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  • L’Hôtel Thiroux de Lailly (IIIe), sobre et strict, n’abrite plus l’Ecole des Impôts

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    Hôtel Thiroux de Lailly, 5 rue de Montmorency (IIIe)

     

    Au N° 5 de la rue de Montmorency (IIIe), est bâti l’Hôtel Thiroux de Lailly appelé souvent Hôtel de Montmorency car il est situé à l’emplacement même d’un Hôtel plus ancien qui a appartenu à la maison de Montmorency et où a habité quelque temps le célèbre Nicolas Fouquet.

    Cet ensemble de facture classique a été construit de 1739 à 1741 pour Jean-Louis Thiroux de Lailly, Fermier des Postes (le fermier achetait au roi le droit exclusif d'exploiter les Postes et d'en percevoir les revenus). On doit sa conception à l’architecte Michel Tannevot (1645-1762), fils de Claude qui fut Inspecteur des Bâtiments du Roi. Michel Tannevot qui devint architecte du roi a laissé plusieurs hôtels particuliers notamment les plus importants qui sont situés rue des Capucines, rue Cambon, rue du Faubourg Saint Honoré et rue Richelieu. C’est à lui que nous devons aussi l’immeuble de rapport qui se trouve à l’angle des rues du Temple et du 1 rue de Montmorency. 

     
    LadouimagesCAL6ASO9 Le fronton du château de Ladoucette à Drancy (1870)

                

    L’Hôtel Thiroux de Lailly fut loué après la Révolution, notamment au Directeur des Douanes et il fut acquis par l’Etat en 1951. Il le fit restaurer pour y installer l’Ecole Nationale des Impôts après qu’il ait abrité l‘Ecole Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques (ENSAE). Devenue en 2010 Ecole Nationale des Finances Publiques établie principalement à Noisiel, l'Ecole des Impôts qui avait remplacé l'ENSAE a depuis quitté les lieux. Aussi ces locaux repris par des investisseurs privés sont-ils aujourd’hui à usage de bureaux.

    280px-WaddesdonManor Waddesdon Manor 

               

    Le bâtiment est sobre presque strict, il présente une façade ornée d’un joli fronton triangulaire néoclassique soutenu par des pilastres. Il ressemble à celui du château de Ladoucette à Drancy. Le décor intérieur, très modifié au cours du temps, comporte de très belles boiseries dues à Nicolas Pineau, certaines ayant été installées à Waddesdon Manor, la propriété des Rothschild en Grande-Bretagne. La cour de l’immeuble qui garde une fontaine de Pineau ainsi que ses façades et ses deux volées d’escalier sont classées depuis 1925. Soulignons la taille imposante du portail très sobre lui aussi.

    Il n’est pas possible de visiter l’immeuble mais on se rend compte de son importance en longeant le mur d’enceinte sur rue dans lequel se trouve un très joli et imposant portail.

    Dominique Feutry

     

     

  • Boites aux lettres souillées : « La Poste » nous répond et annonce une initiative

    Boite lettres taguée Boites aux lettres "lambda", carrefour Temple/Rambuteau, dans le IVe (photo VlM)

     

    Dans une lettre ouverte adressée le 8 avril à la direction de "La Poste" nous attirions son attention sur l'état de ses boites aux lettres à Paris, qui véhiculent une image qui n'est pas à l'avantage d'une entreprise qui se veut moderne et innovante, y compris dans les services bancaires, .

    La presse s'en est fait l'écho (Le Figaro) et le sujet a été abordé au cours de nos entretiens du 10 avril avec Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris chargé de la propreté.

    Nous venons de recevoir un courrier de Joël Léon, Directeur du Courrier Paris, qui nous apporte des explications et annonce des mesures. Il nous confirme qu'il y a 3.000 boites à Paris qui sont régulièrement nettoyées. C'est surement vrai mais nous observons que la fréquence des interventions est telle que les boites restent longuement (pour ne pas dire perpétuellement) sales. Le budget de 200.000 € qui est consacré à leur entretien est donc insuffisant, dans une proportion que seule une étude de terrain pourrait établir.

    Il est probable que la volonté de changer radicalement la situation conduirait à dépenser 2, 3 ou 5 fois plus. Si ce n'est pas compatible avec l'économie de "La Poste", il faut s'attaquer à la base c'est-à-dire au comportement des vandales tagueurs. C'est un sujet qui dépasse du reste le cadre de "La Poste" et qui, de notre point de vue, mérite un traitement national avec un plan d'action.

    En attendant, et nous l'en remercions, Joël Léon nous informe qu'il va lancer une opération de partenariat avec la Régie de Quartier Paris-Centre, qui est compétente sur les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements. Il s'agit d'un organisme d'insertion qui, subventionné par la Mairie de Paris, devrait pouvoir assurer le travail avec la fréquence appropriée, à un coût compatible avec les finances de La Poste. On observe cependant que l'opération se soldera par un transfert des ressources de la Ville (nos impôts) vers celles d'une entreprise industrielle et commerciale, qui a cessé d'être un service public.

    Ne boudons pas toutefois notre satisfaction. Si cette initiative nous débarasse du spectacle d'un mobilier urbain qui dénature le paysage de la rue, nous applaudirons sans trop de réserves. Un journaliste avec qui nous en parlions nous disait : "je répugne à mettre une lettre importante dans ces boites. J'ai l'impression de la jeter à la poubelle". Espérons que d'ici l'été, nous aurons contribué à l'amélioration sensible d'un des points noirs de la propreté de Paris.

    Gérard Simonet