Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

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    Haud 5Immeuble "Ville de Paris", 5 rue des Haudriettes (IIIe)

     

    Un arrêté préfectoral fixe à dix ans le renouvèlement des ravalements de façades à Paris. Passé ce délai, la mairie est en droit d'adresser une injonction aux propriétaires, au vu de l'état des façades, et de les contraindre à engager les travaux.

    Ceux qui vivent dans ce secteur du IIIe se souviennent qu'il existait dans les années 80, trois "immeubles de rapport" identiques, de six étages, aux numéros 3, 5  et 5bis de la rue des Haudriettes, propriétés d'une fratrie qui en avait hérité. Leurs propriétaires s'étaient dans un premier temps déchargé de l'immeuble du 5bis qui fut vendu à ses occupants.

    Avec l'arrivée de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en 2001, la course au logement social fut lancée et on apprit dès 2001 que la mairie de Paris s'était portée acquéreuse des deux autres immeubles.

    Quelques années plus tard, on assista au ravalement du 5bis mais aussi loin qu'on remonte dans le temps on n'a pas souvenance d'un quelconque ravalement des deux immeubles dont la ville est devenue propriétaires. On peut annoncer sans médire que ces deux immeubles ont traversé les décennies 1980-90-2000 et 2010 soit quarante ans au moins sans le moindre ravalement…. On est loin des dix années réglementaires !

    Peut-être doit-on porter au crédit des JO de 2024 le fait que la Ville se soit enfin décidée en 2023 à procéder au ravalement de ces immeubles rétifs ! Leurs façades affichent désormais une couleur blond vénitien du meilleur effet avec des portails gris-verts qui mettent en valeur la modénature des façades.

    Haud 3

    Hélas, trois fois hélas, les pieds d'immeubles abritent des commerces qui disposent tous de volets roulants métalliques, tous tagués, et il n'est pas venu à l'idée du donneur d'ordre de ravalement de faire nettoyer ces laideurs.

     

    Charlot 1

    Ce cas n'est pas isolé. Le pompon est atteint par les 9 portes de garages du 1-3 rue Charlot (IIIe) ! Les milliers d'interventions auprès de DansMaRue n'y ont rien changé. Dommage !

     

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    Font haud vlmLa Fontaine des Haudriettes 51 rue des Archives (IIIe). Architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux né à Paris en 1727 et mort guillotiné (pour son talent eut cette essoine…) par la Révolution en

     

    Le quotidien Le Parisien du 9 janvier commente la décision de la mairie de Paris d'affecter en 2021 un budget de 1 Million d'euros à la rénovation de 73 fontaines sur les 92 que compte la Ville. Paris-centre en sera largement bénéficiaire avec la Fontaine du Palmier, place du Châtelet (100.000 €), la Fontaine de Louvois dans le IIe (380.000 €), rue Richelieu et la Fontaine des Haudriettes dans le IIIe pour laquelle 5.000 € sont modestement prévus.

    Fontaine louvoisLa Fontaine de Louvois

     

    Karen Taïeb, Maire-adjointe en charge du patrimoine en a fait l'annonce sur France3 TV et sur Twitter en ces termes : "Actuellement sans eau ( hivernage) un budget important leur est consacré cette année pour les retrouver en beauté au printemps". Il n'a pas été question dans ces déclarations de la prestigieuse Fontaine des Innocents dans le 1er, dont l'état est pitoyable et pour laquelle la décision de principe d'affecter un budget de 5 Millions d'€ a été annoncée en 2019 pour une rénovation en 2022. Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) s'étonnent qu'on n'en parle pas et vont s'enquérir de l'état du dossier.

     

    Fontaine_des_Innocents _2011La Fontaine des Innocents dans le 1er

     

    La rénovation concerne l'hydraulique, c'est-à-dire l'alimentation en eau, mais aussi l'architecture. C'est ainsi que 2.000.000 d'€ seront consacrés, en plus de ces budgets, aux sculptures de la fontaine du Châtelet contre 100.000 € à l'hydraulique. S'agissant de la Fontaine des Haudriettes, la dépense sera intégralement consacrée aux frais de remise en eau.

    Nous adressons une demande à Mme Taïeb à propos de celle-ci et sollicitons le soutien du Maire Ariel Weil : il n'est sans doute pas indispensable d'intervenir sur l'architecture de ce monument qui est plutôt bien conservé. En revanche, il a souffert comme beaucoup d'autres, de l’imbécillité des vandales-tagueurs. Les services de la propreté sont intervenus mais ils se sont bornés à  recouvrir les souillures d'un badigeon qui laisse encore apparaitre le spectre des graffiti. Nous souhaitons, si c'est techniquement possible, que la pierre soit nettoyée au karcher et recouverte pour l'avenir d'un vernis de protection.

    GS

     

    Postscriptum du 11  janvier

    Karen Taïeb, Maire-adjointe de Paris en charge du Patrimoine nous envoie ce commentaire rassurant :

    "Pas d’inquiétude ! Ce n’est pas la même enveloppe budgétaire. Là il s’agit d’un budget de 1M€  pour des petites et moyennes restaurations allant de 5000 à 75000€ sur 72 fontaines pour qu’elles puissent fonctionner ou subir des restaurations de moins grande envergure que la Fontaine des innocents 

    Comme vous le savez pour la Fontaine des innocents le budget s’élève à près de 5M d’€ et cela fait partie du programme d’investissement qui a été acté lors de la précédente mandature. Le 2e comité scientifique s’est réuni et les étapes suivent leur cours sous la direction des affaires culturelles notamment et sous mon œil attentif !! 
     
    Avec le COVID, il y aura forcément un peu de retard mais je veille à ce nous puissions inaugurer la fontaine au plus près de l’agenda prévu.
     
    Bien cordialement 
    Bonne année 2021"
     
  • Haudriettes 4 marquage sol 27 11 17Marquage au sol en cours à hauteur du numéro 4 de la rue, face au Monop' (Photo VlM)

     

     

    L'affaire a commencé il y a deux ans quand la RATP, excédée de constater que son bus 29 était bloqué tous les matins entre 6h15 et 7h00 par les livraisons du Monop' du 5 rue des Haudriettes (IIIe), a demandé à la mairie de Paris, direction de la voirie, de "sanctuariser" ce tronçon du parcours du point de vue du stationnement de façon que les camions de livraisons ne soient plus contraints, les places de livraisons étant indûment occupées, de stationner en pleine voie.

    Christophe Najdovski, l'adjoint aux déplacements à l'Hôtel de Ville, en a accepté le principe mais il a fallu deux ans pour que la décision soit exécutée. Deux ans à l'issue desquels la RATP, lasse de subir les blocages, décidait en septembre 2017 de dérouter le trajet du bus au mépris de ses clients dès lors privés de certains arrêts (notre article du 22 septembre 2017).

    Si on en juge par la nature des travaux entrepris ce 25 novembre, la situation pourrait radicalement changer : l'espace qui longe l'hôtel particulier du n° 4 est frappé d'une double ligne blanche ce qui signifie qu'il est rigoureusement interdit, de nuit comme de jour, d'y stationner. Les contrevenants iront nous dit-on droit à la fourrière…

    L'espace à hauteur du n° 10 est modifié : il comporte désormais une place "handicapés" et le reste va être aménagé en parking vélos. Si on compte bien, il ne restera plus aucune place de stationnement autre que livraisons strictes dans cette rue.

    Il fallait peut-être en arriver là. L'image du Monop' auprès des riverains est bonne mais les désordres du matin dûs aux livraisons devaient être corrigés. Attendons de voir si la mesure porte ses fruits…

    Gérard Simonet