultat est là, digne du Marais et de son patrimoine exceptionnel.
     
    Turenne
     
    Heureux habitants ? Pas sûr que leurs efforts soient récompensés.
    .
    En effet, un des copropriétaires y a mis en location son loft de 200 . Son locataire, sans doute pour couvrir en une nuit son loyer réglementé, a sous-loué samedi dernier son appartement à un groupe d’individus qui ont organisé une soirée publique payante de 22h00 à 6h00 heures du matin. Ceci grâce à une annonce publique sur Internet, plateforme Airbnb.
     
    Les habitants de la résidence ont donc vu débarquer, dans la nuit de samedi à dimanche, une foule d’environ 200 jeunes, avec payement au portail de l’entrée.
     
    Tous les codes des portes ayant été donnés à ces visiteurs insouciants, trop heureux de l’aubaine (super ! une boîte de nuit en plein Marais pour 5 balles…) qui se sont répandus et installés dans les parties communes. Les dealers  étaient aussi de la fête (accompagnés par de grands costaux – garde-du-corps sans doute – à qui il est difficile de demander de quitter les lieux) si l’on considère les sachets de cocaïne ou autres, retrouvés au petit matin, dans le petit jardin manucuré "à la française" de la copropriété (voir photos).
     
     
    Drogues
    Turenne 80 jardin
     Les jardins de la résidence                                                      Les sachets retrouvés
     
     
    La police a été appelée par les habitants débordés. Une main-courante rend compte de deux interventions pour tapage nocturne : la première à 23H45 au cours de laquelle l'organisateur s'engage à couper la musique et à faire cesser le bruit ; la deuxième à 00H20 où l'organisateur est verbalisé pour tapage nocturne et sera donc convoqué sous peu devant le tribunal de police (s'agissant d'une contravention le mis en cause ne pouvait être interpellé pour ce motif)

    La police a évalué les participants à une centaine de personnes. Le délit  d'usage ou de cession de produit stupéfiant n'ont pas été constatés. Le principe d'inviolabilité du domicile la nuit entre 21h00 et 06h00 n'a pas permis à l'équipage intervenant de pénétrer dans les lieux pour de plus amples vérifications.

     
    Il faut reconnaître que ce n’est pas 2 ou 3 policiers qui pouvaient sans danger pour eux-même et sans risque d’émeute, expulser la nuit une foule aussi importante de jeunes plus ou moins éméchés à l'intérieur d’une propriété privée.
     
    Le président du Conseil Syndical a fait tout ce qu’il a pu, à ses risques et périls, toute la nuit, pour endiguer cette foule, reconduire à la porte des jeunes, maintenir le calme et protéger l’état de la copropriété.
     
    Résultat : une nuit blanche imposée dans l'illégalité à des habitants dont on spolie les droits de propriété, le droit au repos la nuit et la sécurité. Des codes d’entrée entre les mains de centaines de personnes, des dégâts, de la fatigue avec le risque d'une guerre en perspective entre des copropriétaires aux intérêts divergents".
                                                
                                                                         
    (*) Lancés en 2013, les travaux ont été importants et le chantier a rempli ses promesses en redonnant au bâtiment endommagé ses lettres de noblesse, au plus proche de l’état d’origine dans ses façades et ses espaces extérieurs. Les travaux ont fait appel à de très nombreux savoir-faire : les toitures ont été refaites, les façades en pierre de taille entièrement reprises, la façade industrielle retravaillée en conservant l’esprit initial, la cour a été repavée, et le jardin à la française recréé, en lieu et place de l’ancienne verrière (Atrium – Patrimoine et Restauration).
     
                                                                                                ============
     
    On apprend heureusement aujourd'hui 4 juillet que le propriétaire du loft a engagé une résiliation du bail du locataire qui a effectivement sous-loué le loft par l'intermédiaire de Airbnb à l’organisateur de cet événement public qui aurait réuni environ 300 personnes de 21h00 à 06h00 heures du matin dans un  logement privé où la Police n’a pas la faculté d’entrer. 
     
     
    NB : Le quotidien "Le Parisien" consacre le 8 juillet un article à cette affaire qui fait des vagues jusqu'à l'Hôtel de Ville…
     
     
  • « Jules & Jim « , de l’atelier de traitement de métaux à l’hôtel « branché »

     

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    Entrée de l' hôtel 11, rue des Gravilliers (IIIe)

    Une façade grise, du verre et des montants en fer peints qui caractérisent souvent les ateliers d'artistes, donnent un aspect moderne à cet immeuble étroit situé au 11 de la rue des Gravilliers. Il s'agit en fait de l'entrée de l' Hôtel Jules et Jim. Ouvert depuis un peu plus d'un an, il se trouve à l'emplacement même qu' occupaient autrefois les établissements R. Pochat spécialisés dans le traitement des métaux précieux et laissés longtemps à l'abandon (cf notre article du 11 mai 2009)

     

    Gravilliers 11 mai 09

     IN MEMORIAM : Les établissements R. POCHAT

    Cinq ans d'études et 19 mois de travaux auront été nécessaires pour parvenir à transformer les lieux en un établissement, non pas de charme, mais "intimiste" tel que l'affirme le publicité. La gageure était ambitieuse puisque tout ou presque a dû être revu, entre démolitions, purge des anciens locaux, pose d'étais impressionnants, renforcement de la façade, construction et réhabilitation. Des tonnes de gravats, de terre (le sol ayant dû être dépollué jusqu'à 5 m de profondeur) et de matériaux sont évacués avant d'effectuer le terrassement, puis de réaliser les fondations des immeubles en béton, dont un de 8 étages, qui abriteront des chambres.

    Les  chambres dont certaines avec balcon sont réparties dans 3 bâtiments  que réunit la cour centrale pavée, sobre et accueillante où chacun peut flâner par beau temps. 

     

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    Cour intérieure avec son feu à l'âtre

    Les travaux ont été exécutés avec beaucoup de soin et le souci du détail, à la suite des études menées conjointement par les architectes y compris l' architecte des bâtiments de France, les décorateurs et les propriétaires. Des "curiosités" ont été installées ici ou là, elles donnent un caractère chic et une note à la fois sophistiquée et "branchée" à l'ensemble, comme ce joli mur végétal (un second va le rejoindre prochainement), cette cheminée à l'âtre dans la cour intérieure pavée, ce bois de pressoir devenu banc ou ces fûts en métal laqués de couleur éclatante qui servent de pots à des buis taillés en boule. Prendre un verre dans cet endroit chaleureux, le feu allumé est apaisant.

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     La réception de l'hôtel 


    Les chambres sont simples et bien conçues, garnies pour certaines d'entre elles d'une coque composite translucide donnant un aspect cocon à la pièce. La décoration est épurée. Nous avons remarqué, lors de la visite, des cadres mettant en valeur des "vestiges " trouvés sur place lors des travaux (morceaux de poteries des siècles passés). Le bar qui donne sur la cour est conçu tel un atelier ancien, une partie du sol est couvert d'un plancher récupéré sur place. Une plaque en verre épais a même été insérée parmi les lattes, ce qui permet d'apercevoir la cave éclairée avec ses bouteilles. Des objets décoratifs côtoient les livres et les revues, un appel à la lecture. Le mobilier oscille entre le style Jean Prouvé et le côté vintage des années 50/60.

    Un des deux maîtres des lieux,Geoffroy Sciard, nous a fait découvrir l'endroit. La qualité de l'accueil qu'il nous a réservé liée à des commentaires passionnés sur l'histoire récente de l'hôtel et plus ancienne concernant le site rendent cette adresse encore plus sympathique. Il nous précise que des événements sont organisés périodiquement chez Jules et Jim, telle cette exposition de sculptures monumentales de Nicolas Lavarenne ou des projections de films dans la salle de cinéma aménagée à cet effet. 

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       Sculpture "le guetteur" de N. Lavarenne 

    Pénétrer dans cet hôtel est donc franchement " bluffant" d'autant que derrière la façade, nous sommes loin d'imaginer ce que nous allons découvrir. Il n'a toutefois pas seulement suffi d'une idée, il a fallu aussi une bonne coopération entre tous les intervenants (la Ville, les Administrations, les Bâtiments de France, les architectes, les décorateurs, les spécialistes et les entreprises), un enthousiasme et une volonté proches de la passion pour mener à bien ce projet de longue haleine. La réussite est au rendez-vous et nous espérons que d'autres établissements de cette qualité et avec ce cachet  le rejoindront.

    Prix des chambres autour de 250 €/nuit, petit déjeuner : 18 €

    Dominique Feutry

  • D’un centre historique à l’autre : du Marais à Marseille, capitale européenne de la culture en 2013, et son quartier du « Panier »

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    De gauche à droite et de haut en bas : La Vieille Charité, l'Eglise Saint Laurent, vue de la Cathédrale de la Major et du Fort Saint Jean, la place de Lenche.


    Pour profiter pleinement des photos et les agrandir, cliquer gauche dans l'image                                                      

    RE-EDITION                                                                                          

    J'avais délaissé le Marais, l'espace d'un instatant en 2008, pour un court séjour à Marseille, une ville qui n'a pas de secteur sauvegardé malgré ses 2.600 ans d'histoire. Née en l'an 600 avant JC de l'union d'une princesse ligure, Gyptis, et d'un capitaine grec venu de Phocée, Protis, elle ne conserve que quelques rares souvenirs  de son passé en amont du XVIIe siècle.

    L'abbaye de Saint Victor, dont l'origine remonte au XIe siècle, l'eglise Saint Laurent, bâtie au XIIe et les vestiges gréco-romains qui ont été mis à jour sous la place de la Bourse, sont des exceptions.  Les Forts Saint Jean et Saint Nicolas datent pour l'essentiel du règne de Louis XIV. Le quartier du Panier, que la bourgeoisie abandonna au XVIIe siècle pour s'installer à l'est, et qui hébergea depuis toutes les vagues d'immigration que la ville a connues, n'offre au visiteur que des maisons reconstruites dont la plus ancienne, qui attend toujours son rénovateur, ne remonte pas au-delà de cette époque.

    C'est néanmoins un lieu plein de charme où il est très agréable de flâner en allant de la Cathédrale de la Major (XIXe) à la Vieille Charité (XVIIe), dont Le Corbusier a évité la destruction, en passant par la place des Moulins, qui offre un coin de campagne dans un bâti hyper dense, la place de Lenche d'où la vue plonge dans les eaux du Vieux-Port et remonte vers Notre-Dame de la Garde et la montée des Accoules et son clocher, immortalisé par Pagnol dans sa trilogie, qui descend sur l'Hôtel Dieu, bâtiment remarquable qu'on doit à l'architecte Mansart.

    Il y a eu beaucoup d'erreurs d'urbanisme à Marseille. De grandes barres d'immeubles en béton construites dans les années 50, 60 et 70 défigurent les perspectives de la Major, de la Corniche, la colline de N.D. de la Garde et les contreforts des montagnes de Marseille-Veyre.  Plusieurs tours encombrent le centre-ville tout près du "Jardin des Vestiges" où sont exposés les restes du port des origines de la ville.

    Avec le projet "Euro Méditerranée", la ville a entrepris un chantier titanesque de réhabilitation du site que le vingtième siècle n'a pas épargné et de réconciliation des habitants avec le cadre exceptionnel qui leur est offert avec le port naturel du Vieux Port, la rade dont la perspective s'étend bien au-delà de l'Estaque, jusqu'au Cap Couronne, le long de la Côte Bleue, la Corniche, ses criques et ses îles du Frioul, d'If et Maire, la colline de la Garde qui sert de socle à la "Bonne Mère" et les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas qui trônent des deux côtés de l'entrée du Vieux-Port, pour en garder l'accès.

    Avec ces atouts, on peut s'étonner que le centre historique de la ville, c'est-à-dire le "Panier", révélé par la série télévisée "Plus belle la vie", n'ait pas revendiqué et obtenu le statut de secteur sauvegardé. Sans doute le bâti, en dépit de son charme et de sa situation qui attirent de plus en plus d'artistes et de créateurs, ne mérite-t-il pas les efforts de sauvegarde et de conservation qu'on déploie dans un secteur comme le Marais de Paris, où tant d'hôtels particuliers et d'immeubles ont la qualité de bâtiments historiques.

    Peut-être faudrait-il considérer "le Panier" comme un quartier dont la valeur architecturale n'est pas dans le détail mais dans son ensemble urbanistique, qui est une crèche provençale grandeur nature. Je suggére au Maire, Jean-Claude Gaudin d'oeuvrer dans ce sens et j'ajoute deux remarques qu'il devrait accepter de ma part puisque je suis originaire de sa ville, où je suis né et où j'ai grandi : (1) débarrasser les ruelles du "Panier" de tous les graffiti qui le défigurent franchement et (2) …. reconstruire le Pont Transbordeur.

    Ce pont a été le symbole de Marseille, comme la Tour Eiffel est celui de Paris, l'Opéra celui de Sydney et le  Cable-Car celui de San Francisco. Il est unique au monde. Les Allemands l'ont détruit en 1943, c'est une victime de guerre à qui on doit réparation. Si on me dit : " il ne serait pas compatible avec le trafic du port", je réponds : "il n'est pas nécessaire de rétablir sa fonction, seulement sa structure avec ses deux tours et son tablier, ce qui signifie qu'on pourrait se passer de la nacelle qui assurait un transport des véhicules d'une rive à l'autre, devenu inutile. Ce serait de plus une économie considérable sur le coût de l'opération.

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    Gérard Simonet

     

  • « Jules & Jim », le futur hôtel (de tourisme) de la rue des Gravilliers (IIIe), s’étend en occupant une partie de l’immeuble voisin.

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    Derrière cet immeuble du XVIIIe siècle, remarquable par la majesté de sa façade (qui souffre cependant du mauvais goût des devantures), son portail à consoles cannelées et ses ferronneries, au fond de la cour, se cache un bâtiment de quatre étages avec combles et sous-sol qui abritait des activités d'artisanat. Il a été acquis par le promoteur de l'hôtel en construction au n° 11 de la rue, à l'emplacement des ateliers POCHAT, dont l'enseigne trône encore au sommet d'un pan de façade.

    C'est maintenant un secret de Polichinelle : la création d'un hôtel (de tourisme) dont nous parlions dans notre article du 16 février se confirme. Sur un site encore très confidentiel et inachevé, ses propriétaires en font une publicité discrète mais alléchante (site Jules & Jim).

    Quand nous évoquions, avec le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, le devenir de la rue des Gravilliers le jour où le monopole du commerce de gros cèderait la place à une véritable diversité, nous pensions aux commerces de bouche (à propos, le boucher "Manu" se déclare très satisfait de ses affaires et parle de s'agrandir), aux professions libérales, aux galeries d'art, aux activités tertiaires en général mais certainement pas à la création d'un hôtel. D'autres l'ont osé et c'est tant mieux. Leur réussite signera indiscutablement le renouveau de la rue et, par contagion, du quartier.

       

  • Il est grand temps de supprimer les cabines téléphoniques ….

    Cabine téléphonique

    Une cabine téléphonique France Telecom parmi d'autres, dans le Marais.                                 

                                                           

    Victime des vandales, des artistes tagueurs, des afficheurs sauvages et tout simplement de leur âge, ces cabines, vestiges d'un autre temps, d'une technologie révolue, se dégradent et défigurent le paysage des rues.

    Elles n'ont plus de justification. Il y a en France, peu ou prou, autant de téléphones mobiles que d'habitants. Qui a encore besoin de ces équipements ? En cas d'urgence, il y aura toujours quelqu'un pour proposer son portable.

    On peut, à la rigueur, si le besoin est démontré, maintenir ici ou là un téléphone mural. Il sera lui aussi saccagé, mais il nous sera épargné les tags et les affiches.

                                   

    Mots-clés : cabines téléphoniques mobilier urbain