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Étiquette : Hôtel de Beaubrun

  • Bientôt un hôtel de tourisme de luxe dans l’Hôtel de Beaubrun (IIIe)

      MG_7107 4La cour de l'Hôtel de Beaubrun 19 , rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Nous évoquions le 3 juillet dernier la restauration réussie de l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), un édifice à la fois très classique et strict des XVIIe et XVIIIe. Nous précisions alors qu'Il abritait le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident)".

    Point d'orgue de cette restauration et pour les 25 ans du groupe Emerige, une exposition intitulée « As I run and run, happiness comes closer – Morceaux choisis d’une collection »,  s'est tenue au sein même de l'Hôtel jusqu'au 20 décembre et a dévoilé une sélection d’œuvres d’artistes français et internationaux de la collection de Laurent Dumas.

    Depuis peu un écriteau indique sur la façade du bâtiment un transfert de permis de contruire, le changement de destination et la réalisation d'un hôtel de luxe. Le lieu est sans aucun doute adapté pour une telle transformation.  

    Il est intéressant de noter que les hôtels de tourisme haut de gamme fleurissent ces dernières années dans le Marais. Après la création notamment de l'hôtel Jules et Jim rue de Gravilliers (notre article du 10 mars 2013), l'ouverture prochaine de l'hôtel en lieu et place des Bains Douches rue Bourg l'Abbé (notre article du 29 ma 2013), ce nouveau projet hôtelier confirme la "gentrifiation" que nous évoquions récemment à propos des boutiques de prêt à porter de luxe qui choisissent elles aussi notre quartier. 

    Il importe, alors que cette implantation d'un hôtel haut de gamme est annoncée, que la la municipalité s'occupe de donner à la rue Michel Le Comte un aspect plus digne, plus propre et plus en rapport avec le Marais. Il serait dommage en effet que la mauvaise tenue des abords du futur hôtel pénalise le classement de ce dernier et nuise à son activité.

    Domnique Feutry 

     

  • Qui veut des Jeux Olympiques à Paris en 2024 ?

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    Un enchainement de déclarations, et pas de n'importe qui puisqu'il s'agit du Président de la République et de la Maire de Paris, vient d'allumer la mêche à un  sacré brûlot : les jeux olympiques à Paris en 2024.

    Le "Huffington Post" s'en fait l'écho (lire l'article) avec assez de pertinence pour que nous n'éprouvions pas le besoin de le paraphraser sur le fond ou sur la forme. Le fait que Anne Hidago réponde du tac au tac à François Hollande qui a pris un risque de plus face aux citoyens, en dit assez long sur le désir de la Maire de Paris de garder le contrôle sur les destinées de sa ville. Dont acte.

    Ces destinées justement parlons-en à la lumière du présent. Paris est endettée, Paris est saturée. Par une densité d'habitants qui avec 24.000 habitants au kilomètre carré est la plus élevée d'Europe, par un nombre croissant de visiteurs (35 Millions par an) qui font de Paris la première destination touristique du monde. Par des transports en commun qui sont excellents mais qui n'en peuvent mais, car en dépit de leur nombre et de leur productivité ils saturent à longueur de journée. Par une circulation automobile, alimentée par des véhicules venant de la petite et de la grande couronne, qui provoque des thromboses quotidiennes et place la ville, de plus en plus souvent, sous un dôme de pollution aux oxydes d'azote et aux particules fines qui angoisse une population qui craint pour sa santé. Sans compter les manifestations qui sont quasi quotidiennes.

    Nous le disons sans relache : Paris étouffe, Paris explose. La solution est dans le "Grand Paris",  cette "métropole" qui en principe fera ses premiers pas dès 2015 et devrait permettre de déconcentrer. Si on veut des jeux olympiques chez nous en 2024 cessons de considérer qu'il n'y a que Paris en France. Il y a sa périphérie et Il y a aussi de grandes métropoles en province qui sont loin de la saturation et qui au contraire de Paris pourraient mettre à profit l'évènement pour optimiser leur développement.

    Anne Hidalgo s'est exprimée avec à-propos et sagesse. Elle a mis ses conditions : éthique et transparence, un modèle économique viable (allusion au désastre économique des JO d'Athènes), et respect absolu de l'environnement. Nous ajoutons, mais c'est sous-jacent à ses propos, nous semble-t-il : "à la condition que les parisiens, qui m'ont élue, le veuillent !"

    Gérard Simonet

     

  • La nouvelle vie de l’hôtel de Beaubrun (IIIe)

     

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    Vue de l'Hôtel de Beaubrun prise devant le proche 19  rue Michel le Comte (IIIe) 

     

    Enchâssé entre le 19 de la rue Michel Le Comte (IIIe) et l’arrière du Jardin Anne Franck, auquel on accède par l’impasse Bertaud (IIIe), se trouve le bel Hôtel de Beaubrun. D’aspect très sobre presque strict, cet ancien hôtel particulier des XVIIe et XVIIIe a fait l’objet d’une restauration très importante qui s’est achevée il y a quelques mois afin d’abriter le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident).

    La rénovation qui a duré un an est intéressante car elle intègre le contemporain tout en respectant l’architecture du lieu, la maîtrise d’œuvre ayant été assurée par un architecte en chef des Monuments Historiques pour les parties extérieure. L’architecte d’intérieur François Schmidt s’est vu confier les parties intérieures afin qu’elles puissent accueillir des œuvres d’art contemporain. Emerige en effet encourage, au travers d’opérations de mécénat, l’art et les artistes actuels.

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    Le jardin aménagé à l'arrière de l'Hôtel,  adjacent au jardin Anne Franck. Au fond  Beaubourg.
     

    Nous ne savons pas grand-chose sur l’histoire de l’Hôtel pour lequel la documentation est maigre. A-t-il appartenu aux peintres  Henri de Beaubrun (1603-1677) ou à  Charles de Beaubrun (1604-1692) à qui l’on doit des portraits de la reine et des dames de la cour et qui est inhumé dans l'église Saint-Eustache toute proche ? Rien n’est sûr car lors du classement en 1961 des façades sur rue et de la cour ainsi que les toitures, il est indiqué « Immeuble dit hôtel de Beaubrun ». Caché derrière un haut mur et une imposante porte cochère, l’Hôtel surprend par son grand classicisme et son côté « racé ». Les sculptures sont rares. L’escalier dont l’accès se trouve sur le côté après avoir franchi quelques marches est joli mais simple et nullement grandiloquent, sa ferronnerie est travaillée mais sans excès comme les garde-corps des fenêtres. 

      93-000750-02 Henri de Beaubrun et son cousin Charles de Beaubrun (RMN Château de Versailles)

      

    Cette restauration est réussie car elle a essayé de faire en sorte que la modernité n’empiète pas trop sur le passé. Dommage que cet ensemble de grande facture côtoie la partie de la rue Michel Le Comte dont nous avons dénoncé encore récemment le mauvais état général (article du 13 mai 2014).

    Dominique Feutry

     

  • Les deux roues en prennent-ils trop à leur aise ?

     

    VelosTrottoirDessin de G. Lejeune

    Que compte faire la Préfecture de Police pour endiguer la montée des incivilités des deux roues ?

    Le développement de l’usage de la bicyclette et de la moto n’a pas que des avantages. En effet pour aller plus vite faute de se satisfaire des contresens autorisés, les cyclistes et le motocyclistes sont de plus en plus nombreux à rouler sur les trottoirs au grand dam  des piétons effrayés pour les plus âgés et mécontents pour les autres qui ont le sentiment que l’espace qui leur est réservé  leur est « volé ». Si on ajoute à ce phénomène les planches à roulettes et les rollers, le trottoir parisien devient une sorte de cour des miracles où n’importe qui se permet n’importe quoi !  Une bien curieuse façon d’appliquer la citoyenneté dont beaucoup de personnes se réclament.  En fait nous assistons au règne de l’égoïsme  qui  prend le pas sur le respect d’autrui. Ce qui est choquant notamment à  Paris où le flux des passants sur les trottoirs est très élevé.

    VeloTrottoir

    Dessin de G. Lejeune

     

    Si la tolérance a ses limites lorsqu’il  s’agit d’un phénomène épisodique il en est tout autrement à partir du moment où ces pratiques pourtant deviennent la norme.

    Il est malheureusement assez rare de voir un cycliste ou un motocycliste  indélicat verbalisé par la police sous prétexte qu’il a emprunté le trottoir pour rouler (l’amende est de 90 €).

    Des instructions fermes doivent être données par la préfecture de police afin de dresser davantage de contraventions si l’in souhaite endiguer ces pratiques. Il est en effet anormal que tout à chacun s’affranchisse des règlements existants au détriment de piétons  inquiets qui se sentent en insécurité sur le trottoir…un comble !

    Dominique Feutry