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Étiquette : hôtels le lièvre de la grange rue de braque paris

  • H.L.M. ou demeures de luxe ? Les hôtels « Le Lièvre de la Grange », 4 et 6 rue de Braque (IIIe) vont être prochainement rénovés

    Braque 4 portail 21 06 13Portail de l'immeuble, 4 rue de Braque (IIIe)

     

    Les deux immeubles symétriques des 4 et 6 rue de Braque datent de 1733 et sont l’œuvre du maître-maçon Pierre Caqué et de l'architecte  Victor-Thierry Dailly.

    Ils se distinguent par la beauté de leurs portails dont les vantaux sont finement sculptés, par la légèreté  de leurs balcons aux garde-corps en fer forgé élégamment galbés. Des consoles ornées de têtes de béliers et de vieillards barbus complètent l'ornementation des façades. La hauteur sous plafonds et la taille des ouvertures donnent un caractère majestueux à l'ensemble qui occupe plus de la moitié de la rive paire de la rue.

    Braque 4 et 6 façades 21 0 13La rue de Braque, en direction de la rue du Temple. A droite, les deux immeubles

    Le joyau de la résidence est l'escalier d'honneur dont seul celui du 4 a été conservé.

    Braque 4 escalier monumentalEscalier monumental qui dessert le 4

     

    Eu égard à la richesse architecturale des bâtiments, on se réjouit que la décision ait été prise par le propriétaire d'investir dans leur mise en valeur. Il y aura ravalement des façades, changements de menuiseries et rénovation de l'escalier monumental (qui ne se visite pas malheureusement)

    Ces deux immeubles sont une partie d'un ensemble immobilier qui a appartenu à la famille de Gallard Terraube, puis à ses héritiers. Il incluait deux autres immeubles situés aux 3 et 5 rue des Haudriettes.

    Haudriettes 3 cambriolage 05 12 12Les deux immeubles des 3 et 5 rue des Haudriettes, le 5 décembre 2012, jour du cambriolage avec meurtre de la fonderie d'or du 3 (Photo VlM)

     

    C'était à l'origine des "immeubles de rapport". En 2001, pour développer son parc de logements HLM, la Mairie de Paris faisait l'acquisition du tout auprès de la famille, pour l'ensemble résidentiel Braque/Haudriettes. Le montant de la transaction pourrait s'être situé entre 300 et 400 millions de Francs, dont 127.03 millions précisément pour la part "Haudriettes", de loin la plus modeste (délibération Conseil de Paris  – 2001).

    La gestion en était confiée au bailleur-social SAGI, qui d'emblée finança pour les 3 et 5 rue des Haudriettes, une vague de travaux qui s'imposaient, notamment l'installation d'ascenseurs. La cohabitation qui en est résultée entre locataires d'origine qui paient un prix de marché et locataires sociaux nouvellement arrivés n'a pas été sans heurts mais il serait exagéré de parler aujourd'hui de tensions graves. La gestion a été transférée depuis à un autre bailleur social, la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris), dont le Maire du IIIe est Président.

    Nous perdons le fil en revanche pour la partie Braque. La SAGI n'en a pas conservé la gestion. En effet, la demande de travaux déposée à la Direction de l'Urbanisme est signée aujourd'hui par la SNI (Société Nationale Immobilière), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. C'est donc qu'il y a eu transfert de propriété depuis cette date. La SIN est le plus gros acteur en France dans le domaine du logement social avec 300.000 immeubles gérés.

    Peut-être s'est-on opportunément demandé s'il était décent de laisser la gestion de ces immeubles prestigieux à un bailleur-social ordinaire comme SAGI ou RIVP, connus à Paris pour gérer des HLM. On a affaire ici à de véritables monuments qui hébergent des personnalités ou des entreprises disposant de larges moyens financiers. SNI, en dépit de sa position de numéro 1 dans le logement social en France, est une enseigne beaucoup plus discrète à Paris. Il peut y avoir d'autres raisons. Nous saurons gré à quiconque nous apportera des éclaircissements à ce sujet.

    Ces commentaires n'affectent en rien l'immense satisfaction que nous éprouvons à savoir que des œuvres classées de cette qualité vont être réhabilitées. Une touche d'amertume cependant : que n'autorise-t-on le public à entrer pour admirer le vestibule et l'escalier d'honneur, surtout après leur restauration ? Juste retour des choses car Il ne serait pas étonnant que d'une manière ou d'une autre le contribuable parisien ait eu à mettre la main à la poche pour payer ces travaux !

     

  • Où sommes-nous?

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    Tagueurs en action au 46 rue des Archives le vendredi 19 avril à 20h35 (photo VlM!)

     

    Non contents sans doute que le mur en retrait du 46 rue des Archives soit honteusement tagué (il est à quelques mètres de l’Hôtel de Soubise!), des barbouilleurs en herbe s’afféraient vendredi soir dernier, sans doute non satisfaits des tags qui pourtant le recouvraient entièrement, sur le rideau de fer du garage situé à la même adresse. Au vu et au su de tous, sans aucun complexe, le commando de 3 membres munis de moultes bombes de peinture et d’une échelle, lançait allégrement les jets du précieux liquide qui allaient s’écraser sur les lamelles du rideau de fer pourtant déjà bien maculées et colorées à l’accès.

    Tant que l’impunité prévaudra, ce sera la course à l’échalote entre les salisseurs et les nettoyeurs, c’est-à-dire peine perdue si des mesures copiées sur celles prises par les autorités américaines ne sont pas importées en France. Il faut savoir en effet que la campagne menée à New-York appelée « Make your mark in society not on society » et relayée par de nombreuses personnalités n’est pas restée sans effet. La réglementation de la vente de produits servant à taguer et la mise en cause de la responsabilité des parents couplée à des amendes et des peines de travaux général n’ont pas été anecdotiques. Bien au contraire, le saccage a baissé sensiblement partout où de telles mesures ont été appliquées.

    Alors nous demandons aux autorités de la ville de Paris et à nos gouvernants, quand allez-vous prendre des mesures concrètes pour éradiquer enfin ce fléau et vous saisir véritablement de ce sujet particulièrement coûteux pour les citoyens que nous sommes qui ne peuvent servir indéfiniment de vaches à lait au service non souhaité d’une minorité prompte à assouvir, partout où il lui plait, sa frénésie de gribouillages ?

    Dominique Feutry