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Étiquette : Hôtel marquise de la Grange 4-6 rue de Braque Marais

  • Que devient l’Hôtel Le Lièvre, rue de Braque (IIIe) ?

    Braque iL'entrée de l'Hôtel du marquis de La Grange au N° 4 rue de Braque (IIIe)

     

    La rue de Braque (IIIe) relie la rue du Temple à l'Hôtel de Clisson, elle fut du XIIIe au XVIIe siècles la rue aux Boucheries de Braque car une  boucherie y fut installée par les Templiers au N° 12 et des terrains qui s'y trouvaient appartenaient à la famille de Braque. Cette voie calme est formée de beaux immeubles des XVIIe et XVIIIe siècles, des scènes du film "La Traviata" de Zeffirelli y furent tournées au début des années 80.

    Braque 2Vue de la cour de l'Hôtel du marquis de la Grange avec ses pilastres, ses arcades surmontées de mascarons

     

    Parmi les maisons intéressantes figure au numéros 4-6 un hôtel dû à l'architecte Thierry-Victor Dailly [à qui l'on doit des immeubles prés de l'église Saint-Germain des Prés (VIe), une annexe de l'Hôtel Dieu ou l'Hôtel de Beaune (VIe)…].

    Construit en 1673 pour Thomas le Lièvre seigneur de La Grange, il faut partagé par ses  petits enfants. Le N°6 devint  propriété de la marquise Marie-Madeleine Le Lièvre de la Grange à partir de 1740 épouse de Joly de Fleury, lequel a succédé à d'Aguesseau comme procureur-général au parlement. Le N° 4 revint à François-Joseph Le Lièvre, marquis de la Grange, maréchal-de-camp, gouverneur de Brie-Comte-Robert.

    Il s'agit de deux édifications pratiquement identiques, sinon qu'elles sont de largeur différente, avec le même nombre d'étages et une façade en pierre. Celles-ci sont remarquables car elles sont munies chacune d'un magnifique balcon en fer forgé prenant appui sur une console joliment sculptée. Des mascarons de belle facture (un vieillard et Cybèle) agrémentent les ventaux des portes de style rocaille.

    Dans la cour, des arcades sont elles aussi surmontées de mascarons figurant des divinités antiques. D'autres figures sculptées sont visibles au N°4, sur le voûte du porche et les côtés, représentant des animaux de différents continents. Un escalier assez majestueux avec sa ferronnerie se trouve dans le vestibule de style rocaille.

    On cite parmi les différents propriétaires qui se sont succédé, Blanche de Caulaincourt, veuve du duc de Vicence (en 1827). Signalons que les lambris d'un des salons ont été remontés dans le château de Nerville-La-Forêt dans le Val d'Oise. Quant aux plafonds peints dont un représentant la justice par Lebrun, ils ont disparu.

    Nous avons déjà parlé de ces immeubles dans un article du 23 juin 2013 en faisant le lien avec deux autres bâtiments situés aux 3 et 5 rue des Haudriettes (IIIe), l'ensemble ayant été  acquis en 2001 par la Mairie de Paris pour développer son  parc HLM. La gestion, confiée à la SAGI qui a fait d'importants travaux dans les bâtiments rue des Haudriettes, a été transférée ensuite à la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris), dont le Maire du IIIe était Président.

    Nous ne savons pas grand chose en ce qui concerne la rue de Braque. Il y a eu demande de travaux à la Direction de l'Urbanisme,  sans doute aussi transfert de propriété, a priori à la SIN  (Société Nationale Immobilière), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, qui gère près de 272 000 logements en France dont une majorité de logements sociaux.

    Depuis 2013 nous n'en savons pas davantage ? Quel sort sera réservé à ces immeubles de prestige ? La discrétion semble de mise, il serait intéressant pourtant pour les contribuables parisiens de savoir qui sont ou seront les heureux bénéficiaires de ces logements…

    On croit se souvenir que Patrice Chéreau, qui nous a quittés en 2013, a été l'un de ceux-là.

    Dominique Feutry

     

    Sources : "Le Marais évolution d'un paysage urbain" Danielle Chadych et "Dictionnaire historique des rues de Paris" Jacques Hillairet.

     

    Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint au Maire du 3ème Arrondissement, nous apporte les précisions suivantes et nous l'en remercions :

    "La SNI en est bien le propriétaire.

    -          Il ne s’agit pas de logements sociaux à proprement parler avec loyer type SRU (PLAI, PLUS ou PLS) et réservataires, mais de logements à loyer libre.

    -          La vocation assumée de SNI est de produire sur Paris un parc de logement à loyer « intermédiaire », c'est-à-dire entre le PLS (environ 10 à 12 euros le m²) et le loyer du marché privé. Aussi à cette adresse, nous sommes à un loyer quittancé actuel de 22.02 euros/m².

    -          Il n’y a certes pas de réservataires, mais SNI nous signale les libérations et nous nous efforçons d’orienter vers eux les demandeurs de logement qui pourraient satisfaire au loyer."

    Par ailleurs, il nous est indiqué que des travaux significatifs étalés sur 9 mois viennent d'être engagés, depuis février dernier. Ils portent notamment sur la réfection des pavés et de certains enduits côté cour intérieure, la réfection du porche du hall et des paliers du N°4, le ravalement de la façade sur rue et la réfection des portes des N°4 et 6 avec remplacement des menuiseries sur rue. Enfin une  reprise de l'isolation de la toiture  est aussi prévue".

     

    Détails des travaux en pièce jointe

     

  • Lutte contre le bruit : le plan d’action annoncé par la Mairie de Paris est à l’évidence insuffisant

    4590462_6_9b5d_la-cartographie-des-nuisances-sonores-a-paris_9c22e48dcb2928ef74d2bcabef788a7eCartographie du bruit à Paris. Elle a été établie dès 2004 par la Mairie de Paris sous la direction d'Yves Contassot (EE-les Verts) à partir de la carte du trafic routier. Quelques modulations intelligentes ont été apportées (nature des façades et du revêtement) mais elle ne prend en compte ni les bruits intempestifs tels les klaxons ni les bruits de voisinage dus aux établissements recevant du public et au public lui-même.

     

    Fort enjeu de santé publique à la clé, la Mairie de Paris a décidé de mettre quelques moyens  pour traiter les problèmes de bruit… enfin pourrions  nous dire car nous n’avons jamais cessé de dénoncer ce fléau comme une des principales nuisances pour les parisiens. Nos élus qui avaient déjà, mais à peine, abordé le sujet (voir notre article du 23/06/2008) présenteront au conseil municipal du 16 mars, un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) qui repose sur 34 actions et dont les maitres mots seraient « évaluer, sensibiliser, agir ».

    Selon les statistiques communiquées à cette occasion, il apparait que près de  250.000 personnes sont exposées chaque jour à des seuils de bruit trop élevés ! Ce nombre nous paraît bien faible ! Une cartographie a été dressée à l’appui de ces déclarations.

    Le périphérique est cité comme le 1er chantier à engager afin d’endiguer le brouhaha permanent de la circulation d’ici 2020, ce qui représente un investissement de 5 millions €.  Parallèlement une « campagne de mesure » des émissions sonores des deux roues motorisées serait prévue… (NDLR: si les motards ne se mettent pas une  nouvelle fois en colère …!). Nous est annoncée aussi un baromètre de l’environnement sonore c’est-à-dire un enquête bi annuelle sur le ressenti du bruit par la parisiens ?

     

    Bruit chuuut BD

     

    La diminution de la vitesse de circulation rappelée à cette occasion préside du même but (outre la réduction des émissions de particules) combinée à la création dans Paris d’une « zone à circulation restreinte » qui sera interdite aux véhicules polluants et des « zones à trafic limité » destinées aux seuls piétons,cyclistes, livreurs, transports en commun et riverains.

    Le rôle du Bureau d’action des nuisances sonores de la Préfecture serait renforcé.

    Un ensemble de mesures à la Prévert qui a priori sur le papier vont dans le bon sens mais qui oublient l’essentiel ou l’abordent si timidement, à savoir les moyens à mettre en œuvre pour combattre  les nuisances sonores. Or c’est tout le cœur de cet enjeu qu’aborde bien trop partiellement la Mairie que nous renvoyons une nouvelle fois aux propositions faites par le réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" (voir notre article du 04 mars 2015).  

    Dominique Feutry