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Étiquette : mao péninou

  • Situation ubuesque aux Halles : le projet de jardin combattu par « Vivre Paris ! » déclaré irréalisable.

    Halles st eustache et arbre en fleurs

    L'église Saint Eustache et le jardin des Halles

      


    Les 343 arbres dont l'âge approche le demi siècle, le jardin, la place René Cassin (la tête et la grosse main) et le jardin "découverte" Lalanne, pour enfants, étaient voués à la destruction en application du projet Mangin de rénovation des Halles. Notre article du 16 avril

    Les riverains, représentés par l'association "ACCOMPLIR", membre du réseau "Vivre Paris !", s'y sont toujours opposés. Un recours a été  déposé devant le Tribunal Administratif et une demande en référé d'arrêt des travaux passe demain 6 mai à l'audience.

    On apprend aujourd'hui, c'est une bombe, que le projet de destruction de la dalle est irréalisable et que l'architecte demande 255.000 € de supplément pour revoir sa copie !

    Le Maire du 1er arrondissement, qui retire les dividendes de sa prise de position en faveur des habitants, publie ce communique de presse que nous vous suggérons de lire.

    Les Halles ne sont pas le Marais mais il s'agit aussi du centre historique de Paris et un point de passage important pour les habitants des quartiers centraux. Nous sommes sensibles aux évènements qui s'y déroulent car nous partageons avec nos amis d'ACCOMPLIR le même combat pour la qualité de vie, contre la réquisition par les commerces de l'espace public et contre le bruit.

                                                                                                                                                      

    Post scriptum # 1 du 7 mai, l'audience de référé : voir dans "commentaires", commentaire n° 8 d'Elisabeth Bourguinat, secrétaire Générale d'ACCOMPLIR, réseau "Vivre Paris !"

    Post scriptum # 2 du 8 mai, le message de Gilles Pourbaix, Président de l'association ACCOMPLIR.

    Ce message est en "commentaires" mais pour accentuer sa lisibilité, nous le répétons dans le texte :

    Bien sûr, Catherine, que la Ville veut détruire la Place René Cassin ET
    le Jardin Lalanne.
    La Ville semble découvrir aujourd'hui que le Jardin des Halles est le
    produit du sous-sol. S'il y a une bosse, une haie, un bosquet dans ce
    jardin, c'est pour habiller, cacher ce qu'il y a en dessous.

    Et c'est
    en cela que ce jardin est unique. Nous les riverains qui avons
    participé à toutes les réunions sur les Halles depuis le début n'avons
    cessé de le répéter. Le jardin de Mangin, la grande pelouse plate et
    d'un seul tenant, est infaisable. La Ville, les architectes, les
    technocrates nous prenaient de haut. Nous étions des ignares. Mais nous
    avions raison. Il ne s'agit donc pas d'une erreur mais d'une
    incompétence caractérisée. Les 20.000m² (la moitié de la surface du
    jardin) de constructions souterraines (elégissements) ne disparaitront
    devant la seule volonté du Maire de Paris et de David Mangin.
    Le projet de jardin est mort mais celui de la Canopée est moribond.
    Pour construire la Canopée il faut détruire les élégissements pour y
    installer le chantier. Si les élégissements ne peuvent être détruits
    plus de site de chantier et plus de Canopée. Nous aurons alors une
    Canopée "raisonnable" sans ce pseudo-toit qui laisse passer la pluie
    (!).

    Et les 343 arbres condamnés à la tronçonneuse par le Maire de
    Paris et son adjointe (Verts, si, si!), Fabienne Giboudeaux, seront
    sauvés. Et les enfants du Centre de Paris, si maltraités par la
    municipalité retrouveront leur jardin.
    Et l'argent des parisiens sera (un peu) économisé. N'oublions pas le
    coût de ce projet: 760M€ (prix de départ qui sera comme toujours
    largement dépassé). 760M€ c’est l’équivalent de DEUX viaducs de Millau!
    Est-ce bien le moment de dépenser une telle somme d’argent pour un
    projet dont le bénéficiaire principal sera le centre commercial,
    propriété d’UNIBAIL.

    La France va vers un plan de rigueur. La Grèce,
    l'Europe, traversent une crise mais l’Hôtel de Ville persiste dans son
    projet pharaonique payé par le contribuable parisien. Et si on arrêtait
    tout et si on réfléchissait tous ensemble sur une sortie honorable?

    Gilles Pourbaix, Président de l’Association Accomplir

                                                                                           

                                                                                                                                        

  • Rue Michel le Comte (IIIe) : incursion dans le Marais des années 50

    Michel le comte 25 entrée

    25 rue Michel le Comte, entrée du passage et grossiste maroquinier


    Il reste peu d'ensembles immobiliers à réhabiliter dans le Marais.

    La rue Michel le Comte, il y a vingt cinq ans, était un coupe-gorge sinistre. On a assisté successivement à la restauration des hôtels Lenoir de Mézières (n°19), Ferlet, (n°21), d'Hallwyll (n°28), de plusieurs bâtiments d'un intérêt architectural certain comme l'hôtel Louis XV du n°16 en fond de cour, la Maison  du collège de la Marche (n°17), les bâtiments des n°22, 24 et 26 rénovés en 2001, avec des finitions, cependant, dont la qualité a été quelque peu sacrifiée, et le n°30, annexe de l'Hôtel Dieu sous Louis XIV, qui a conservé son portail à impostes et ses vantaux.

    Il y a une ombre au tableau : le gymnase qui n'honore ni son architecte, ni la Mairie de Paris qui en assura la maîtrise d'ouvrage dans les années 80.

    Il reste une vaste parcelle en friche, à laquelle on accède par le passage du 25, et qui s'étend très loin en arrière vers un ensemble de bâtiments XVIIIe et XIX, dans un état de délabrement qui lui donne un air de cour des miracles.

    Il est hors de question d'offenser ceux qui ont trouvé le moyen de s'y installer et d'y travailler, mais incontestablement nous avons affaire à un habitat qui mérite d'être réhabilité.

    Entrons ensemble dans cet univers qui pourrait effectivement servir de décor à une reconstitution des années 50.


    Michel le comte 25 passage  

    Un long couloir dessert les bâtiments sur rue, en arrière et jusqu'à une cour assez grande au sud. L'état des lieux dénote une absence totale d'entretien depuis des décennies.

       

    Michel le comte 25 atelier sur cour


    On découvre à droite un atelier sous verrière qui occupe l'essentiel d'une cour intermédiaire.

    Michel le comte 25 cour sud vue du passage

    La cour, au fond du passage, bordée de constructions de qualité très médiocre.

    Michel le comte 25 couloir escalier porte sur cour   

    Cette vue révèle l'état de vétusté des immeubles.

    Michel le comte 25 escalier à vis bât central

      

    Escalier hélicoïdal en fond de cour.

                                                                                                            

    Le devenir de cet ensemble immobilier a été longtemps incertain. Un moment, on a cru qu'une entreprise de rénovation en ferait l'acquisition mais un désaccord entre les propriétaires a fait échouer le projet. Finalement, c'est la Mairie de Paris qui a pris en charge sa réhabilitation et qui décidera de l'affectation des locaux et logements créés, à travers le bailleur social SGIM (société de gestion immobilière de la Ville de Paris).

    Il faudra au préalable faire des choix. Le bâti date des XVIIIe et XIX siècles. Tout ne mérite pas d'être conservé. Il semble à première vue qu'un curage sélectif s'impose car les constructions parasites sont nombreuses et créent un urbanisme anxiogène.

    Si on se réfère au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, pour cette parcelle, seuls les bâtiments sur rue sont à conserver. On comprend que le reste peut être démoli et en partie reconstruit, en prenant soin de ménager quelques espaces verts et de sauvegarder les cours pavées. Dossier complexe mais intéressant qui devrait passionner les Bâtiments de France et l'agence Blanc-Duché chargée de la révision du PSMV.

    Sans oublier la Mairie du IIIe qui voit dans cette opération l'une des dernières chances de récupérer du foncier pour le réhabiliter et étendre son parc de logements sociaux. On lira à ce propos l'intéressant article de Gauthier Caron-Thibault, Maire-Adjoint, sur son blog rue de bretagne, qui donne des précisions importantes sur la nature des logements envisageables et les moyens à mettre en oeuvre pour reloger les habitants et entreprises qui occupent l'espace aujourd'hui.

       

       

  • Alain Blondel : un homme, un livre, une galerie (IIIe)

    Blondel alain vitry 1Blondel alain vitry 2

    Blondel alain vitry 3

    Vitry-sur-Seine, la carte postale du haut donne la perspective du Château et de l'Eglise en 1910. Au-dessous, photographies prises en 1972 puis 1999 du carrefour des rues devenues "Danielle Casanova" et "Guy Moquet". (cliquez sur l'image pour l'aggrandir)

          

    Ces trois images sont une histoire sans paroles. Celle de la banlieue parisienne, façonnée mais déformée, défigurée parfois, par les trente glorieuses, l'invasion de la voiture et le triomphe d'une architecture indigente qui n'a qu'un seul mérite : offrir à une population qui a souffert de la guerre et qui aspire au confort moderne, des cuisines équipées, des salles de bains et des garages.

    Alain Blondel est étudiant en architecture à la fin des années 50. Dans le cadre de la bibliothèque des Beaux-Arts, il se passionne pour "l'art nouveau" et "l'art déco". Il se livre à des recherches sur Hector Guimard, le célèbre architecte "art nouveau", (Voir le "cercle" Guimard) dont un immeuble est visible au 10 rue de Bretagne (angle Saintonge)  (IIIe). On lui doit aussi les entrées du métro parisien et la synagogue du 10 rue Pavée (IVe).

    Il devient "galeriste" à la fin des années 60 et s'installe près du Luxembourg. A cette époque il se lie avec un photographe de talent, Laurent Sully Jaulmes. Tous les deux découvrent la célèbre collection de cartes postales de Roxane Debuisson, qui révèle le paysage urbain et la vie des villes de la banlieue parisienne en 1910.

    Ils en sélectionnent une cinquantaine et partent à la recherche des sites en 1970-72 pour découvrir ce qu'ils sont devenus. Ils renouvellent la démarche à la fin des années 90 et jusqu'en 2006, par des séries  chronologiques de photographies qui, regardées de façon synoptique, sont un témoignage accablant contre l'urbanisme qu'on nous a servi.

    De son étude sur la banlieue, il a fait un livre qui livre ces photos et des commentaires en forme de préface, très riches en réflexions sur les transformations de notre univers urbanistique, et sur les changements de notre société. Ce livre, "Un siècle passe …" est édité par Dominique Carré, 154 rue Oberkampf – 75 011 – tél. 01 43 38 00 29. Nous vous le recommandons vivement.

    Alain Blondel est installé depuis 2004 au 128 de la rue du Temple (IIIe) avec une galerie qui se consacre aux oeuvres d'artistes vivants figuratifs. On peut y voir actuellement une exposition collective jusqu'au 27 février 2010.

    Gérard Simonet