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Étiquette : IIIe

  • Le couscous le plus convivial et le moins cher du Marais : L’Etoile Berbère !

    étoile berbère 30 05 19L'Etoile Berbère", à l'enseigne discrète, 16 rue des Vertus (IIIe) – tél. 01 42 72 29 09

     

     

    Temple de la bonne franquette, ici la convivialité est la règle. Les clients de Ammar DAF (photo) parlent entre eux dans la bonne humeur générale. Un accent de là-bas évoque la Kabylie d'où sont originaires le gérant et son chef cuisinier.

    Le décor est sans prétention mais on y déguste toutes les variantes d'un couscous de bonne qualité, et un plat du jour comme un sauté d'agneau,  à partir de 12,90 €. On peut déjeuner pour 15,00 € boisson et café compris. On y trouve une gamme de vins d'Algérie et du Maroc. C'est le restaurant anti-crise par excellence, qui donne des ailes au pouvoir d'achat

    Le cadre mérite qu'on s'y arrête un instant. La rue des Vertus, ainsi baptisée en l'honneur des dames du temps jadis dont la vertu était prétendument petite et qui la fréquentaient, date du XVIème siècle. Elle est pittoresque et bordée de vieux immeubles bien entretenus.

    Vertus nevers café (2)

    rue des Vertus (IIIe)

     

    On trouve à 50 mètres, 3 rue Volta, la maison près de  l'angle avec la rue au Maire, dont beaucoup assurent qu'elle est la plus ancienne de Paris (voir Album Photos).

     

     

                                           

                                                                                                            

                                                     

  • Les affiches sauvages du 36 rue des Archives (IVe) ont passé un sale quart-d’heure samedi…. Mais telles le phénix, elles sont de retour dimanche !

    Archives 36 affiches lacérées 14 02 19Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)

     

    Archives 36 affiches sandro 17 02 19Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.

     

     

    Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.

    Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.

    Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.

    En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser. 

    Voyons quelle surprise nous réserve demain…

     

  • Le dynamisme du Marché des Enfants Rouges ne faiblit pas…

     

     

                             Vue du marché et de l'Estaminet ds Enfants Rrouges (IIIe)

     

    Situé au 39 rue Bretagne (IIIe) et bénéficiant de deux autres entrées, rue de Beauce et rue Charlot en plein quartier du Marais dit "Bobo", le Marché des Enfants Rouges, enchâssé, voire presque caché, entre des immeubles, est une véritable institution. Près de son emplacement actuel existait depuis 1536 et jusqu'en 1772, l'Hôpital-Orphelinat des Enfants Rouges créé par la soeur de François Ier. Cet établissement recueillait des orphelins de l'Hôtel Dieu. Ces derniers, vêtus de Rouge en signe de charité chrétienne, ont finalement donné leur nom au marché.

    Le Marché des Enfants Rouges est né en 1615 par lettres patentes de Louis XIII. En effet, le quartier prend alors de l'importance et il est nécessaire d'installer un marché. Le Petit marché du Marais était au départ une halle en bois reposant sur 16 piliers de chêne. Il est équipé d'un puits,  puis d'une étable dite "vacherie" comprenant 12 vaches qui donneront leur lait au quartier jusqu'en 1914. Devenu Marché du Marais du Temple. Passant entre les mains de différents propriétaires dont l'astronome de Louis XIV  Jean-Dominique Cassini, objet de spéculations qui n'ont jamais pu se réaliser, le marché qui entre temps a pris le nom de Marché de Beauce puis de Marché des Enfants Rouges, sera cédé à la Ville de Paris en 1912. Son classement à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) est intervenu en 1982.

     

                     

                        (Vers 1900)     Entrée rue de Bretagne     (Actuellement)

     

    Aujourd'hui la polémique des années 90 née de la fermeture du marché pour le transformer en parking, crèche et biblothèque est oubliée. Sans la volonté des habitants du quartier et du maire actuel du IIIe arrondissement, ce lieu aurait disparu. Le plus ancien marché de Paris entièrement rénové par l'architecte Florence Bougnoux a rouvert ses portes en 2000, il était fermé depuis 6 ans. Quelques camelots s'étaient installés en attendant, rue de Bretagne, le long du square du Temple.

    Après un début difficile le marché est aujourd'hui extrêment dynamique et un lieu de rassemblement prisé, notamment le dimanche à l'heure du déjeuner où les allées bordant la vingtaine de stands sont souvent bondées. Chacun a le choix entre les plats exotiques (japonais, marocains, libanais, italiens, grecs, antillais), les produits bio et provençaux, le fromager, les fleuristes, les maraîchers, le poissonnier, le charcutier du terroir, les pâtisseries artisanales, la vente de vins, le boulanger et même un commerce de vieilles photographies qui a remplacé un torréfacteur.  

     

    Le potager des oiseaux

     

    Bien entendu le marché compte aussi un restaurant bien connu des habitants du quartier, l' Estaminet des Enfants Rouges où il est possible de se restaurer, comme le propose aussi un certain nombre de stands où sont installés des tables, des chaises et des bancs. Enfin, il ne faut pas oublier de jeter un oeil du côté de la sortie rue de Beauce. Le passage qui relie le marché à cette rue est agrémenté d'un petit square et du Potager des oiseaux, un jardin de 120 m2 de parcelles gérées collectivement par l'Association des Jardiniers du IIIe, chacun des adhérents (environ une soixantaine) pouvant s'exercer ainsi au difficile métier ou passe- temps de jardinier.

    Sans cet ensemble, le quartier des Enfants Rouges ne serait pas tout à fait ce qu'il est aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • Entretiens avec les candidats en vue des législatives : Benjamin Lancar et Déborah Pawlik, candidats UMP dans la 5ème circonscription (IIIe et Xe)

    Lancar pawlick 12 04 12

    Le Comte

    Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain

    Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main !

    Don Rodrigue

    Mes pareils à deux fois ne se font point connaître

    Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.

    Le Cid, Corneille, acte II scène 2

     

    Benjamin Lancar pourrait méditer ces vers du Cid. Âgé de 26 ans à peine, il se lance à l'assaut d'une circonscription qui n'est pas jugée facile pour lui. Il est appuyé par Déborah Pawlik, sa suppléante, de quelques années à peine son ainée.

    Benjamin Lancar est diplômé d'HEC et de Sciences Po. Il est conseiller régional d'Île-de-France depuis 2010 et président des "Jeunes Populaires" (UMP). Il n'a pas eu l'occasion encore d'exercer des activités en entreprise mais il a eu des responsabilités sociales dans la direction de centres de vacances. Il a aussi enseigné les mathématiques pendant cinq ans à des jeunes candidats aux grandes écoles. En 2011, l'UMP le nomme "secrétaire national à la nouvelle économie". Il a ouvert une permanence dans le Xe et une autre dans le IIIe, 44 rue du Vertbois.

    Déborah Pawlik a fait des études en sciences politiques, elle aussi. Elle a été assistante parlementaire à l'Assemblée Nationale puis chef de cabinet de Rama Yade alors secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères. Depuis neuf mois, elle est chef de cabinet à la Commission Générale au Développement Durable.

    La première partie de l'entretien a été consacrée aux sujets d'intérêt national. Nous avons commencé avec la dette. C'est une des priorités du programme du candidat Nicolas Sarkozy. M. Lancar estime qu'il est le seul, avec concède-t-il, François Bayrou, "à s'en préoccuper sérieusement et à être crédible". Pour lui l'arrivée de François Hollande au pouvoir signifierait l'entrée de la France dans le groupe des malades de l'Europe qui inclut la Grèce, l'Italie et l'Espagne (sans parler de l'Irlande et du Portugal) et "porterait en soi un risque de catastrophe et de faillite".

    Il nous détaille sa feuille de route : déficit de 4,7% en 2012, 3% en 2013, 2% en 2014 et l'équilibre en 2016. A la remarque que son concurrent principal a lui aussi son plan de redressement, Benjamin Lancar répond que "les hypothèses de croissance sur lesquelles s'appuie le projet socialiste ne sont pas raisonnables et pour tout dire irréalistes". Il souligne que François Hollande ne propose "aucune économie de dépenses"

    D'ici à 2016, il rappelle que, pour Nicolas Sarkozy, il y a 115 milliards d'€ de redressement budgétaire à opérer, qu'il entend obtenir par 70 milliards de réduction des dépenses et 45 milliards d'accroissement des recettes. Sur ces 45 milliards, 32 milliards ont été déjà votés. Reste 13 milliards à trouver. Ce sont les exilés fiscaux qui en feront les frais et les entreprises internationales qui paient trop peu d'impôt en France au regard de leurs revenus. A celles-là, un impôt forfaitaire sur le chiffre d'affaires sera appliqué".

    S'agissant des dépenses, son parti entend poursuivre la "révision générale des politiques publiques" (le "cost-killing" anglo-saxon"), "la maitrise et la rationalisation des dépenses de santé" (il rappelle que l'assurance-maladie vient d'annoncer un économie de 8,5 milliards d'€ sur son budget courant), "le remplacement d'un fonctionnaire sur deux, y compris dans les collectivités territoriales". Il pourrait y avoir quelques exceptions mais ce principe reste la règle.

    On a parlé du logement, problème prioritaire pour la plupart des français, plus aigu sans nul doute à Paris. M. Lancar récuse l'accusation qui est faite au gouvernement de n'avoir pas assez construit. Il rappelle que le programme de logements neufs était de 135.000 par an et qu'il a été respecté (l'abbé Pierre en réclamait, il est vrai, 150.000). La production de logements étudiants a suivi les préconisations du rapport Anciaux.

    Il admet néanmoins que des efforts restent à faire. Mesures proposées : pas d'encadrement des loyers mais division par deux des droits de mutation sur la résidence principale (NDLR : les prix baisseraient de 3% environ, les communes y perdraient une recette importante), élargissement des règles d'urbanisme pour étendre de 30 %, là où c'est possible, le coefficient d'occupation au sol. A propos du logement social, il milite avec son parti pour un "contrôle annuel de l'éligibilité des occupants et l'incitation à l'accession à la propriété".

    Considérant que la pénurie de logements locatifs est largement due à la réticence des propriétaires face au risque de non-paiement, il songe à instaurer, à côté du modèle de bail traditionnel, une version "donnant-donnant" par laquelle le locataire troquerait une partie de ses droits au maintien dans les lieux, contre un loyer plus bas.

    L'obligation de construire du logement social (20% par commune dans la loi SRU) lui semble devoir relever davantage d'une approche plus large, au niveau de communautés urbaines telles que le "Grand Paris". Une proposition qui pourrait faire grincer des dents : l'attribution des logements sociaux par un "jury de citoyens", "par souci de transparence".

    On n'a pas voulu éluder les questions d'intérêt local. La propreté : "il faut en faire une priorité absolue". Les amendes pour utilisation abusive de l'espace public "doivent être dissuasives". (On lui a rappelé qu'un projet de loi socialiste dans ce sens avait avorté l'an dernier faute de motivation de l'UMP). A la tentation – perceptible – d'exploiter de manière intensive le patrimoine architectural de Paris et de ses sites les plus attractifs, nous avons fait remarquer que la qualité de vie des habitants ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de l'économie locale, notamment des commerces. Quand les habitants songent à partir, c'est le début de la fin de la poule aux oeufs d'or dans un centre ville transformé en musée ou en parc d'attractions.

    Dans cet ordre d'idées, nous avons mis en garde nos interlocuteurs contre la transformation de nos quartiers en hôtels meublés dont les logements sont loués à la semaine. Là comme ailleurs, c'est affaire de mesure. L'exploitation extensive de ce commerce est elle aussi incompatible avec la qualité de vie des habitants permanents, qui sont aussi ceux qui votent.

    Nous avons retenu le projet d'instaurer un péage urbain à Paris (dans les 11 premiers arrondissements) et une police municipale (NDLR : qui existe déjà peu ou prou avec la DPP -direction de la prévention et de la protection).

     

     

     

  • Le marché de l’immobilier dans le Marais (IIIe et IVe)

    Sévigné 3 agence initiales   

    L'agence immobilière "Initiales", 3 rue de Sévigné (IVe) tél. 01 70 08 66 99

     

    Pour essayer de comprendre le marché dans lequel nous baignons, nous nous sommes entretenus avec Alexandre Urwicz qui dirige cette agence immobilière du IVe, active sur l'ensemble du secteur du Marais.

    Ce qui ressort de ses déclarations, c'est la rareté des biens offerts à la vente, eu égard à une demande qui croit régulièrement. Il s'ensuit un déséquilibre, qui pousse les prix irrésitiblement à la hausse.

    Selon la chambre des notaires, le prix du mètre carré en moyenne a franchi le seuil des 10.000 € dans le IVe tandis qu'il frole les 9.000 € dans le IIIe (Ste Avoye). Attention : la rareté des transactions rend cet indicateur volatil. Un achat isolé peut changer radicalement une statistique.

    Qui sont les acheteurs ? Sept sur dix sont des étrangers, italiens en tête, suivis par les belges. Les américains se sont faits discrets depuis la baisse du Dollar mais ils sont aux aguets prêts à revenir à la faveur d'une baisse de la devise européenne. Les trois restants sont généralement des jeunes que leurs parents aident financièrement pour leur primo accession à la propriété.

    Ces étrangers achètent principalement des petits appartements, dont ils font leur pied-à-terre à Paris, la capitale qu'ils plébiscitent en dépit de ses "nuits qui meurent lentement" ….. (air connu). Quand ils ne l'occupent pas, ils le louent meublé à la semaine autour de 25 €/m² (100 €/m²/mois), trois fois plus cher qu'une location nue.

    Cette pratique explose. Sans doute est-ce une réponse à la pénurie de chambres d'hôtel dans notre quartier mais les résidents permanents en font les frais : ils ont vocation à devenir de moins en moins nombreux. Le phénomème se vérifie déjà dans le IVe. Le IIIe n'est pas à l'abri.

    Pourtant, dans les villes de plus de 200.000 habitants, le code de la construction dans son  article 631.7 interdit la location meublée dans des logements qui ont le statut d'habitation. En toute rigueur, l'exercice de la location en meublé, professionnelle ou non, implique la conversion préalable des biens en locaux "commerciaux". Il faut pour cela l'accord de la mairie de la ville. Elle le donne aisément pour la transformation du "commercial" en "habitation", rarement l'inverse.

    En pratique, cet article du code n'est pas appliqué et on ne connait à son sujet aucun cas de sanction,  aucune jurisprudence. Il n'y a donc pas de raison que le mouvement s'arrête.

    Autre catégorie d'acheteurs : les "impatriés", des français qui ont épargné en s'expatriant et qui rentrent au bercail. Le prix ne les fait pas reculer. Le logement qu'ils recherchent, en vue souvent de leur retraite, est une fin en soi.

    On a bien compris qui sont les acheteurs. Outre l'attrait de Paris et de son centre historique, ils profitent du niveau exceptionnellement bas des taux d'intérêts. On sait que les mensualités de remboursement des crédits, sont directement ou presque proportionnelles aux taux. Un taux divisé par deux, c'est une mensualité qui baisse de façon sensible. Ce qui veut dire, à durée constante, qu'on peut emprunter beaucoup plus.

    Qui sont les vendeurs ? On pourrait penser que l'incitation des acheteurs à transformer leurs disponibilités financières en pierre devrait trouver sa contre partie chez des détenteurs de bien immobiliers, réticents à les vendre pour récupérer des liquidités dont la valeur peut fondre brusquement et dont les rendements sont dérisoires. Certains d'entre eux vendent pourtant. Cet apparent paradoxe s'explique par le fait que les vendeurs sont souvent des personnes qui atteignent l'âge de la retraite et qui distribuent le produit de la vente à leurs enfants et petits-enfants, pour les aider à acquérir à leur tour un logement. Certes au bout de la chaîne on retrouve toujours un détenteur de liquidités mais elles se diluent dans l'espace et dans le temps.

    Parmi les vendeurs, c'est conjoncturel, on trouve aussi en ce moment des irlandais qui réalisent leur plus-value en vue de faire face à une situation qui a de bonnes raisons de les inquiéter.

    Au sein de la compétition parisienne, le Marais ne cède la palme qu'aux VIe et VIIe arrondissements. Faut-il se réjouir de sa côte d'amour ? Certainement car elle consacre un environnement architectural, historique et culturel remarquable. Mais il faut que le Marais reste vivant. Non pas à la manière d'un parc d'attractions qui brasse des foule sans cesse renouvelées, mais avec des gens qui en font leur domicile permanent et alimentent l'économie locale et les commerces de proximité.

    De ce point de vue, et pour le moment, le IIIe qui regagne des habitants paraît mieux loti. Le IVe a un défi à relever : éviter que son image de quartier agité, alors qu'on ne dénombre qu'un nombre limité de points chauds, le desserve au point que ses habitants, la mort dans l'âme, finissent comme certains que nous connaissons, par le quitter pour laisser la place à des oiseaux de passage.

     

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

     

  • La tour du fabuleux « enclos du Temple » a trouvé sa place au milieu d’immeubles en réhabilitation

       Temple vue générale enclos

    L'enclos du Temple vers 1450. L'église au centre est gardée par la "tour de César" et par le donjon, au fond à droite, avec ses quatre tours, flanqué d'une cinquième plus petite. Il trônait à l'extrémité ouest de l'enclos qui renfermait, en outre, les bâtiments nécessaires à la vie monastique, des habitations réservées aux laïcs au service de l'Ordre et quelques jardins appelés "coutures". L'ensemble était ceinturé d'une muraille qui lui donnait l'aspect d'une ville fortifiée (bibl. Histoire du IIIe, Editions Hervas, par Philippe Sorel).


    C'est dans une tour du donjon du Temple qu'a été emprisonnée la famille royale de Louis XVI, à la révolution. Le jeune roi Louis XVII  y est mort victime d'un traitement indigne et Napoléon le fit détruire pierre par pierre en 1806 car il était devenu un lieu symbole pour les monarchistes, qui faisait de l'ombre à l'Empire.

    Il n'en reste donc plus rien, si ce n'est un marquage dérisoire des tours à la peinture bleue, devant la mairie du IIIe, dont l'emplacement actuel correspond à peu près au donjon.

    Plus rien ? Pas tout à fait.

    Voici ce que nous écrivions en date du 2 février 2009 :

    "Au 73 de la rue Charlot (IIIe), où on est toujours dans le périmètre du secteur sauvegardé du Marais (PSMV), se trouve un immeuble étroit de trois étages plus un étage sous combles, qui affiche sur sa porte d'entrée une autorisation caduque de démolir/construire, que le temps et les barbouillages des tagueurs ont rendu illisible.

    Quand on pénètre, on découvre un espace qui va en s'évasant sur un ensemble de petits immeubles en déshérence totale. Les sols sont défoncés ; les bâtiments délabrés et abandonnés semblent tout droit sortis d'un bombardement.

    Si on se faufile – à ses risques et périls – dans un passage étroit sur la gauche, on découvre une tour ancienne en pierre (photos 4b) qui s'appuie sur un mur de même facture. La tour fait cinq mètres de diamètre pour dix mètres environ de hauteur.

    Il s'agit des derniers vestiges de l'enclos du Temple. La muraille et sa tour de garde sont une portion de l'enceinte. On voit sur la photo les constructions parasites qui s'y sont greffées, telles ce petit cabinet qu'on a inséré sur la droite.

        Tour enclos temple vue du bas 4b

    Le PSMV stipule que les bâtiments doivent être conservés, de même que les cours pavées. Il y a des années que cet ensemble immobilier souffre de la mésentente de ses propriétaires sur les travaux à faire. Il y a pourtant vingt cinq appartements en jeu qui pourraient retrouver leur usage naturel si un projet de rénovation, privé ou municipal, voyait le jour.

    C'est un des paradoxes du Marais : l'immobilier est cher mais on manque d'investisseurs décidés à le mettre en valeur et à l'exploiter.

    Au moment où certains proposent de bâtir des tours dans nos quartiers ou de surélever les immeubles existants, revenons sur terre en rappelant que plus de cent logements sont gelés au profit de  marchandises entreposées et que des opportunités de réhabilitation d'immeubles délaissés existent. Au 73 rue Charlot, de surcroît, mettre en valeur ce vestige exceptionnel permettrait de conserver la mémoire d'un site disparu qui a été l'un des plus remarquables de Paris."

                                                                                                                

    Nous sommes revenus sur les lieux. Les investisseurs se sont mis d'accord. L'ensemble immobilier, façade, passages, cours intérieures, et bâtiments achève sa rénovation. Une vingtaine de logements sont recréés, presque tous vendus.

    Charlot 73 chantier 06 05 10

    La tour et quelques pierres et poutres et solives d'origine, restent visibles derrière une cloison métallique vitrée. Les copropriétaires sont conscients du vestige remarquable qu'ils détiennent. Ils se disent prêts à en ouvrir l'accès à l'occasion d'évènements exceptionnels, comme les journées du patrimoine. Voici ce qu'on pourra voir :

    Charlot 73 tour enclos temple 06 05 10 

    Tour de l'enclos du Temple, 73 rue Charlot (IIIe)