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Étiquette : le saccage des murs Marais Paris

  • Murs saccagés, où cela va-t-il nous mener ?

    PotiouLe mur défiguré et délaissé, à l'aplomb du 22 rue de Poitou (IIIe) (Photo VlM)

     

    Défigurer pou défigurer, actes gratuits et véritables saccages,  nous n’en finissons pas de dénoncer ces murs souillés et abîmés à longueur d’année et qui donnent  cette impression de saleté ancrée dans certains lieux touristiques du Marais. Nous ne reviendrons pas sur le mur situé à l’angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe) (voir nos articles des 7 janvier et 19 décembre 2014), nous citerons simplement quelques cas « emblématiques ». Ainsi en est-il du mur qui se trouve à l’angle du N° 22 rue de Poitou, près de l’intersection avec la rue de Belleyme (IIIe), il est maculé de tags, affiches, carrelages  et inscriptions, avec souvent à sa base des détritus déposés là comme s’il s’agissait d’une décharge. Ce coin est lamentable voire immonde. Il est urgent que la mairie se saisisse de cet emplacement pour mettre des moyens, comme sa végétalisation, pour empêcher de telles souillures.

    Photo 1Le mur maculé du 35 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il est de même pour le mur de la rue Charlot, non loin du magasin du photographe vintage, au N° 35 qui forme angle avec la rue de Bretagne (IIIe). Là encore la mairie doit apporter avec les services compétents, un soin tout particulier, puisque ce mur est "sensibe", pour faire disparaitre dès leur apparition toutes ces inscriptions tags, affiches et autre salissures qui créent ce sentiment de mauvais entretien, alors que chacun paie des impôts suffisamment élevés pour qu’il n’en soit pas ainsi.

    Autre phénomène sans doute plus grave encore, le plaisir quasi ravageur de détruire.

    Le mur qui se trouve rue de Quatre Fils, à l’angle avec l’immeuble situé au N° 20, juste en face de la façade arrière et aveugle des Archives et en diagonal du CARAN, vient d’être entièrement refait. Le travail est de grande qualité et particulièrement soigné. Il est vrai qu’il était en piteux état. Eh bien il ne s’est pas passé une semaine sans que des malotrus le souillent à nouveau.

    Photo2Le mur de côté de l'immeuble du 20 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quelle est la finalité de tels agissements, sinon la rage de vandaliser, massacrer et ruiner le travail des autres, le paroxysme de l’irrespect, pour choquer et finalement faire mal.

    Car à ce niveau, ne disons  plus, de grâce, qu’il s’agit d’un jeu, d’une forme d’art ou d’expression, d’actes de « sauvageons » pour paraphraser un ancien ministre. C’est bel et bien la volonté d’anéantir, de démolir et de détériorer ce qui peut apparaitre à leurs yeux comme le symbole du par trop conventionnel.

      Photo -Etat actuel des vitrines des ex magasins "Nickel" et" Livre ouvert" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) (Photo VlM)

     

    Mais alors, si nous ne faisons rien, jusqu’où ce mode de rejet va-t-il nous mener ?

    Dominique Feutry

     

  • Double victoire, pour le patrimoine et les associations : le projet de façade de la Samaritaine est annulé !

    405_screenVue du projet de façade de La Samaritaine rue de Rivoli (Ier) (Photo Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa agence Sanaa)

     

    Incontestablement et bien qu’il ne s’agisse pas d’un immeuble du Marais, la décision de la cour administrative d’appel de Paris de ce 5 janvier qui annule un jugement du 13 mai dernier au sujet du projet de façade de la Samaritaine montre, s’il en était besoin, que le patrimoine architectural parisien ne peut pas être maltraité.

    Le projet, bien qu’accepté par la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, a été jugé, à partir d’éléments concrets, contraire au PLU (voir article "La Tribune de l'Art").

    Voilà une bonne nouvelle pour le patrimoine parisien, il n’est jamais bon en effet, sous prétexte de modernisme et de tel ou tel courant novateur, de se lancer dans des rénovations qui finalement oublient le passé et ne sont là finalement que pour choquer.

    L'action des associations SPPEF (société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France) et SOS-Paris qui ont obtenu malgré des conclusions contraires du rapporteur public, la confirmation de l'annulation du permis de construire de la Samaritaine en raison du non-respect du PLU (insertion dans la perspective paysagère urbaine de la rue de Rivoli) et qui se sont battues pour éviter des transformations irréversibles, montre que le vieil adage du pot de terre contre le pot de fer a aussi ses limites.

    Osons croire que les architectes reverront leur copie dans le sens de la raison et du respect de leurs aînés, sauf si un pourvoi devant le Conseil d'Etat était déposé. Mais alors nous partirions dans une longue procédure et ce ne serait pas très raisonnable, ne serait-ce que sur un plan financier ?

    Dominique Feutry