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Étiquette : mao péninou

  • Suivi des « états généraux de la nuit » : en réunion préparatoire à l’Hôtel de Ville avec Mao Péninou, des représentants de « Vivre Paris ! » claquent la porte

    Etats generaux nuit tribune

    "Etats généraux de la nuit" novembre 2010. Bientôt deux ans que cette manifestation s'est tenue pour réconcilier la vision des professionnels de la nuit et des habitants de Paris.

     

    En tentant de marier la carpe et le lapin, Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris élu du XVIIIe, chargé de l'organisation des "états généraux de nuit", a pris le risque de mécontenter tout le monde. 

    Il a réuni ce matin des représentants de "Vivre Paris !" pour une préparation à la réunion de suivi des mesures consécutives aux "états généraux de la nuit". Cette réunion se tiendra le 27 juin.

    Elisabeth Bourguinat avait ouvert le débat en déclarant que depuis novembre 2011 où a été remise à la Direction de l'Urbanisme une liste de 120 terrasses illégales ou devenues illégales depuis le nouveau règlement du 1er juin 2011, la mairie de Paris a été incapable de supprimer une seule de ces autorisations. 

    Mme Bourguinat a déclaré que la situation, qualifiée de "bombe à retardement", "était catastrophique, car les habitants constatent tous les jours que la Ville a perdu le contrôle de l'espace public, que son incapacité à agir soit subie ou délibérée".

    Anne Penneau a également dénoncé le fait que dans son quartier de la Butte aux Cailles (XIIIe) ce sont les commerçants qui "font la loi, au sens strict puisqu'ils ont le pouvoir, car la mairie s'incline devant leur refus de l'implantation du dispositif Bruitparif qui permettrait de constater les émergneces sonores et de les comparer à ce que le code de santé publique tolère".

    Gérard Simonet a souligné la recrudescence des attroupements de personnes le soir, debout leur verre à la main, devant les bars coutumiers de cette pratique ; exemple regrettable pour les autres établissements, très tentés d'en faire autant. Il a regretté que se développe un peu partout la pratique qui consiste à servir des boissons alcooliques aux gens dans la rue, alors même qu'existent des arrêtés préfectoraux qui l'interdisent.

    Il a néanmoins donné acte à la Préfecture de Police et au commissariat du IVe arrondissement des sanctions concrètes qui ont été prises à l'égard d'un bar de nuit de la rue Ste Croix, suite à des plaintes de riverains.

    Mao Péninou a explicitement dit qu'il se refusait à condamner ces pratiques au motif qu'un bar fonctionne de cette manière depuis 15 ans, tout en mettant en doute la réalité des nuisances qui en découlent. Il a ajouté : "s'il ne s'agissait que d'appliquer le règlement il suffirait d'envoyer des policiers, ce n'est pas de ça que l'on parle, on est là pour trouver des médiations".

    Cette phrase dit tout sur le sens de la "médiation" en question : quand la loi est un frein aux ambitions de certains, on essaie de l'accomoder. Pas l'ambition, mais la loi !

    Les participants ont réagi vivement à cette déclaration, notamment Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" pour le IVe. Il a justement fait remarquer que ceux qui vivent là, comme lui, sont mieux placés qu'un élu du XVIIIe pour apprécier la gravité des nuisances. Les deux représentantes de "Vivre Paris !" ont vivement contesté cette vision des choses et décidé après quelques échanges avec notre interlocuteur de quitter la salle. En protestant qu'un élu de la République puisse dire que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être respectées et que son rôle à lui est de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent.

    Nous devons à la sincérité de nos propos de dire que la position de M. Péninou a quelque peu évolué après le "clash" de nos amies. Il veut bien admettre que si un établissement enfreint les lois et règlements de façon établie, notamment par des constats de police, il conviendrait que la mairie de Paris fasse le nécessaire pour que les choses rentrent dans l'ordre.

    Gérard Simonet

                 

  • Conséquence du nouveau règlement de la Ville de Paris en vigueur depuis juin 2011 : des terrasses qui changent dans le IVe

    Archives 43 comptoir archives bas retour

    C'était en 2010 dans le IVe. Bache plastique gonflée comme une baudruche pour accueillir plus de monde, règle "un tiers/deux tiers" à l'avantage des piétons ignorée, profusion d'ardoises et de mobilier de desserte sur l'espace public …. On avait affaire à l'archétype de l'exploitant désinvolte. Histoire sans paroles (19 juin 2011).

    Archives 43 comptoir archives nouvelle terrasse 30 11 11
    Novembre 2011. La terrasse est désormais délimitée par des parois rigides. C'est un  progrès considérable pour les piétons et pour le paysage de la rue qui avait trop souffert de ces "rideaux de douche" inesthétiques en plastique. Même dans le Marais, secteur sauvegardé où les exigences en matière d'urbanisme sont fortes, ils avaient fleuri ça et là.

    Pour autant les dispositions du nouveau "règlement des étalages et terrasses" de la Ville de Paris, en vigueur depuis le 1er juin 2011 et auquel nous avons été associés dans le cadre de "Vivre Paris !", sont-elles respectées ?

    Pas vraiment. Voici ce que nous constatons : des tables et des chaises ajoutées au-delà de l'espace autorisé, plusieurs ardoises et du mobilier de décoration au carrefour, emprise de la terrasse en équerre non conforme : elle occupe la moitié environ du trottoir et les deux tiers – au lieu du tiers – de l'espace "utile" (qui s'entend hors obstacle, ici le pied d'un feu rouge). La largeur minimum de 1,60 mètre pour les piétons n'est pas respectée.

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     Entrée de l'établissement                        Retour "en équerre"

     

    Que penser du résultat ? Incontestablement, il y a un progrès. Cela étant, la Direction du Permis de Construire et du Paysage de la Rue de la Mairie de Paris, doit-elle tolérer voire régulariser ce qui est en contradiction avec le règlement ? Pourquoi pas si on cède à l'esprit de tolérance qui caractérise la majorité d'entre nous, certainement pas si la Directrice de l'Urbanisme entend faire respecter l'image qu'elle a donnée d'elle-même en déclarant en juin avec fermeté que son nouveau règlement, contrairement à celui de ses prédécesseurs, serait LUI appliqué.

    Nous reconnaissons qu'il n'est pas raisonnable de donner un signal qui sera immédiatement interprété par les exploitants comme une invitation à s'affranchir des contraintes du règlement. Dans le cas présent, la mairie peut considérer que l'emprise ne dépasse pas la moitié de la largeur du trottoir et qu'à ce titre elle peut déroger à la "règle générale". Il reste le feu rouge qui réduit considérablement le passage. Doit-on engager des dépenses publiques pour le déplacer ou le supprimer ? Elargir le trottoir ?

    Cette affaire a valeur de test et il faut reconnaitre qu'elle n'est pas facile à régler. Le "conseil de rue des Archives" mis en place par la Maire du IVe Dominique Bertinotti, qui rassemble des habitants, des commerçants et des associations, se réunit prochainement. Nous suggérons qu'il émette un avis.

     

     

  • Annonce étonnante de l’entourage de Bertrand Delanoë et cafouillage à propos des « nuits capitales » du 14 au 20 novembre !

    Orage mairie iv (2)
    Nuit sur fond d'orage dans le Marais. Photo A.U. droits réservés

                                                                                                                                  
    Préparez vous cette année encore à subir cette initiative, dérivée des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus l'an dernier à l'Hôtel de Ville.

    Le message des organisateurs aux parisiens était clair : si vous voulez dormir la nuit, entre le 14 et le 20 novembre, partez de Paris. Les réactions indignées de "Vivre Paris !" les ont conduits, à 9h52 le 12 novembre, à retirer cette déclaration. Les commentaires de "Vivre Paris !" n'ont cependant pas été publiés ce qui a fait dire à nos amis que la Mairie de Paris ajoutait la censure à l'outrance. On note toutefois qu'à 12h09, ces commentaires apparaissaient enfin !

     On peut voir cette annonce sur le site de la mairie de Paris, rubrique "BLOGS", article "POUSSE LE SON" (sic). La phrase retirée était : "c’est du 14 au 20 novembre alors si vous avez envie de passer des nuits calmes mieux vaut poser tout de suite votre semaine de vacances au fin fond de votre campagne préférée."

    Bien que la phrase en question ait opportunément disparu, l'entourage du Maire de Paris n'a pas hésité pas à évoquer des déplacements de population. Bigre ! Dans quel système de pensée vivons-nous à Paris ?

    Merci quand même au directeur de la publication du site d'avoir retiré ces propos méprisants qui sonnaient très mal aux oreilles des parisiens.

    Au même moment, on nous annonce la création d'une "Association de Médiation pour un Usage Optimal de la Nuit (AMUON)" avec comme objet – pas très clair – de  "permettre l'ouverture d'un dialogue à travers une médiation innovante, mieux adaptée aux aléas de nuits capitales pas comme les autres".  

    On observe que ses dirigeants sont tous des professionnels du spectacle et de la nuit.

     Pour faire bref, on crée le bazar et simultanément un organisme pour atténuer les effets du bazar. On peut être sûr dans ces conditions d'avoir le bazar ; il y a fort à craindre qu'il s'avère ensuite impossible de gérer la relation avec les riverains. Et on trouve naturellement, dans les sources de financement de cette association, une fois de plus et malgré la crise, des subventions d'origine publique, notamment de la commune, c'est-à-dire nos impôts.

    Voilà à quoi certains adjoints de Bertrand Delanoë consacrent leur temps : tout faire pour développer la fête la nuit à Paris, en ne se préoccupant de la qualité de vie des parisiens que pour leur dire : "dégagez".

    En cette période où la situation de notre pays est grave, on est rassuré de constater qu'il y a au sommet de la capitale, des gens qui se préoccupent de questions sérieuses. Il est clair qu'en proposant à notre jeunesse des nuits endiablées arrosées d'alcool, ils éliminent leurs angoisses et les préparent efficacement à un avenir meilleur.

     

    Post-scriptum # 1 du 16 novembre 2011

    Nos craintes étaient fondées. Une subvention de 50.000 € a bien été attribuée à l'association "Nuit Vive" qui organise les "Nuits Capitales". Voir Délibération Conseil de Paris

    Il est intéressant, du reste, à la lumière de ce qui se passe aujourd'hui, de relire les débats de juin 2010 autour de la conclusion d'une convention avec l'association "Nuit Vive" car ils rendent bien compte de la dérive festive impulsée par le Maire de Paris en 2010 et en désigne les acteurs : MM. Ian Brossat, président du groupe communiste et élu du XVIIIème arrt, Mao Péninou, élu du XIXème, Maire-Adjoint chargé du "Bureau des Temps", Christophe Girard, Maire-Adjoint à la Culture, élu du IVe, Jean-Bernard Bros, maire-Adjoint chargé du Tourisme, élu du XIIIème.

    Parmi ces promoteurs de l'agitation nocturne et du bruit qui l'accompagne, Yves Pozzo di Borgo, élu "Nouveau Centre" du VIIe, a fait figure de moine convers en surprenant son auditoire par son revirement. Il est vrai que depuis le plaidoyer de sa collègue de la mairie du VIIe Martine Namy-Caulier, élue UMP, en décembre 2009 pour "plus de tolérance quant à la verbalisation excessive des étalages et terrasses" (voeu déposé puis retiré en catastrophe !), on ne sait plus bien à Paris qui se sent responsable de défendre la qualité de vie et la santé des parisiens.

                                                                                                     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI

                                                                                       

  • Question à Bertrand Delanoë : Berlin doit-elle être un modèle pour Paris ?

    Berlin porte brandebourg
    Berlin, la porte de Brandebourg

     

    L'an dernier à cette époque, le Maire de Paris, sous la pression insistante des professionnels de la nuit qui brandissaient une pétition sur le thème de "Paris, ses nuits meurent en silence...", confiait à son Adjoint Mao Péninou le soin de les revitaliser à travers des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus, on s'en souvient, les 12 et 13 novembre 2010.

    "Les nuits meurent …", c'est le contraire de ce que nous observons sur le terrain. On n'a jamais vu autant de monde le soir et la nuit à Paris – Paris n'est-elle pas la ville la plus recherchée au monde avec quelque 35 millions de visiteurs par an ?  Ceux dont l'intérêt est de vendre des boissons alcooliques et des appareils de sonorisation en veulent encore plus. Ils ont donné Berlin et Barcelone en modèle et demandé une aide à la Ville et à la Région (c'est-à-dire à nous-mêmes) pour qu'enfin nos nuits puissent concurrencer les leurs.

    Il se trouve qu'on constate actuellement une forte réaction de rejet dans ces villes à l'égard de la fête et des beuveries qui l'accompagnent. Voici ce qu'en dit le très sérieux magazine allemand " der Spiegel" dans son édition du 12 septembre 2011.

     

    Berlin : une ville à bout de nerfs

     

    Des loyers élevés, du tourisme bon marché – les Berlinois vivent dans une métropole mais ils aimeraient avoir « une ville à eux ».

    Histoire d’une ville qui se demande à qui elle appartient : à ses habitants ou bien au monde entier ?

    (D'après Wiebke Hollersen et Dirk Kurbjuweit : Berlin, die überreizte Stadt, der Spiegel : 12/09/11)

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    Les Berlinois doivent faire face à un nouveau défi : Berlin, à la fois capitale du monde et ville à vivre. L’économie de la ville reposant pour une très grande part sur le tourisme, les arguments des gens de l’hôtellerie, de la restauration et de l’immobilier semblent imparables.

    Cependant, on assiste à un mouvement de protestation jusque-là jamais vu de la part des résidents berlinois.

    On compte actuellement plus de 20 millions de nuitées par an à Berlin, et on en attend 30 millions cette année. L’année dernière, ce même nombre a augmenté de 10,2%, pour la première moitié de 2011, on enregistre une augmentation de 6,5 %.

    Berlin attire comme un aimant, on aime Berlin malgré sa laideur. Berlin n’attire pas par ses vieilles pierres, mais par son atmosphère.

    Par ailleurs, un des thèmes des dernières élections municipales était l’augmentation des loyers, qui semble aller de pair avec l’augmentation des touristes. Les loyers du centre ville ont augmenté de 14% en deux ans. 20 % de la population qui vivait à Prenzlauerberg a dû émigrer à la périphérie de la ville ne pouvant plus payer les loyers. C’est un des effets de la « boboisation » de ces quartiers que certains déplorent et dont d’autres se satisfont. C’est une conséquence aussi de la rénovation de ces quartiers.

    Depuis quelques années, on assiste à la naissance sauvage d’un nouveau Berlin de touristes et de nouveaux arrivants. On entend de plus en plus parler de Berlin comme d’un gigantesque Disneyland.

    Les protestations des riverains se multiplient : contre le bruit, contre la hausse des loyers, contre le nouvel aéroport.

    D. Dagan a vu se transformer son immeuble en hôtel sans la moindre intervention des services publics. 10 appartements sur 21 sont loués à des touristes qui font la fête tous les soirs, qui jettent leurs ordures dans le hall d’entrée. Rien que dans la rue Wilhelmstraße (Mitte), on compte 257 appartements de vacances illégaux. D. Dagan a créé une association de riverains qui lutte pour un Berlin aux Berlinois.

    Marion Mayr et Karsten Mierke luttent eux contre O. Winter, propriétaire de la chaîne d’hôtels « A&O », entre autres, et qui a très vite compris quel attrait représentait Berlin, d’abord pour les groupes scolaires, ensuite pour les touristes "easyjet". Marion et Karsten, Berlinois ordinaires qui vont au travail le matin et souhaiteraient dormir le soir, appellent la police toutes les nuits, ou rédigent des rapports sur le bruit : les bus s’entassent devant leur maison, les filles s’interpellent par les fenêtres de l’hôtel, les garçons grimpent sur les gouttières, les touristes titubent dans les rues et urinent dans les buissons, jettent et cassent les bouteilles de bières par terre.

    A Kreuzberg, les écologistes ont appelé les riverains à une réunion avec le mot d’ordre : « au secours, les touristes arrivent ! »

    Ce qui était autrefois le Berlin mythique et d’avant-garde est devenu la « partytown », constituée de restaurants, bars et bars à cocktails, qui étendent leur « happy-hour » jusqu’au matin, d’épiceries ouvertes toute la nuit offrant un choix immense de bières et transformant de ce fait les rues en bars géants. La moitié du Wrangelkiez est déjà conquis, de grandes parties du quartier Friedrichshain, la Oranienstraße à Kreuzberg et l’Oranienburgstraße à Mitte. Cette « partytown » commence à s’étendre vers Neukölln, quartier pauvre habité principalement par des immigrés. Là aussi, le combat a commencé.

    Les agents immobiliers suivent les bars à la trace. D’abord ils laissent s’installer les bars et de là naît une « infrastructure subculturelle ». E. Skjerven, agent immobiler norvégien, est entré dans la danse il y a 5 ans. Il a déjà acheté plus de 14.000 appartements sur une zone qui s’étend de Pankow jusqu’à Zehlendorf. Il place l’argent de riches Norvégiens qui espèrent que les loyers vont augmenter, mais l’église norvégienne aussi a investi. Il est aussi question d’un fonds danois qui achète maison sur maison pour ensuite revendre après très forte augmentation les appartements séparément.

    Berlin est devenu pour beaucoup trop cher et trop bruyant.

    La ville a fait savoir il y a peu qu’une quinzaine de clubs étaient menacés de fermeture, suite à des plaintes du voisinage.

    Pour reprendre une célèbre phrase d’Hans Magnus Enzensberger : « Le touriste détruit ce qu’il cherche, au moment où il le trouve. »

    Synthèse et traduction : SD

     

  • Protestations à propos d’un parking deux-roues (IIIe)

    Vieille du temple 97 pkg deux roues vue géné 
    Rue Vieille du Temple, n° 95-97 (IIIe). Au fond, la terrasse de la brasserie "La Perle"

                                                                                              

    On ne sait plus sur quel pied danser à Paris à propos de la place de la voiture. Depuis l'arrivée de Betrand Delanoë, qu'il s'agisse de circulation ou de stationnement, c'est un euphémisme de dire qu'elle a cessé d'être encouragée.

    Beaucoup d'entre nous étaient d'accord pour dire qu'il fallait moins de voitures dans Paris. C'est autant un question de pollution de l'air que de sauvegarde de la qualité de l'environnement.

    Les usagers en ont tiré les conclusions. Ils se sont portés sur les vélos, avec modération, mais se sont carrément rués sur les deux-roues motorisés, mobylettes, scooters et motos. On s'est rapidement rendu compte que le remède pouvait être pire que le mal, en constatant l'afflux de motos et en voyant les trottoirs envahis d'engins deux-roues en tout genre.

    Les élus en charge des déplacements reconnaissaient, à la veille des élections municipales de 2008, qu'ils n'avaient pas vu le problème venir. Ils n'y étaient donc pas préparés. Aussi, peu de temps après la réélection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, la Ville a-t-elle décidé au printemps 2009 de construire en urgence 18.000 places de deux-roues.

    Le chantier qu'on voit sur la photo fait partie de ce programme. Il n'est pas sans inconvénients : au delà de la gène transitoire, diminution du nombre de places "résidents" et risques d'incendies comme on en a connus récement dans le IIIe.

    Jean-François Leguil, Président du conseil syndical de la copropriété du 97 rue Vieille du Temple, s'exprime au nom des habitants de son immeuble et de ceux du 95, dans une lettre adressée au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum. Il est intéressant d'en prendre connaissance. Comme d'habitude, un débat peut s'engager à travers les commentaires, dont nous vous rappelons qu'ils doivent être argumentés et "modérés".

     

    Post-scriptum du 1er mars 2011 : réponse de Monique Saliou, Maire-Adjointe du IIIe, chargée de l'espace public

    « L'association Vivre le Marais s'émeut, à la suite d'un président d'un conseil syndical, de l'implantation d'un parking pour deux roues motorisées, rue Vieille du Temple. Je souhaite, à cet égard, apporter les précisions suivantes.

    Chacun s'accorde pour dire que le nombre de places de stationnement pour les deux roues, motorisés ou non, est en nombre insuffisant dans tout Paris, en raison de la très forte croissance de ce mode de locomotion. L'espace n'étant pas extensible, les stationnements deux roues sont nécessairement créés au détriment des places destinées aux voitures. Je rappelle néanmoins, qu'à l'initiative du 3ème arrondissement qui a été pilote en la matière, il est désormais possible de stationner la nuit, le dimanche et les jours fériés, sur des places livraison, ce qui a augmenté le nombre de places disponibles dans ces périodes de près de 450 pour le seul 3ème arrondissement.

    S'agissant des motos, chacun s'accordera aussi pour considérer qu'il est préférable qu'elles stationnent sur des emplacements prévus à cet effet, qu'au milieu des trottoirs, ce qui n'arrive que trop fréquemment, et gêne considérablement les passants, notamment ceux en situation de handicap. L'argument selon lequel les motos représenteraient un danger d'incendie, comme on l'a malheureusement vu récemment dans le quartier, est exact. Sauf que cet argument est tout aussi valable pour les voitures, et à moins d'éradiquer de nos villes tous les moteurs et tous les criminels potentiels, le risque existera. En l'espèce, heureusement, les auteurs des incendies des 3ème et 11ème arrondissements  ont été rapidement arrêtés.

    J'appelle ceux qui reconnaissent l'insuffisance du nombre des parkings pour deux roues motorisées mais souhaitent qu'ils soient installés à au moins 200 mètres de chez eux, à bien vouloir entrer dans une logique d'espace partagé. Je ne nie pas l'existence de nuisances, souvent dues à des comportements d'incivilité. On ne lutte pas, toutefois, contre cette dernière, par de l'intolérance réciproque. La rue est à tout le monde et à personne en particulier : essayons de co-exister le mieux possible dans la ville la plus dense d'Europe.

    La mairie du 3ème est, au demeurant, toujours ouverte à la concertation et prête à recevoir tous les riverains qui en feront la demande pour accueillir leurs suggestions, y compris pour des aménagements éventuels des installations existantes. Sachant que les conseils de quartier, à travers notamment leur commission « Circulation », sont les lieux propices pour ces échanges où il est souvent demandé de procéder à de nouvelles installations, et qu’en l’occurrence, l’installation prévue au 95-97, rue Vieille du Temple comprendra bien 14 vélos et 7 motos.

    Monique SALIOU

    Adjointe au Maire du 3ème chargée de l'espace public »

     

    Post scriptum du 19 mars 2011 : réponse de M. Leguil-Bayart à Mme Saliou, Maire-Adjointe du IIIe

    Réponse à Mme Monique Saliou, Maire-adjointe du III°

     Madame le Maire-adjointe,

    Je vous remercie de la réponse que vous avez adressée à ma lettre du mois de février, mise en ligne sur le site de l’association Vivre le Marais. Néanmoins, votre courrier ne répond pas aux principales objections que je formulais, au nom du voisinage, à l’encontre de l’aménagement d’un parking deux roues au pied des immeubles des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple :

    1) La « très forte croissance » des deux roues ne peut être tenue pour un fait naturel. Elle est la conséquence imprévue de la politique, très heureuse, de la Mairie de Paris visant à endiguer la voiture et, plus généralement de la difficulté de se déplacer en automobile. Mais elle s’avère catastrophique en raison de la pollution et des dangers que comporte ce mode de locomotion.

    Aussi peut-on douter de la pertinence d’une politique qui vise à multiplier les places de stationnement des deux roues. Le précédent de la voiture devrait pourtant nous instruire : la fuite en avant, en matière d’aménagements urbains au profit de ce mode de transport, a conduit à une impasse, dont la municipalité actuelle cherche à nous sortir. Mais qu’elle ne nous conduise pas dans une autre voie sans issue, celle des deux roues !

    2) L’un des dangers et l’une des nuisances que représentent les deux roues tiennent à la prétention de leurs conducteurs à se garer au pied de leur lieu de destination. Il n’est pas exorbitant de leur faire faire quelques dizaines de mètres à pied, y compris pour leur propre santé. Or, il eût été préférable, si la nécessité de nouvelles places de stationnement pour deux roues se faisait réellement sentir, d’agrandir les parkings existant rue de La Perle et rue des Quatre-Fils : d’une part, les trottoirs y sont plus larges que rue Vieille-du-Temple, et les immeubles seraient donc moins mis en danger par un éventuel incendie du parking, d’autant plus que certains immeubles sont des bureaux inhabités la nuit et que les Archives offrent un long mur aveugle ; d’autre part, les places de stationnement qui auraient été ainsi supprimées ne sont pas résidentielles, et leur disparition aurait moins pénalisé les habitants que celle des trois places résidentielles des 95-97 rue Vieille-du-Temple. Une autre solution eût été d’aménager en parking deux roues le stationnement payant autocar à la hauteur du 105 de la rue Vieille-du-Temple, côté square Leonor Fini, espace qui n’est quasiment jamais utilisé par des autobus et qui sert de cagnotte à la Préfecture de Police, nombre d’automobilistes se garant dans ce stationnement payant en toute bonne foi faute de remarquer qu’il est réservé à des autocars inexistants.

    3) En matière d’incivilité et d’intolérance, les habitants des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple n’ont pas beaucoup de leçons à recevoir. Ce sont eux qui supportent depuis six ans le tapage incessant des consommateurs de La Perle qui occupent le trottoir de 20h à 1h du matin au mépris de la réglementation municipale et préfectorale, et dans l’impunité la plus complète. Ce sont eux qui s’entendent dire par ces derniers qu’ils peuvent déménager s’ils ne sont pas contents, si par malheur il leur arrive de demander un peu de silence. Ce sont eux qui doivent tolérer les déjections de ces buveurs de bière dans le hall de leur immeuble ou sous leur porche. Ce sont enfin eux qui doivent se résigner à l’occupation commerciale non réglementaire de quatre places de stationnement résidentiel, entre le 105 et le 95 de la rue Vieille-du-Temple, par les véhicules de deux magasins, et ce depuis plusieurs mois, voire, pour l’un de ces véhicules, depuis septembre 2009 (…) Pour y avoir emménagé en 1986, je puis mesurer la très nette dégradation des conditions de vie dans ce quartier de La Perle, depuis quelques années.

    4) La tolérance des voitures sur les places de livraison la nuit et les jours fériés est une excellente mesure. Je doute néanmoins qu’elle compense la suppression par dizaines de places résidentielles à la suite de la mise en œuvre du plan Vigie-Pirate devant les écoles et de la création de parkings deux roues dans toutes les rues du quartier.

    5) Il se trouve que ce sont des deux roues qui ont brûlé à l’automne dernier, et non des voitures. Or, ces incendies criminels ont démontré que de tels engins, pleins d’essence et serrés les uns contre les autres, étaient beaucoup plus faciles à enflammer qu’une automobile, et que l’effet de propagation d’une machine à l’autre est beaucoup plus rapide. On peut admettre qu’un tel risque n’ait pas été anticipé faute de précédent. Mais une conception raisonnable du principe de précaution voudrait que l’on évite désormais d’installer de tels parkings sous des habitations lorsque les trottoirs sont étroits et lorsqu’une autre solution est possible. Dans le cas présent, cela était précisément possible, et le trottoir est particulièrement étroit.

    6) Nul ne doute de la volonté de la Mairie de se tenir à l’écoute des citoyens. Mais en l’occurrence les dispositifs n’ont pas fonctionné. Il n’est pas toujours aisé de participer aux conseils de quartier, notamment pour les personnes âgées, ou au contraire pour les personnes actives que leur travail retient souvent après 19h ou 20h. Aucune concertation n’a été engagée par écrit, comme il eût été possible de le faire. Les travaux, et les décisions publiques qui les ont autorisés, n’ont pas été annoncés au préalable, ce qui nous a privés de tout recours (…) les mécanismes d’information et de concertation n’ont pas opéré.

    Mais mieux vaut tard que jamais. Nous demandons donc que le parking deux roues des 95-97 de la rue Vieille-du-Temple soit réservé aux bicyclettes, à l’exclusion des engins à moteur, pour répondre aux principales objections que soulève ce nouvel aménagement.

    En vous remerciant par avance de l’attention que vous accorderez à notre requête, je vous prie, Madame le Maire-adjointe, d’agréer l’expression de ma considération la plus distinguée.

                                                                                       Jean-François Leguil

                                                                                       Président du conseil syndical

                                                                                      du 97, rue Vieille-du-Temple

     

  • Prochaine visite guidée de l’Histoire de Paris : le musée Carnavalet

    Carnavalet mai 2010

    Le musée Carnavalet, vu depuis la rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

    (Cliquez dans l'image si vous désirez l'agrandir)

                                                              

    Une visite de l'Histoire de Paris

    Le musée Carnavalet

    Jeudi 10 mars 2011

    Rendez-vous à 14h15 devant l'entrée du musée

    au 23 rue de Sévigné 75003

     

    Vous croyez peut-être le connaître et pourtant il recèle tant d'histoires et d'Histoire que nous vous invitons à sa découverte, bien au chaud en ces temps de froidure, avec notre guide Sylvain Solustri.

    Carnavalet est l'un des plus beaux hôtels du Marais, tant en ce qui concerne sa décoration intérieure, que ses riches collections consacrées à la vie et aux aspects de Paris à travers les siècles. L’hôtel, bâti en 1544, fut remanié par le grand Mansart et devint, en 1677, la demeure de Madame de Sévigné, et en 1866, propriété de la Ville de Paris qui y fonda le musée consacré à l’histoire de Paris.

    Au hasard des salles ouvertes à la visite (certaines parties n’ouvrent qu’en alternance pour des raisons d’effectif…), nous découvrirons l’art de vivre des riches demeures aristocratiques aux XVIIe et XVIIIe siècles, les superbes boiseries d’hôtels parisiens aujourd’hui disparues et qui ont été remontées ici, le grand escalier décoré d’un gigantesque trompe-l’œil et le jardin bordé de deux galeries aux façades admirables.

    Le musée tend à recréer le visage de Paris depuis le règne d’Henri IV jusqu’au XXe siècle par l’exposition d’une iconographie (tableaux, gravures) et de collections exceptionnellement riches : souvenirs de la marquise de Sévigné, spectacle coloré de la Révolution Française, reliques de la prison du Temple, costumes, enseignes, plans de la ville en relief, donnent à l’ensemble un cachet d’authenticité tout particulier.

    Merci de réserver au plus vite car le nombre de personnes est strictement limité à 25 et de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein, par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41.

    Nous vous précisons que la participation aux frais est de 10 € par personne.

                                                                                                                                                       

     

  • Etats Généraux de la Nuit : chacun a vu minuit à sa porte !

    Etats generaux nuit tribune

    Introduction des Etats Généraux depuis la tribune de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville

     

    Nous avons décidé de laisser la parole à deux adhérents de "Vivre le Marais !" dont nous publions les commentaires, et au réseau d'associations  "Vivre Paris !" – très présent dans le débat – qui publie un communiqué de presse.

     

    Marie-Anne Stoeber

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    Il y avait foule dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, les 12 et 13 novembre pour participer à ces Etats Généraux de la Nuit : 400 personnes pour la séance d'ouverture, 6 à 800 par la suite. Qui exactement ? Beaucoup de représentants d'associations de riverains, parmi lesquels le réseau « Vivre Paris !», des propriétaires et des présidents de syndicats d'établissements de nuit, des membres de conseils de quartiers, des élus d'arrondissements, probablement aussi des journalistes et beaucoup de représentants de la Préfecture de Police, y compris le Directeur de Cabinet du Préfet.

    Un géographe apparemment noctambule et en tous cas très disert nous a longuement présenté les différents aspects de la nuit dans une grande ville.           

    Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, chargé en particulier du « bureau des temps », et organisateur de la manifestation, puis Bertrand Delanoë lui-même, sont venus en préambule nous dire leur désir que tout le monde s'entende bien, pour que l'on puisse à fois dormir, travailler, se déplacer, s'approvisionner et faire la fête dans Paris la nuit sans trop se gêner.

    Les vrais problèmes ont été abordés en atelier. Nous avons participé aux ateliers « les commerces de la nuit » et « tranquillité publique et médiation » qui nous concernaient plus spécialement. Anne Penneau, présidente de l'association des habitants de la Butte aux Cailles, et intervenante dans l'atelier « commerces de la nuit », a fait un exposé très argumenté sur l'ensemble des nuisances supportées par les riverains et  sur le peu de solutions actuellement dégagées.

    Après diverses interventions, en général de bon niveau, la conclusion a été qu'il y a un besoin de régulation de la nuit. (Eh oui!)

    Gérard Simonet faisait partie du panel de l'atelier « Tranquillité publique, médiation ». Il a apprécié qu'aient été évacuées les idées fantaisistes, du style « label quartier festif » ou " les bars doivent pouvoir ouvrir et faire de la musique toute la nuit " ; Il a suggéré qu'on implante des activités festives aussi dans la couronne de Paris, qui n'en a pas assez, que l'on n'aille pas au-delà de la norme "une licence IV de débit de boissons pour 400 habitants", qu'on arrête de concentrer les autorisations de nuit dans les secteurs où elles sont déjà nombreuses. Il s'est dit prêt à essayer la médiation entre riverains et commerçants. (Ce terme m'a semblé être un peu utilisé par les représentants de la Mairie comme une incantation magique, la chose devant permettre à tous de s'écouter, et de s'entendre…

    Espérons que cela fonctionne, malgré les expériences mitigées de certaines associations. Mais après tout "Vivre le Marais !" a bien réussi à signer une charte de bonne conduite avec le SNEG ! En tout cas M. Peninou, très réservé sur le « zoning » et très attaché à une politique de mixité sociale, se dit prêt à financer une commission de médiation dans chaque arrondissement.

    J'avoue que la force et la motivation m'ont manqué pour participer aux débats nocturnes, prévus pour s'étaler de 23h. À 2h. du matin… 

    Les rapports (dans notre cas, complètement à côté de ce qui avait été dit) et les conclusions de tout cela ont été données le samedi. M. Peninou a clôturé les Etats généraux en alignant un certain nombre d'actions à lancer par la mairie, et entre autres, en plus des commissions de médiations par quartier : études d'objectivation des nuisances, en particulier le bruit (insonorisation), campagne de com. sur le respect du voisinage, comités de suivi des ces états généraux qui rassembleront les diverses parties prenantes, limitation du travail de nuit, ouverture d'espaces festifs et culturels de nuit, là où cela ne gêne pas (Gaîté Lyrique, berges de la Seine) et  modification de la législation des amendes (actuellement 35€).

    Quelles conclusions tirer de tout cela ?  Mon impression est plutôt positive. Bien sûr, ce n 'est pas une grand messe comme cela qui va régler tous les problèmes. Mais au moins la Mairie fait un effort de communication, de réflexion et de mise en commun des questions et des points de vue, et prend le soin de réunir tout le monde. A  nous maintenant de rester vigilants, et de continuer à ne pas nous laisser bercer de bonnes paroles….

     

    Antoine Di Pasquale

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    J'ai assisté les 12 et 13 novembre ainsi que la nuit du 12 au 13 aux exposés et débats organisés par la Mairie de Paris sur "Les nuits à Paris".

    J'y étais en tant que membre du conseil d'administration de Vivre le Marais et surtout en tant que Parisien par choix, ayant vécu dans d'autres pays et grandes villes, amoureux de Paris le jour et profitant du vaste choix de Paris la nuit.

    Je ne m'attendais à rien ; j'y suis allé l'esprit ouvert à tout .

    J'ai apprécié l'organisation de l'évènement par Mao Peninou et je suis reparti effaré par  la naïveté de certains propos de responsables notamment d'un jeune élu au conseil de Paris, arrogant et sûr de lui, l'absence de vision, de capacité de leadership des responsables en charge de notre ville sur le sujet des "Nuits de Paris" bien sûr et la main mise du lobby des commerçants sur la vie des Parisiens.

    J'ai participé àdeux ateliers de travail l'un sur "Les commerces la nuit " et l'autre sur "tranquillité publique, médiation". Les débats furent intéressants mais le consensus impossible, chacun des camps ne voulant céder un iota  de sa position de départ.

    Le comble fut le lendemain lorsque les rapporteurs firent un debriefing des débats où les participants se demandèrent si les rapporteurs avaient assisté à la même réunion.

     J'étais aussi au débat de nuit animé par Frederic Taddei sur : "Quelles évolutions pour les nuits festives"

    Grosse déception car l'animateur s'est laissé entrainer sur les conflits entre commerçants et riverains et le sujet ne fut pas traité comme il l'aurait du l'être, tout du moins jusqu'à 1h30 du matin au moment où j'ai décidé de quitter l'hémicycle où se déroulait le débat.

    Il est clair pour moi que Paris la nuit ne se meurt pas, bien au contraire elle reste toujours la ville lumière. Prenons garde cependant qu'elle ne devienne la ville de la spéculation immobilière et de la beuverie et du bruit à outrance aux mains des mêmes spéculateurs.

     

    Communiqué de presse de '"Vivre Paris !" :

    RÉSEAU « VIVRE PARIS ! »

     Pour le droit de dormir la nuit

    et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour

     www.vivre-paris.fr – 01 40 28 06 21 – 06 75 21 80 34 – contact@vivre-paris.fr

     

    COMMUNIQUÉ (15/11/10)

     

    Etats-généraux de la nuit : le bilan du réseau de riverains "Vivre Paris !"

     

    Le réseau "Vivre Paris !", qui réunit 18 associations d'habitants représentant 13 arrondissements de Paris, a participé activement aux Etats-généraux de la nuit et remercie la Ville de Paris pour l’organisation de cette manifestation, la richesse des thématiques abordées et le fait que des points de vue contradictoires ont pu s'exprimer.

     Pour le réseau, le premier grand enseignement de ces états-généraux est que le "Paris de la nuit" est loin de mourir : avec 1.000 établissements ouverts au-delà de 2 heures du matin (contre 60 seulement pour la petite couronne), les Parisiens n'ont pas à se plaindre d'un manque d'animation nocturne, et d'ailleurs 92 % d'entre eux se disent satisfaits de cette offre.

     A noter, inversement, le chiffre indiqué par le géographe Luc Gwiazdzinski, selon lequel, après minuit, 95 % des 2,2 millions de Parisiens dorment (ou essaient de dormir). Il est d’autant plus essentiel que la minorité de ceux qui font la fête respectent le droit au calme réclamé par la majorité. On peut regretter au passage que le poids économique de « la nuit qui dort » (avec notamment les 1.500 hôtels parisiens) n’ait pas été suffisamment souligné au cours de ces états-généraux de la nuit, de même que le coût économique, social et en termes de santé publique qui résulte de la privation de sommeil pour ceux qui vivent et travaillent le jour et souffrent des nuisances sonores pendant la nuit.

     Les membres de "Vivre Paris !" ont été soulagés d'entendre Mao Péninou, dans ses conclusions, rejeter fermement certaines propositions farfelues du lobby des établissements de nuit, comme la demande de "zonage" de Paris, avec identification de quartiers festifs où les riverains n'auraient plus le droit de se plaindre. Mao Péninou a réaffirmé au contraire l’objectif de mixité fonctionnelle de l’ensemble des quartiers, où la fête, le travail et le sommeil doivent pouvoir cohabiter harmonieusement. La Mairie de Paris n'a pas relayé non plus la demande d’un « diagnostic bruit » qui serait réalisé au moment de l'acquisition d'un appartement afin d’empêcher les habitants de faire des recours ultérieurs, ni celle d’une révision de la loi anti-bruit de 1992 et du décret de 2006, en faveur d’un plus grand laxisme.

     Les associations de riverains sont prêtes à participer activement aux commissions de médiation que la Ville veut créer dans chaque arrondissement. Elles se rangent cependant à l’avis de Renaud Vedel, sous-préfet et directeur-adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, selon lequel ces efforts de médiation ne sauraient en aucun cas remplacer ou freiner les procédures légales mises en œuvre par la police lorsque des riverains portent plainte. Les deux démarches doivent être menées en parallèle. Si la médiation aboutit avant l’issue de la procédure, celle-ci peut s’arrêter ; mais en attendant, la procédure doit suivre son cours, pour le cas où la médiation ne donnerait pas de résultat satisfaisant.

    Les associations d’habitants sont conscientes que de nombreux exploitants font tout leur possible pour limiter les nuisances sonores à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des immeubles où leurs établissements se trouvent. Elles comptent s’appuyer sur ceux qui respectent les règles pour faire pression sur ceux qui ne les respectent pas : non seulement ces derniers exercent une concurrence déloyale vis-à-vis des premiers, mais ils contribuent à dégrader l’image de l’ensemble des établissements de nuit aux yeux des Parisiens. 

     Le réseau « Vivre Paris ! » restera vigilant pour s’assurer de la mise en œuvre concrète et de l’efficacité des mesures qui ont été annoncées par la Ville de Paris, telles que l’intervention de clowns ou de mimes pour inciter les fumeurs à faire moins de bruit sous les fenêtres.

                                                                             

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

         

  • « Etats généraux de la nuit » : rapport d’étape

    Raidd bar fête musique 2010

    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe). "il faudra que la fête de la musique retrouve sa véritable vocation". Christophe Girard, élu du IVe, Maire-Adjoint chargé de la Culture, Mairie de Paris.

     

    Ces "états généraux de la nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre à l'Hôtel de Ville. Un "comité de pilotage" a été constitué en juillet. Une série d'ateliers se seront penchés entre temps sur des thèmes variés : médiation, culture, transports, réglementation etc …. Nous avons participé, au nom de "Vivre Paris !", aux ateliers "médiation" et "culture de la nuit".

    Mao Péninou, Adjoint chargé de la qualité des services municipaux, s'est vu charger de l'organisation de ces "états généraux". Il a retenu trois thèmes, "la nuit qui fait la fête, la nuit qui dort, la nuit qui travaille". Cette proposition nous a paru sincère et pertinente.

    Le comité de pilotage s'est tenu le 8 juillet. On a découvert alors sa composition. Perplexité de notre part : des associations "de circonstance", créées tout récemment, siégeaient avec nous. Pour avoir droit au chapitre, nous avions constitué "Vivre Paris !", en réunissant des associations qui ont pignon sur rue depuis plusieurs années. D'autres ne sont pas donné cette peine. Simples émanations d'intérêts marchands locaux, elles ont été retenues d'office, dans un premier round dont nous étions absents. On mettra cette approche sur le compte de la précipitation des organisateurs. Ils ont pris le risque de jeter un doute sur l'objectivité de leur démarche.

    Tout aussi surprenante, l'absence d'objectifs explicites pour ces "états généraux" et de processus pour réglementer le déroulement des discussions et la prise de décisions éventuelles. Mao Péninou semble, a priori, se contenter de la perspective que ces "états généraux" débouchent sur des orientations générales à long terme. Pourquoi pas ? Il se pourrait que chacun y trouve finalement son compte.

    Le premier atelier, consacré à la médiation a semblé consensuel. On a suggéré la création de cellules dédiées à cette tâche.  Mais sur ce sujet, le consensus est plus apparent que réel. Pour les habitants, la médiation doit s'exercer à l'apparition d'un problème, le bruit d'un établissement par exemple. Pour les professionnels de la nuit, la médiation est attendue pour adoucir l'application de sanctions. Evidemment, les habitants n'en veulent pas dans cette acception-là. Ils ont déjà tellement de mal à obtenir des sanctions qu'ils admettraient mal qu'elles puissent être différées ou atténuées.

    Le dernier atelier était consacré à la culture. Il a été ouvert par Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris pour la Culture. Christophe Girard pétille d'intelligence et d'humour. Cet égaré en politique a su incarner la culture à Paris dans ce qu'elle a de plus large, dans l'espace, dans le temps et dans la forme. Autant dire qu'il considère que la culture doit vivre la nuit comme le jour. Il est d'ailleurs l'inventeur de la "nuit blanche", tout comme Jack Lang a été l'inventeur de la "fête de la musique".

    Il a fait passer dans sa courte introduction le message que les activités de nuit doivent rester respectueuses de la tranquillité des riverains. Détail important, la nuit pour lui (comme pour nous) commence au coucher du soleil. Elle englobe donc tous les spectacles traditionnels qui nous sont familiers : cinéma, théâtre, concerts, restaurants, dîners en ville, conférences, expositions, discothèques et ne se définit pas uniquement comme la nuit des nignt-clubs qui commence à deux heures du matin pour aller au-delà du lever du jour.

    Dans ce contexte, y a-t-il un déficit de culture dans les nuits parisienne ? Son adjointe a répondu par la négative en donnant une série de statistiques de fréquentation à Paris et en province qui montrent, avec des rapports de 1 à 100,  la domination écrasante de la capitale. Cette donnée, associée au fait que Paris est la ville la plus visitée au monde et une des plus dense en habitants, milite fortement pour une déconcentration de la culture vers la périphérie de Paris pour commencer et vers la province ensuite. Le projet de "grand Paris" ou "Paris métropole" arrive à point nommé. Cessons de raisonner sur Paris intra muros – et a fortiori Paris centre historique -, et décentralisons la culture.

    L'assistance s'est efforcée de définir ce qu'elle entend par "culture". On a vu tout de suite l'enjeu : la distraction, le divertissement, appartiennent-ils au domaine de la culture ? Pour certains, le mixage de trois disques par un DJ qui crée une ambiance, en fait partie. C'est naturellement la voie ouverte "au tout et n'importe quoi" mais l'assemblée, avec sagesse et de façon unanime, s'est défaussée d'un combat stérile en optant pour une définition sans frontière de la culture. Après tout, les huit notes monodiques de la musique de "touche pas au grisbi", trônent sans complexes au panthéon des chefs-d'oeuvre aux côtés des "variations Goldberg".

    L'intérêt de ne pas cloisonner la culture, c'est aussi d'y faire entrer des populations de jeunes par une porte, quelqu'étroite qu'elle soit, en leur permettant ensuite de circuler en s'enrichissant à l'intérieur. Chacun suivant son inclination pourra trouver la forme de son choix dans un parcours individuel  d'initiation.

    Il faut ajouter à ce "rapport d'étape" que les discussions se déroulent dans une atmosphère amicale avec des gens qui privilégient l'argument à l'invective. C'est donc une occasion pour ceux qui se sont toujours croisés sans se parler, en s'insultant quelques fois, de se rencontrer enfin et de se connaître. On découvre alors qu'il n'y a pas que des exploitants avides et des riverains grincheux.

     

    Pour que votre voix soit entendue dans ce débat, rejoignez l'association. Comment ? Cliquer ICI

     

     

  • « Etats généraux de la nuit » : « Vivre Paris ! » reçu à l’Hôtel de Ville par leur organisateur

     

    Peninou mao 

     Mao Peninou, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la qualité des services publics municipaux et de l'accueil des usagers.

      

    Trois associations membres du réseau "Vivre Paris !", ACCOMPLIR (Les Halles-Montorgueil), A.Ab.V. (Association Anti-bruit de Voisinage) et "Vivre le Marais !" ont été reçues le 10 juin par Mao Peninou et son Directeur de Cabinet Thomas Perez-Vitoria. D'autres associations du réseau, qui comporte désormais 13 membres, seront également reçues le 22 juin. Mao Peninou disposera ainsi d'une vision panoramique de la problématique telle que, dans leur diversité, les habitants de Paris la vivent.

    L'accueil a été radicalement différent de celui que nous avait réservé le 8 mars Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris et instigateur de ces "états généraux". Sa vision unilatérale de la nuit parisienne, essentiellement attentive aux intérêts des professionnels de la nuit, exploitants d'établissements et fabricants de boissons et matériel de diffusion de musique amplifiée, excluait a priori d'y associer les associations de défense des riverains.

    Dans une lettre adressée le 10 février au Maire Bertrand Delanoë,  nous avions pris position sur cette campagne surréaliste dont le thème était "Paris s'endort, Paris se meurt". Elle assénait des contre-vérités au point que Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, la qualifiait publiquement de "cabale". Comment prétendre que Paris est une ville en déclin alors qu'avec ses 30 à 35 millions (suivant les sources) de visiteurs par an, elle est la ville la plus recherchée au monde. Pas forcément pour ses nuits, mais pour son rôle majeur dans le création, son dynamisme économique, son patrimoine historique et architectural, sa vie culturelle, ses monuments, ses spectacles, sa gastronomie, son art de vivre, la douceur de son climat et son romantisme.

    Sensible à nos arguments, M. Delanoë nous faisait recevoir par Renaud Helfer-Aubrac, un membre de son cabinet, pour nous rassurer sur ses intentions de nous impliquer dans les "états généraux de la nuit" lorsqu'ils auraient lieu. Le rendez-vous d'aujourd'hui avec Mao Peninou, à qui le Maire Bertrand Delanoë  a choisi de confier l'organisation et la gestion de cet évènement, a confirmé cet engagement.

    Les dates retenues sont les 12 et 13 novembre 2010. Dès juillet, des ateliers seront constitués autour de thèmes que nous devrons choisir. Les associations de "Vivre Paris !" en seront membres actifs et nos représentants seront présents à la tribune et rapporteurs. L'ambition de Mao Peninou est de parvenir à traiter équitablement  "la nuit reposée, la nuit travaillée, et la nuit festive" en veillant au respect mutuel des uns et des autres.

    Nous ne pouvons qu'approuver cet objectif. Le respect des individus et des lois qui sont le ciment de notre république a toujours été notre credo.

       

  • Préparatifs de la fête de la musique en mairie du IVe

    Fete musique 2010

                                                                                                                                                      

    Cette année, le solstice d'été se produit un lundi. C'est "mid-summer" en Scandinavie, la "moitié de l'été" ; le jour le plus long dans l'hémisphère nord ; une position de la terre sur son orbite telle que le plan formé par son axe et le soleil est perpendiculaire à l'écliptique. C'est le jour où le soleil est au plus haut dans le ciel dans l'hémisphère nord, y compris au pôle où il reste fixe sur l'horizon, quelle que soit l'heure, à 23°26' ; où il atteint le zénith à 12h00 TU sur le tropique du Cancer ; où il se couche dans un alignement singulier sur le site anglais archéologique de Stonehenge.

    Pour le COX, la question est de savoir s'ils seront autorisés cette année à déployer devant leur bar une installation à produire le maximum de décibels sans s'attirer les foudres de leurs voisins immédiats qui veulent aussi leur place au soleil. Il ne s'agit naturellement pas des résidents mais des bars du secteur.

    Les gérants attendent une permission de la préfecture qui leur a été refusée les années précédentes.

    La Maire du IVe, dans l'esprit de la charte des bons usages de la rue des Archives, dont la signature est prévue le  25 mai, a réuni quelques acteurs, ce lundi 10 mai pour un échange de vues, autour de son Adjoint Richard Jean-Baptiste et de sa conseillère Alexandra Crisan. Participaient à la réunion les gérants du COX et de l'Open Café, assistés de Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), notre sympathique garagiste du 48 rue des Archives, quatre riverains, et le président de "Vivre le Marais !".

    Nous avons naturellement mis en garde les responsables contre tout excès de décibels ou comportement répréhensible mais au chapitre des déclarations constructives, nous avons souligné que la fête de la musique version 2009 s'était déroulée dans une ambiance apaisée. Nous n'en voulons pas moins cette année. Circonstance favorable : l'heure limite est minuit et demi (00h30)

    Au risque de déplaire au COX, nous nous sommes exprimés contre leur projet d'installation d'enceintes sur la chaussée. Contre, aussi, leur demande de condamner la rue à la circulation. En revanche, nous sommes convenus avec eux que la police devrait tenir des moyens prêts à intervenir sur le secteur pour fluidifier le transit (de gens et de  véhicules) de façon que l'espace Archives ne se transforme pas en une marmite sous pression prête à exploser à l'image du volcan du Eyjafjajokull.

    21 juin, c'est une date aussi qui préoccupe mairies et préfectures.

    A l'origine, la pensée de Jack Lang qui en fut l'inventeur, était que chacun descende dans la rue avec son instrument favori, que des groupes se forment, que des chanteurs se produisent, dans un esprit bon enfant, hors de toute considération mercantile. On est loin de cette vision idyllique aujourd'hui.