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Étiquette : hôtel de chalons-luxembourg

  • Une nouvelle vie pour l’Hôtel de Chalons-Luxembourg (IVe)

    Chalons-luxembourg portail 23 09 18

    Portail de l'Hôtel de Chalons-Luxembourg, reconnu comme l'un des plus beaux du Marais, 26 rue Geoffroy l'Asnier (IVe)

     

    Alexandre Gady (Le Marais – Guide historique et architectural) décrit ainsi ce portail qu'il qualifie "d'extraordinaire" : "Ses doubles pilastres ioniques, son large fronton cintré dont le tympan abrite un mufle de lion et une coquille, composent un ensemble très original".

    Fermée pour cause de travaux, la partie intérieure de l'Hôtel n'est pas visible en ce moment. On sait que son architecture évoque la place des Vosges dont elle est contemporaine (1625) avec ses façades en pierres et briques et ses hautes fenêtres. 

     

     

    Hôtel Chalon-Luxembourg_facade_jardin

    Façade du bâtiment sur cour. On observe l'état semi-enterré du corps de bâtiment et l'étage de service qui en résulte.

     

    Propriété de la Ville de Paris depuis 1948 pour un franc symbolique qu'on doit à la générosité de son propriétaire d'alors l'architecte Jean  Walter, elle a bénéficié d'une forme de restauration en 1990, mais elle se trouvait depuis en déshérence. La Mairie de Paris a décidé récemment de l'affecter à l'hébergement des salariés du Mémorial de la Shoah tout proche, et d'augmenter les espaces destinés au public sur le site de l'institution.

    A cette fin, les deux bâtiments sur rue et sur cour seront restaurés et réaménagés.

    GS

     

     

  • La transformation des activités économiques traditionnelles en hébergement hôtelier s’accélère dans le centre de Paris

    Pastourelle 20 façade 20 05 18Montmorency 37 façade 20 05 18

     

     

     

     

     

     

       

          A gauche, l'immeuble central sur une seule travée et trois étages au n°20 de la rue Pastourelle. A droite le n°37 de la rue de Montmorency (IIIe)

     

     

    On a du mal à l'imaginer mais c'est une réalité : ces deux adresses ont fait une demande de transformation en "hébergements hôteliers" auprès de la direction de l'urbanisme de Paris.

    Pour le 37 rue de Montmorency, il ne s'agit pas de la totalité de l'immeuble mais de deux appartements sur cour intérieure, au premier et au second étages, tous deux propriétés de la même personne. Rue Pastourelle c'est la totalité de l'immeuble qui est concernée, une construction étroite sur trois niveaux, qui ne fait pas particulièrement penser à un hôtel…

    Pour la quinzaine en cours, la Ville de Paris signale deux autres demandes : au 49 rue N.D. de Nazareth, rez-de-chaussée et premier étage et au 7 rue Ste Apolline pour un deuxième étage.

    A ce rythme, nos quartiers qui sont tous visés par le phénomène auront quelque peu changé de visage d'ici peu. Il est logique d'estimer que la quasi totalité des appartements à statut commercial et une part significative des rez-de-chaussée auront pris ce virage, contre lequel les autorité municipales ne peuvent rien au nom de la liberté du commerce. Tout au plus peuvent-elles imposer une démarche déclarative et l'obligation de s'acquitter des taxes et impôts en vigueur.

     

    Roi de sicile 31 hôtel le compostèle 22 05 18L'hôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

    Nous avons interrogé un hôtelier traditionnel pour savoir ce qu'il en pense. Bruno Bertez est gérant de l'hôtel "Le Compostelle". Il nous livre d'abord un commentaire macro-économique :

    "Le développement de ce que l’on appelle l’économie du partage est lié à l’appauvrissement relatif de nos sociétés. Les uns ont un revenu insuffisant et ils ont besoin de le compléter, les autres ont un pouvoir d’achat qui ne permet pas de satisfaire leurs besoins, ils cherchent à dépenser moins d’argent et s’orientent vers des prestations dites économiques".

    Il relève que l'évolution constatée a des avantages et des inconvénients

    "Pour résumer, l’avantage consiste en ceci que l’on élargit des marchés en descendant en gamme, en touchant des clientèles de niveaux plus bas. Les inconvénients sont symétriques des avantages".

    "Les prestations bon marché élargissent la clientèle potentielle et beaucoup de gens qui commencent par un AirB&B finissent à l’hôtel".

    Il s'agit cependant d'une concurrence qui peut être déloyale car la location saisonnière n'est pas soumise comme les hôtels à des normes sévères d'hygiène, de sécurité, d'accessibilité, d'entretien et de maintenance. On constate par exemple la prolifération à Paris des punaises de lits. La location saisonnière n'y est pas étrangère.

    Bruno Bertez n'est pas pessimiste dans ses conclusions : "Finalement, tout cela se régularisera de soi-même par la concurrence, la réglementation et la transparence, mais demandera du temps. »

    Nous sommes aussi de cet avis. La mutation que nous vivons en ce moment est une révolution certes mais une révolution douce et pacifique. "L'homme connecté" (homo connecticus) qui est apparu avec les smartphones et Internet a rendu possible l'instauration d'une économie de partage avec une meilleure utilisation de nos investissements (résidence principale, résidence secondaire, voiture, bateau ou autres bien). Le partage peut même s'étendre à la consommation (cuisine, moyens de transports … ).

    Notre environnement en est forcément modifié. Il faut être capable d'en accepter les nouveaux contours, pour autant que le cadre législatif et administratif soit adapté au fil de l'eau et sans délais excessifs.

    GS