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Étiquette : incendie poste archives

  • Incendie d’un campement devant la poste des Archives : accident ou incident ?

     

    Campement avantLogements de fortune pour des gens qui n'en ont pas… (Photos VlM/FS)

     

     

    Un groupe de SDF a vécu là pendant des semaines, à même le sol, devant l'entrée de la poste du 67 rue des Archives dans le IIIe. La police et la mairie ont assisté impuissants à leur installation qui a fini par prendre la forme d'un bidonville bâti de bric et de broc.

    Les riverains ont été patients mais ce S.O.S nous est parvenu en fin de semaine : "Je vous écris pour vous signaler un problème qui nous rend la vie très difficile. Face au 67 rue des Archives, il y a des sans-abris qui se sont installés sur une bouche d’air chaud près de l’entrée de la poste à côté des Vélibs. Ils entassent des vieux meubles (canapés, commodes jetés dans la rue) pour en faire une cabane".

    "C’est un réel problème non seulement en terme d’hygiène (meubles infestés de punaises de lit et saleté de l’endroit) mais aussi au niveau sonore : ces gens sous l’effet de l’alcool et des drogues poussent des cris dans la nuit ; c’est invivable pour les habitants. J’ai appelé la police il y a 10 jours à 2h00 du matin lorsqu’ils se battaient avec des barres de métal. Ma famille et moi ne nous sentons plus en sécurité lorsque nous rentrons tard dans la nuit. J’ai vu plusieurs fois un sans abris déféquer sur le trottoir face aux passants. Je suis récemment allée deux fois signaler le problème à l’accueil de la mairie et ils ont été incapables de m’aider en me disant qu’on ne pouvait rien faire"

    Campement

     

    Nous avons constaté ce samedi matin que l'espace a été dégagé et que des restes calcinés du bidonville ont été poussés dans un coin du trottoir. Nous avons, sans succès à ce stade, essayé d'en savoir plus de la part du Maire de Paris-centre et de la Police nationale. Nous diffuserons l'information en temps réel dès qu'elle nous parviendra.

    Un constat s'impose néanmoins dès à présent : la compassion des parisiens et des français en général à l'égard de ceux qui ont quitté leur pays pour trouver refuge chez nous est en train de s'émousser face au nombre des arrivants et à notre incapacité matérielle à les accueillir. C'est la cohésion de notre société qui est en jeu. Il est urgent que les politiques en prennent conscience et mettent leurs calculs de tactique électorale sous le boisseau pour s'accorder sur une politique nationale et européenne à la mesure de l'enjeu.

    GS

     

    Postscriptum du 16 décembre – 19h00 –

    La Police Nationale nous informe que c'est "un des SDF ivre qui a mis le feu à son matelas avec une cigarette. Le feu s'est propagé à une voiture. Les personnes concernées sont en garde à vue. La Justice décidera de la suite…"

     

    A 24h00 ce 16 décembre 2023, cet article a été vu par 152.227 lecteurs !

     

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  • Terrasses estivales : que doit-on en penser ?

     

    Terrasse estivaleTerrasse estivale typique au carrefour Beaubourg/Rambuteau (IVe). Barrière bois ajourée, hauteur 1,10 mètre

     

     

    Il y a eu un vent de panique à la mairie de Paris (et d'ailleurs) en 2020 quand l'épidémie déclencha le confinement généralisé et la fermeture des établissements recevant du public comme les bars et les restaurants. La Maire de Paris Anne Hidalgo a donné l'impression d'ouvrir alors la jarre de Pandore en autorisant leurs exploitants à occuper l'espace public sans modération.

    Ils ont été nombreux à utiliser cette liberté nouvelle pour étendre leurs terrasses, certains avec une exubérance qu'on a pu juger légitimement choquante.

    L'épidémie a cessé en 2022 mais chacun se doutait qu'on ne reviendrait pas à la situation antérieure, au nom du principe des "droits acquis", en feignant d'ignorer que ce qui est un droit pour les uns peut être un châtiment pour d'autres, en l'espèce des nuisances pour ceux qui vivent dans les parages des nouvelles terrasses dites "estivales" (du 1er avril au 31 octobre). Voir Terrasses et Etalages à Paris.

    Cette appréciation se complique du fait que la mairie a poursuivi en parallèle sa politique d'expulsion des voitures de la chaussée pour laisser plus de place aux piétons en élargissant les trottoirs. Elle a créé une sorte de marché donnant/donnant avec les riverains : voulez-vous des voitures devant chez vous ou des terrasses à leur place, en suggérant que le bilan esthétique est généralement favorable aux terrasses pour autant qu'elles soient dessinées avec goût ?

    A cette interrogation, et pour qu'elle soit pertinente, il faut ajouter un curseur : combien de mètres carrés de terrasses contre l'équivalent de chaussée ? Si le ratio est de un pour un le combat est perdu. S'il est de un pour deux, on doit réfléchir. Si on va jusqu'à trois ou plus, le riverain est gagnant. Si on se réfère à des espaces traités comme les rues Charlot, Poitou et Saintonge (IIIe), il semble en première analyse que les habitants soient gagnants.

    Ouvrons le débat sur le sujet. S'attaquer sans discernement aux terrasses estivales n'est pas nécessairement un bon combat si on n'examine pas le contexte. Leur faire bon accueil suppose par ailleurs que l'environnement s'y prête comme on vient de le voir, et que les service de police de la mairie veille au respect du règlement qui les régit (RET du 11 juin 2021)