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Étiquette : livre appartement communautaire

  • L’appartement communautaire

     AppartLe livre "L'Appartement communautaire. L'histoire cachée du logement soviétique" Ed du Sextant

     

    Parmi les sujets que souhaitent porter au prochain conseil les élus de Paris, l'un d'eux rappelle un livre fort intéressant et édifiant paru en 2007 aux Éditions du Sextant dont nous recommandons la lecture, son titre évocateur est le suivant :

    L'Appartement communautaire. L'histoire cachée du logement soviétique

    Il est le résultat d'un immense travail de la chercheuse Katerina Azarova qui a travaillé à partir de nombreux témoignages. Le livre, comme l'explique la notice établie lors de sa parution, « lève un énorme et salutaire pan de voile. Car, parmi les réformes du gouvernement bolchevique après la révolution de 1917, le partage des « mètres carrés habitables » est sans doute la plus radicale et a les effets les plus immédiats sur la vie des citadins. En décembre 1918, les appartements des immeubles de rapport et les hôtels particuliers sont divisés en parties individuelles et en parties communes. Conçue au départ comme provisoire, l’habitation communautaire devient peu à peu le logement le plus répandu dans les grandes villes : c'est là le rappel permanent de la précarité économique, cachée derrière les façades des immeubles et donc facilement supprimée de l’image affichée du pays socialiste »… 

    « Un enfer au quotidien : le téléphone commun, placé dans l'entrée de l'appartement, d'où il n'est pas possible de passer un coup de fil sans que l'ensemble des habitants du logement n'entende les plus infimes secrets ; la cuisine ou la salle de bains, toujours en désordre parce que personne ne se sent vraiment responsable de sa propreté, etc. l'appartement communautaire vient de loin, si l'on peut dire. Il est la traduction concrète du grand mouvement utopique, notamment français, du XIXe siècle. On y trouve les idées de Fourier (le phalanstère), de Bakounine, la nostalgie du Mir, la vieille communauté foncière russe ».

    Et si les idées de Fourier redevenaient tendance à l'Hôtel de Ville ! Mais au fait nous avons changé de siècle voilà 14 ans déjà…il ne s'agit que d'un projet d'extension des préemptions d'appartements soit, dans un premier temps, 250 immeubles parisiens représentant 8 000 logements visés.

    Dominique Feutry

     

  • L’enfer de la rue Rambuteau était pourtant pavé des meilleures intentions…

    Rambuteau 58Rue Rambuteau, carrefour avec rue Saint-Martin, été 2003, trottoirs, chaussée et bancs publics la nuit ne désemplissent pas (Photo Renato H.)

     

    Au moment où nous sommes tentés de nous réjouir de l'achèvement des travaux d'aménagement de la portion de la rue Rambuteau qui va de Beaubourg à Archives (IIIe et IVe arrondissements), nous découvrons la détresse des habitants qui vivent la même transformation depuis bientôt deux ans le long du tronçon Sébastopol-Saint Martin.

    Bars à vins, crêperies, stands de vente à emporter, jazz-bands "live" tard dans la soirée, restaurants fenêtres ouvertes diffusant  leur musique, bancs publics assaillis, ivresse, bagarres, hurlements, odeurs….. Voilà en vrac ce que les riverains nous rapportent.

    Un collectif s'est formé. Cette année, lassés d'attendre que les choses rentrent dans l'ordre, ils ont signé une pétition en date du 23 juin à destination des Maires du IIIe et du IVe, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard et du Préfet de Police de Paris. Ils rappellent justement que ce secteur fait l'objet d'un arrêté du Préfet de Police n° 00082 de 2010 portant interdiction de la vente à emporter la nuit. C'est pourtant ce genre de vente et la consommation qui s'en suit qui sont à l'origine des nuisances qu'ils subissent.

    Le Préfet de Police leur a répondu le 30 septembre, sous la signature de Yvan Cordier, directeur de Cabinet, pour leur notifier des informations qui de notre point de vue peuvent infléchir sérieusement le cours des évènements :

    • avertissement et neuf jours de fermeture administrative pour le bar à vin SERDA,
    • neuf jours également de fermeture administrative pour dépassement d'horaire, extension de terrasse et rixe, à la "Crêperie de Paris",
    • procès-verbal de terrasse abusive à l'encontre de la "Crêperie Chouchou"

    En revanche, l'établissement "Le Cavalier Bleu", qui a changé de gérant au 1er janvier, affiche depuis un comportement civique.

    On voit que la préfecture de police est décidée à ne tolérer aucun dérapage. Il est utile de préciser qu'un procès-verbal n'est pas une sanction anodine. Il donne généralement suite à une comparution devant le Tribunal de Police de Paris, dont les sanctions peuvent être lourdes de conséquences, surtout en cas de récidive. Ceux qui après une ou plusieurs fermetures temporaires ont été  conduits à arrêter leur exploitation s'en souviennent amèrement.

    Le collectif a édité un album photos des nuisances nocturnes que ses membres subissent depuis de longs mois. Un exemplaire a été remis à Frédéric Hocquard, le conseiller auprès du Premier Adjoint à la Maire de Paris, Bruno Julliard, en charge précisément de "la nuit". Nous soupçonnons qu'il a été nommé à ce poste au départ pour promouvoir la nuit débridée à Paris. Nous l'avons rencontré depuis et nous espérons qu'il a bien compris depuis que "la nuit" c'est aussi la période où ceux qui travaillent, les enfants, les personnes âgées ou malades, cherchent le repos.

      Rambuteau 19 09 14Travaux rue Rambuteau, dernier tronçon. Septembre 2014. (Photo VlM)

     

    Cet épisode nous met en garde contre les dérives qui pourraient maintenant se manifester sur la portion de cette rue Rambuteau dont les deux maires d'arrondissements nous ont fait la faveur d'un réaménagement de même nature. Ce que nous en voyons aujourd'hui, à quelques jours de la fin des travaux, est de bon augure.

    Ils n'ont pas lésiné sur la qualité en nous offrant du granite partout pour le dallage des trottoirs. La rue est donc pavée des meilleures intentions. Nous veillerons à ce qu'elle ne devienne pas un enfer, forts de l'expérience de nos amis du secteur Beaubourg. L'association des commerçants de la rue, dont  les membres ne souhaitent pas voir la rue envahie par la vente à emporter et les piques-niques spontanés de jour comme de nuit, sera notre alliée pour une surveillance active.

    Gérard Simonet