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Étiquette : Jean Prouvé et le jury du centre Pompidou paris

  • Jean Prouvé et le Centre Georges Pompidou

    La_maison_tropicale_de_Jean_Prouvé_(Nancy)_(7899627842)La maison tropicale de Jean Prouvé

     

    Tous ceux et celles qui passent devant le Centre Pompidou rue Beaubourg (IVe) n'imaginent pas que ce bâtiment a un lien avec Jean Prouvé le célèbre designer et architecte dont les productions, qu'il s'agisse de meubles de ferronnerie d'art, de prototypes, de constructions… atteignent des sommets dans les ventes aux enchères et chez les antiquaires spécialisés. L'un d'eux a été installé un temps rue Vieille du Temple (IIIe).

    Pourtant Jean Prouvé, fils du peintre et sculpteur de l'école de Nancy, Victor Prouvé, fut le président du jury international qui en 1971 imposa le projet des architectes Renzo Piana et Richard Rogers. Nombreux furent à l'époque ceux qui ont vu dans ce choix l' «héritage culturel» de Prouvé pour cette construction "avant gardiste" (structure en acier plié et flexibilité des espaces).

    Il est difficile de résumer en quelques lignes Jean Prouvé. Ferronnier d'art de formation, on lui doit le portail d'entrée de la fameuse Villa Reifenberg à Paris dont l'architecte fut Robert Mallet-Stevens ou la porte du casino de Saint-Jean de Luz. Il se rend vite compte que son avenir est plutôt de suivre les évolutions de la société et de concevoir des productions industrielles de meubles et même de maisons plus économiques, plus fonctionnels et donc plus abordables en termes de prix.

      JeanprouveJean Prouvé

     

    Il dessine et produit dans ses ateliers qu'il crée en 1931 dans la banlieue de Nancy, il a alors 30 ans et travaille pour de ombreux ouvrages, des sanatoriums, la maison du peuple à Clichy… Humaniste, il octroie alors à son personnel les congés payés et l'intéressement bien avant que les lois ne les rendent obligatoires. Après la guerre, ne pouvant pas faire face seul aux investissements nécessaires pour développer son affaire, il fait appel à des investisseurs qui l'évinceront de son entreprise.

    Qu'à cela ne tienne il en fondera une autre car Jean Prouvé n'en a pas fini pour autant, il se voit d'ailleurs confier la réalisation du pavillon du centenaire de l'aluminium en 1954 qui sera monté sur les quais de Seine. Il participe aussi à la construction et l’aménagement de résidences universitaires. Les chaises et tables en tôle pliée et contreplaqué où certains d'entre nous ont usé leurs fonds de culotte sont de sa création dans les années 50.Toujours le même souci de parvenir à des bas coûts de production. Le paradoxe veut qu'aujourd'hui ce mobilier «industriel» est davantage coté que des pièces d'époque Louis XVI faites entièrement à la main !

    9f29e5d8e6630b57ea91d0eefd156336.jpg chaiseLa  fameuse chaise de Jean Prouvé qui est toujours reéditée

     

    Jean Prouvé a travaillé sur «la maison des jours meilleurs» voulue par l'abbé Pierre, à un prototype de maison tropicale mais aussi sur le siège du parti communiste place du Colonel Fabien, pour l'aérogare d'Orly Sud, le CNIT et la tour Nobel à La Défense, le musée du Havre, le Palais Omnisports de Bercy …ainsi que des réalisations à l'étranger. Il a inventé de nombreux procédés spécifiques de construction dont le plus connu est la «toiture réticulaire à surface variable».

    Comme professeur au CNAM, il a pu transmettre à ses étudiants son savoir et son expérience sur la construction industrielle tout en défendant, ce qui a été son souci constant, l'intégration des constructions dans leur environnement.

    Dominique Feutry

     

  • Echos du dernier Conseil de Quartier Saint-Merri (IVe)

       GAMARD-LOMBARD-ROUX-11-RUE-ST-MERRI-06_DXOL'école Saint-Merri (IVe). Au 1er plan le bassin dont la suppression est à l'étude (Photo Gammard Lombard Roux)

     

    Le dernier conseil de quartier Saint-Merri a été l’occasion pour la mairie du IVe de parler, plans à l'appui, des aménagements a l’étude concernant les abords de la piscine et de l’école Saint-Merri dont "Vivre le Marais !" ne cesse de décrire l'état pitoyable, le mauvais entretien et la saleté alors que nombre d’enfants se rendent dans ce lieu chaque jour. Une véritable honte pour cet ensemble qui fait face au Centre Pompidou.

    Lors de ce conseil un projet qui n'est encore qu'au stade de l'étude a été présenté. Il consisterait à combler le bassin qui borde la rue du Renard et à revoir le trottoir à l’embranchement de la rue Saint-Merri. Des barrières et des potelets protégeraient et faciliteraient la circulation des piétons. Nous précisons que quelques jours après lors de la réunion concernant la rue Rambuteau (cf notre article du 14 juin 2014) le Maire du IVe, Christophe Girard a souligné que la Maire de Paris était favorable à  étendre l'étude à la partie des rues Beaubourg et du Renard comprises entre Rambuteau et Rivoli.

    Nous sommes impatients d'en savoir davantage sur l'avancement du projet, même si le Maire (qui rappelle son engagement de campage à ce sujet) est resté prudent et a déjà prévenu que les études seraient longues.

     

    KiosquoramaKiosquorama 2013 square du Temple (IIIe) (Photo Metronews)

     

    Au cours de ce conseil ont été présentés deux autres dossiers. La 6ème édition de Kiosquorama, un festival artistique « festif, musical, éco-citoyen et populaire » qui anime, les samedis et dimanches, les kiosques à musique et les jardins franciliens et européens. La programmation est qualifiée « d'éclectique et séduisante ». En Île-de-France cette manifestation est prévue du 31 août au 4 octobre prochains. Pour le Marais le Clos des Blancs Manteaux (IVe) et le Square du Temple (IIIe) sont les deux lieux retenus. Un appel aux volontaires et à l'aide des conseils de quartier a été lancé.

      Logo-accorderie-frLogo de l'Accorderie

     

    Le dernier dossier que nous rapportons ici est celui relatif au projet de la Mairie du IVe de créer  une « Accorderie ». D’origine québécoise, il s'agit d'un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté. Toute personne membre peut proposer dans ce cadre aux habitants d'un même quartier de se regrouper pour échanger entre eux des services individuels ou collectifs sur la base de leur savoir-faire et sans aucune contrepartie financière.

    Donner des conseils pour cuisiner, restaurer des meubles en échange de repassage, couture, réparation informatique, cours de langue etc…Chaque offre apparaît sur le web de l'Accorderie locale. Un compte temps reprend les heures données et les heures reçues comptabilisés non pas en argent mais en chèques temps. Nous sommes donc dans un univers de bénévolat et de partage. Une variante finalement, mais à petite échelle, du saint simonisme.

    Paule Mazéo (MARAIS-QUATRE) et Dominique Feutry