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Étiquette : Jardins partagés Paris

  • L’engouement des jardins partagés invite à en installer davantage

     

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    Le clos des Blancs Manteaux (IVe) 

    65 jardins partagés existent actuellement à Paris. Phénomène de société plus que de mode, le jardinage est néanmoins devenu tendance et pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin privé, un balcon planté ou une cour verte, les villes offrent souvent, comme le fait Paris, la possibilité de s’adonner à ce plaisir terrien, au travers d’associations d’habitants qui gèrent ces lieux privilégiés que sont les jardins partagés.
    Le Marais n’est pas le moins favorisé des quartiers sur ce plan mais il ne compte que 3 jardins partagés alors que le XIXe ou le XXe en comptent respectivement 16 et 12.

    Ces endroits sont cultivés soit en commun soit divisés en parcelles et chacun peut y planter légumes fleurs et fruits selon ce qu’il souhaite. Nos 3 jardins sont le Clos des Blancs Manteaux (IVe) au 21 de la même rue. Géré par l’association « Les jardiniers du IVe », il s’étend sur 27 m² ce qui est peu. Le cadre par contre et très agréable et très reposant dans un site entièrement clos. Le second jardin de 70 m2 appelé Anne Franck, dans le jardin public du même nom au 4 Impasse Berthaud (IIIe), est géré par l’association « 1001 feuilles ». Il donne l’impression d’espace compte tenu de sa situation au sein d’un terrain vaste.  

     

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    Jardin partagé Anne Franck Impasse Berthaud (IIIe)

     

    Enfin, le jardin sdes oiseaux rue des oiseaux (IIIe) (cf nos articles des 5 juillet 2009 et 16 octobre 2012) est sous l'égide de l'association "les jardiniers du IIIe". Il est le plus grand des trois, 120 m2, enchâssé sous de grands murs, il jouxte le Marché des Enfants Rouges.
    Tous ces jardins sont situés sur des terrains mis à la disposition par la Ville de Paris. Ils ont le label Main Verte (MV) c’est-à-dire qu’ils sont intégrés à un réseau qui a signé une charte avec la Ville, ce qui leur permet, dans le respect de l’environnement et du développement durable, de bénéficier d’informations et de conseils appropriés. Ouverts au moins deux fois par semaine et le plus souvent le samedi et le dimanche, ces lieux sont alors accessibles à tous et pas seulement aux écoliers.
    Il est intéressant de souligner l’existence de la Maison du Jardinage qui se trouve Parc de Bercy et qui offre notamment des cours de jardinage, des conférences, des expositions et dispose d’une salle de documentation.

    Nous souhaitons que d’autres jardins de ce type voient le jour, les listes d’attente de jardiniers sont souvent longues.L'expérience qui va être lancée sur les toits d'immeubles du quartier de Beaugrenelle pourrait faire école.

    Dominique Feutry

     

  • Victor Hugo et Rémi Koltirine réunis dans un même hommage

     

    Victor Hugo

     

    On ne présente pas Victor Hugo mais il faut dire qui était Rémi Koltirine.

    Rémi avait 54 ans quand il nous a quittés en septembre 2012. Il était architecte de formation et architecte dans l'âme au point qu'il est devenu témoin, journaliste et historien du patrimoine.

     

    Koltirine rémiRémi Koltirine


    Il s'exprimait dans un magazine qui s'est appelé successivement "Paris-Villages" puis "Paris-Patrimoine". Dans son numéro 10, de mars 2012, il faisait la genèse des secteurs sauvegardés en France avec de nombreuses références au Marais. Il y a eu un numéro 11, puis la série s'est interrompue sans doute à jamais car le journal peut revivre mais l'esprit qui l'animait est parti pour toujours. 

    Mon hommage à Rémi Koltirine est tardif car j'ai appris sa mort trop tard pour réagir dans l'instant. L'émotion a été forte pourtant et je suis depuis resté redevable envers lui d'un message aux lecteurs de "Vivre le Marais !" pour leur dire l'affection et l'estime que je lui vouais.

    Si je l'associe au grand poète et homme politique français, c'est en souvenir du numéro "8" de "Paris-Patrimoine" consacré au "Paris de Victor Hugo" avec un long article illustré intitulé "Sur les pas de Victor Hugo dans le Marais", rédigé par Diane Ziegler.

    Voici ce qu'on lit, s'agissant des "Misérables" qui, plus encore que "Notre-Dame de Paris", est une longue description de la ville de l'époque : "à travers cette œuvre, Victor Hugo veut montrer que le vrai Paris est celui des ruelles étroites, séculaires, qui ont une histoire, une signification, un symbole. Victor Hugo semble alors dans l'optique de nous perdre dans une sorte de labyrinthe pour encore mieux s'approprier Paris".

    Temple visitation ste marie internet

     

     

    St antoine perspective bastille gravure ancienne


    Temple de la Visitation Ste Marie, 17 rue St Antoine (IVe) et la Bastille (gravure ancienne)  

     

    Victor Hugo donne à son roman, fruit de son imagination, un cadre réel qui est celui de ses promenades. Il cite ainsi, par la bouche de Javert ou de Gavroche : la rue du Faubourg St Antoine, la Bastille, le temple de la Visitation Ste Marie, la rue de Birague qui conduit à la place des Vosges (où Hugo vécut), le 6 rue des Filles du Calvaire où il situe le logement de la famille de Marius, les têtes de bœufs de l'ancienne boucherie du 67 rue de Turenne (IIIe), la rue de Sévigné où se trouve le lycée Victor Hugo.

    Turenne 67 tête de boeufs zoomPortail aux têtes de bœufs, 67 rue de Turenne (IIIe) –

      

    Aux  noces de Marius et Cosette, les berlines partent de la rue des Filles du Calvaire et croisent sur les boulevards des cortèges qui célèbrent le Carnaval, avec leur lot de Paillasse et de Pantalon, pour terminer à l'hôtel Lamoignon, rue Pavée (IVe). Puis on retrouve Marius rue de la Verrerie, "quartier qui étaient de ceux où l'insurrection dans ces temps-là s'installait volontiers" (VH).

    Jean Valjean  cherche refuge rue de l'Homme Armé ou rue de Chaume. C'est ainsi que se nommait la rue des Archives, étroite et sinueuse à l'époque. Il y croise "Gavroche, cet étrange enfant qui avait de l'ombre et du rêve en lui" (VH).

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    La Fontaine des Haudriettes (IIIe) – 1764 – Pierre-Louis Moreaux-Desproux, bas relief de Philippe Mignot – photo VlM

     

    Suivons Gavroche dans son parcours. "Il aborda la rue des Vieilles Haudriettes et n'y voyant pas un chat trouva l'occasion bonne pour entonner toute la chanson dont il était capable" (VH). Gavroche poursuit sa course vers la rue Portefoin et arrive haletant aux Enfants Rouges.

    Délaissons le roman pour la réalité : du temps où il vivait place des Vosges, Victor Hugo achetait son pain et ses croissants au 39 de Poitou (IIIe). La boulangerie est aujourd'hui l'hôtel du Vieux Moulin (chambres de luxe décorées par Christian Lacroix). Elle a conservé sa devanture d'époque avec ses fixés sous verre. Négligent, ou désargenté, Victor Hugo y a laissé une dette qui figure encore dans les livres de comptabilité.

    Hôtel vieux moulin
    Boulangerie hôtel vieux moulin

    Hôtel du Vieux Moulin, 39 rue du Poitou (IIIe)

    On a mille raisons d'aimer ce géant qu'a été Victor Hugo. Dans le Marais, peut-être lui doit-on la survie de notre patrimoine qui a été dans les années 60 à deux doigts de disparaitre. C'est lui en effet qui a écrit, et en cela peut-être a-t-il influencé André Malraux : "Rien de plus funeste et de plus amoindrissant que le goût des démolitions. Qui démolit sa maison démolit sa famille ; qui démolit sa ville démolit sa patrie ; qui démolit sa demeure détruit son nom. C'est le vieil honneur qui est dans les vieilles pierres". (VH)

    Gérard Simonet

     

    On trouvera l'intégralité du texte de Diane Ziegler dans le magazine de Rémi Koltirine "Paris Patrimoine", n° 8 de septembre 2011 qu'on peut se procurer sur Internet