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Étiquette : hôtel des ambassadeurs de hollande

  • Chanel s’installe dans les magasins de l’Hôtel des « Ambassadeurs de Hollande » (IVe)

    Vieille du t 47 cour int chanel 05 12 16Première cour intérieure de l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Le magnifique portail sur la rue Vieille du Temple est largement ouvert pour accueillir les curieux qui découvrent que Chanel a choisi de louer cette adresse prestigieuse pour renforcer sa présence dans le Marais.

    L'Hôtel lui-même, avec son corps de bâtiment principal et les trésors qu'il renferme, sa deuxième cour, sa terrasse, ses balustrades et son fronton est désormais isolée par un vaste miroir de la partie avant ouverte au public. Chanel n'a pas décidé de l'occuper. L'interrogation reste donc entière quant à l'identité du repreneur de ce joyau du Marais et de Paris.

    En attendant, on prie pour que cette énorme enseigne qui défigure la cour soit retirée au plus vite.

      Vieille du t 47 chanel & wolford 05 12 16

    Sur la rue, on a désormais côte à côte deux magasins de luxe, Wolford et Chanel. Il y aura des commentateurs pour  regretter cette montée en gamme ; nous sommes tentés de leur répondre : voyez ce qu'étaient ces bâtiments et le paysage de la rue il y a quelques années, du temps où Oliviers & Co tenait une boutique d'huiles fines !

     

    Vieille du temple amelot de bisseuil vue généraleHôtel Amelot de Bisseuil en 2008 (Photo VlM)

     

     L'histoire à rebondissement de ce monument historique ne fait que commencer !

    GS

     

  • Le dépotoir de la rue Quincampoix (IVe)

    A111L'état de cloaque du 59 rue Quincampoix  : ordures, saleté, gravats, épanchement d'urine, tags et stationnement de motos prospèrent (IVe) (photo PC)

     

     

    Malmenée depuis quelque temps la rue Quincampoix laisse cette désagréable impression de rue sale accentuée par sa configuration de rue ancienne et étroite. Cet état est particulièrement frappant dans sa section entre les rues Rambuteau et Aubry le Boucher (IVe).

    Nous avons publié un article du 6 juin 2016 en montrant l'espace devant le n° 59, totalement tagué, couvert d'urine, transformé en dépôt d'ordures à ciel doublé d'un parking à motos. La Gloïre du IVe !

    Une courte accalmie  avait été constatée après quelques interventions épisodiques des services  de la propreté. Mais  la mutilation a repris de plus belle pour ce secteur devenu un cloaque.

    La photo prise ce jour montre son état déplorable, inadmissible, indigne et le degré de saleté atteint. La honte pour ceux qui salissent mais aussi pour ceux dont le laxisme laisse prospérer de telles situations. On est proche de ce que l'on peut trouver sur un terrain vague (gravats, palettes, planches, éviers, vieux luminaires, ordures diverses…) avec toujours un ensemble de motos en stationnement qui n'ont rien à faire à cet emplacement. Or nous sommes dans le Paris historique, que font les autorités pour éradiquer et prévenir de telles situations ? 

    La municipalité serait bien inspirée de ne pas laisser se développer de tels foyers insalubres qui attirent rats et vermine. Qu'ils ne s'étonnent pas dans ces conditions de voir monter le mécontentement des habitants et repousser la fréquentation touristique.

     

  • L’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande change de propriétaire !

      Hotel-amelot-de-bisseuil-paris Hôtel Amelot de Bisseuil, dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe), porche et porte d'entrée sur rue restaurés  (Photo VlM, juin 2016)

     

    Nous venons  d'apprendre que l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille-du-Temple (IVe) venait d'être cédé pour 69 M€  mais  le nom de son nouveau propriétaire n'a pas été dévoilé.

    Les rumeurs les plus diverses avaient couru il y a quelques années sur sa vente au fils de l'ancien président tunisien, mais il n'en fut rien.

    Il sera intéressant de connaître quelle destination sera réservée à cet hôtel particulier, l'un de plus beaux du Marais. Des travaux de restauration de la magnifique porte d'entrée de la façade et de la  cour ont été récemment entrepris redonnant du lustre à l' ensemble.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieureCour intérieure, terrasse, balustrade et fronton restaurés (Photo VlM)

     

    Il ne faudrait pas que l'hôtel, qui a appartenu à Paul-Louis Weiller, as de l’aviation lors de la Première Guerre mondiale, centralien et fondateur d'Air France, connaisse les mêmes  déboires que ceux qui ont entaché la restauration de l'Hôtel Lambert situé à la pointe de l'Île Saint-Louis. 

     

  • Les bals du 14 juillet entre tradition et vraie fête

    A-balCour de l'Hôtel de Chavigny où est installée la caserne de pompiers 7-9 rue de Sévigné (IVe), illuminée pour le 14 juillet (photo ParisMarais)

     

    Le bal du 14 juillet avec ses flonflons, ses danses endiablées au son de l’accordéon , de l'orchestre ou de musique enregistrée reste populaire même si parfois on lui trouve un petit côté désuet. Une façon de se retrouver, de se poser, d’oublier les soucis quotidiens et de faire la fête, la vraie ! Pour certains cela rappelle le bon temps, pour d’autres c’est une découverte.

    Où danser dans nos arrondissements ?

    Sur le parvis de la mairie du IIIe, le 13 juillet à partir de 20h30 « dans une ambiance de guinguette, la Fête Nationale au rythme de vos pas de danse effrénés. Sont prévus buvettes, cotillons et musique bien sûr ! » dit la publicité.

     

    DocumentL'affiche annonçant le bal du 14 juillet à la mairie du IIIe

     

    La caserne des pompiers qui regroupe la 11° Compagnie, 7-9, rue de Sévigné (IVe), fidèle à la tradition comme beaucoup d’autres casernes, accueille les 13 et 14 juillet, dans le cadre magnifique de l’Hôtel de Chavigny (voir notre article du 16 septembre 2015) tous ceux et toutes celles qui souhaitent s’amuser.

    « Dans un spectacle, dans un bal, chacun jouit de tous »  écrivait Baudelaire en 1887 dans "Journaux intimes".

     

  • L’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande (IVe) prêt pour la restauration de ses façades

    Amelot de bisseuil romulus remusPortail intérieur de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe). En bas-relief sur l'imposte : Romulus et Remus (Photo VlM)

     

    L'Hôtel est dans les starting-blocks de sa restauration.

    Classé monument historique, il a obtenu le 30 décembre 2014 du Préfet de la Région Île-de-France  une autorisation de travaux pour le traitement de ses façades sur cours et sur rue. Le pétitionnaire est la SCI de l'Hôtel Amelot.

    L'autorisation est assortie de prescriptions. En particulier, le projet de restitution du balcon 17ème siècle sur la façade principale du corps de logis ne sera pas exécuté, le garde-corps central de cette même façade sera augmenté de quelques balustres pour s’ajuster aux dimensions de l'avant-corps, et la peinture du portail en bois sur ses deux faces, sera faite d'une couche très fine sans apprêt pour préserver les détails du décor sculpté.

    Amelot bisseuil cour int et frontonCour intérieure, balcon, fronton et balustrade

     

    On s'accorde à considérer que le portail est le plus beau de Paris et que l'Hôtel, par les richesses qu'il contient, est l'un des plus prestigieux du Marais. Il a été la résidence du commandant Paul Louis Weiller, fondateur d'Air-France, décédé en 1993 à l'âge de 100 ans. Son propriétaire actuel est Acanthe Développement, filiale du groupe Duménil Leblé.

    Le but de la restauration entreprise est la mise en vente du monument. On pense qu'une grande institution française ou étrangère privée pourrait s'y intéresser. La Mairie de Paris et l’État y ont manifestement renoncé, ce qui n'est ni surprenant ni choquant en cette période de disette générale.

    Une remarque cependant : aucune information n'a été communiquée ces dernières années par la mairie du IVe sur le sort de ce joyau patrimonial auquel les habitants de l'arrondissement – et au-delà – portent un immense intérêt. Ou bien le Maire Christophe Girard n'a été informé de rien et n'a pas cherché à l'être (quand nous n'avons jamais cessé de le faire), ou bien étant informé il n'a pas estimé que ses administrés étaient dignes d'en bénéficier. Dans les deux cas, nous avons tout lieu d'être déçus.

     Gérard Simonet

     

  • Rencontre de « Vivre Paris ! » avec le Secrétaire Général de la Mairie de Paris

    Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée Lobau (IVe) (photo VlM)

     

    Le réseau "Vivre Paris !" (représenté par les associations "Vivre le Marais !" ACCOMPLIR, "les Droits du Piéton", "Jean-Pierre Timbaud" (XIe), "la Butte aux Cailles" et "le Canal Saint Martin") a rencontré hier Aurélien Rousseau Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilités, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière.

    Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d'automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l'espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires que sont le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

    Après un bref rappel de l'historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoints ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l'Hôtel de Ville semblait « cloisonné » sans aucune transversalité de traitement, ce qui est source d’inefficacité. Aurélien Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu'il n'en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d'agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

    Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d'Anne Hidalgo qui n'a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre.

    Bruit sommeil troubléLe repos est un droit fondamental – Déclaration universelle des droits de l’homme (AGNU, 1948, art.26). (et il n'est pas de repos sans sommeil)

     

    De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Julliard, conclue ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu'il était possible de les contourner. Sur ce point, nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c'est bien là le nœud du problème car il s'agit d'une question de santé publique.

    Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » fréquemment prise comme réponse inappropriée, la concertation nous paraît bien préférable. Nous demandons aussi que des diagnostics accompagnent les politiques mises en œuvre. Alors que les "Pierrots de la Nuit" ont coûté prés d'un demi million d'€ aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n'est donc plus possible de continuer d'agir de la sorte, les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que "Vivre Paris !" organise le 10 février prochain à 18h30, Salle Jean Dame 17, rue Léopold Bellan (IIe), une conférence à laquelle il est invité, sur le thème « Les nuisances nocturnes : une fatalité ?"

    Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d'abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de la Ville de Paris  consultable sur le site de Vivre Paris http://www.vivre-paris.fr/docs_pdf2011/rapport_definitif_inspection_generale_sur_terrasses.pdf.

      Terrasse arts & métiersExemple de terrasse au-delà de la terrasse (Photo VlM)

    Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n'ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses.

    Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l'espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. L'occupation illégale par certains débits de boissons de la totalité de la surface de la contre allée des Champs Elysées est aussi indiquée. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

    Motos st lazareMotos gare St lazare (Photo VlM)

    Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d'attractivité, propose en réponse de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l'occupation de l'espace public et des terrasses en particulier. Il oublie que Paris est déjà la ville la plus visitée au monde, ce qui associé à une densité d'habitants qui est la plus élevée d'Europe, en fait une ville sursaturée où on souffre du manque d'espace.

    Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu'il est possible d’avancer, à l'instar de l'expérience mise en oeuvre dans le XIe – rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.

     

  • Dernières nouvelles de l’Hôtel Amelot de Bisseuil dit « des Ambassadeurs de Hollande » (IVe)

    20141219_153738Façade négligée sur le 47 rue Vieille du Temple (IVe) et portail monumental. (Photo VlM)

     

    La façade souffre d'un manque total d'entretien qui fait se demander aux amoureux du Marais  : "Que se passe-t-il à l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande ?

    Il est toujours la propriété de la société ACANTHE DEVELOPPEMENT, filiale immobilière du groupe Duménil-Leblé. Nous venons de découvrir que le site Internet de cette société se réfère pour le décrire à un de nos articles – que nous recommandons de relire – qui décrit les merveilles que ce monument recèle. Par exemple la cour intérieure avec sa terrasse et son fronton bordé de colonnes ioniques, dont la restauration est assez récente.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieurePhoto VlM

     

    Son propriétaire le confirme : ce joyau est à vendre. Une rumeur de source proche du dossier affirme qu'un grand magasin en a fait l'acquisition et s'apprête à le mettre en exploitation. Une confusion est possible, toutefois, avec les immeubles d'habitation qui font partie de lot attenant au monument. On sait que "Wolford" y a établi une boutique.

    C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne si l'aquéreur entend préserver ce monument historique et assumer son entretien ; mauvaise si ses appétits marchands le conduisent à le traiter sans respect le patrimoine exceptionnel qu'il représente. La société ACANTHE, que nous avons contactée, n'est pas locace. Elle ne confirme pas l'information ce qui rend probable l'hypothèse qu'elle n'a toujours pas d'acheteur et elle précise que des travaux importants de rénovation sont en cours. Le ravalement de la façade sur rue, dont l'état est déplorable, devrait commencer dès le début de l'année 2015. Ce sera un beau cadeau fait au cadre de vie des habitants du Marais et à tous nos visiteurs.

    Voici ce qu'on trouve dans ses rapports financiers : "Dans le cadre de la valorisation de ses actifs, le groupe entame des travaux d’envergure sur l’hôtel particulier sis rue Vieille du Temple. Celui-ci étant classé « Monument Historique » il est nécessaire de faire appel à des spécialistes des Monuments de France.

    Ainsi des contrats ont été signés avec P. Payen, JF Lagneau et Qualiconsult à hauteur de 600 K€ afin de mettre en place les travaux de ravalement et de réhabilitation de cet ensemble immobilier exceptionnel.

    Les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2014 et dureront un an pour un montant total de 3.500 K€".

    Nous savons que le Centre des Monuments Historiques et ses Architectes veilleront à la qualité des travaux mais notre attention et celle de la Mairie de Paris ne seront pas superflues car la destination finale est tout aussi importante.

    Gérard Simonet

     

  • Un magastore à l’enseigne « Eataly » s’installe dans le Marais

     R12-73623Le magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    L’ouverture d’un megastore à l’enseigne "Eataly" est annoncée pour 2017… dans le Marais.

    La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie a été retenue par le groupe Galeries Lafayette qui devient le franchisé de cette entreprise turinoise créée voilà 8 ans par des piémontais comptant aujourd’hui 25 points de vente dont certains sont installés aux Etats-Unis, au Japon et en Turquie.

    Il s’agit d’après les commentateurs d’un poids lourd dans son secteur (600 millions € de chiffre d’affaire prévu en 2014). Le magasin de New York a accueilli 7 millions de clients en 2013 alors que ceux de Tokyo, au nombre de 4, en recevaient 20 millions ! Des statistiques qui font frémir… mais le succès est le résultat d’un concept où les magasins à la fois restaurant et épicerie ne sont approvisionnés qu’en produits frais provenant de producteurs italiens savamment sélectionnés et proposés à des prix « raisonnables ».

    6 000 à 7 000 m2 seraient occupés par cette nouvelle enseigne dans les locaux utilisés par le BHV où serait présenté tout ce que l’Italie compte en matière de spécialités culinaires.

    R12-73624Intérieur du magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    Reste semble-t-il encore en suspens la question de l’obtention du permis de construire autorisant la transformation des locaux.

    Outre que le concept remet en cause certains modèles de distribution, voilà qui pourrait changer radicalement l’aspect de cette  partie du Marais qui voit peu à peu s’installer des enseignes connues de prêt-à-porter notamment qu’il s’agisse de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue Vieille du Temple. 

    Si le succès de l’ouverture d’Eataly est au rendez-vous comme à New York ou Tokyo alors notre quartier va devoir faire face à un afflux important de visiteurs qui nécessitera un accompagnement qu’il s’agisse de la propreté, des facilités d’accès, de circulation, de respect de la réglementation des terrasses. Nombre d’acteurs sont concernés et devront se concerter.

    Dominique Feutry

     

  • Le Marais de Beaumarchais

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    Statue de Beaumarchais (Louis Clausade), rue Saint Antoine (IVe). Photo Jan-Clod

    Il y aura bientôt 115 ans, le 16 mai 1897 que fut inaugurée la statue de Beaumarchais située sur la placette à l’angle des rues Saint Antoine et des Tournelles dans le IV° arrondissement. Ce monument en bronze, très classique, installé sur un socle de pierre, dont la maquette fut présentée au Salon de 1894, est l’œuvre du sculpteur Louis Clausade, second prix de Rome, originaire de Toulouse qui avait remporté le concours organisé par la Ville de Paris. Lors des dernières guerres, la statue a été épargnée, à la différence de nombreuses autres, comme par exemple la statue de Sadi Carnot exécutée par le même artiste, qui ornait un rond-point de Limoges. Elle a été fondue lors de la campagne de récupération des métaux non ferreux lancée par Vichy. Louis Clausade jouissait d’une bonne notoriété même si son œuvre paraît aujourd’hui très conventionnelle, comme en atteste une de ses réalisations maîtresse, la statue intitulée "L’Art Romain" qui orne la façade du Grand Palais. C’est d’ailleurs en finissant cette œuvre que le sculpteur mourut, en décembre 1899, à 37 ans, d’une congestion causée par un refroidissement sur le chantier. Il n’a donc pas pu assister à l’Exposition Universelle de 1900 pour laquelle il avait travaillé.

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    Statue de Clausade "L'art Romain". Façade du Grand Palais

    La statue de Beaumarchais a été installée au coeur du Marais car il fut un habitant du quartier. Il est né dans une maison située à l’angle de la rue Saint Denis et de la rue de la Ferronnerie. Il s’est installé avec sa première épouse, rue de Braque, puis après un « exode » vers le boulevard de la Madeleine, nous le retrouvons dès 1776 occupant l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (cf nos articles des 01/07/2010, 27/01/2011 et 19/12/2012). Il y fonde en 1777 la Société des Auteurs Dramatiques qui est devenue La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, la plus ancienne des sociétés françaises de gestion collective des droits d’auteur. Il y installe aussi l’Institut de Bienfaisance Maternelle qui se développera après la Révolution dans toute le France. Le but était d’encourager l’allaitement maternel en aidant les mères pauvres au moment de leur accouchement et dans les premiers mois suivant la naissance de leur enfant.

     Mariage

    La première édition du Mariage de Figaro  (1785)

    C’est aussi dans cet immeuble que Beaumarchais écrivit Le Mariage de Figaro qui fut créé à la Comédie Française en avril 1784 et restera sans doute le plus grand succès de l’histoire de l’institution. Disposant de finances suffisantes, Beaumarchais acheta à la Ville de Paris en 1787 une propriété de 4000 m2 qui occupait la portion du boulevard qui porte son nom allant du N° 2 au N° 20 actuels. Il fit construire à l’ombre de la Bastille un ensemble de grand luxe confié à l’architecte Le Moine.

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    Le jardin était remarquable car il possédait la plupart des agréments que l’on trouvait dans les parcs des belles demeures: labyrinthes, rocailles, bosquets et grottes. Il est rapporté que l’intérieur des pièces des appartements était décoré de statues, de peintures et de frontispices. Il y avait aussi une salle de spectacle, ce qui n’a pas empêché notre illustre personnage de faire construire un théâtre rue de Sévigné (IVe) en utilisant des pierres de la Bastille. Cet édifice situé au N° 11 a été démoli sous le Premier Empire. Après avoir été confondu avec les aristocrates émigrés, Beaumarchais sera condamné et exilé à Hambourg où il séjournera 3 ans. De retour en 1796, Il mourra dans sa propriété, 3 ans plus tard, à l'âge de 77 ans, totalement ruiné.

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      Portrait de Beaumarchais par Nattier

    Rachetée en 1818 par la Ville de Paris aux héritiers, la demeure fut démolie pour faciliter l'ouverture du canal Saint-Martin et y installer un grenier à sel.

    Sans vouloir détailler l’étonnant parcours constitué de périodes fastes, de chutes et de rebonds de l’illustre résident du Marais que fut Pierre Auguste Caron de Beaumarchais, nous pouvons dire qu’il reste un des grands personnages du XVIII° siècle, une des personnalités les plus brillantes de l’époque. Il a connu la gloire et les affres du touche à tout qu’il fut finalement. Proche de la cour, il fut lieutenant général des chasses. Ne négligeant pas l’argent, il fut un spéculateur soupçonné de corruption, de trafic d’armes de captation d’héritage mais aussi d’espionnage. Pourtant, face aux plus belles pages de théâtre dont il est l’auteur, tout s’estompe jusqu’à oublier qu’il fut aussi un musicien accompli et un inventeur à l’origine d’améliorations mécaniques significatives. Une gloire telle que les aime l’Histoire et qui n’a pas hésité à écrire, fort d’une carrière si riche :

    « On ne peut corriger les hommes qu'en les faisant voir tels qu'ils sont. » (Le Mariage de Figaro)

    Dominique Feutry 

     

    Intéressé par l'association : cliquer ICI

     

     

  • Les nuits chez nos voisins du XIe à Paris

    Jean pierre timbaud rue des trois bornes nuit sept 2012Rue des Trois Bornes, une nuit de septembre, dans le XIe

     

    La situation est devenue ingérable dans le XIe. Nos amis du "Collectif Riverains du XIe", membres comme nous de "Vivre Paris !" ont essayé de mettre en oeuvre les dispositions que la Mairie de Paris et la Préfecture de Police, avec la contribution de Bruitparif, ont proposées dans le sillage des "états généraux de la nuit". Les conclusions sont rapportées dans un document dont nous vous invitons à prendre connaissance, présenté comme un "bilan au 30 septembre 2012".

    Trois bornes soirée trottoir 2012Jean pierre timbaud soirée privée sept 2012

     

     

     

    Rues des Trois Bornes et Jean-Pierre Timbaud – XIe, "dîner trottoir" et soirée privée en octobre

     

    Il est important que vous perceviez la détresse et la colère des habitants qui ne demandent qu'à vivre normalement chez eux. Vous comprendrez mieux sans doute notre combat, dans nos deux arrondissements du Marais, pour que la situation reste sous contrôle, comme elle l'est aujourd'hui si l'on exclut la seule et unique pierre d'achoppement que nous nous efforçons de surmonter.

    Il est utile que nous vous donnions cette information sur nos voisins pour que vous ne pensiez pas que  notre action a un caractère isolé et obsessionnel. C'est simplement parce que nous pensons que Paris doit rester une ville "à vivre", avec des habitants, et non pas un parc d'attractions dévolu aux touristes ou visiteurs en goguette en quête de beuveries nocturnes. Cette réflexion sera un enjeu important des élections municipales de 2014. Comme à l'ordinaire, nous resterons politiquement neutres mais très engagés sur ce thème. Au sein de "Vivre Paris !" et avec, nous l'espérons, votre soutien actif.

    Gérard Simonet