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  • L’ incontournable adresse de la rue du Bourg-Tibourg (IVe)

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    La boutique Mariage Frères 30 rue Bourg Tibourg (IVe)  

    Spécialisée dans le commerce des épices, du thé et des produits coloniaux, la famille Mariage appartient dès le  XVIIe siècle au prestigieux Six Corps marchands, distingués par ordonnance royale aux côtés notamment des orfèvres et des drapiers. Un siècle plus tard, Jean-François Mariage, né en 1766, entretient toujours l'activité de négoce de thés, épices et denrées coloniales à Lille et forme ses quatre fils, Louis, Aimé, Charles et Auguste, à cette même activité. Vers 1820,les trois premiers créent la société Auguste Mariage et Cie, avant qu’Édouard et Henri ne fondent, le 1er juin 1854, à Paris, la maison qui porte leur nom et devenue depuis lors une marque très connue.

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     Une boîte de thé Mariage Frères

    Mariage a su profiter, fort de son expérience, de l'engouement pour le thé des français. Il faut savoir que le thé était un breuvage réservé aux dignitaires nobles et impériaux de la Chine. Il est d'alleurs considéré comme la plus ancienne boisson connue au monde. Son introduction s'est faite au Japon,  au IXe siècle. La route des caravanes a permis ensuite que le thé arrive  en Europe au XVIIe siècle  En Hollande d'abord, sans doute vers 1610, puis en France et en Angletrerre. La célèbre Compagnie des Indes Orientales en développe le commerce d'autant que le roi Louis XIV est un grand amateur de thé et toute la cour l'imitera. Cette boisson  ne s'imposera auprès de la bourgeoisie qu'au XIXe siècle.

    Il faut savoir qu'aujourd'hui chaque fançais consomme en moyenne 100 tasses de thé par an !

    D'abord installé rue des juges Consuls (IVe) à quelques mètres de l'église Saint-Merri, le 1er magasin de vente au détail est transféré en 1985 dans les bureaux historiques du 30 rue Bourg Tibourg (IVe) en plein coeur du Marais. Le Thé Mariage est distribué désormais dans plus de 60 pays au travers de plus de 1 000 revendeurs dans de nombreuses villes du monde, Mariage Frères détient en direct cinq maisons de thé à Paris et quatre au Japon. Des "Comptoirs" ont été insatllés dans des grands magasins et des palaces prestigieux. 

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    Alignement des différentes boîtes de thé

    Mariage Frères propose à ses clients des thés en vrac, des créations à base de thé et des objets liés au thé ainsi que des produits dérivés comme des gâteaux. Il est posssible de se restaurer dans le salon de thé-restaurant. la cuisine étant à base de thé.

    La carte des thés de Mariage Frères comprend 650 références de 36 pays producteurs et toutes les familles de thés (thé blanc, thé jaune, thé vert, thé bleu, thé noir…thé parfumé…). Le premier magasin installé rue Bourg Tibourg a été complété en 1999 par un second situé juste en face. Celui-ci est spécialisé dans les thés français. Il est à noter que les différentes implantations sont toutes réalisées sur le même modèle : un décor d'inspiration coloniale, des personnels habillés de costumes en lin beige.

     

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    Vue d'une des salles du musée du Thé Mariages Frères 30 rue Bourg Tibourg

    Nous recommandons la visite du musée insatallé en 1991 dans les locaux du 30, rue Bourg Tibourg. Les souvenirs de famille y sont présentés, en particulier des malles de voyage, des théières, des boîtes à thé et ustensiles liés au thé dont des théières, ainsi que du mobilier chinois.

    Un détour incontournable pour les touristes mais aussi les parisiens qui ne connaissent pas l'endroit. Dès l'entrée, nous sommes plongés dans des senteurs et une ambiance toutes particulières qui nous laissent imaginer, à petite échelle, ce que devait être l'Asie au temps du commerce florissant des épices et du thé.

    Dominique Feutry

  • Suivi des « états généraux de la nuit », des échanges courtois qui nous laissent sur notre faim…

    PierrotLes pierrots en action

     
    Le cinquième comité de suivi des états généraux de la nuit lancés il y a deux ans et demi s’est tenu le 6 juin à l’Hôtel de Ville en présence des acteurs concernés (associations de riverains, commerçants, préfecture de police et la Mairie de Paris) . Menée avec une certaine fermeté par le nouveau Maire Adjoint en charge de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps, Philippe Ducloux, les échanges ont été courtois, chacun ayant pu s’exprimer.

    Une présentation sur l’évolution des usages des espaces publics nocturnes par un cabinet spécialisé a permis de lancer la réunion. Nous avons appris que la nuit à Paris comportait trois grands temps, les soirées qui se terminent par la fermeture du Métro, le cœur de la nuit jusqu’à 3h du matin et ensuite la nuit dite de « fête intensive »…Les attentes relevées par l’étude débouchent sur des réflexions qui préconisent de nouvelles formes d’aménagement de l’espace public et la révision de l’offre de déplacement. La Mairie de Paris réfléchit sur ces questions en relation avec le STIFF de façon à faciliter les déplacements au-delà des heures limites habituelles et intègre désormais, dans les projets d’aménagement, la composante nuit.

    Le thème principal des échanges a porté sur les Pierrots de la Nuit. Ils sont pour la plupart des intermittents du spectacle formés afin d'agir pour la "préservation de la vie nocturne, la sensibilisation et la prévention dans la gestion des nuisances sonores".

     

    Bar nuit

    Le scepticisme passé sur cette expérience qui coûte 120 K€ aux contribuables a fait place à un avis davantage positif sur l’action de ces personnes, même si les réserves sont encore de mise. La préfecture de police notamment reconnait le rôle de prévention mené grâce à un travail collaboratif entre ces intervenants et la police. L'action menée privilégie le dialogue permanent et la prévention avec les professionnels des établissements de nuit. Elle considère d'ailleurs que ces derniers sont davantage engagés sur ces problématiques. Bien entendu elle reste attentive aux endroits "fragiles", en particulier le XIe arrondissement. Des progrès sont enregistrés. D’autres pensent que ces pierrots n’ont guère d’utilité voire même créent des tensions dans les zones où l’abus d’alcool est très fréquent.

    Un constat qui reste donc mitigé et des avancées à confirmer.

    Certains ont insisté sur le rôle complémentaire que jouaient les médiateurs dont l’action devrait être développée selon la Mairie. L’alcoolisme des jeunes a donné lieu à des avis partagés, les uns spécifiant que la municipalité ne faisait pas assez pour le prévenir et le combattre. Cette dernière insistant au contraire sur son engagement au travers d‘un récent colloque organisé avec la préfecture de police et sur la mise en place plutôt encourageante d’un test dans 6 espaces d’accueil et de prévention dits «Chill out».

    Police-nuit

    "Vivre le Marais !" avec d’autres participants est resté néanmoins sur sa faim à l’issue de cette réunion. Les progrès ne sont pas si patents pour les riverains lorsque l’on considère l’occupation extensive de l’espace public, le bruit dans certains quartiers et la saleté qui en découle (urine, verre brisé, cannettes vides etc..). La Ville nous annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation visant les épanchements d’urine. nous ne pouvons que nous en réjouir. Une campagne contre le bruit la nuit serait tout autant nécessaire.

    Les récents aléas climatiques avaient mis un peu à l‘abri de ces nuisances les habitants qui, à vrai dire sont peu consultés sur ces  questions. L’été qui approche à grands pas risque fort d’accentuer l’acuité de ces incivilités.

    Dominique Feutry