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Étiquette : jardin des rosiers joseph migneret

  • Le jardin des Rosiers-Joseph Migneret (IVe) : un aménagement très réussi

    Photo 3Le Jardin des Rosiers-Joseph Migneret (IVe), pelouse, arbres, square pour les enfants  et vue sur la cheminée de l'ancienne "Société des Cendres" (photo VlM)  

     

    Dans un article du 29 avril lors de l’aménagement du jardin des Rosiers-Joseph Migneret (résistant, ancien directeur de l'école communale proche au 8-10 rue des Hospitalières-Saint-Gervais), un espace blotti entre la rue des Francs Bourgeois (N° 35-37) et la rue des Rosiers (N°10), nous évoquions les difficultés de faire restaurer dans son entier une tour faisant partie de l’enceinte Philippe Auguste. Le bon sens l'a emporté puisque le tour a été entièrement remise en état (seule une ultime partie est en cours de réfection), suite à la mobilisation des habitants qu'ont relayé notamment "Vivre le Marais !" et la presse.

    Photo 2Terrasse aménagée sous un arbre avec des bancs de bois (Photo VlM!)

     

    Les travaux, aujourd’hui terminés, ont permis de doubler la surface existante du jardin qui couvre une superficie de plus de 2100 m². Formé par la réunion d’anciens jardins privés qui se succèdent et font son originalité, l’ensemble, invisible de la rue, dégage une atmosphère particulière de sérénité et de calme parmi les hôtels du XVIIe siècle (Hôtel de Coulanges, d’Albret et Barbes) qui l’encadrent.

       Photo 1Plantation de poiriers en espalier le long d'un mur (Photo VlM!)

    Des pelouses, des arbres (marronnier, oranger du Mexique, cornouillers, bouleaux, un magnifique figuier rampant), de nombreuses plantes et fleurs, un square aménagé pour les enfants, des alignements de pieds de vigne, du lierre, uen rocaille et un jardin partagé constituent un havre d’une grande cohérence fort réussi. Des sièges en bois sont savamment disposés sur des espaces choisis comme une terrasse sous un arbre ou l’intérieur de la tour qui est devenue un mini studio photos pour les passants.

     

    Photo 3Intérieur de la tour restaurée de l'enceinte Philippe Auguste avec ses fauteuils en bois servant de décor aux photographes (Photo VlM)

     

    Alors que nous sommes au cœur du Marais et de Paris, la quiétude est sans doute ce qui surprend le plus en ce lieu où il est possible aussi d’admirer, outre la tour restaurée du XIIe, l’imposante cheminée de l’ancienne "Société des Cendres" devenue "Uniqlo" (notre article du 25 avril 2014).

    Il est étonnant en revanche de constater qu’une partie extérieure de la tour a été enduite d'un enduit cachant les pierres qui auraient mérité d’être davantage mises à nu… ? Face à ce monument, le mur arrière du magasin jouxtant l’entrée de la rue des Rosiers est mal entretenu, il laisse apparaitre de grossiers parpaings et une mauvaise et récente fenêtre, son propriétaire devrait entreprendre sa réfection à l’unisson des murs alentours donnant sur le jardin.

    Si vous n’avez pas eu la curiosité de visiter ce nouvel espace, alors il faut vous y rendre, effet garanti.

    Dominique Feutry

     

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  • La nouvelle vie de l’hôtel de Beaubrun (IIIe)

     

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    Vue de l'Hôtel de Beaubrun prise devant le proche 19  rue Michel le Comte (IIIe) 

     

    Enchâssé entre le 19 de la rue Michel Le Comte (IIIe) et l’arrière du Jardin Anne Franck, auquel on accède par l’impasse Bertaud (IIIe), se trouve le bel Hôtel de Beaubrun. D’aspect très sobre presque strict, cet ancien hôtel particulier des XVIIe et XVIIIe a fait l’objet d’une restauration très importante qui s’est achevée il y a quelques mois afin d’abriter le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident).

    La rénovation qui a duré un an est intéressante car elle intègre le contemporain tout en respectant l’architecture du lieu, la maîtrise d’œuvre ayant été assurée par un architecte en chef des Monuments Historiques pour les parties extérieure. L’architecte d’intérieur François Schmidt s’est vu confier les parties intérieures afin qu’elles puissent accueillir des œuvres d’art contemporain. Emerige en effet encourage, au travers d’opérations de mécénat, l’art et les artistes actuels.

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    Le jardin aménagé à l'arrière de l'Hôtel,  adjacent au jardin Anne Franck. Au fond  Beaubourg.
     

    Nous ne savons pas grand-chose sur l’histoire de l’Hôtel pour lequel la documentation est maigre. A-t-il appartenu aux peintres  Henri de Beaubrun (1603-1677) ou à  Charles de Beaubrun (1604-1692) à qui l’on doit des portraits de la reine et des dames de la cour et qui est inhumé dans l'église Saint-Eustache toute proche ? Rien n’est sûr car lors du classement en 1961 des façades sur rue et de la cour ainsi que les toitures, il est indiqué « Immeuble dit hôtel de Beaubrun ». Caché derrière un haut mur et une imposante porte cochère, l’Hôtel surprend par son grand classicisme et son côté « racé ». Les sculptures sont rares. L’escalier dont l’accès se trouve sur le côté après avoir franchi quelques marches est joli mais simple et nullement grandiloquent, sa ferronnerie est travaillée mais sans excès comme les garde-corps des fenêtres. 

      93-000750-02 Henri de Beaubrun et son cousin Charles de Beaubrun (RMN Château de Versailles)

      

    Cette restauration est réussie car elle a essayé de faire en sorte que la modernité n’empiète pas trop sur le passé. Dommage que cet ensemble de grande facture côtoie la partie de la rue Michel Le Comte dont nous avons dénoncé encore récemment le mauvais état général (article du 13 mai 2014).

    Dominique Feutry