Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

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  • Brossat

    Couverture du mur-pignon du 36 rue des Archives (IVe) par les affiches sauvages de Ian Brossat. 24 avril 2019 (Photo VlM)

     

     

    Non content de cumuler la fonction de Maire-adjoint de Paris en charge du logement avec la tête de liste du parti communiste aux élections européennes, Ian Brossat rejoint avec ses affiches de propagande la lignée des marques de l'industrie du luxe qui depuis des mois enfreignent le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris en commanditant des campagnes d'affichage qui sont tout simplement illégales.

    Comment peut-on être Maire-adjoint de Paris et se soucier comme d'une cerise du règlement de la Ville qu'on administre ? Comment peut-on déployer autant d'ardeur à combattre les firmes qui participent à "l'Europe de l'argent" quand on se place soi-même au pinacle des annonceurs dévoyés en empruntant leurs méthodes ? La mairie de Paris va-t-elle appliquer la loi (1.500 € d'amende par affiche) à M. Brossat ? Ariel Weil Maire du IVe et Paul Simondon, Maire-adjoint de Paris à la Propreté vont-ils poursuivre de leurs foudres celui qui par l'alliance entre communistes et socialistes détient une partie du pouvoir à l'Hôtel de Ville ?

    C'est dommage. M. Ian Brossat n'a pas démérité dans sa lutte contre l'hébergement hôtelier tout aussi sauvage qu'on connait sous l'appellation de "locations saisonnières" (ou en raccourci Airbnb). Quelle mouche l'a piqué pour se fourvoyer dans cette vilaine affaire de pollution visuelle capitaliste ?

     

    Précédents articles sur Ian Brossat :

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14Le loueur touristique et son attribut-type : la valise à roulettes (photo VlM)

     

    A écouter Ian Brossat (Maire -Adjoint de Paris en charge du logement) ce matin à la radio et le journaliste qui l'interrogeait, à lire les articles de la presse quotidienne qui rapporte l'explosion des amendes ("Le Parisien" du 11 août Céline Carez) on croit comprendre que les parisiens dépassent allègrement le cap des 120 jours qui leur sont octroyés par la mairie pour louer leur logement principal sur une plateforme de location touristique.

    Sauf si nous-mêmes n'avons rien compris à la réglementation en la matière, la cible des pouvoirs publics n'est pas celui qui pendant ses vacances loue ainsi sa résidence parisienne pour "se faire un peu de blé". Celui-là ne fausse en rien le marché immobilier ! Non, celui "par qui le scandale arrive, le pelé, le galeux d'où provient tout le mal", pour parodier La Fontaine, c'est le propriétaire non résident qui au lieu de louer son bien nu ou meublé en contrat longue durée choisit la location touristique sur les plateformes du type AirBnB, car elle est plus lucrative et comporte moins de risques et de contraintes pour le loueur.

    Pour ceux-là, la loi est simple : ils ont le droit constitutionnel de louer comme ils le veulent, sans limitation de durée pour autant, dans les grandes agglomérations comme Paris, que leurs logements aient le statut de local "commercial" ET que le règlement de copropriété permette l'activité commerciale. Si le règlement le permet mais si le local ne possède pas ce statut, le propriétaire doit faire une demande de changement auprès de la mairie qui se fera un plaisir pour l'en dissuader, d'exiger de lui l'équivalent des douze travaux d'Hercule…

    Il est donc logique de penser que si les amendes se sont abattues depuis un an c'est qu'elles ont pénalisé ceux qui louent autre chose que leur résidence principale sans bénéficier pour autant d'un statut "commercial" et s'en soucient comme d'une cerise car ils entendent partout, y compris de la bouche électronique des plateformes, que l'administration sévit rarement.

    Nous ne comprenons pas que Ian Brossat ne décrive pas cette réalité au lieu de se perdre dans des discours sur les 120 jours. Il doit y avoir une subtilité politique qui nous échappe.

    Ceci étant, et nonobstant la pertinence de lutter contre ce qui est illégal en usant s'il le faut de la grosse Bertha, deux remarques s'imposent : (a) si les lois successives depuis 1982 et jusqu'à la loi ALUR de 2014 n'avaient pas sans cesse pénalisé les propriétaires-loueurs, ceux-là ne répugneraient pas comme aujourd'hui à jouer le jeu de la location traditionnelle et (b) si la municipalité de Paris ne faisait pas autant d'efforts pour accroitre son attractivité afin d'abriter plus d'activités et d'habitants alors que la ville, la plus dense d'Europe, suffoque d'un manque de respiration, le marché de l'immobilier pourrait enfin se détendre.

    GS

     

  • Bourguinat 17ème chambre (1) 03 02 12 (2)
     Elisabeth Bourguinat, secrétaire d'ACCOMPLIR et porte-parole de "Vivre Paris !" et son avocate Me Florence Bourg, au palais de justice de Paris où s'est tenue l'audience d'appel le 29 novembre 2012

     

    Ian Brossat, président du groupe "Parti Communiste Français" à la Mairie de Paris, et depuis novembre 2012 président de la SemPariSeine, société d'économie mixte de la Ville de Paris , en charge notamment de la rénovation du Quartier des Halles, a été l'instigateur des "états généraux de la nuit" en 2010.

    Il avait cru devoir attaquer Elisabeth Bourguinat en 2011 pour propos tenus dans le journal de l'association ACCOMPLIR, qui s'interrogeait sur les raisons pour lesquelles le PC avait voté la vente du forum des Halles à UNIBAIL. Le tribunal de Paris l'avait débouté de sa demande de condamnation de Mme Bourguinat et de l'association ACCOMPLIR, qui avaient été relaxées, et des dommages-intérêts élevés que réclamait M. Brossat.

    Nous annoncions le 17 février 2012 que Ian Brossat, mécontent de la décision du tribunal, interjetait appel. L'audience s'est tenue le 29 novembre 2012. La Cour d'Appel vient d'annoncer aujourd'hui qu'elle confirme la décision de première instance.

    Pour Elisabeth Bourguinat, ce jugement confirmé en appel, montre que "ceux qui s'acharnent à vouloir faire taire des associations citoyennes et leurs représentants en sont souvent pour leurs frais …"

    Gérard Simonet

        

  • Palais justice 03 02 12
    Le Palais de Justice de Paris et la Sainte Chapelle, sous le soleil mais avec -10 degrés Celsius (ressentis) de température, le 3 février 2012

                        

    Le tribunal a prononcé son jugement aujourd'hui comme prévu.

    Ian Brossat, élu du XVIIIe, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, avait assigné Elisabeth Bourguinat, secrétaire d'ACCOMPLIR et l'association, membre de "Vivre Paris !", représentée par son président Gilles Pourbaix, pour propos qu'il avait jugés diffamatoires. Il faut rappeler pourquoi nous avons croisé sa route : il a été l'instigateur des "états généraux de la nuit", celui qui a porté la demande d'un budget spécifique devant le conseil de Paris pour leur organisation, avant que Bertrand Delanoë décide d'affecter le projet à un Adjoint, en l'occurence Mao Péninou.

    Le tribunal ne l'a pas suivi. A l'audience du 9 décembre 2011, le Procureur de la République avait requis la relaxe. Dans sa plaidoirie, la défense avait souligné qu'en s'attaquant à une association de quartier avec peu de ressources, M. Ian Brossat mettait sciemment son existence en péril, ce qui sous-entendait une volonté de nuire. Il réclamait en effet pas moins de 20.000 € de dommages-intérêts et 5.000 € au titre de l'article 475-1 du Code de Procédure Pénale.

    Au terme du délibéré dont le président a donné lecture, Elisabeth Bourguinat est "renvoyée des fins de la poursuite" ce qui signifie qu'elle est relaxée. Aucune charge pénale n'est donc retenue contre elle. M. Ian Brossat, quant à lui, est débouté de ses demandes de dommages-intérêts et de participation aux frais de justice. ACCOMPLIR va survivre et poursuivre sa mission au service du cadre et de la qualité de vie des habitants des 1er et 2ème arrondissements, sans oublier son rôle dans l'animation du réseau "Vivre Paris !" dont notre association est partie prenante.

               Bourguinat 17ème chambre (1) 03 02 12
    Elisabeth Bourguinat et son avocate Me Florence Bourg, à la sortie de la 17ème Chambre Correctionnelle

     

    Post-scriptum du 17 février 2012 : Ian Brossat mécontent de la décision du tribunal, fait appel. 

    Nous l'avons appris hier, M. Brossat interjecte appel de la décision de la Chambre Correctionnelle du Tribunal de Paris.

    Une nouvelle audience se tiendra sous un délai de l'ordre de un an. Le Parquet ne faisant pas appel de son côté, l'action se situera uniquement "au civil". Elisabeth Bourguinat n'encourt plus aucune amende à caractère pénal puisque le tribunal l'a relaxée. En revanche, M. Brossat pourrait ne pas se priver de lui réclamer à nouveau des dommages-intérêts, mais elle a le droit, quant à elle, de faire "appel incident" (appel suite à l'appel) et de réclamer à M. Brossat, elle aussi, des dommages-intérêts.

     

    Intéressé par l'association : cliquer ICI

                                                     

     

  • Ian brossat

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris

         

    Au vu de son étiquette, on n'aurait jamais pensé que M. Ian Brossat vienne à la rescousse des patrons de bars-brasseries et du monde de la nuit (voir notre article du 30 décembre) pour la défense de leurs intérêts financiers.

    A propos du décrêt sur l'ouverture des discothèques jusqu'à 07h00 du matin, voici ce qu'il écrit sur son blog : Cette mesure ne modifie pas les contraintes règlementaires absurdes qui interdisent de danser dans des bars et des salles concerts. Il laisse les mains libres à la Préfecture pour continuer de procéder à des fermetures administratives souvent arbitraires."

    La réction des associations d'habitants ne s'est pas fait attendre. Il est intéressant de lire les commentaires qui ont été déposés sur son blog blog de Ian Brossat. N'hésitez pas à y ajouter les vôtres.

    Enfin, on lui donne rendez-vous à ses "états généraux de la nuit parisienne", qu'il indique avoir "impulsés", pour dire au Maire de Paris Bertrand Delanoë, et à tous les élus de bonne volonté, qu'il est hors de question que ce sujet soit discuté, s'il doit l'être, en l'absence des associations qui représentent les riverains des différents quartiers concernés.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI