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Étiquette : l’afflux des touristes à la belle saison à Paris Matais

  • A partir de Pâques, les touristes affluent. Quel avenir prépare-t-on pour Paris ?

     
    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • Le Marais a-t-il vocation à devenir un gigantesque hôtel ?

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    Touristes avec leurs valises à roulettes qui s'acheminent vers leur location occasionnelle (Photo VlM)
     

     

    Les chiffres viennent de tomber quant à l’influence de l’attrait touristique de Paris sur la hausse du prix de l’immobilier depuis 20 ans.

    A partir des statistiques de l’INSEE, l’agence Data Publica, un éditeur de données, montre que 193 000 logements dans Paris intramuros sont soit des résidences secondaires, soit vacants, soit des logements occasionnels. Cela représente pas moins de 14% (1 sur 7) de l’ensemble des logements ! Encore s’agit-il d’une moyenne car si l’on détaille ces données alors nous découvrons que le Paris historique est davantage touché puisque le pourcentage monte à 30% pour le IVe et à 26% pour le IIIe.

    L’explosion des locations de courte durée que "Vivre le Marais !" a dénoncé à plusieurs reprises (tout récemment le 13 mars 2012) est la parfaite illustration de ce phénomène alors que nombre de personnes ont des difficultés pour se loger dans le centre de Paris où un appartement sur 5 n’est pas une résidence principale. Certains médias avancent même le terme d’explosion à ce sujet. Pourtant la loi Duflot est restée timide sur ce plan puisque la seule disposition nouvelle pour les propriétaires bailleurs est d’être autorisés par le syndicat des copropriétaires à demander à la mairie le changement de destination du bien, du statut "d'habitation" à celui de "commercial".

    On sait par ailleurs, en ce qui concerne Paris, que l'Hôtel de Ville est farouchement opposé à ce type de transformation et n'accorde le changement que si le bailleur offre en compensation des surfaces équivalentes ou supérieures en location longue durée. Cette condition n'est pas aisée à satisfaire en général. De plus, il faut savoir que si cette disposition n'est pas respectée, le bailleur encourt une amende de 25.000 €.

    A ce stade, il apparait assez clairement que le problème n'est plus dans l'absence de règles mais dans la capacité des mairies à assurer le contrôle et la verbalisation et, pour les propriétaires mécontents, à oser se plaindre et à porter s'il le faut les affaires devant la justice ou simplement d'informer les mairies quand l'infraction est de leur ressort.

    Data Publica pose la question de la régulation du marché pour éviter que le centre de Paris ne devienne un immense ensemble de résidences hôtelières. La ville de New York est souvent citée comme exemple, des taxes limitent les acquisitions de logements par les étrangers si ce ne sont pas des résidences principales. Un exemple à méditer. Plus simplement, et avec moins de risque que le principe de réciprocité nous pénalise, il suffirait d'augmenter de façon sensible les taxes locales (taxe d'habitation et taxe foncière) applicables aux résidences secondaires.

    Dominique Feutry

     

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