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Étiquette : la rue pastourelle

  • Rue Pastourelle (IIIe) : le retour en grâce !

    Pastourelle la poste 17 03 15Rue Pastourelle (IIIe) le long de la poste. Un espace "pacifié" (Photo VlM)

     

    Il y a cinq ans seulement, c'est avec répugnance qu'on empruntait cette portion de la rue. Les murs tagués de l'immeuble de la poste, leur saleté, les épanchements d'urine d'animaux à quatre (et à deux) pattes faisaient frémir. Le décrochement au fond débouchait sur une impasse car les arcades qui suivaient sous l'immeuble d'angle avec la rue du Temple servaient de logement de fortune à une foule de gens qui en étaient dépourvus (de logement tout autant que de fortune) et y vivaient dans des conditions d'hygiène et de salubrité déplorables.

    Les bâtiments qui abritent la poste ont été ravalés. Ils restent staliniens dans le style mais le fait qu'ils soient propres aujourd'hui crée dorénavant une ambiance générale qui incite à l'effort de chacun pour l'amélioration du cadre de vie et de travail.

    L'immeuble 18ème siècle aux arcades a été réhabilité. Propriété de France Telecom-Orange, il a été cédé à un promoteur qui en a fait des logements de bon standing. Le Maire Pierre Aidenbaum obtint à cette occasion qu'une part de la surface soit réservée à des logements sociaux haut de gamme. Les arcades ont été fermées. Elles ont laissé la place à des locaux commerciaux élégants. L'esthétique du quartier y a beaucoup gagné.

    Par contrecoup, la rive paire de la rue s'est métamorphosée. Il faut s'y arrêter et lever les yeux pour découvrir le charme de ses immeubles dépareillés et la variété des activités commerciales qui s'y exercent en rez-de-chaussée.On voit ici à quel point l'incohérence peut s'avérer harmonieuse et le désordre créatif.

    Pastourelle 22 élévation 17 03 15Ici au n° 22, un immeuble séduisant en dépit de son étroitesse, enchâssé dans deux autres immeubles de taille et de style différents. En bas, le "Comptoir Horloger du Marais" (Photo VlM)

     

    On trouve successivement un parfumeur, l’État Libre d'Orange à l'angle de la rue des Archives, puis un bar-restaurant, "Le 16", un artisan en métaux pour la bijouterie, Clémentine SNBP, au 32 et au 34 un artiste en objets de terre cuite (Terra Cotta) et un encadreur, un atelier de dorure et un marchand de vins.

    Pastourelle 38 soif d'ailleurs 17 03 15 Pastourelle atelier dorure 17 03 15

     A gauche l'atelier de dorure-argenture-placage "l'électrolyse du Marais" au 40,  et à droite le marchand de vins "Soif d'Ailleurs" au 36. (Photos VlM)

     

    Le prix de l'originalité va au voisin de "L'union Européenne de l'Or :"Que du Bluff !" qui propose des "tableaux de vos animaux de compagnie par un peintre de talent"

    Que du bluff

    On ne peut pas ici les citer tous mais tous sont intéressants. On va finir la courte promenade avec le bar qui fait l'angle avec la rue du Temple, "Le Roi de Pique". Rénové récemment lui aussi, il jouxte un autre local inoccupé pour le moment qui affiche une décoration du genre "street-art" qui pour une fois est suffisamment inspirée pour s'intégrer dans son environnement.

    Pastourelle café bar 17 03 15

     

    On le voit, rue Pastourelle aujourd'hui, la mono activité ne sévit pas !

     Gérard Simonet

     

  • « Qualité de vie » : une aspiration qui se heurte au concept de « pénibilité sociale »

    Picasso-ago13Ce petit format de Picasso, est une représentation très forte de l'aspiration au bonheur et à la joie de vivre (musée Picasso)

     

    La qualité de vie est au coeur de notre combat. C'est le moteur de nos actions au sein de l'association au  même titre que le respect de l'environnement et la sauvegarde du cadre de vie exceptionnel dont nous sommes les dépositaires dans le Marais. De son côté, le concept de pénibilité a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, notamment sur le fait de savoir si associé au travail, il devait être pris en compte.

    Le sujet a été tranché. Mais à y réfléchir de prés, la pénibilité ne doit-elle être attachée finalement qu’au travail ? Nous pensons qu’il n’en est rien car la pénibilité est liée aussi aux nuisances auxquelles nous sommes soumis les uns les autres dans notre vie quotidienne.

    Quelques exemples, le bruit de jour comme de nuit (les klaxons, les sirènes, les cris, les moteurs, toutes les nuisances sonores nocturnes …), la lumière-la pollution lumineuse est souvent évoquée (les phares des véhicules, les projecteurs des bateaux mouche …), l’occupation de l’espace public qui restreint la place dévolue aux piétions, la pollution atmosphérique qui a des incidences sur notre santé, sur notre système respiratoire, les nuisances olfactives dues à la saleté ou aux épanchements d'urine de plus en plus nombreux… Nous sommes en fait soumis quotidiennement à ces agressions et jamais personne n’a essayé de les qualifier.

    Bruit boucher oreilles jeune femmeSouffrance due au bruit sous toutes ses formes

     

    Un de nos adhérents et fidèle lecteur de notre blog estime que toutes ces agressions sont une forme de pénibilité qu’il appelle très justement la « Pénibilité Sociale ».

    Que fait-on à l’égard de celle-ci ? Pas grand-chose sinon rien.

    Le citoyen doit être passif et ne pas attendre de la collectivité la moindre compensation pour toutes ces intrusions qui agissent hélas sur son psychisme, sur sa santé, sur sa vie de tous les jours et dont les conséquences n’ont jamais été véritablement mesurées. Pourtant qui peut véritablement prétendre aujourd’hui que nous devons nous accommoder de ces nuisances au prétexte qu’elles sont la conséquence des évolutions de notre société et font désormais partie de notre environnement ? Personne, sinon des irresponsables.

    Certes des actions souvent jugées insuffisantes sont tentées quant à la pollution atmosphérique mais pour le reste peu de choses bougent. La Pénibilité Sociale qui en découle passe à la trappe. Il faudra bien pourtant en venir à cette notion auquel tout citoyen/contribuable pourra prétendre dès lors qu’il ne participe pas à ces nuisances mais les subit ou les subira. Le cas de ceux qui contribuent ne doit pas être exclu pour autant…ni celui de ceux qui contribuent et subissent.

    Comment donc compenser et quantifier la pénibilité supportée et la dédommager ensuite à l’aune d’autres formes de pénibilités dont celle du travail ? Voilà un dilemme qui n’est pas simple, presque cornélien, mais la question de la Pénibilité Sociale se pose indubitablement.