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Étiquette : hiver SDF paris

  • L’arrivée des frimas exacerbe le drame de la pauvreté. Il faut agir !

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    Les premiers froids arrivent et nous constatons que beaucoup de sans-abris doivent passer leurs nuits dans la rue, or leur nombre s’accroît avec la montée de la précarité. L'Ile-de-France en concentre à elle seule autant que l'ensemble des autres grandes agglomérations françaises. Personne ne peut tout régler, pas même l’Etat qui doit, entre autres, faire face à ses problèmes budgétaires.

    Il n’empêche que beaucoup s'activent pour pallier, dans la mesure du possible, les carences qui frappent tous ceux qui sont confrontés à la misère et à la dure réalité de la vie dans la rue, y compris dans notre quartier.

    Nous savons que les mairies des IIIe et IVe arrondissements agissent tout au long de l’année dans ce domaine (notre article du 20 décembre 2013). Il existe à ce titre des maraudes, des outils de renseignement (adresse électronique sdf3@paris.fr). Des bénévoles oeuvrent au sein d'associations sur le terrain, soit en sillonnant le quartier (ce que fait la Brigade d’assistance aux personnes sans abri, BASPSA, de la Préfecture de Police), soit en organisant des points d'accueil. Il est impératif, outre les centres d'hébergement existants, de pouvoir mettre des salles à disposition pour que les personnes en détresse puissent venir se réchauffer, prendre un café, un repas chaud, si possible dormir et béneficier de soins si nécessaire. Les volontaires sont les bienvenus et peuvent utiliser l'adresse sdf3paris.fr, ou contacter – la liste n'est pas exhaustive – les organismes situés dans ou près du Marais, comme le Secours Populaire Français (11 rue Froissart IIIe), le Secours Catholique (13 rue Saint Ambroise XIe), Emmaüs (qui tient magasin 74 rue de Turbigo IIIe), les Restaurants du Coeur (4 Cité d'Hauteville Xe et 5 rue Cesselin XIe) ou la Croix Rouge (14, rue Caffarelli IIIe et 36 rue Geoffroy l'Asnier IVe) ainsi que les différentes paroisses de nos arrondissements. 

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    Les dons alimentaires à l'instar de la collecte organisée le 29 novembre l'Hôtel de Ville comptent beaucoup dans le soutien qui peut ainsi être apporté.

    Nous pouvons regretter que la publicité et l'information à cet égard soient relativement modestes, le grand public qeu seules les grandes institutions, les plus visibles, agissent. Nous pourrions suggérer à nos édiles, la période s'y prête, d'utiliser certains  moyens financiers, certains supports, certains relais dont il dispose pour faire connaître davantage, au-delà de tout clivage, les structures qui existent non seulement au sein de leur mairie, mais aussi dans leur arrondissement afin de venir en aide aux plus démunis.

    "Aider les autres c'est encore la meilleure façon de s'aider soi-même." Martin Gray

    Dominique Feutry

     

  • Anne Hidalgo donne le signal d’une nouvelle modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Paris

    Réaumur 39 art nouveauImmeuble "art nouveau" à la lisière du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, 39 rue Réaumur (IIIe) (Photo VlM)

     

     Le PLU en vigueur a vu le jour en 2006. Dès 2008, Bertrand Delanoë brillamment réélu le modifiait dans un but de densification : augmentation de 1 mètre des hauteurs de façades et des libertés sur le COS (coefficient d'occupation du sol).

    En 2011, nouvelle modification du PLU avec enquête publique, en réponse à une décision de justice faisant droit à une requête en annulation formulée par "l'association pour la sauvegarde du Bois de Boulogne et de ses abords".

    La modification présentée aujourd'hui répond à trois objectifs :

    • Création de logements ; l'équipe en place en a promis 10.000 par an pendant les six ans de la mandature (l'opposition avançait 12.000 !)
    • Mesures en faveur de l'environnement conformément au "plan d'aménagement et de développement durable" (PADD)
    • Amélioration de l'attractivité de la ville en direction des acteurs économiques et du tourisme

    Un quatrième objectif est passé sous silence mais chacun sent bien qu'il plane sur le débat. Au 1er janvier 2016 (c'est-à-dire demain) l'urbanisme passera sous  contrôle de la métropole du "Grand Paris", qui en fonction des heurs des uns et des autres dans les compétitions électorales, sera ou ne sera pas de la même couleur politique que Paris. Il faut donc se dépêcher d'engranger un maximum de dispositions avant l'échéance fatale, en espérant convaincre les nouveaux décideurs de ne pas les abroger.

    De notre point de vue, nous le rappelons à longueur d'articles, des mesures structurelles qui visent essentiellement à densifier Paris (la loi ALUR ou loi Duflot a purement et simplement supprimé le COS pour Paris), le cas échéant par surélévation d'immeubles existants, ne font aucun cas de la qualité de vie des habitants. Paris est la ville la plus dense d'Europe avec 24.000 habitants au kilomètre carré (hors bois). Le IIIe arrondissement culmine avec 45.000 hab/km² du côté des Gravilliers (source "atelier parisien d'urbanisme" – APUR – 2007). Il s'ajoute à ces chiffres un record mondial de fréquentation touristique qui apporte chaque jour l'équivalent de 250 à 300.000  personnes qui fréquentent les lieux publics et utilisent des transports en commun déjà saturés.

    En ces jours de disette où les budgets loisirs de chacun rétrécissent, il faudrait laisser aux citoyens ce qui ne coûte rien et les comble : la qualité de leur vie. A ce titre, l'objectif qui est d'accroitre l'attractivité de Paris intra-muros conduit à augmenter l'activité économique, à développer les besoins en services publics (transports, écoles, crèches, hôpitaux, ….) et in fine à créer une demande supplémentaire de logements dans un habitat déjà surpeuplé. On alimente une réaction en chaine dont on sait en physique nucléaire qu'elle conduit à l'explosion.

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    L'illustration de notre rhétorique, magnifiée par Arbo, que nous ne résistons pas au plaisir de publier à nouveau

     

    Deux des objectifs sur les trois qui sous-tendent la démarche, sont donc contradictoires.

    La solution est évidemment dans la déconcentration de l'activité parisienne vers la périphérie et de ce point de vue le projet (qui est une réalité désormais) de "Paris Métropole" est à l'évidence la bonne réponse. L'approche centripète irresponsable doit laisser la place à une politique centrifuge raisonnée.

    Cet argumentaire ne signifie pas qu'il faille renoncer à régler des situations qui heurtent le bon sens. S'il reste encore des îlots urbains qui pour des raisons diverses sont à l'abandon, il faut clairement que la Mairie de Paris s'en occupe et s'il le faut investisse. Les partenariats public/privé peuvent du reste apporter une réponse élégante aux besoins de financements que la Ville de Paris ne peut plus satisfaire et à l'objectif de diversité sociale en mélangeant dans un même programme les logements très sociaux et intermédiaires, pour que les classes moyennes ne restent pas les éternels oubliés d'une politique qui ne pense à eux que pour les ponctionner.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en a largement usé de façon avisée, par exemple avec les îlots Charlot/Pastourelle et Temple/Pastourelle. Il a annoncé hier que l'achat de l'immeuble de la poste de la rue de Saintonge, actuellement à l'abandon, était acté. On connait aussi le cas du 26 rue de Montmorency, lui aussi en déshérence, sur lequel le Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault s'est largement impliqué.

    La Mairie de Paris s'engage dans le processus habituel des figures imposées en matière de concertation. Ce sont toujours les mêmes qu'on voit dans les réunions. Ils ont souvent une compétence qui se situe au-dessus de la moyenne. Il ne fait pas de doute qu'ils "feront le job". Nous aussi d'ailleurs, en compagnie de Leslie Helfer, animatrice du conseil de quartier "Arts & Métiers". Nous avons été invités à enrichir le débat autour de Christine Frey, conseillère régionale, au sein d'un atelier "espace public" (un sujet qui nous mobilise tous les jours !).

    Mais comme d'habitude nous nous rendrons compte qu'on nous a écoutés poliment et que tout est "ficelé", sachant tout de même que des opinions structurées finissent souvent, à des degrés divers, par s'installer dans la pensée de ceux qui font l'opinion et la politique.

    Gérard Simonet