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Étiquette : lutte contre le bruit

  • Plan de prévention contre le bruit : dernier sursis pour la Mairie de Paris

    Bruit sommeil troublé 

    Comment dormir la nuit quand c'est la fête autour de vous ?

                                                                                                                                           

    Cette photographie onirique décrit les tourments d'un brave garçon qui cherche à dormir quand tout s'agite autour de lui. En vérité, elle le rend plutôt antipathique avec son air grincheux et ses accessoires du dormeur : T-shirt démodé, pantoufles, lampe de chevet et réveille-matin.

    Ne rions pas trop de nous-mêmes. On a tendance de nos jours à considérer que l'agressé n'a que ce qu'il mérite. Le bruit, quand il empêche les gens de se reposer la nuit est une vraie torture. En particulier lorsqu'il prend la forme d'un motif rythmé de musique amplifiée, avec des basses qui se transmettent par la maçonnerie des immeubles. Même faible, un son répétitif agit sur l'organisme comme un supplice chinois.

    Selon Bruitparif, dont nous avons rencontré la Directrice Fanny Mietlicki, les franciliens considèrent le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1. Pour les uns, il s'agit des avions. Pour les autres, de bruits de circulation autoroutière ou ferroviaire. Pour nous, à Paris, le bruit est lié à la circulation automobile et au voisinage.

    Une directive de la Commission des Communautés Européennes émise en 2002 imposait aux Etats membres de publier une carte du bruit pour les grandes villes et, au plus tard en 2006, un plan de mesures visant à éliminer le bruit. La Ville de Paris, dès 2003, publiait une carte du bruit disponible sur Internet. Considérant, ce qui est vrai, que le bruit est fortement corrélé au trafic automobile, la Ville s'était bornée à faire un changement de la variable trafic en variable bruit, en introduisant tout de même quelques modulations intelligentes telles que la nature du revêtement, l'éloignement des façades, etc …

    Cette "carte du bruit" ignorait complètement les émergences locales telles que concerts de klaxons dus aux encombrements ou diffusion de musique amplifiée. Des campagnes de mesures ont eu lieu depuis pour réconcilier la théorie avec la réalité mais l'échantillonnage est resté trop faible pour que le résultat reflète la réalité telle qu'on la perçoit.

    En tout état de cause, le diagnostic est intéressant mais l'important est le plan d'action qui en découle. La Commission fixait 2006 comme date limite aux grandes villes pour annoncer leur plan. La Mairie de Paris s'en est provisoirement acquittée en annonçant effectivement un plan PLAN 2006, qui n'a pas reçu le commencement d'une exécution 4 ans après.

    On y trouvait pourtant des propositions intéressantes, notamment l'éradication du bruit des klaxons, particulièrement désagréable et stupide, ou la création de médiateurs dans les mairies pour régler les conflits provenant des "lieux de vie" (bars, discothèques ….). Mais pour cela, il faut des mesures, et pour le moment nous sommes forcés de constater qu'il n'y en pas. Dans les milieux proches du sujet, on estime cependant que la Mairie de Paris ne peut pas différer ces mesures au-delà de la fin de cette année.

    Cette obligation heurte de front la démarche des professionnels de la nuit et de ceux qui les soutiennent. Comment lutter contre le bruit si on autorise les bars à diffuser de la musique et à faire danser toute la nuit ? Si on renonce aux fermetures administratives de ceux qui enfreignent les règlements de façon répétitive ?

    L'idéal serait bien sûr que les intéressés agissent avec responsabilité et modération. Un lieu de diffusion de musique correctement insonorisé, un niveau de son maitrisé, des consommateurs respectueux du voisinage peuvent parfaitement cohabiter avec les riverains. Bruitparif teste actuellement un appareil mis au point en Scandinavie, qui ressemble à une grande oreille, dont la couleur varie en fonction du niveau de bruit. Les seuils sont ajustables. Le gérant de l'établissement peut ainsi montrer à ses clients si le bruit qu'ils génèrent se situe en zone verte, orange ou rouge. Un appareil de ce type est en cours de test en ce moment dans un pub du XVIe.

                                                                                                                                          

    Bruitparif indicateur

     

           

                                                                                                                                                                                         

  • Elections régionales Paris centre : résultats fortement corrélés aux aspirations des habitants à un meilleur niveau de qualité de vie

     Cassan la veys

    Dans les arrondissements centraux de Paris, où l'agitation bat son plein, les riverains ont laissé libre cours à leurs rêves bucoliques.

      

    Aux "Européennes" de 2009, la liste des Verts s'était placée en tête dans trois des quatre arrondissements du centre (35 % dans le IIe). Aux "Régionales" de 2010, la même tendance se manifeste à l'issue du premier tour. Certes, Jean-Paul Huchon s'en sort mieux que Harlem Désir, tandis que l'UMP est à peu près stable, mais les Verts font bonne figure dans le Ier, caracolent en tête dans le IIe, talonnent le PS dans le IIIe et sont tout proches de l'UMP et du PS dans le IVe.

    Les Verts, à tort ou à raison, et malgré le parfum d'utopie qui les entoure, malgré la perplexité voire la désapprobation que suscitent leurs prises de position sur certains sujets de société, sont associés dans la pensée collective à la défense de la qualité de vie dans les quartiers qui souffrent le plus de l'invasion de l'espace public, des désordres en tout genre, de la pollution et du bruit.

    On les trouve en tête dans les quartiers les plus touchés, au sommet desquels se place Montorgueil, présenté jadis comme le laboratoire d'un urbanisme écologique, dont le Maire, Jacques Boutault, est obligé désormais de combattre les dérives, soutenu par ses administrés dont il a réussi néanmoins à garder la confiance.

    Ils commencent à peser dans le Ier où l'UMP reste dominant, car "les Halles" sont là avec leur cortège de nuisances et leurs terrasses invraisemblables, dans la continuité du IIe, de Montorgueil et de St Denis.

    Ils font jeu égal avec les deux grands dans le IVe, qu'on présente souvent comme le pôle magnétique de la fête dans le Marais. Ils talonnent le leader PS dans le IIIe, bastion socialiste, que les désordres nocturnes commencent à envahir, attisés par la rue de Bretagne, haut lieu de la mode et de la création, arrosés par le chapelet de bars de jour et de nuit, qui jalonnent l'axe est-ouest de La Perle à Michel le Comte, et qui lancent leurs métastases sur des lieux inattendus comme la rue des Gravilliers.

    Faute d'avoir accordé suffisamment d'attention aux attentes des habitants, les partis dominants se partagent ce qui reste. Leurs prises de positions récentes sur les revendications des professionnels de la boisson et de la nuit, en dépit des mises au point qui ont suivi, ont fait penser aux habitants, sans doute à tort, qu'ils n'étaient pas au centre de leurs préoccupations.

    Ils ont eu raison pourtant de souligner qu'il y a d'autres enjeux bien plus fondamentaux dans ces élections régionales que vouloir dormir la nuit ou circuler sans gêne et sans danger sur les trottoirs. Mais pourquoi alors les têtes de listes d'Île de France ont-elles prêté une oreille si attentive aux leaders de la fête, dont les arguments sont contestables, sans même nous consulter ?

    Notre analyse ne signifie pas que le salut viendra des Verts. Les Verts cristallisent peut-être en ce moment nos aspirations mais on a le droit de douter qu'ils aient l'envie et les moyens de les exaucer. Ils ne sont d'ailleurs aux commandes ni de l'Etat ni de la Ville qui, eux, gèrent notre quotidien. A ceux-là nous disons qu'il y a des pressions en ce moment et des exigences que nous ne pouvons pas accepter.

    Assouplissement du règlement des terrasses, extension des autorisations ; musique et danse dans les bars la nuit, sans limite d'heure ; prise en charge par la collectivité des frais d'insonorisation ; quartiers réservés à la fête ; beuveries nocturnes. Voilà ce dont nous ne voulons pas. Pensez à notre qualité de vie au quotidien, nous prêterons alors une oreille plus attentive aux projets de "Grand Paris" ou "Paris Métropole". Et vous verrez sans doute se dégonfler le réservoir des abstentionnistes dont le niveau, à ce scrutin, a atteint des records absolus.

      

  • Protection de l’espace public et lutte contre le bruit : dix associations parisiennes d’habitants se groupent au sein du « réseau Vivre Paris ! »

    Réseau vivre paris ! mains réunies

    L'union fait la force. En réponse à la campagne d'articles rédactionnels déclenchée par les professionnels de la nuit et des débits de boissons, qui demandent un assouplissement de la réglementation des terrasses et plus de tolérance en matière de tapage nocturne, dix associations ont scellé un accord qui repose sur la mise en commun de leurs moyens  pour faire contrepoids à cette initiative préoccupante.

       

    Au cri de "Paris s'endort, Paris se meurt !", les défenseurs des débits de boissons et commerces de la nuit ont rassemblé des noms sur une pétition réclamant plus de liberté pour exploiter à leur guise l'espace public et faire plus librement tout le bruit qui découle de leurs activités marchandes.

    Nous respectons ces signataires mais que sont-ils au regard des 2.203.817 (INSEE) personnes qui vivent à Paris intra muros, y travaillent et veulent bénéficier d'une tranquillité qui leur est due ? Personne n'a de grief a priori contre une profession qui aspire à se développer. Mais il faut savoir que Paris est une ville dense avec 240 hab/ha en moyenne (hors bois)(APUR *), juste derrière Le Caire et New-York Manhattan (Wikipedia), et que les secteurs les plus courus de la capitale, notamment le centre historique, sont bien au-dessus de la moyenne.

    Ceci signifie qu'il y a peu d'endroits où une activité bruyante peut prospérer sans susciter une levée de boucliers des riverains.

    Quartier montorgueil habitants en colère

    Quartier Montorgueil, longtemps célébré pour sa rue piétonne, désormais invivable pour ses riverains. On leur doit cette prise de vue qui se passe de commentaire. Il faut espérer que la réalité ne rejoigne pas un jour la fiction mise en scène par cette photo "réhaussée" (droits : blog  mediaunautreregard.com).

    De là à prétendre que Paris est menacée d'extinction, comme on l'a lu ici et là, dans la presse, il y a des années-lumière. Avec 29 Millions de touristes par an (Wikipédia), Paris est solidement installée en tête des villes les plus visitées au monde. On peut encore vouloir plus, mais faire de la désaffection de Paris un argument pour lever les barrières réglementaires relève d'une rhétorique douteuse.

    Pour que soit accentuée au contraire la fermeté à l'égard des commerces qui abusent, pour qu'ils se plient aux règlements en vigueur en matière de terrasses et étalages, pour qu'ils respectent la tranquillité de ceux qui travaillent ou étudient et veulent se reposer la nuit, et parmi eux des enfants, des gens âgés, des malades ; pour que soient respectées les capacités de déplacement des personnes à mobilité réduite, un ensemble de dix associations représentant une grande diversité de quartiers de Paris, s'est constituée en réseau au nom de "Vivre Paris !", qui entend représenter les habitants dans un dialogue  constructif avec la Préfecture de Police, la Mairie de Paris et les commerçants eux-mêmes.

    Il s'agit de :   

    • ADVTV (association de défense des victimes de troubles de voisinage), section Paris
    • Association Descartes Mouffetard, (Ve)
    • Association Vivre aux Halles, Montorgueil, Saint-Eustache, Montmartre, 1er
    • Droits du Piéton, association nationale, section Paris
    • Vivre le Marais !, IIIe et IVe,
    • Association ACCOMPLIR, Ier, IIe 
    • Les Riverains de la Butte aux Cailles, XIIIe
    • Quartier Latin Passionnément, Ve et VIe,
    • Association Aubriot Guillemites, IVe
    • SOS Bruit Paris, VIe

    D'autres viendront nous rejoindre. Nous avons décidé de mettre en commun notre logistique  pour créer le "réseau Vivre Paris !", qui s'appuie sur Internet. Ainsi, nous sommes en mesure désormais de mobiliser instantanément des milliers de personnes sur un projet ou une prise de position que nous décidons de combattre et de le faire savoir aux pouvoirs publics et aux médias.

    Nous avons diffusé le 25 janvier un communiqué de presse dont voici le texte intégral.

    Il faudra compter avec nous. S'il y des "Etats Généraux de la nuit" qui se tiennent, comme l'annonce l'élu  Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, (notre article du 4 janvier), nous devrons y être invités pour que leur légitimité soit reconnue. Même remarque à propos de la révision du règlement des terrasses à laquelle doit s'atteler l'Adjointe au Maire, Lyne Cohen-Solal, chargée du commerce.

      

    * APUR : atelier parisien d'urbanisme (Mairie de Paris)

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  • Volée de bois vert des associations d’habitants sur M. Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris pour sa déclaration sur les « nuits parisiennes »

    Ian brossat

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris

         

    Au vu de son étiquette, on n'aurait jamais pensé que M. Ian Brossat vienne à la rescousse des patrons de bars-brasseries et du monde de la nuit (voir notre article du 30 décembre) pour la défense de leurs intérêts financiers.

    A propos du décrêt sur l'ouverture des discothèques jusqu'à 07h00 du matin, voici ce qu'il écrit sur son blog : Cette mesure ne modifie pas les contraintes règlementaires absurdes qui interdisent de danser dans des bars et des salles concerts. Il laisse les mains libres à la Préfecture pour continuer de procéder à des fermetures administratives souvent arbitraires."

    La réction des associations d'habitants ne s'est pas fait attendre. Il est intéressant de lire les commentaires qui ont été déposés sur son blog blog de Ian Brossat. N'hésitez pas à y ajouter les vôtres.

    Enfin, on lui donne rendez-vous à ses "états généraux de la nuit parisienne", qu'il indique avoir "impulsés", pour dire au Maire de Paris Bertrand Delanoë, et à tous les élus de bonne volonté, qu'il est hors de question que ce sujet soit discuté, s'il doit l'être, en l'absence des associations qui représentent les riverains des différents quartiers concernés.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                         

                                                                                                          

     

  • Alain Blondel : un homme, un livre, une galerie (IIIe)

    Blondel alain vitry 1Blondel alain vitry 2

    Blondel alain vitry 3

    Vitry-sur-Seine, la carte postale du haut donne la perspective du Château et de l'Eglise en 1910. Au-dessous, photographies prises en 1972 puis 1999 du carrefour des rues devenues "Danielle Casanova" et "Guy Moquet". (cliquez sur l'image pour l'aggrandir)

          

    Ces trois images sont une histoire sans paroles. Celle de la banlieue parisienne, façonnée mais déformée, défigurée parfois, par les trente glorieuses, l'invasion de la voiture et le triomphe d'une architecture indigente qui n'a qu'un seul mérite : offrir à une population qui a souffert de la guerre et qui aspire au confort moderne, des cuisines équipées, des salles de bains et des garages.

    Alain Blondel est étudiant en architecture à la fin des années 50. Dans le cadre de la bibliothèque des Beaux-Arts, il se passionne pour "l'art nouveau" et "l'art déco". Il se livre à des recherches sur Hector Guimard, le célèbre architecte "art nouveau", (Voir le "cercle" Guimard) dont un immeuble est visible au 10 rue de Bretagne (angle Saintonge)  (IIIe). On lui doit aussi les entrées du métro parisien et la synagogue du 10 rue Pavée (IVe).

    Il devient "galeriste" à la fin des années 60 et s'installe près du Luxembourg. A cette époque il se lie avec un photographe de talent, Laurent Sully Jaulmes. Tous les deux découvrent la célèbre collection de cartes postales de Roxane Debuisson, qui révèle le paysage urbain et la vie des villes de la banlieue parisienne en 1910.

    Ils en sélectionnent une cinquantaine et partent à la recherche des sites en 1970-72 pour découvrir ce qu'ils sont devenus. Ils renouvellent la démarche à la fin des années 90 et jusqu'en 2006, par des séries  chronologiques de photographies qui, regardées de façon synoptique, sont un témoignage accablant contre l'urbanisme qu'on nous a servi.

    De son étude sur la banlieue, il a fait un livre qui livre ces photos et des commentaires en forme de préface, très riches en réflexions sur les transformations de notre univers urbanistique, et sur les changements de notre société. Ce livre, "Un siècle passe …" est édité par Dominique Carré, 154 rue Oberkampf – 75 011 – tél. 01 43 38 00 29. Nous vous le recommandons vivement.

    Alain Blondel est installé depuis 2004 au 128 de la rue du Temple (IIIe) avec une galerie qui se consacre aux oeuvres d'artistes vivants figuratifs. On peut y voir actuellement une exposition collective jusqu'au 27 février 2010.

    Gérard Simonet

     

       

  • Camions dans Paris : record battu dans une rue étroite du Marais (IIIe)

    Haudriettes camion trois essieux

    23 décembre, 09h00, devant le n° 8 de la rue des Haudriettes (IIIe). Livraison du grossiste "Paris Boutons", 78 rue du Temple (IIIe)

     

    On pourrait penser que le "règlement marchandises" de la Ville de Paris interdise ce genre d'intrusion. On pourrait penser aussi que la police, qui gère la circulation, intervienne pour éviter les perturbations inévitables que ce semi-remorque trois essieux cause à la circulation pour accéder à son point de stationnement et en partir ensuite.

    Nous en avons informé le Commissaire Central du IIIe, Gabriel Millot et l'Adjointe au Maire de Paris, Annick Lepetit, dont dépend la réglementation sur la circulation de ces monstres dans la ville, ainsi que le Maire du IIIe M. Pierre Aidenbaum.

    Il existe un nouveau  règlement marchandises à Paris depuis le 1er janvier 2007. Il distingue les véhicules de moins de 29 m² de surface de plateau et ceux jusqu'à 49 m². Ces derniers doivent circuler la nuit seulement. Nous avons toujours demandé que le centre historique de Paris ait ses propres limites qui tiennent compte de l'exiguïté des voies. Sans succès. Denis Baupin, en charge à l'époque, avait admis sa faiblesse face au lobby des transporteurs et sollicité des témoignages de notre part. Nous espérons que Annick Lepetit appréciera que nous versions cette affaire au dossier.

    Dans l'affaire que nos rapportons, la disproportion entre la taille des rues et celle du véhicule est choquante. Il serait grand temps que la Mairie de Paris se préoccupe du problème. Quant au règlement – inapproprié – en vigueur, il n'est manifestement pas respecté avec ce semi remorque qui dépasse à l'évidence le seuil des 29 m².

    Gérard Simonet

     

     

  • Une association se crée pour lutter contre les nuisances nocturnes d’un bar

    Archives 51 haudriettes 3 Haudriettes 2 connétable bis

    Face à face, l'immeuble du 51 rue des Archives et le restaurant bar de nuit "Le Connétable" (IIIe)

                                                                                                                                          

    Les immeubles du 51 rue des Archives (IIIe) font partie du parc de logements locatifs de la Ville de Paris.  Précédemment gérés par la SAGI, la Mairie de Paris en a transféré le mandat récemment à  PARIS  HABITAT, un autre bailleur social de la Ville. La résidence comporte 57 logements qui donnent sur les rues des Archives et des  Haudriettes.

    Les locataires viennent de décider la constitution d'une association pour lutter contre le bruit généré par les usagers du bar de nuit "Le Connétable" situé juste en face dans l'immeuble du 2 rue des Haudriettes, dont les habitants se battent depuis plusieurs années pour avoir la faveur de dormir la nuit.

    L'association se nomme "AL du 51 Archives". Elle est présidée par Marie Cazaux. Ses griefs : les consommateurs du bar se répandent la nuit sous les fenêtres des résidents et, l'alcool aidant, parlent bruyamment quand ils ne hurlent pas, laissent des détritus partout, urinent, vomissent, taguent et laissent la place immonde à six ou sept heures du matin.

    L'association s'est rapprochée de nous. Dans un souci de conciliation nous en avons reçu la présidente ainsi que la gérante du bar et la représentante de l'immeuble qui l'héberge. Un consensus se dégage sur le diagnostic : les consommateurs viennent dans ce bar pour finir leur nuit en bacchanale. Quand les restaurants et les bars comme "La Perle", qui attire chaque soir des centaines de personnes, ferment, entre minuit et deux heures du matin, leur clientèle se dirige vers les établissements qui ont l'autorisation de nuit, dont on regrette qu'elle ait été distribuée avec une largesse excessive par la préfecture de police de Paris.

    La gérante reconnaît son incapacité à gérer les débordements de ceux qui ont trop bu  (mais qu'elle a accepté de servir).  Elle s'engage à mieux faire la police et à nettoyer les lieux après la bataille mais elle envisage des mesures plus radicales : rendre à l'établissement sa vocation première de restaurant de qualité et limiter l'ouverture de nuit à deux ou trois jours par semaine.

    Nous lisions aujourd'hui avec étonnement un article du "Parisien" qui rapporte la complainte des gérants de bars de nuit parisiens, qui se plaignent de la réaction des habitants :  "Paris est à la traine par rapport aux autres capitales européennes", disent-ils. Nous sommes surpris que "Le Parisien" se fasse l'écho de pareilles sornettes. Paris est la ville la plus visitée du monde.  Villes les plus visitées, Wikipédia             

    Le IVe arrondissement, avec 15 millions de touristes par an, tient à lui seul un record. Il n'est pas étonnant que les bénéficiaires du business nocturne en veuillent encore plus, mais par pitié, qu'ils ne cherchent pas à nous faire passer des vessies pour des lanternes.

                                                                                                                                            

  • Des entrepôts et bureaux, rue Ste Croix (IVe), transformés en logements écologiques

    Sainte croix 50

    Façade d'un ensemble de quatre bâtiments sur rue et sur cour au 50 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)                    
                                                     
                                                         
    Le bailleur social PARIS HABITAT O.P.H. vient d'obtenir son permis de construire pour la réhabilitation de cet ensemble à usage d'habitation, de bureaux et d'entrepôts, avec changement de destination en logements à caractère social.

    Il y aura au total 22 appartements créés. Une particularité intéressante : conformément aux orientations du PADD (projet d'aménagement et de développement durable), 40 m² de panneaux solaires seront installés pour le chauffage de l'eau sanitaire.

    On sait que le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris ne s'applique pas au Marais. C'est une des raisons qui ont poussé la mairie de Paris à en demander la révision. Il devrait logiquement en être de même du PADD, qui est une annexe au PLU, mais une clause de ce document stipule – mais est-ce opposable ? - "que ses orientations ont vocation à s'appliquer également aux secteurs sous PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur)", comme celui du Marais.

    Il faudra cinq années pour que le PSMV révisé entre en vigueur, mais on voit que les grandes lignes du PLU de Paris, en particulier la priorité au logement social, se concrétisent par anticipation, à un rythme accéléré. Dans cette rue Ste Croix, après la décision de réhabiliter l'immeuble du 37 (article du 13 juin 2009) , ce sont deux ensembles importants qui prennent cette direction.

    Pour ce qui est du développement durable, on pouvait craindre que la construction d'édicules supportant éoliennes ou panneaux voltaïques et solaires soit incompatible avec le respect du caractère architectural ambiant. On voit, avec l'acceptation de ce projet par les Bâtiments de France, que ce n'est pas forcément le cas.

                                                            

                              

    Mots-clés : logement social IVe, rue Sainte Croix, PSMV du Marais, PADD

                                                                                                                                              

  • Prix du café en terrasse dans le Marais : la palme à la « Terrasse des Archives »

    Archives 51 la terrasse

    La "Terrasse des Archives", angle Archives-Haudriettes (IIIe). En arrière plan, la Fontaine des Haudriettes. En haut, à droite, fresque de Combaz.
                                
                                    
    C'est l'un des des rares établissements du Marais où le café est servi, en terrasse, nature ou "noisette", avec un verre d'eau, pour 2,00 € seulement. Ses concurrents dans le Marais, affichent des prix qui vont jusqu'à 2,80 €, soit 40% plus cher.

    Peut-être veut-il faire oublier qu'il occulte en partie un monument du XVIIIème siècle, la Fontaine des Haudriettes, dont l'histoire remonte à 1623, avec une concession de service public, la distribution d'eau, attribuée à Nicolas-Jean Lhuillier qui construisit deux fontaines.

    Fontaine haudriettes avec ardoise

    Celle-ci fut rebâtie par Pierre-Louis Moreau-Desproux en 1765, puis déplacée en 1933 pour élargir la rue. Elle est décorée d'un remarquable bas-relief de Philippe Mignot, qui représente une divinité féminine aux courbes plus que parfaites. Il nous est arrivé d'intervenir contre l'utilisation iconoclaste de ce monument pour soutenir les ardoises de menus de la brasserie. Ô tempore, ô mores ! (*)

    Le gérant nous a promis désormais de le respecter. Merci pour cet engagement. Merci aussi d'avoir choisi la voie de la modération des prix pour cet article-culte qu'est notre "petit noir".                               

                                     

    (*) imprécation contre le temps présent et les moeurs

    Bibl. Alexandre Gady, Le Marais


                                                                                                                    

  • « Vivre le Marais ! » lance un cycle de visites thématiques guidées à travers les quartiers du centre historique de Paris

    Francs bourgeois hôtel almeras ret   

    Hôtel d'Alméras (1612), 30 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Portail et fronton quelque peu maniérés mais d'une grande élégance. Quel dommage qu'on ne voie pas la cour et le bâtiment intérieur …

                                                                                                                      

    Nous avons décidé d'ajouter une dimension culturelle à la vocation de notre association en lançant un cycle de visites guidées thématiques dans le Marais. Elles sont destinées à nos adhérents mais également à tous les sympathisants de l'association et à ceux qui voudront occasionnellement nous rejoindre pour partager le bonheur de la découverte des trésors architecturaux et de l'histoire de nos quartiers.

    Cette initiative a aussi une dimension sociale : permettre aux habitants de se rencontrer et réunir les deux arrondissements qu'une frontière purement administrative sépare.

    L'organisation a été confiée à Marie-Françoise Masféty-Klein, membre de notre conseil d'administration. Elle vit rue des Francs-Bourgeois, côté IVe, à une encablure du IIIe.

    Elle vous invite à une première visite avec un guide professionnel, Sylvain Solustri, le jeudi 18 juin à 14h30 consacrée à la rue des Francs-Bourgeois, sur le thème "de la rue des Poulies à la rue des Francs-Bourgeois". Durée 1h30 à 2h00. Départ hôtel de Soubise, angle Archives/Rambuteau. Participation aux frais : 10 €/personne, 15 € pour un couple, à remettre lors de la visite. Inscriptions auprès de Marie-Françoise, en précisant le nombre de personnes, au 01 42 72 61 41 ou mfmk@free.fr 

    Voici le message de Marie-Françoise :

    "Notre guide vous expliquera pourquoi cette rue s'appelait d'abord rue des Poulies et pourquoi elle devint rue des Francs Bourgeois dès le 14ème siècle. Lors de cette passionnante visite,  vous découvrirez mille merveilles avec tant de somptueux hôtels  particuliers que vous ne connaissez peut-être pas aussi bien que vous  le pensez mais aussi quelques bâtiments dont vous ignorez sans doute la vocation, et entendrez mille anecdotes que nous a léguées l'Histoire.

    A bientôt le plaisir de vous revoir. Marie-Françoise Masféty-Klein"

                                                                                                                             

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI