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Étiquette : Marais

  • La revitalisation de l’espace Archives-Poste (IIIe) est en marche

     

    Archives 70

    Hôtel de Montescot, 70 rue des Archives (IIIe)

    Archives 72 surélévation et hangar

    Hôtel de Villeflix, 72 rue des Archives (IIIe)

    Il est intéressant de regarder ces deux hôtels de façon synoptique. Ils sont l'un contre l'autre et relevaient, à l'origine (1646-1647), de la même conception architecturale. On le voit mieux, du reste, en les observant depuis la rue :

    Archives 72 et 70 côté rue

    On doit l'ensemble à François de Montescot, qui conçut ces frères siamois. Ils sont restés identiques jusqu'en 1690, année où un mur vint les séparer. Depuis, ils ont connu des fortunes diverses. Les portails se sont différenciés, ainsi que les ouvertures (fenêtres du premier étage) puis, livrés à l'industrie et au commerce au cours du XIXème siècle, ils ont subi des aléas comme la construction dans la cour de l'hôtel de Villeflix, d'un atelier de piètre facture qui fait figure de parasite.

    La surélévation du 72 qui crée un deuxième étage sur rue ne doit rien à l'invasion marchande. Cette modification, qui trouble quelque peu  l'équilibre du bâtiment, est intervenue pourtant dans le courant du XVIIIème siècle. Peut-être a-t-elle inspiré ceux qui, sur l'immeuble France Telecom juste en face mais plus récemment, ont procédé eux aussi à une surélévation dont on aimerait bien qu'elle disparaisse par enchantement pour rendre à l'immeuble l'harmonie de ses dimensions initiales et l'unité de son esthétique.

    Archives 61 et surélévation vue face

    L'immeuble France Telecom du 61, avec ses deux étages surélevés

    L'hôtel de Villeflix, au 72, abrite des activités économiques du tertiaire. L'hôtel de Montescot, au 70, ne sera plus en reste. Son propriétaire, une caisse de retraite, termine en ce moment une vaste rénovation qui débouche sur la création de 1.800 m² de bureaux et 20 places de parking sur deux niveaux, accessibles par un ascenseur dont la trémie se cache derrière les fausses ouvertures visibles sur la rue.

    1.800 m² de bureau, c'est l'équivalent, si tout est loué, d'une centaine d'emplois. De quoi fournir une clientèle plus fournie au restaurant du 74, qui vient de troquer son enseigne "Ivory" pour "Piaf" et de modifier son concept pour capter précisément ceux qui veulent, pour leur déjeuner, déguster vite et pas cher une cuisine raffinée à base de produits du marché.

    Archives restaurant Piaf

    Le restaurant "Piaf", au 74 – tél. 01 42 41 21 96

                                                                     

  • Métamorphose de la rue du Temple (IIIe) : nos annonces de 2007 se concrétisent aujourd’hui

    Temple rénovation

    C’est tout l’ancien patrimoine de France Telecom qui achève sa  rénovation, rues du Temple, Pastourelle et Archives pour donner naissance à un quartier nouveau.

                                                                                                                                                                              

    Un habitant de cette portion de la rue nous disait il y a deux ans,  à propos du débat sur le réaménagement du secteur,  «ce qui peut arriver rue du Temple ne peut pas être pire qu’aujourd’hui ».

    Dès 2007, à partir d’une étude sur «l’empire immobilier de France Telecom», nous avions annoncé de grands changements qui portaient en germe la renaissance de la rue. (Vivre le Marais ! n° 20)

    La vague est partie des n° 101-103, immeubles "de rapport"  XVIIIe siècle, dessinés par l'architecte Tannevot, récemment ravalés, qui offrent de belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages. Le 103, qui fait l’angle avec Montmorency, a obtenu son changement de destination. Il passe à usage d’habitation, avec la création de cinq logements.

    Au 106-108, on peut maintenant admirer la façade classée, en béton banché, de François Lecoeur, les mosaïques du porche, jadis condamné et ouvert à nouveau sur des bureaux remis à neuf.

    Au passage, on regrette que le 104 ait toujours son aspect d’immeuble insalubre. Les premiers étages servent à l’entreposage de cartons. C’est une illustration du paradoxe de cette partie du IIIe : les m² sont chers mais de nombreux logements sont encore gelés par une activité commerciale de gros.

    Le 114 est en pleins travaux. Sa façade du XVIIIe en belles pierre a pu être conservée lors de la création du central téléphonique et son porche muré vient d’être dégagé, ce qui donne à l’immeuble une vie qu’il avait perdue. Il est destiné à abriter un « foyer pour personnes handicapées psychiques », (succursale de l’hôpital Esquirol).

    Les bâtiments qui suivent sont tous en travaux pour le compte de France Telecom. On est sur la façade arrière des immeubles dont l’accès se fait par le rue des Archives, du n° 59 au 63. Le bureau de  Poste  Archives, locataire de France Telecom, est lui aussi en rénovation. On ne désespère de voir un jour l’ensemble de l’immeuble ravalé.

    Enfin, la bâtiment aux arcades du 35 rue Pastourelle et rue du Temple, dont le Maire du IIIe s'est beaucoup occupé, protégé aujourd’hui par des palissades, fait lui aussi l’objet d’une réhabilitation dont nous avons longuement parlé, avec au programme une quinzaine de logements, dont un quart de locatif aidé.

                                                                                                                                                                 

    Mots-clés : rue du Temple, Pastourelle 35, immobilier France Telecom, hôpital de jour Esquirol

     

  • Le nouveau visage de l’îlot Charlot Pastourelle (IIIe)

    Charlot 21 avant renovation 

    21 rue Charlot (IIIe), il y a deux ans

     

    Charlot hotel marais d'anjou après travaux 

    La rénovation qui est l'oeuvre de la COGEDIM.

    Il serait plus étonnant encore de comparer les intérieurs. Tout n'était que ruines et délabrement. Ce qui pouvait avoir encore une valeur marchande avait été pillé : rampes d'escaliers, portes, fenêtres, fils de cuivre…. Baudelaire se serait plu à promener son spleen dans ce décor hallucinant. C'était, dans les années 90, le squat "Marais Publique".

    La nouvelle résidence occupe la place d'une ancienne maison début XVIIe siècle, construite pour M. Desjardins, maçon, côté 21 rue Charlot et d'un hôtel non identifié du XVIIIe, côté 6 rue Pastourelle (source A. Gady). Implantée sur plusieurs bâtiments, trois cours intérieures, un jardin à la française et une courette, elle respecte tout à fait le style de la rue et le caractère du Marais. Elle répond aujourd'hui au nom de "Hôtel d'Anjou du Marais", comporte 43 logements de haut standing, dont les prix tournent autour de 11.000€ le m². Néanmoins, 25% de la surface habitable est constituée de 14 appartements à caractère social (locatif aidé). Les bénéficiaires sont des employés du Ministère des Finances.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, s'est longtemps fait prier pour donner son feu vert au permis de construire. Le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris fait désormais obligation aux entreprises de rénovation, pour des surfaces de plus de 1.000 m², de réserver 25% de leurs projets au logement social. Dans le IIIe, mais aussi dans le IVe, à l'intérieur du périmètre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, le PLU ne s'applique pas. Il a donc fallu que Pierre Aidenbaum joue de sa force de persuasion (et de quelques leviers dont tout Maire dispose) pour convaincre la COGEDIM de se plier à ses demandes.

    C'est une manière de procéder qui a ses avantages : les finances de la Ville, donc l'argent des contribuables, ne sont pas sollicitées, l'exécution est rapide et l'objectif social est préservé. C'est cette approche qui pourrait résoudre, comme nous l'avons dit précédemment, le problème aigu du 35 rue Pastourelle et de ses arcades.

    Dans le Marais, mais singulièrement dans le IIIe, il y a encore de nombreux immeubles qui servent d'entrepôts aux grossistes. Leur absence de motivation pour entretenir un patrimoine qui possède une vraie valeur intrinsèque, cause la dégradation d'une partie de notre parc immobilier. Créer des logements dans un secteur où il n'est pas possible de construire, c'est avant toute chose réhabiliter ces constructions et les rendre à l'habitation, en confiant leur rénovation à ceux dont c'est le métier. L'expérience montre qu'il est possible d'obtenir d'eux qu'ils assurent la diversité des occupants.

                                                                                                                    

    Temple 104 vue generale 

    Cette photo, rue du Temple, illustre bien notre propos. L'immeuble possède une certaine valeur architecturale, le porche est généreux, mais on constate à la vue du premier étage, qu'il est en situation de quasi abandon. On trouve d'autres appartements sur cour ou en étage dans le même état de désolation.

    Une politique intelligente en matière d'urbanisme, dans nos quartiers, ne doit pas se limiter à trouver des hangars aménageables on des immeubles à surélever. Elle doit agir pour que les conditions de transformation du parc immobilier défavorisé, qui doit être mis en valeur et rendu accessible à l'habitation, soient désormais remplies.