Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : jeux olympiques paris 2024

  • Ambroise-rendu plateforme 24 04 17Le "médiateur" Marc Ambroise-Rendu (à droite) avec le président et le vice-président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants Claude Birenbaum (au centre) et François Douady (à gauche) (Photo VlM)

     

     

    La mairie de Paris et le groupement d’intérêt public (GIP Paris JO) vont bénéficier de l'engagement de Marc Ambroise-Rendu pour assurer au nom de "France Nature Environnement" une mission de médiation entre les organisateurs des JO et la population parisienne représentée par les associations d'habitants qui militent pour la protection de leur environnement.

    Cet ancien journaliste-urbaniste au quotidien "Le Monde", rédacteur en chef de la revue "LIAISON" de l'association "Paris Île de France Environnement" a toutes les qualités requises pour la tâche délicate qui lui est confiée. Nous l'avons rencontré le 24 avril avec le bureau de la "Plateforme parisienne des associations d'habitants", dont "Vivre le Marais !" est membre.

    M. Ambroise-Rendu n'ignorait rien de notre opposition à l'organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024. Nous en avons régulièrement développé les raisons sur ce blog. Elles sont économiques (fort déficit prévisible à l'image de Londres, Athènes, Rio de Janeiro …) et environnementales, avec une gêne considérable pour les habitants tout au long de l'installation (plus d'un an avant) des sites olympiques.

    Il y a aujourd'hui deux motifs  supplémentaires de s'y opposer : la sécurité face au développement des actions terroristes et la perspective d'un développement incontrôlé du tourisme de masse que les sites attractifs comme Venise (mais Paris n'en est pas loin !) ne savent plus gérer. Héberger des jeux olympiques c'est mettre des projecteurs puissants sur une ville et accroitre de ce fait le nombre de ses visiteurs.

    Il était avec nous cependant pour nous exposer sa méthodologie. En rappelant pour commencer que Paris s'oblige à créer dans ses murs 39 sites olympiques et 44 sites d'entrainement. La Ville s'engage à les installer sur nos sites prestigieux : Champ de Mars, Trocadéro, Champs Elysées, Grand Palais, Invalides…. chacun  de ces sites devant accueillir les athlètes, les organisateurs, les journalistes et le public payant.

    La partie "sociale" des JO, notamment le village olympique, est dévolue au département de la Seine St Denis (93).

    Nous sommes invités à nous manifester pour que les dossiers nous soient communiqués. Marc Ambroise-Rendu sera notre interface avec le GIP Paris JO pour décider avec lui d'accommodements qui satisfassent ses interlocuteurs.

    Pour ce qui nous concerne, dans les IIIe et IVe arrondissements, nous ne sommes pas directement concernés. Il reste que les travaux et l'afflux de visiteurs impacteront notre environnement et que le déficit quasi garanti que supportera la Ville pèsera sur nos épaules de parisiens. D'ores et déjà, notre participation à la compétition nous a coûté 60 Millions d'€ de frais de dossier.

    Nous nous sommes engagés à respecter l'échéance du 10 mai 2017 pour signifier notre position. Il faut que d'ici là nos adhérents et nos lecteurs nous confortent dans notre intention de dire au Comité Olympique, directement ou/et à travers ses représentants, que nous ne souhaitons pas que Paris soit chargée de l'organisation de ces Jeux Olympiques.

    Quatre villes, toutes très sérieuses (Hambourg, Boston, Budapest et Rome), ont pris formellement l'avis de leurs habitants et ont déjà dit NON. Il ne reste plus en lice que Paris et Los Angelès. Nous n'en voudrons pas à la mégapole californienne de nous voler la vedette. Elle ne manque pas d'atouts et ses méthodes de gestion peuvent faire que, contrairement à nous, elle équilibre ses comptes et dégage même des bénéfices !

    Gérard Simonet

     

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  • JOLes Jeux Olympiques, un gouffre financier, hors de portée d'un pays et d'une ville endettés jusqu'au cou. Pour ceux de Londres en 2012, la dépense a atteint 10.5 Milliards d'€ pour un budget prévisionnel de 2.8 Milliards d'€ (illustration France TV sport)

     

    La Maire de Paris déclarait en début de semaine dernière, contrairement à sa prise de position antérieure en réponse à François Hollande qui demandait que Paris postule pour les jeux olympiques en 2014 (notre article du 23 février : les JO, Eldorado ou miroir aux alouettes ?) : "Je forme le vœu que les maires d'arrondissements de la capitale engagent pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux Olympiques et paralympiques de 2024".

    L'entourage de François hollande, ou le Président de la République lui-même, a dû passer par là car la position d'Anne Hidalgo a viré de 180 degrés. Il faut rappeler que Paris brigue déjà l'exposition universelle de 2025 et que nous aurons en 2018, à Paris, les "jeux olympiques gay" que nous a légués Bertrand Delanoë (les journaux, notamment "Le Nouvel Obs" en ont parlé en leur temps).

    Nous disons nous aux Maires d'arrondissements qui sont nos interlocuteurs privilégiés : "Faites comme le Maire de New-York, évacuez cette chimère qui fera vivre l'enfer aux parisiens et consacrez vos efforts à l'amélioration de la qualité de vie de vos administrés. Refusez cette dépense inutile qui pèsera un jour sur les impôts, pour consacrer vos moyens financiers à améliorer la propreté de Paris, de ses rues, de ses murs, de ses jardins, sa sécurité et ses moyens de transport".

    La ville de Boston, un temps candidate, est en train de se désister et envisage au préalable une consultation populaire (article Le Figaro du 25 mars)

    Si Mme Hidalgo persiste, nous demandons instamment qu'elle organise un référendum auprès des électeurs parisiens et qu'elle en tire les conséquences. Si la réponse était favorable, ce que nous ne voyons pas se dessiner, nous en accepterions la sentence.

    Les français à 67% veulent ces J.O ? Bien sûr, ils ne sont pas concernés. Nous sommes d'accord nous aussi pour que la France en ait l'organisation. A la condition que Lyon, Marseille, Toulouse ou  Nice veuillent bien les accueillir. Auprès des parisiens, les sondages donnent 80% d'opposants à la candidature de Paris. Ce ne sont certes que des sondages. Alors, faisons un référendum. On verra bien …

    Gérard Simonet

     

  • Images

     

    Un enchainement de déclarations, et pas de n'importe qui puisqu'il s'agit du Président de la République et de la Maire de Paris, vient d'allumer la mêche à un  sacré brûlot : les jeux olympiques à Paris en 2024.

    Le "Huffington Post" s'en fait l'écho (lire l'article) avec assez de pertinence pour que nous n'éprouvions pas le besoin de le paraphraser sur le fond ou sur la forme. Le fait que Anne Hidago réponde du tac au tac à François Hollande qui a pris un risque de plus face aux citoyens, en dit assez long sur le désir de la Maire de Paris de garder le contrôle sur les destinées de sa ville. Dont acte.

    Ces destinées justement parlons-en à la lumière du présent. Paris est endettée, Paris est saturée. Par une densité d'habitants qui avec 24.000 habitants au kilomètre carré est la plus élevée d'Europe, par un nombre croissant de visiteurs (35 Millions par an) qui font de Paris la première destination touristique du monde. Par des transports en commun qui sont excellents mais qui n'en peuvent mais, car en dépit de leur nombre et de leur productivité ils saturent à longueur de journée. Par une circulation automobile, alimentée par des véhicules venant de la petite et de la grande couronne, qui provoque des thromboses quotidiennes et place la ville, de plus en plus souvent, sous un dôme de pollution aux oxydes d'azote et aux particules fines qui angoisse une population qui craint pour sa santé. Sans compter les manifestations qui sont quasi quotidiennes.

    Nous le disons sans relache : Paris étouffe, Paris explose. La solution est dans le "Grand Paris",  cette "métropole" qui en principe fera ses premiers pas dès 2015 et devrait permettre de déconcentrer. Si on veut des jeux olympiques chez nous en 2024 cessons de considérer qu'il n'y a que Paris en France. Il y a sa périphérie et Il y a aussi de grandes métropoles en province qui sont loin de la saturation et qui au contraire de Paris pourraient mettre à profit l'évènement pour optimiser leur développement.

    Anne Hidalgo s'est exprimée avec à-propos et sagesse. Elle a mis ses conditions : éthique et transparence, un modèle économique viable (allusion au désastre économique des JO d'Athènes), et respect absolu de l'environnement. Nous ajoutons, mais c'est sous-jacent à ses propos, nous semble-t-il : "à la condition que les parisiens, qui m'ont élue, le veuillent !"

    Gérard Simonet