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Étiquette : Les églises parisiennes menacent ruine

  • On a échappé à un accident grave : l’église Saint-Louis en l’Île vient de rappeler le mauvais état des édifices religieux de Paris

     

    Eglise Saint-Louis en l'Île (IVe) dont un morceau en fonte de la croix du clocher s'est détaché.

     

    A nouveau les projecteurs sont fixés sur le mauvais état des édifices religieux de la capitale. Ce n’est pas cette fois le World Monuments Fund qui l’indique, ni SOS Paris ou l’Observatoire du Patrimoine (notre article du 04 novembre 2013), mais un des 96 édifices religieux dont la ville est propriétaire qui s’est lui–même manifesté puisqu’un morceau de la croix en fonte surmontant le clocher de l’église Saint-Louis en l’Ile (IVe)s’est détaché samedi dernier. Heureusement il n’y avait personne à l’endroit où est tombée la pièce qui pesait 3,5 kg !

    La mairie contacté à ce sujet a indiqué avoir prévu sur la mandature 80 millions € pour restaurer les édifices les plus menacés mais le planning des travaux ne sera connu que dans quelques mois. Des efforts ont été faits certes pour la façade de l’église Saint-Merri (notre article du 15 octobre 2014) mais il reste beaucoup à faire pour ce monument qui demeure encore très fragile. Si Saint-Paul Saint-Louis, Saint-Gervais Saint-Protais (IVe) ont bénéficié de restaurations récentes, d’autres édifices religieux de notre quartier comme l’église Saint Nicolas des Champs (IIIe) qui figure parmi les 10 édifices religieux les plus menacés de Paris ont besoin de campagnes de travaux. Or ceux-ci seront d’autant plus lourds et coûteux s’ils tardent. Les estimations tournent autour d’un demi-milliard d’€ nécessaires sur les 15 prochaines années afin de mener les travaux de restauration. Alors que le budget de Paris a augmenté de 59% en 10 ans, le budget alloué aux bâtiments religieux a baissé de 27 % !

    Parmi les solutions pour pallier le manque de moyens pour restaurer les édifices religieux,  sachant qu’il y a  aussi l’entretien et la remise en état de marche pour certains d'entre eux de près de 300 orgues, quelques solutions et idées sont proposées comme la pose de bâches publicitaires lors des travaux. Elles remplaceraient pendant les travaux les filets de protection que nous voyons fleurir ici ou là pour éviter les accidents. Le diocèse de son côté collecte des fonds pour les églises les  plus menacées que sont Saint-Merri, la Madeleine et La Trinité qui vient d’être récemment classée.

    Peut-être, comme nous l’avons déjà souligné, faut-il que la ville revoie à la baisse  certaines dépenses moins utiles et diminue certaines subventions dont l’intérêt reste à démontrer, afin de renforcer son "plan églises" qui n'est pas à l'aune de l'enjeu. En période de disette et de contraction des dotations de l’État, les restrictions doivent s’appliquer à tous.

    Alors faites encore un effort mesdames et messieurs les élus…

    Dominique Feutry

     

     

    Voici le texte du communiqué du Maire du IVe arrondissement qui a été lu au dernier Conseil d'Arrondissement en  référence à cet chute :

    "Communication du Maire 31 mars 2015 : incident grave à l¹Eglise Saint-Louis-en-l¹Ile le
    28 mars 2015.

    A 14h30, un élément d¹environ 3 kilos s¹est détaché de la croix en fonte qui orne cette Eglise. Le Père Olivier de Cagny a immédiatement prévenu la  police, qui s¹est déplacée et a identifié l¹origine de la chute. Les pompiers sont ensuite intervenus pour tester la solidité de la croix avec
    une perche, ce qui a permis d¹écarter tout danger immédiat.

    Les services de la Ville de Paris ont été informés de cet incident. Je me  suis également rendu sur place afin d¹échanger avec le Père Olivier de Cagny et lui apporter personnellement mon soutien. Dès hier matin, 30 mars, une réunion a été organisée sur place avec les services concernés, dont la
    Direction des Affaires Culturelles et le Département des Edifices Cultuels et Historiques et demain 1er avril, une vérification globale de l¹Eglise sera effectuée en présence d¹agents de ces deux services par une entreprise spécialisée, avec des nacelles et une équipe d¹alpinistes.

    Je n¹ai néanmoins pas attendu que cet incident survienne pour me préoccuper de ce problème de sécurité publique.

    J¹ai ainsi demandé lors de l¹élaboration du Programme d¹investissement de la mandature (PIM) fin 2014 que les travaux concernant cet édifice soient pris  en compte en priorité. Cette demande a bien été retenue par la Maire de Paris dans le cadre de ce programme. La ligne budgétaire est actée et je
    suis avec attention l¹élaboration du calendrier d¹intervention, soutenant  depuis longtemps sa mise en place le plus tôt possible.

    En attendant les travaux d¹ampleur, des filets de sécurité ont été posés autour de l¹Eglise et du clocher et des visites régulières sont organisées. La dernière visite remonte au 28 octobre 2014. Le compte-rendu indique que les filets et le corsetage ont été renouvelés, qu¹une purge a été effectuée
    et que l¹état général est inchangé depuis la précédente vérification. La croix sommitale ne donnait alors pas de signe de dangerosité et aucune faiblesse n¹avait été décelée.

    Des précautions ont donc été prises pour sécuriser le périmètre de l¹Eglise-Saint-Louis-en-l¹Ile, et je tiens à exprimer mon soulagement quant à l¹absence de conséquences plus dramatiques suite à ce grave incident.  Aussi je suivrai avec une attention particulière l¹évolution de cette situation. Je tiens également à remercier toutes les personnes intervenues tout au long du week-end et jusqu¹à aujourd¹hui, notamment le Père Olivier  de Cagny, la police, les pompiers et les services de la Ville."

     

  • Rencontre avec Laurent Le Bon, Président du musée Picasso

    AALebonLaurent le Bon,  Président du musée Picasso (Photo The Art Arena)
     

    Vivre le Marais ! accompagné de plusieurs riverains a été reçu par Laurent Le Bon, le Président du musée Picasso en présence du directeur des travaux.

    L’ordre du jour portait sur le bruit occasionné par le système de fermeture de la lourde porte du porche classé de la rue de Thorigny. Les échanges comme à l’accoutumé ont été chaleureux et emprunts de courtoisie et d’écoute. Il nous a été annoncé que l’installation allait être changée et que d’ici la fin du mois de février ou tout début de mars, le bruit serait contenu et la porte se refermerait plus délicatement, ce qui a rassuré les riverains réveillés très tôt le matin et cela 7 jours sur 7.

    Incidemment nous avons évoqué le risque que des autocars stationnent près du musée. Pour l’instant de rares cas de stationnement intempestif ce sont produits. M. le Bon a rappelé qu’il s’agissait d’un sujet du ressort de la Préfecture de Police et que la piétonisation programmée du IIIe arrondissement, en particulier de tout ce secteur de l’Hôtel Salé, constituerait un frein aux velléités des « « tour operators » et autres entreprises qui exploitent des autocars. Néanmoins il va compléter les informations figurant sur le site du musée de manière à indiquer que le stationnement aux alentours proches du musée n’est pas possible.

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     Portail d'entrée dans  la cour de l'Hôtel Salé rue de Thorigny (IIIe)

     

    Au fil de la discussion quelques informations complémentaires nous ont été communiquées. ce sont près de 300 000 visiteurs (dont peu en groupes) qui ont pris le chemin de l’Hôtel Salé depuis sa réouverture sans que les riverains en pâtissent véritablement. De récentes améliorations ont dû être entreprises pour améliorer le système de chauffage trop insuffisant en cette période de saison froide.

    Laurent Le Bon a indiqué aussi qu’il tenait absolument à ce que le Musée soit en « symbiose » avec les riverains. Il n’est pas partisan d’organiser des grandes manifestations bruyantes qui perturberaient le quartier même pour trouver les recettes nécessaires pour équilibrer le budget de l’établissement. Il nous apprend que des réflexions sont menées quant à l’aménagement des horaires d’ouverture suite à la préconisation du Président de la République lors de sa visite inaugurale de cet automne. Actuellement le musée est ouvert tous les jours de 11h30 à 17h30 (sauf le lundi), ce qui est peu comparé aux standards existants.

    Il rappelle qu’il souhaiterait voir les deux jardins, celui du musée et le jardin public Léonor Fini réunis afin de donner plus d’espace à ceux qui le fréquentent. Enfin il réitère le vœu que la rue de Thorigny soit en partie piétonnisée afin de sécuriser l’accès des piétons au musée, deux accidents ont été évités de justesse tant les trottoirs sont étroits et certains conducteurs irresponsables.

    Dominique Feutry