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Étiquette : impasse hôtel d’argenson

  • Impasse de l’Hôtel d’Argenson : la grille de protection est enfin posée !

    Argenson grille 26 04 15

    Une grille ancienne rénovée en fer forgé vient d'être placée à l'entrée de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), rue Vieille du Temple (photo VlM)

     

    Pourquoi faut-il qu'on n'ait pas d'autre solution pour chasser la laideur que de s'enfermer derrière des grilles ?

    L'impasse de l'hôtel d'Argenson, longue de 80 mètres environ, était libre d'accès depuis la rue Vieille du Temple. Les vandales de tout poil, tagueurs, afficheurs sauvages ou passants entrés là pour s'exonérer d'un besoin solide ou liquide, ont pris la sinistre habitude de le traiter sans respect et d'en faire un passage qui mérite les qualificatifs de porcherie, de coupe-gorge ou de pétaudière.

    Le combat des résidents des habitations du fond de l'impasse a été long et agité. Plusieurs années se sont écoulées avant que la décision soit enfin prise de contrôler le passage par une grille avec code sur la rue Vieille du Temple (Article du 1er janvier 2013).

    Il faut dire que plusieurs copropriétés sont concernées : les 48-50 et 52 rue du Roi de Sicile, 18-20 et 22 rue Vieille du Temple, avec des intérêts différents et des clés de répartition prétextes à discussions.

    On y est parvenu aujourd’hui.

    Argenson_

    Quelques curieux s’enhardissent à entrer, en attendant que la serrure et le code soient installés. On ne sait ce qui les y pousse comme on se demande toujours quelle fascination éprouvent les touristes occidentaux devant la misère des slums de Bombay quand ils les photographient avec avidité.

    Des passages privés mais visibles qui posent problème dans le Marais, il ne reste plus à traiter que la rive ouest des Arbalétriers et celui des Gravilliers qui n'a pas tout perdu de son caractère sordide. Le passage Ste Avoye (IIIe), quant à lui, a reçu un traitement qui en fait désormais un écrin.

     

    Ste avoye passage 60 temple 09 04 14Passage Ste Avoye, débouché 60 rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

  • Réhabilitation de l’impasse de l’Hôtel d’Argenson (IVe) : c’est lancé !

    P1080492Impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe) mars 2015 (Photo VlM)

     

    Plutôt que d'une impasse c'est d'un cloaque qu'il faudrait parler. C'est en ces termes qu'on décrivait la situation dans un article paru le 1er janvier 2013. Tout en annonçant la fin d'une situation qui avait trop duré.

    C'est le troisième site privé de cette nature auquel on a jugé nécessaire de s'intéresser depuis la création de l'association en septembre 2000. Ce fut en premier lieu le passage Ste Avoye dans le IIIe, dont les deux entrées, 8 rue Rambuteau et 60 rue du Temple étaient enlaidies à l'extrême par des tags hideux visibles de l'extérieur. Le conseil syndical des immeubles du passage a mis plusieurs années à obtenir que tout le monde s'entende. Des deux côtés, la résidence offre maintenant, depuis l'espace public, la vue sur un ensemble rénové qui ne manque ni de charme, ni de classe, ni de beauté.

    Ste avoye passage 60 temple 09 04 14Passage Ste Avoye, accès 60 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    L'autre point noir était le passage des Arbalétriers. Propriété privée des immeubles du 34 rue des Francs-Bourgeois et des 56 -58 rue Vieille du Temple, sa gestion est de ce fait divisée en une rive "est" et une rive "ouest". Tout au long des années 2000, cette ruelle médiévale où certains situent l’assassinat en 1407 du Duc d'Orléans par les sbires du Duc de Bourgogne, est restée indigne de son caractère historique du fait des graffiti qui l'avaient envahie.

    Nous avons pesé de tout notre poids pour sa réhabilitation. A l'est on a été écoutés. On le voit sur la photo, la rive orientale (à gauche) est en excellent état. L'autre rive est restée dans un état déplorable. Les copropriétaires concernés sont forcément responsables. Ils vivent dans un secteur prestigieux mais refusent de s'acquitter de la responsabilité de sauvegarde qui est la leur. Quant à la mairie, elle joue les Ponce Pilate. Combien d'années faudra-t-il attendre pour que la sagesse s'impose ?

    Arbalétriers contraste droite gauchePassage des Arbalétriers (IIIe), à hauteur du 36 rue des Francs-Bourgeois (Photo VlM)

     

    Impasse de l'Hôtel d'Argenson, voilà aussi des lustres que nous sonnons le tocsin. Il y a deux ans l'espoir revenait mais rien de concret ne s'était produit depuis. On apprend aujourd'hui que la décision d'installer une grille de contrôle à l'entrée et son financement par les copropriétaires des immeubles en bordure va être mise en œuvre dans les semaines qui viennent. Si l'on en croit une personne proche du dossier, ce sera la fin du cauchemar.

    On aimerait savoir là aussi quelle part la mairie a prise dans l'effort de persuasion des riverains de mettre fin à une situation indigne d'un secteur protégé. Il y a fort à craindre qu'elle s'en soit elle aussi lavé les mains …

    Gérard Simonet

     

  • A l’approche du printemps la pollution de l’air revient en force

    Photo 2Prunus en fleurs dans une cour du Marais (Photo VlM)

     

    Les beaux jours semblent revenir, le soleil darde, les oiseaux chantent, certains arbres fleurissent et pourtant cette période de l’année est souvent la pire en matière de pollution. En effet, la différence de température,  entre d’une part des nuits fraîches et d'autre part des journées plus douces, accentue le phénomène, d’autant que l’absence de vent ne permet pas la dispersion des particules.

    Bien entendu le stationnement résidentiel est gratuit, bien sûr il est recommandé de prendre les transports en commun et d’abandonner sa voiture mais nous sommes asphyxiés à petit feu et mous sommes les victimes des atermoiements du passé, d’intérêts mercantiles et d’une lourdeur administrative qui accentue l’inertie qui nous est souvent reprochée.

    Nous ne sommes pas prêts d'avoir une qualité de l’air qui nous rassure dans notre capitale.

    Si comme dit le proverbe « Le temps c’est de l’argent », Jean de Rotrou écrivait en 1648 dans sa tragédie Cosroès « Quand on peut prévenir, c’est faiblesse d’attendre ».

     

  • Graff de la rue Charlot (IIIe) : ne faites pas comme son auteur, demandez l’accord du propriétaire du mur avant de barbouiller cette oeuvre

    Tag charlotLe train mille pattes, 37 rue Charlot, angle Bretagne (IIIe)

     

    Ce mur pignon suscite bien des convoitises dès qu'il est propre. C'est généralement le photographe du Marché des Enfants Rouges qui en dispose avec ses reportages-photos. Cette fois, d'autres en ont pris possession pour nous livrer un train (ou une rame de métro) d'inspiration écologique puisque l'énergie est fournie par des paires de jambes. Signalons au passage que ces jambes sont plutôt celles de femmes ce qui en dit long sur la volonté de l'artiste de les promouvoir.

    Peut-être a-t-il obtenu la permission du propriétaire du mur pour agir. De nuit comme il se doit. Mais rien n'est sûr. Ces colonnes lui sont d'ailleurs ouvertes s'il est désireux de s'en expliquer.

    On ne peut pas dire que l'oeuvre soit artistique, décorative ou simplement détestable. On est dans ce qu'il y a de plus conventionnel en la matière. Mais elle est sans nul doute contraire au caractère du secteur sauvegardé du Marais. Certains plaideront qu'il faut faire cohabiter les styles. Sans pour autant justifier cette assertion. Il en est ainsi de nombreuses formules magiques qui fusent en ces temps de déroute de la pensée.

    Nous nous bornerons à demander à tous ceux qui sont réservés à l'égard de cette oeuvre de ne pas y apporter en douce leur touche personnelle en l'aspergeant de leurs propres bombes de peintures. Certes toutes les formes d'expressions sont louables et doivent cohabiter mais on sait ce qu'il est advenu de la Tour de Babel et de ses promoteurs !

     

  • Fin programmée du cloaque de l’hôtel d’Argenson (IVe)

    Hôtel d'argenson impasse rg 26 10 13L'impasse de l'hôtel d'Argenson, à hauteur du 20 rue Vieille du Temple (IVe) –

    Cliquez jusqu'à deux fois dans l'image pour savourer le caractère exécrable du décor

     

    Nous osons à peine en parler car nous avions claironné sa réhabilitation il y a deux ans déjà … et voilà où nous en sommes aujourd'hui ! On finira pourtant par avoir raison. On nous assure que cette fois est la bonne : les travaux ont été votés et plus rien ne s'oppose à leur lancement.

    Rappelons qu'il s'agit d'un passage privé où la Ville n'a pas de raison – ni le droit – d'intervenir. Le nom de "cloaque" lui va comme un gant. Il n'existe pas dans le Marais de lieu plus dégradé que celui-ci. Comme toujours, laideur et dénuement attirent les badauds. On voit ici des gens qui photographient ces murs, comme ils le feraient face au spectacle de la misère et de l'insalubrité dans les slums de Bombay….

    Le syndicat des copropriétaires est maintenant déterminé à y mettre fin. Une grille avec contrôle sera placée à l'entrée. Comme au passage Ste Avoye dans le IIIe. Les barbouilleurs iront taguer ailleurs.

    Gérard Simonet

     

  • Le stationnement parisien bientôt payé par mobile

     Smartphone

    Schéma décrivant les avantages du systéme de paiement par Smartphone du stationnement à Valenciennes

     

    Bientôt Paris va suivre l’exemple de plusieurs villes de banlieue ou de province et permettre le paiement du stationnement par téléphone portable.

    Une consultation va être lancée pour la mise en place de ce système. Il sera d’abord testé dans les 4 premiers arrondissements pour les visiteurs avant d’être étendu à tous, courant 2014. En revanche ce n’est qu’en 2015 que l’ensemble de la capitale pourra bénéficier de ce système.

    Le but avoué, outre les avantages décrits dans le schéma de la ville de Valenciennes repris ci-dessus, est de faire monter le taux des usagers qui paient le stationnement. Celui -ci n’est en réalité que de 10% actuellement, ce qui est particulièrement faible! Bien entendu il faudra disposer d’un Smartphone ou d’un mobile classique pour utiliser ce service. En donnant des informations concernant le véhicule, un ticket virtuel sera alors émis et pourra être contrôlé par les agents de surveillance de Paris équipés d’un matériel de lecture adapté.

    Nous souhaitons que le coût de ces évolutions techniques louables sera compensé par l’augmentation du nombre de payeurs et non par l’augmentation des tarifs. D'ailleurs les parlementaires étudient actuellement l'éventualité de l'application du systéme du forfait pratiqué dans d'autres pays où tout non payeur reçoit directement à son domicile  une facture de 8 à 10 fois le montant du ticket de stationnement non acquitté.  

    Dominique Feutry

  • Fin annoncée d’un cloaque urbain : l’impasse de l’hôtel d’Argenson (IVe)

    Vieille du t 20 argenson 28 12 12L'impasse de l'hôtel d'Argenson, à hauteur du 20 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Les habitants du IVe ont regretté, pour la plupart, la disparition de la boulangerie "Malineau" qui bordait le flanc sud de l'impasse, au 18 rue Vieille du Temple (IVe). C'était encore un commerce de bouche qui allait être remplacé par un magasin de produits de luxe. Nous nous en sommes fait l'écho dans un article du 15 septembre 2011 qui, prudemment, relativisait un discours qui ne nous parait pas toujours justifié.

    Les riverains de l'impasse ont une autre analyse de l'évènement. La présence d'une boulangerie, qui disposait d'ouvertures – litigieuses – sur l'impasse, générait des déchets qui attiraient les rats et était responsable du stationnement de véhicules de livraisons qui bloquaient le passage des piétons et interdisait l'usage de la voie, en cas de nécessité, par les pompiers et véhicules de secours.

    Le remplacement de "Malineau" par "LUSH", un fabricant de cosmétiques bios, est vu par eux comme un progrès.

    Il reste que l'impasse est toujours victime de ses démons : ce cul-de-sac est un cloaque. Il recueille toutes sortes de déchets dont les gens se débarrassent, des visiteurs qui n'hésitent pas à exploiter l'ombre complice pour faire leurs besoins et des artistes de pacotille qui couvrent ses murs d'affiches et de graffiti immondes, bien visibles depuis la rue mais que la mairie ne traite pas car il s'agit d'une voie privée.
    Argenson cul de sac

    Argenson impasse 28 12 12
     

     

     

     

     

     

    A droite, vue de l'impasse, depuis la rue Vieille du Temple. A gauche, une plaque ancienne où on peut lire (agrandir) "CUL DE SAC d'ARGENSON 15"

    La solution était évidente : il fallait fermer l'impasse par une grille avec contrôle d'accès. En surmontant une difficulté : obtenir l'accord unanime de tous les ayants-droit à la voie, à savoir les copropriétés des 18 et 22 rue Vieille du Temple, des 48-50 et 52 rue du Roi de Sicile et du 20 rue Vieille du Temple, au fond de l'impasse, qui est l'adresse postale de l'hôtel d'Argenson.

    La bonne nouvelle aujourd'hui est que ces copropriétés sont parvenues à un accord pour l'installation d'une grille dans l'alignement des façades sur rue. Une fois nettoyés, les murs devraient donc rester propres et les nombreux passants de la rue Vieille du Temple cesseront d'être indisposés par un décor aussi disgracieux qu'anxiogène.

    Une fois de plus, nous constatons que tout ce qui est impasses, arcades, renfoncements ouverts sur la rue doivent être finalement fermés pour éviter qu'il en soit fait usage préjudiciable à l'environnement et à la salubrité. Les architectes-urbanistes, qui en ont été friands à une époque, devraient en tirer la leçon aujourd'hui.

    Pour terminer notre enquête, nous nous sommes aventurés au fond de l'impasse. Elle débouche à travers une grille sur une cour pavée qui est au centre de trois corps de bâtiments du XVIIème siècle, passablement défigurés par des surélévations qu'on peut dater du XIXème. Ces bâtiments offrent de beaux volumes et de belles fenêtres et portes cochères au rez-de-chaussée, probablement des anciennes écuries. A signaler un escalier d'époque Louis XIII à quatre noyaux et ballustres de bois carrés, qui dessert les trois derniers étages. A sa partie basse, les occupants au XVIIIème siècle ont jugé bon de céder à la mode en installant une rampe en fer forgé.

    Vieille du t 20 escalier 28 12 12Fer forgé au premier plan, ballustres de bois carrés à l'arrière (qui ont perdu leur peinture traditionnellement polychrome)

     

    A signaler pour clore la visite, une maison à pans de bois sur cour qui date probablement du XIXème siècle et que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) actuel a voué à la démolition. Elle est restée debout. Elle est en passe d'acquérir droit de cité dans le PSMV révisé.

    Vieille du t 20 maison sur cour 28 12 12Un ajout qui ne manque pas d'élégance même s'il ne respecte pas l'harmonie de l'ensemble

     

    Naturellement, lorsque deux grilles, en tête et au fond de l'impasse, protègeront l'accès à cette cour, seuls les habitants et leur invités auront l'opportunité de refaire notre parcours. A l'exception, peut-être, des journées du patrimoine où les portes du Marais sont censées s'ouvrir …

    Gérard Simonet

     

    Photos "Vivre le Marais !", cliquez gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir

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  • Quand « l’art de la rue » s’invite au musée Picasso et brouille l’image du maître.

    Léonor fini square taguéVue du mur qui surplombe les jardins du musée Picasso. En dépit du treillage, des tags hideux l'ont investi depuis plus de dix ans sans que les services de la Ville s'en émeuvent.

    Sous le titre : "Le Musée des Horreurs" nous avons le plaisir de publier, sous sa responsabilité, un article de Jean-François Leguil-Bayart directeur de recherches au CNRS, sur la rencontre qu'il juge regrettable entre un musée prestigieux, une invasion de tags, un minibus ventouse qui tient lieu d'annexe d'une pizzéria et des installations électriques provisoires qui semblent bien hasardeuses :

     

    Protégé par la
    loi en tant que monument historique, le Musée Picasso ne s’embarrasse pas de la
    respecter – à moins que la faute n’en revienne à la Ville de Paris ? Quoi
    qu’il en soit, le mur aveugle (voir photo ci-dessus) qui surplombe le square Léonor-Fini, en face des
    97-95 rue Vieille-du-Temple (IIIe), est devenu depuis plusieurs années le lieu
    d’expression de tous les artistes sauvages du quartier sans que quiconque
    semble s’en préoccuper.

    Le résultat serait moins désagréable s’il
    n’enlaidissait pas la perspective ouverte sur l’Hôtel Salé – et le fait que
    celui-ci soit actuellement en travaux ne change rien au problème, car cet état
    de fait remonte à bien avant le début de ceux-ci. Curieux que l’administration
    en charge de la protection du patrimoine, parfois si tatillonne, n’y trouve
    rien à redire…

    Plus
    préoccupant, un transformateur a été installé sur la voie publique, à l’entrée
    du parking du Musée Picasso, transformateur dont le câble, laissé à ciel
    ouvert, va alimenter le chantier par la terrasse dudit parking. Or, cet espace
    est le terrain de jeu et de retrouvailles privilégié des adolescents et des
    enfants du square, qui sont désormais en contact direct avec le câble
    électrique. On peut supposer que celui-ci est bien isolé. Mais enfin cette
    coexistence entre la Fée Electricité et l’insouciance de la jeunesse est
    troublante. Aucune autre solution technique n’était-elle possible ?

    Léonor fini 3

    En attendant,
    les intérêts marchands avancent leurs pions. Contrainte, du fait de
    l’aménagement d’un parking de deux-roues – un de plus ! – de déplacer son
    minibus-terrasse qui squattait en toute illégalité une place de stationnement
    résidentiel depuis plusieurs années, la pizzeria qui l'exploite l’a garé cette
    nuit à l’entrée du square, bien dans la perspective de l’Hôtel Salé, de
    manière à embellir celle-ci – et ce, sans doute pour de longues années compte
    tenu de la passivité ou de la démission des pouvoirs publics de notre quartier.

    Hôtel picasso perspective fourgonnette pizzéria
    Jean-François Leguil-Bayart

    Directeur de recherches au CNRS

    (NDLR : le jour où nous publions, le mini-bus a repris "sa place" devant la pizzéria, de l'autre côté de la rue°.

     

     

  • Rénovation prochaine de l’impasse de l’Hôtel d’Argenson (IVe), mais disparition de la boulangerie Malineau

    Vieille du temple 18 boulangerie malineau 

    Impasse de l'hôtel d'Argenson et boulangerie Malineau, qui affiche le slogan "La passion du bon pain", 18 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Cette impasse, que les gens concernés nous pardonnent, n'est pas très reluisante. Une inscription gravée nous indique d'ailleurs qu'elle était jadis qualifiée de "cul-de-sac" d'Argenson. Ouverte à tous les vents, elle accueille aussi à bras ouverts toute la gamme des pollueurs urbains : afficheurs sauvages, tagueurs, passants indélicats qui soulagent leur vessie et se débarassent  de ce qui les encombre.

    Aussi apprend-on avec satisfaction que les propriétaires de l'immeuble qui borde l'impasse côté 18 rue Vieille du Temple, ont demandé l'autorisation de procéder à son ravalement. Il n'est pas clair si les deux rives ou une seule sont concernées.

    Revers de la médaille, toutefois : la boulangerie disparait. Elle est remplacée par un commerce de "cosmétiques frais faits main". "Le patron prend sa retraite" nous dit la vendeuse. C'est un commerce de bouche qui cède sa place à une boutique de luxe ; c'est aussi une charmante enseigne en drapeau qui va disparaitre :

    Vieille du temple 18 enseigne malineau 

    Certains s'en affligeront. Il convient de garder son sang-froid. Le renouvellement des commerces répond à une réalité économique contre laquelle il ne faut pas forcément s'élever en rappelant que ce sont des consommateurs comme nous, par leurs habitudes d'achat, qui attirent ou dissuadent les commerces. La société "LUSH Cosmétiques" qui prend la suite a surement quelque chose à apporter à notre quartier et à l'environnement. Voir ce qu'en dit la presse-magazine.

    L'arrière boutique, qui est actuellement le laboratoire de la boulangerie, fait 70 m², pour 40 m² de surface de vente. La date prévue pour l'ouverture du magasin est le 10 décembre 2011. C'est de notre point de vue excessivement optimiste. Nous parions pour le printemps 2012.

    On espère que LUSH ("Lush" sous-tend l'idée de luxuriance végétale) acceptera de s'engager à entretenir cette impasse qui ne demande qu'à arborer son charme de vieille ruelle du Marais, et séduire riverains et touristes au même titre que le passage des Arbalétriers, rue des Francs-Bourgeois dans le IIIe.

     

    Cliquez dans les photos pour les agrandir

                                                                           
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  • La réhabilitation du bâti se poursuit rue des Gravilliers (IIIe)

    Gravilliers 46-48 façades

    46-48 rue des Gravilliers (IIIe). Cliquer sur l'image pour agrandir

     

    Le monopole des grossistes s'effritte rue des Gravilliers, mais il est encore par endroits une réalité.

     On constate depuis la rue que l'état de ces deux imeubles est proche de l'abandon. On finit de s'en convaincre quand on pénêtre à l'intérieur. L'univers des grossistes est bien là, avec ces boutiques où s'entassent des sacs plastiques et des cartons, ces appentis sur cour et ces sous-sols qui servent d'entrepôts, avec dans les étages et jusque dans les combles un habitat qui offre peu de confort, de sécurité et d'hygiène. La photo ci-dessous, montre une cour pavée intérieure encombrée par un double volume d'appentis sous verrière et, plus caractéristique encore, un "cabinet d'aisance" en débord sur la façade intérieure.

    Gravilliers 46-48 cour

      Cour intérieure du 46

                         

    Tout ceci est appelé à changer.

    La SGIM, bailleur social de la Mairie de Paris, vient de déposer un permis de construire pour réhabiliter les trois bâtiments de 3 et 4 étages qui constituent la parcelle. Une partie des surfaces commerciales sera transformée en habitation. Ce ne sont pas moins de 21 logements qui seront créés.

    Les appentis et verrières  sur cour seront démolis, en application des dispositions du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. A leur place, un auvent sera créé. Une solution que les Bâtiments de France peuvent dans certains cas accepter en guise de locaux pour abriter les vélos et les bacs du tri sélectif.

    Des cages d'escaliers seront fermées, deux escaliers nouveaux seront créés. Les façades exterieures et sur cour seront ravalées, avec remplacement des menuiseries extérieures et modification des devantures.

    Des question se poseront inévitablement : ces immeubles, quoique inconfortables, sont habités. Faudra-t-il les évacuer au préalable ? Où iront les résidents actuels ? Une fois les travaux terminés, qui seront les vrais bénéficaires de la rénovation ?

    Quelles que soient les réponses, on retiendra que la rénovation de la rue suit son cour et avec elle sa mutation qui la fait passer d'un haut-lieu des grossistes-importateurs en maroquinerie, en une voie qui occupe une place de plus en plus intéressante dans le Marais.

    Elle peut se flatter d'offrir à la vue des immeubles XVIIIème siècle de bonne qualité et aussi, en son tout début, des immeubles XIXème, comme celui qui se situe au n° 5, qui mérite assurément qu'on lève la tête pour admirer la façon dont les étages élevés ont été traités, dans la pure discipline de l'Art Nouveau, qui a servi de relais entre Haussmann et l'Art déco.

    Gravilliers 5

    5 rue des Gravilliers – Cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'apprécier dans toute sa qualité

     

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    Post scriptum # 1 :

    La mairie du IIIe sous la "plume" de Gauthier Caron-Thibault, élu de Paris, a publié sur son blog, en septembre, un excellent article sur le sujet. Il confirme, en les enrichissant, les interrogations que nous soulevons. Voir le blog de G. Caron-Thibault.