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Étiquette : Marais

  • La tour du fabuleux « enclos du Temple » a trouvé sa place au milieu d’immeubles en réhabilitation

       Temple vue générale enclos

    L'enclos du Temple vers 1450. L'église au centre est gardée par la "tour de César" et par le donjon, au fond à droite, avec ses quatre tours, flanqué d'une cinquième plus petite. Il trônait à l'extrémité ouest de l'enclos qui renfermait, en outre, les bâtiments nécessaires à la vie monastique, des habitations réservées aux laïcs au service de l'Ordre et quelques jardins appelés "coutures". L'ensemble était ceinturé d'une muraille qui lui donnait l'aspect d'une ville fortifiée (bibl. Histoire du IIIe, Editions Hervas, par Philippe Sorel).


    C'est dans une tour du donjon du Temple qu'a été emprisonnée la famille royale de Louis XVI, à la révolution. Le jeune roi Louis XVII  y est mort victime d'un traitement indigne et Napoléon le fit détruire pierre par pierre en 1806 car il était devenu un lieu symbole pour les monarchistes, qui faisait de l'ombre à l'Empire.

    Il n'en reste donc plus rien, si ce n'est un marquage dérisoire des tours à la peinture bleue, devant la mairie du IIIe, dont l'emplacement actuel correspond à peu près au donjon.

    Plus rien ? Pas tout à fait.

    Voici ce que nous écrivions en date du 2 février 2009 :

    "Au 73 de la rue Charlot (IIIe), où on est toujours dans le périmètre du secteur sauvegardé du Marais (PSMV), se trouve un immeuble étroit de trois étages plus un étage sous combles, qui affiche sur sa porte d'entrée une autorisation caduque de démolir/construire, que le temps et les barbouillages des tagueurs ont rendu illisible.

    Quand on pénètre, on découvre un espace qui va en s'évasant sur un ensemble de petits immeubles en déshérence totale. Les sols sont défoncés ; les bâtiments délabrés et abandonnés semblent tout droit sortis d'un bombardement.

    Si on se faufile – à ses risques et périls – dans un passage étroit sur la gauche, on découvre une tour ancienne en pierre (photos 4b) qui s'appuie sur un mur de même facture. La tour fait cinq mètres de diamètre pour dix mètres environ de hauteur.

    Il s'agit des derniers vestiges de l'enclos du Temple. La muraille et sa tour de garde sont une portion de l'enceinte. On voit sur la photo les constructions parasites qui s'y sont greffées, telles ce petit cabinet qu'on a inséré sur la droite.

        Tour enclos temple vue du bas 4b

    Le PSMV stipule que les bâtiments doivent être conservés, de même que les cours pavées. Il y a des années que cet ensemble immobilier souffre de la mésentente de ses propriétaires sur les travaux à faire. Il y a pourtant vingt cinq appartements en jeu qui pourraient retrouver leur usage naturel si un projet de rénovation, privé ou municipal, voyait le jour.

    C'est un des paradoxes du Marais : l'immobilier est cher mais on manque d'investisseurs décidés à le mettre en valeur et à l'exploiter.

    Au moment où certains proposent de bâtir des tours dans nos quartiers ou de surélever les immeubles existants, revenons sur terre en rappelant que plus de cent logements sont gelés au profit de  marchandises entreposées et que des opportunités de réhabilitation d'immeubles délaissés existent. Au 73 rue Charlot, de surcroît, mettre en valeur ce vestige exceptionnel permettrait de conserver la mémoire d'un site disparu qui a été l'un des plus remarquables de Paris."

                                                                                                                

    Nous sommes revenus sur les lieux. Les investisseurs se sont mis d'accord. L'ensemble immobilier, façade, passages, cours intérieures, et bâtiments achève sa rénovation. Une vingtaine de logements sont recréés, presque tous vendus.

    Charlot 73 chantier 06 05 10

    La tour et quelques pierres et poutres et solives d'origine, restent visibles derrière une cloison métallique vitrée. Les copropriétaires sont conscients du vestige remarquable qu'ils détiennent. Ils se disent prêts à en ouvrir l'accès à l'occasion d'évènements exceptionnels, comme les journées du patrimoine. Voici ce qu'on pourra voir :

    Charlot 73 tour enclos temple 06 05 10 

    Tour de l'enclos du Temple, 73 rue Charlot (IIIe)

                                                                                                                                                   


  • Les députés mettent un point final au débat sur le rôle des ABF dans les ZPPAUP

    Imiza chapelle cap corse avril 2010Imiza, Canari, chapelle Ste Catherine, côte occidentale du Cap Corse, site inscrit au titre de la loi de 1930

     

    Les députés ont voté le 6 mai 2010 la suppression de "l'avis conforme" des Architectes des Bâtiments de France (ABF) sur les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), dans le cadre du Grenelle 2.

    Les maires depuis longtemps revendiquent le droit absolu d'accorder ou non les permis de construire. Les associations de défense du patrimoine et, dans une certaine mesure, l'Etat, dans l'exercice de son pouvoir régalien, ne voulaient pas donner libre cours à des intérêts locaux qui ne sont pas toujours respectueux du patrimoine national.

    Le texte voté, finalement, pourrait constituer un compromis acceptable : l'ABF doit se contenter d'un "avis simple" mais en cas de désaccord avec le maire, le Préfet de région, représentant de l'Etat, est appelé à trancher.

    Cette disposition ne concerne que les ZPPAUP, qui deviennent des "aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine". Les "sites inscrits" au titre de la loi de 1930 et, a fortiori, les "secteurs sauvegardés" comme le Marais ne sont pas visés. La chapelle Ste Catherine peut dormir tranquille.

    Il reste que cette décision ébranle sur ses bases l'autorité du Ministère de la Culture et ses ABF. Ces "empêcheurs de construire en rond" en ont agacé plus d'un mais combien de massacres ont-ils évité ? Dans notre pays où le patrimoine est un atout majeur, non délocalisable et source de qualité de vie, ce n'est pas le moindre des résultats à mettre à leur actif.

      

  • La fin ne justifie pas les moyens ….

    Affiches sauvages ste chapelle 

    Affiches au pied du 32 rue des Archives (IVe). Cliquez dans l'image pour l'agrandir.


    Amoureux du Marais, et aussi passionné de musique, je supporte difficilement les affiches sauvages, aussi racoleuses que géantes, qui fleurissent dans le Marais et ailleurs pour signaler des concerts dans des lieux prestigieux comme la Saint Chapelle ou l'église de Saint Germain des Prés.

    Nous sommes plusieurs à partager cette phobie qui n'est après tout que l'expression d'un droit reconnu, celui qui nous protège de l'agression visuelle d'un affichage non sollicité et non autorisé, qui enlaidit le paysage de la rue.

    L'autre jour pourtant, ayant vu une de ces affiches, je me suis rendu à la Sainte Chapelle pour écouter un violoniste de qualité, exécuter une partie des suites et partitas pour violon seul de Bach. Au moment où il donnait la Chaconne en ré mineur de la deuxième partita, oeuvre monumentale dont je connais chaque note pour l'avoir moi-même déchiffrée et jouée (on peut dire, plus modestement, massacrée), je me disais que leur publicité n'est pas à la hauteur de l'objectif prestigieux qui est le leur.

    Ces affiches, placardées partout où s'offre une place, scotchées aux descentes d'eau jumelles, ont un statut de chat de gouttière qui n'est pas digne des chefs-d'oeuvre dont elles font la promotion.

    Alors il me vient une idée. Au lieu d'attiser le zèle de certains d'entre nous qui enlèvent méthodiquement ces affiches indésirables, convenons d'une chose avec les organisateurs : ils épargnent le Marais, secteur sauvegardé, et nous faisons l'annonce de leurs concerts sur ce blog. Ils retrouveront ainsi la légalité, l'honorabilité et bénéficieront de l'impact de notre média, qui est considérable si on en juge par le nombre de pages lues chaque jour. J'ajoute aussi que les messages seront de ce fait mieux ciblés.

    Je leur adresse cette proposition sous forme de lettre ouverte. J'espère qu'ils voudront bien y répondre et y répondre bien. En attendant, nous leur offrons bien volontiers cette publicité gratuite.

       

  • Les sirènes des nuits parisiennes : l’heure de vérité

    Sirènes de la nuit    

    Près des rivages de la politique, vivent des créatures enchanteresses  qui essaient de charmer, de leur voix mélodieuse, les candidats aux régionales. Ce sont des sirènes, des femmes-poissons. Attention : elles ont le pouvoir d'envoûter pour entraîner à leur perte ceux qu'elles auront séduits.

      

    Depuis des mois, les médias se font l'écho des plaintes des professionnels de la nuit au cri de "Paris se meurt, Paris s'endort, Paris n'est plus une capitale de la fête et de la nuit comme le sont Berlin ou Barcelone….."

    Nous sommes persuadés du contraire : Paris est la ville la plus visitée du monde. Les 29 à 35 millions (suivant les sources) de personnes qui s'y pressent chaque année se répartissent statistiquement vers toutes les activités de la ville : hôtels, bars, restaurants, cinémas, théâtres, spectacles, discothèques, boites de nuit …).

    Nous le rappelons, notre association d'habitants du Marais et toutes celles qui participent au réseau "Vivre Paris !" sommes tout à fait favorables à l'existence d'une vie nocturne qui, d'ailleurs, ne fait pas défaut à Paris. Nous demandons simplement qu'elle respecte les lois et règlements qui en régissent l'exercice dans deux domaines essentiels : le bruit et l'occupation de l'espace public.

    Les professionnels de la nuit et des débits de boissons ont cherché, dans la perspective des élections régionales, à obtenir des têtes de listes des engagements au bénéfice de leurs affaires. Nous avions annoncé que nous en rendrions compte à la veille du premier tour pour que vous puissiez juger l'importance que ces personnalités accordent à leurs électeurs qui, dans l'Île de France, considèrent à 71% le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1 (Bruitparif).

    Face aux exigences, qui sont : levées des contraintes horaires sur la fermeture des bars le soir, modification du règlement des terrasses, révision du décret de 2006 qui limite le bruit des établissements diffusant de la musique la nuit, tolérance des policiers devant les infractions, suppression de la fermeture administrative et financement des travaux d'insonorisation, voici comment ils ont réagi.

    Jean-Paul Huchon est ouvert au financement par la région des aménagements visant à insonoriser les salles. Il se propose également de faire fonctionner le RER toute la nuit du samedi soir pour que les échanges Paris-Banlieue soient plus aisés.

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, chargé d'organiser les "états généraux de la nuit", a reçu "Vivre Paris !" et a prêté peu de cas à nos arguments. Selon lui, les quartiers de Paris qui disent souffrir d'un excès d'activité festive sont en réalité des privilégiés puisque le prix du logement y est plus élevé qu'ailleurs. CQFD.

    Valérie Pécresse est d'accord aussi pour que la région finance l'insonorisation des salles bruyantes. Chantal Jouanno ajoute quant à elle qu'il faut affecter à "la fête" un domaine réservé et suggère que ce soit le Marais, plus précisément les quais de Seine.

    Vincent Roger, élu UMP de Paris dans le IVe, est plus réservé mais pense qu'il faut effectivement trouver un secteur où les gens soient plus libres de festoyer. Que les exploitants bénéficient d'une aide financière de la région ne le gène pas.

    Christophe Girard, élu PS de Paris dans le IVe, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, se dit scandalisé par les prétentions des professionnels de la nuit et parle de "cabale". Pour lui, cette campagne est faite pour masquer le manque de créativité, d'inventivité de ceux qui se plaignent. Il rejette leurs demandes et affirme que le Maire de Paris n'a jamais dit qu'il les soutiendrait.

    Dominique Bertinotti, Maire PS du IVe, tient "au mélange, dans le Marais comme ailleurs, des acteurs de la vie urbaine, habitants, commerces, entreprises, touristes. Elle n'est pas opposée au financement de salles publiques polyvalentes qui peuvent abriter des fêtes ou des spectacles mais ne voit aucune justification à ce que la région apporte son concours financier à des exploitants privés". Elle pourrait tirer profit de la déclaration de Mme Jouanno, qui va laisser
    perplexes les habitants du Marais et de Paris, car elle revient à créer
    un parc d'attractions, un Disneyland, un ghetto festif, incompatible
    avec la présence d'habitants.

    Corine Faugeron, élue à la mairie du IVe, au nom des "Verts" -Europe Ecologie- plaide contre une densité d'habitants excessive et pour une dilution des lieux générateurs de bruit. L'heure normale de fermeture des bars – 02h00 du matin – lui paraît trop tardive. Elle rêve d'une salle des fêtes dans un lieu prestigieux, gérée et aménagée par la Ville et pourquoi pas l'hôtel de Coulanges, 1bis place des Vosges, occupé actuellement par les squatters de "Jeudi Noir". Elle précise en revanche au sujet des exploitants privés : "on n'est pas là pour servir la soupe aux bars".

    Nous rapportons ce que nous avons lu ou entendu. Nos colonnes sont ouvertes à ceux qui voudraient y apporter des clarifications. A M. Pierre Aidenbaum, par exemple, à qui nous le disions hier et avec qui nous n'avons pas pu discuter sur le fond. L'existence d'un deuxième tour nous laisse le temps pour cela.

    Pour que se rompe l'envoûtement de ceux qui auraient pu succomber aux sirènes.

      

    (Illustration Edmond Dulac, la petite Sirène)

    P.S. # 1 du 12 mars 2010 : Vincent Roger, élu de Paris du IVe, nous adresse une réponse en commentaire. Nous vous invitons à la lire attentivement et le remercions pour les précisions et clarifications qu'elle comporte.

    P.S. # 2 du 12 mars 2010 : Thiéry Coudert, vice-président du groupe UMP à la Mairie de Paris nous informe d'un voeu présenté en conseil de Paris en décembre pour la création aux Batignoles d'un espace culturel et festif, Voeu thiéry coudert, voeu qui a été rejeté par la majorité. Nous sommes heureux qu'il y ait eu des velléités de protéger les riverains, mais nous aurions préféré que les attendus ne reprennent pas un argumentaire des industriels de la nuit (Paris se meurt, etc …) qui ne reflète pas la réalité. Nous remercions Thiérry Coudert pour son intervention.

    P.S. # 3 du 18 mars : Dominique Bertinotti, Maire du IVe, nous demande de préciser que les propos que nous lui prêtons n'engagent que nous.

     

       

       

  • Rappel à l’ordre des terrasses et refus d’obtempérer

     Archives 43 comptoir archives bas dégagéArchives 43 comptoir archives bas retour

       

    On s'est réjoui trop vite. AVANT, maintenant, c'est la photo de gauche. APRES c'est celle de droite. La bâche est revenue envahir le trottoir. Le rideau de douche en plastique s'est refermé sur le ventre rebondi de l'habitacle. On gagne 50 centimètres de trottoir qui valent leur pesant d'or. On fume en toute illégalité, on appauvrit le paysage urbain. Qu'importe. La police va intervenir ? S'il le faut, on paiera l'amende. Et puis, on verra ….

    Aimer le Marais, c'est le respecter. On peut l'exploiter, oui, mais avec modération. Sinon, on tue la poule aux oeufs d'or.

       

  • Les têtes de listes aux régionales attentifs aux sirènes des industriels de la nuit. Les habitants pourraient le leur faire payer cher.

    Pecresse Huchon jean paul

    Valérie Pécresse, tête de liste UMP, et Jean-Paul Huchon, tête de liste PS, les deux principaux protagonistes en Île de France, font aux industriels de la nuit des risettes qui se soucient peu des habitants. Leurs électeurs, cependant.

       

    Le quotidien "Le Parisien" du samedi 27 février a consacré à nouveau une pleine page au débat entretenu par les industriels de la nuit et les fabricants de boissons alcooliques autour des nuits parisiennes. Nous leur tirons notre chapeau car ce sont des as de la rhétorique. Platon vouerait sans doute à leur talent une admiration sans borne. Partir d'un principe erroné – Paris se meurt – pour convaincre les décideurs de les aider à développer leurs affaires, relève en effet du tour de force.

    Car Paris ne meurt pas. Avec ses 29 millions de touristes par an, un chiffre qui croît chaque année, Paris se classe au premier rang des villes les plus visitées au monde. Les activités de jour et de nuit en profitent bien entendu, comme en témoigne la foule dont nous constatons la présence croissante dans les rues, les bars, les restaurants, les cinémas, les théâtres, les salles de concerts, les discothèques et autres lieux de rencontre.

    Nous ne disposons pas des mêmes moyens pour nous défendre et financer notre propagande, mais nous avons en mains un bulletin de vote. Puisqu'il n'y a aucun débat de fond dans ces élections, il nous appartient d'analyser, sur un sujet qui a trait à notre bien-être, quelles sont les positions prises par les uns et les autres et décider de notre comportement.

    Voici ce qu'ils proposent :

    Jean-Paul Huchon se déclare prêt à augmenter l'aide financière aux établissements de nuit pour qu'ils insonorisent leurs salles. Etrange proposition. Si l'activité est économiquement rentable, les banques sont là pour y pourvoir. Que viendrait faire l'argent du contribuable dans cette galère ?

    Valérie Pécresse nous laisse sans voix : elle pense que le Marais doit être "ciblé" pour bénéficier plus que tout autre quartier, de la manne des pouvoirs publics au prétexte de la "forte concentration d'établissements". Elle oublie simplement que le Marais bénéficie aussi de la plus forte densité d'habitants avec des pointes à 450 hab/ha (APUR) et que la sagesse jointe au respect de ces habitants commande d'y interdire la création de toute nouvelle activité bruyante.

    Le MoDem fait encore plus fort. Alain Dolium, sa tête de liste, parle de créer un label "quartier musique". Nous sommes tentés de lui décerner le label de la légèreté. A-t-il pensé un instant aux gens qui vivraient dans ces quartiers et dont les nuits seraient des enfers ?

    C'est un peu dommage : on ne trouve de déclarations de bon sens que chez certains extrêmes qui suggèrent qu'on devrait organiser la fête là où elle ne gêne personne, et un silence prudent de la tête de liste des Verts, Cécile Duflot, qui considère "qu'il faut faire quelque chose" sans en dire plus.

    "Le Parisien" met une touche plaisante à son reportage en révélant que Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris et chargé de l'organisation en juin des "états généraux de la nuit", est harcelé la nuit à son domicile par un mauvais plaisant qui cherche à l'empêcher de dormir. Nous condamnons la démarche même si, pour reprendre une formule utilisée dans d'autres circonstances, nous pouvons la comprendre.

    Ceux qui, dans nos quartiers, défendent ces listes ont encore le temps de s'expliquer. Nous leur ouvrons nos colonnes et celles du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons. Dans l'état actuel des choses, nous sommes obligés de reconnaître que notre tentation est de vouer tout le monde aux gémonies et de considérer l'abstention comme un refuge.

      

    Habitants du Marais - et d'ailleurs – venez peser dans ce débat où vous êtes les oubliés. Diffusez largement cet article et rejoignez notre association apolitique en  cliquant ICI

     

  • Prochaine visite guidée de « Vivre le Marais ! » : la Tour de Jean Sans Peur (IIe)

    Tour jean sans peur 1861

    La tour de Jean Sans Peur, en 1861. Elle abritait alors le Musée Bricard de la serrure, déplacé depuis au 1 rue de la Perle (IIIe) avant de disparaître, sa collection  dispersée, il y a trois ans.

     

    La Tour de Jean Sans Peur

     

    Peut-être êtes-vous déjà passés devant cette tour, rue Etienne Marcel (IIe), sans la remarquer car elle est en retrait de la rue et pourtant elle mérite la visite! Ce donjon, datant du tout début du XVème siècle, est le dernier vestige de l'Hôtel de Bourgogne construit par Jean de Bourgogne qui mérite bien mal son surnom de Jean Sans Peur puisqu'il vivait dans la crainte permanente d'être assassiné. Il mourut d'ailleurs assassiné mais pas dans la Tour qu'il avait truffée de leurres pour tromper d'éventuels attaquants.

    Cette tour rectangulaire, seul specimen de l'architecture militaire féodale à Paris, possède un superbe escalier à vis terminé par un chène sculpté dans la pierre absolument unique et qui, à lui seul, mérite déjà la visite. Pour l'anecdote, elle possède également les plus vieilles latrines de Paris.

    Au cours de la visite, notre guide, Sylvain Solustri nous racontera l'histoire mouvementée de ce lieu et de cette époque: la guerre civile qui déchira la France aux XIVème et XVème siècles, les Armagnacs et les Bourguignons, le sauvetage de la Tour sous Henri III, les comédiens français et italiens. Nous terminerons par un petit tour du quartier, fortement transformé au XIXème siècle mais toujours riche en belles demeures anciennes.


    Rendez-vous le jeudi 11 février à 14h précises

    à la sortie du métro Etienne Marcel

    (il n'y a qu'une seule sortie)

     

    Le musée de la tour réclame 4 € par personne. Nous avons décidé dans ces conditions de réduire le montant de la participation aux frais, à 8 € par personne et 12 € pour un couple, ce qui donne un total de 12 € par personne et 20 € pour un couple.

    Merci de confirmer votre inscription auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41

    Vous pourrez vous entretenir, à cette occasion, avec le président et quelques membres du bureau de l'association.

      

  • Boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue St Merri : la Mairie de Paris ordonne l’arrêt de travaux entrepris sans autorisation

    Pierre au lard 3 engin 18 11 09
     

    L'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard livrée aux engins de démolition (18 novembre 2009)

     

    Confondant vitesse et précipitation, désirs et réalité, les promoteurs de la boite de nuit géante de la rue Pierre au Lard ont déclenché des travaux lundi 16 novembre. Les riverains, très attentifs à ce projet rejeté par tout le monde, et surpris de ne voir aucun panneau d'information, ont saisi la Direction du Permis de Construire de la Mairie de Paris.

    Dès mercredi, la mairie constatant qu'aucun dossier de demande d'autorisation n'avait été déposé, intervenait pour faire arrêter les travaux et rédigeait un procès-verbal. Le chantier est fermé désormais. Les instigateurs de cette tentative de passage en force encourent des poursuites en correctionnelle.

    Sur le projet lui-même, on apprend que le Préfet de Police, qui a été saisi d'avis négatifs de la Maire du IVe, du représentant de l'opposition municipale du IVe, de la Commissaire Centrale du IVe, de la Députée de la 1ère circonscription et des associations d'habitants, a décidé de renvoyer l'affaire devant le Procureur de la République.

    Historique de l'affaire : notes des 25 mai, 16 septembre, 5 octobre et 13 octobre 2009 de Vivre le Marais !

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                   


                                                                     

  • Dominique Bertinotti dessine le nouveau visage des terrasses de la rue des Archives-sud (IVe)

    Terrasse fermée (2)

    Terrasse semi fermée, avec cloisons métalliques qui délimitent l'emprise au sol de l'autorisation délivrée au commerce.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti a réuni le 8 octobre le "bureau du conseil de rue des Archives", auquel nous participons en qualité d'association d'habitants aux côtés du SNEG (syndicat national des entreprises gay).

    Une expression étrangère résumerait parfaitement les décisions que Mme Bertinotti, avec quelque solennité, nous a annoncées : "back to basics". Ces fondements que nous avons toujours mis en avant sont (I) l'équité : traitement égal de tous les établissements, (II) la loi et les règlement de la Ville de Paris : l'espace public appartient à la collectivité, son occupation n'est pas un droit mais une tolérance qui obéit à la règle de 1/3 pour la terrasse et 2/3 pour les piétons et (III) le traitement complet de la rue coûterait trop cher, alors que les caisses de l'Hôtel de Ville, désormais vides, doivent faire appel aux contribuables par une hausse massive des impôts locaux. Il n'en est donc plus question.

    La réunion s'est tenue dans une ambiance sereine, seulement perturbée un instant par le trublion de service. La Maire nous invite dès maintenant à une discussion sur la rédaction d'une charte articulée sur la délimitation physique des terrasses, jardinières ou cloisons fines. Dans cette perspective, on pourrait voir les consommateurs du COX respecter enfin les limites qui leur sont octroyées. Ils n'ont pas exulté, mais on les espère disposés à céder à la raison.

    Nous avons exprimé quant à nous notre satisfaction sur ces décisions de bon sens. Nous avons reconnu, à l'adresse de Mme Bertinotti, que les craintes que nous avions eues à propos d'une démarche que nous jugions biaisée, étaient désormais balayées. On a senti dans notre groupe comme un parfum de confiance retrouvée.

                                                                                                                

  • Monter au septième ciel … pour se loger !

    Turenne 63 surélévation

    63 rue de Turenne,  en levant bien la tête, on peut  apercevoir ce "nid d'amoureux" qui semble défier les contraintes de l'urbanisme.

                                                                                        

    La réalisation de cette "extension" n'est surement pas récente. Les bâtiments datent du XVIIème siècle. Qui a construit cette surélévation, quand, et dans quelles conditions ? Il n'est même pas certain que les occupants actuels le sachent. Il serait intéressant de connaître son statut, au regard du titre de propriété et du règlement de copropriété.

    Ces questions sont d'actualité avec la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Le règlement actuel comporte un parcellaire de douze planches couleurs qui statuent sur la qualité des bâtiments (monuments historiques, immeubles à conserver, à restaurer, non protégés, à détruire, espaces verts, cours, cheminements, etc …), avec des légendes telles que :  "modifier,  écrêter etc …" dont la lecture n'est pas aisée même avec une loupe.

    Si le processus de révision est si long (3 à 4 ans) c'est qu'il prévoit la rédaction de "fiches d'immeubles", qui en donneront un descriptif détaillé et renseigné. La question que nous nous posons à propos de l'excroissance ci-dessus devrait recevoir sa réponse.

    Quelle peuvent être les conséquences ? La solution du moindre effort est celle du "fait accompli". A savoir, gardons ce qui existe et donnons lui droit de cité, ce qui le rend librement négociable. La protection et surtout la mise en valeur du patrimoine n'y trouvent pas forcément leur compte.

    De ce point de vue, la politique actuelle, qui condamne les constructions parasites sans intérêt architectural,  qui ont vocation à la démolition (taches jaunes et orange), a au moins l'intérêt d'annoncer … la couleur. Frappées d'alignement, atteintes au coeur de leur valeur marchande, on peut penser qu'elle finiront par passer dans le giron de la copropriété et disparaitre au profit d'un espace rénové (cour ou jardin).

    Rien n'est moins sûr pourtant. L'exemple du 39 rue Ste Croix (IVe) où un édicule détruit il y a trois ans est toujours à l'état de gravats qui encombrent une partie de la cour, doit nous faire réfléchir.

    Ste croix 39 édicule détruit

    L'atelier Blanc-Duché qui travaille à la révision, et toutes les parties en présence, Ministère de la Culture et Mairie de Paris, commission locale du secteur sauvegardé, sont déterminés à rendre le cadre réglementaire plus pertinent, en espérant ne pas se trouver face à la quadrature du cercle.