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Étiquette : Histoire de la place Baudoyer Paris Marais

  • Petite histoire de la place Baudoyer

     

    15473022529_2dd6995ffe_bLa place Baudoyer photographiée la nuit de la rue François Miron (photo Sébastien) 

     

      

    La place Baudoyer est située à l'emplacement d'un ancien cimetière fermé en 1772. Elle se dénomme alors place du Marché Saint-Jean. Jugée petite, elle est agrandie lors des travaux de percement de la rue de Rivoli et son nom devient celui qu'elle porte encore aujourd'hui. Selon Danielle Chadych auteur du Marais – Évolution d'un paysage urbain, "on ignore si la place doit son nom à la porte Baudoyer de l'enceinte du XIe siècle puis celle de Philippe Auguste ou si la porte le doit à la place."

    L'espace est bordé par la mairie du IVe arrondissement bâtie sous  le second empire par Nicolas Bailly (1819-1892), l'auteur du tribunal de commerce de Paris qui a aussi travaillé à la restauration de Notre-Dame et de l'Hôtel de Ville avant sa destruction. Après qu'un incendie l'ait sévèrement détruit en 187l, la restauration de la mairie du IVe a été engagée en 1884. Arcades, colonnes doriques, fronton aux armes de la Ville de Paris et horloge décorent la bâtisse qui a servi de modèles pour d'autres mairies. Son escalier monumental mène à la salle des mariages décorée par le peintre et sculpteur Léon Comerre (1850-1916) dont les œuvres sont présentes au Petit Palais, à l’École de Beaux-Arts et dans différents musées de province et étrangers.

    En face de la mairie, côté Ouest, se dresse la caserne Napoléon appelée aussi Lobau édifiée par le capitaine de génie Guillemant en 1852 après qu'aient été rasées plus de 70 maisons ! L'ensemble des immeubles de la caserne forme un polygone irrégulier bordé par les rues François Miron, de Lobau, de Rivoli et par la place Saint-Gervais, il comprend aussi le bâtiment dit " l'annexe" (2 rue de Lobau) datant de1861, construit  par Janvier.

    Le Marais dispose ainsi d'un bel exemple d'architecture militaire de style néoclassique, sobre et massif à la fois. Les différents frontons sculptés sont intéressants. Celui de la façade 4 rue de Lobau représente une allégorie de la République, alors qu'au n° 2 figure un aigle dressé sur une forteresse. Le fronton rue de Rivoli est orné d'un représentation d'Hercule vêtu d'une peau de lion et armé d'une massue. C'est seulement  en 2009 que la Garde républicaine a quitté les lieux. Après les révolutions de 1830 et 1848, cette installation prévue pour recevoir 2.200 militaires répondait comme d'autres au besoin de protéger le pouvoir en place.

     

    1972292-2717782Gravure représentant la caserne Napoléon

     

    Les immeubles, dits maisons de l'Orme, du 2 au 14 rue François Miron qui dominent la place sur une butte artificielle datent du début du XVIIIe siècle et sont l’œuvre de Jacques Vinage (1690-1735) . Les Couperin et Ledru-Rollin y ont habité. Leur destruction avait été décrétée pour insalubrité en 1941 mais n'a heureusement pas été mise en œuvre. 

    Signalons enfin que des fouilles préventives, au moment du creusement du parking de la place en 1993-1994, ont permis de mettre à jour une voie antique, des vestiges gallo-romains mais surtout de découvrir 163 sépultures mérovingiennes et plus anciennes assez exceptionnelles.

    Dominique Feutry

     

    Sources : -  L'ouvrage de Danielle Chadych cité plus haut

                      – Le dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet

                      - Wikipedia   

     

     

  • Raffraichissement du décor au carrrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe)

    Vieille du temple 97 mur pignon 30 05 17Carrefour Vieille du Temple/Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    C'est une réhabilitation qu'on doit à Jean-Philippe Nikoghossian, le propriétaire de la brasserie de la Perle. Une réalisation au sens métaphorique du terme car l'auteur est surtout celui qui a eu l'idée de s'attaquer à un mur-dépotoir qui servait d'exutoire à ceux qui s'expriment en barbouillant les murs et à d'autres qui en font un usage marchand en y collant leurs affiches sauvages. Il a œuvré pour que ce support soit désormais géré par celui qui en est propriétaire et qui met l'espace à disposition d'annonceurs pour des campagnes qui, à ce jour, se sont toutes avérées dignes du cadre architectural et historique ambiant.

    Le résultat est élégant. Tant mieux car nous sommes à deux pas des Archives Nationales, de l'Hôtel de Rohan et du musée Picasso et du bel Hôtel Aubert de Fontenay qui l'abrite et dont on voit la façade arrière depuis la rue Vieille du Temple. La mouture précédente est restée plusieurs semaines sans que son intégrité n'en souffre, sauf dans ses derniers jours. Souhaitons que celle-ci résiste au temps, et au temps qu'il fait car les pluies peuvent faire des dégâts, jusqu'à ce qu'un nouveau décor la remplace.