Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : Marais

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    Champs_elysees_3Illuminations sur les Champs Elysées (VIIIe)

     

    Bon an mal an, nous avions pris l'habitude de voir dans les principales rues de notre quartier des illuminations à l'occasion des fêtes de fin d'année. Il n'en est pas de même en 2013.

    Est-ce l'esprit ambiant, la morosité du moment, le souci d'économie de la part des commerçants qui contribuent financièrement à ces décorations ou le manque de volontarisme de la part des autorités municipales ? Nous cherchons malheureusement les rues en habit de fête.

     

    IMG00016-20131231-1051Paires de baskets accrochées en guise de guirlande sur un câble de la rue Rambuteau (IIIe-IVe) Photo VlM

      

    L'exemple le plus caractéristique est sans doute l'axe rue Rambuteau-place des Vosges. Alors que chaque fin d'année des efforts sont entrepris pour lui donner des couleurs chatoyantes, force et de constater qu'en 2013, rien n'a été fait, excepté la section très joliment parée de lumières de la rue des Francs Bourgeois (IVe) entre la rue de Sévigné et la rue de Turenne. Le contraste est saisissant avec les paires de baskets accrochées ici ou là en lieu et place des guirlandes, au-dessus de nos têtes depuis des mois (voir article du 20 août 2013) et dont nous espérions l'enlévement à l'occasion des illuminations de fin d'année.  

    Lorsque  l'Office du Tourisme et des Congrés de Paris écrit dans Paris Info,"Plus que jamais, la « ville lumière » porte bien son nom !", ce n'est pas vraiment le cas dans bien des endroits du Marais. En période d'austérité, c'est peut-être là une forme de sagesse ….

     

    Au-delà de ce constat, "Vivre le Marais !" vous souhaite une très bonne année 2014 !

     

    Dominique Feutry 

                          

  •   768PX-~1Entrée du Crédit Municipal 55 rue de Francs Bourgeois (IVe)

     

    La crise perdurant, afin d’aider les personnes en difficulté, le Crédit Municipal renoue avec un service qu’il avait supprimé dans les années 70, le prêt sur gage de bicyclettes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la vénérable institution du Marais étend la gamme des biens qu’elle accepte en gage. Ainsi depuis peu les photographies d’art ou le vin sont acceptés. Voilà un an, il a aussi été possible de déposer des bandes dessinées ainsi que des robes de haute couture.

    Au fil des jours, le nombre de personnes s’adressant au Mont de Piété ne cesse de croître. En 2008, ils étaient 400 à se rendre quotidiennement 55 rue des Francs Bourgeois (IVe). Ils sont désormais 700 qui se pressent dans cette vénérable institution où un million d’objets sont en dépôt. Au total ce sont 190 millions d’euros qui sont empruntés sous cette forme de crédit, contre 78 millions, il y a seulement 3 ans ! Cette évolution montre, s’il le fallait, l’ampleur de la crise pour les particuliers qui dès 8h00 du matin font la queue sur le trottoir en attendant l’ouverture des imposantes portes cochères de couleur bordeaux.

    12788271-vieille-bicyclette-de-cruUn grand bi

    Peut-être que le Mont de Piété sera amené à entreprendre une opération de dégagement comme il a dû le faire lors de périodes de graves crises économiques ? En effet, il rendait alors gratuitement à leurs propriétaires des biens qu’ils avaient déposés et qu’ils ne pouvaient plus récupérer, faute d’être en mesure de rembourser les prêts octroyés en contrepartie ?

    Dominique Feutry

     

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    1782444_3_0d04_des-personnes-sans-abri-a-paris-le-27-octobre_e4c6cdcb60370ee22e0fb291c62a485b

    Nous avons reçu une communication de la Mairie du IIIe relative à l'action qui est entreprise afin de venir en aide aux sans abris alors qu'arrivent les  premiers grands froids et avec eux  l'hiver. Nombreuses sont en effet les associations qui se mobilisent et les initiatives individuelles que l'on ne peut citer ici mais qui méritent notre admiration.

    " En cette période de froid, vous êtes nombreux à vous interroger sur l’action de votre arrondissement à l’égard des personnes sans-abri.

    La Mairie du 3e agit tout au long de l’année dans ce domaine. Par la mise en place d’une coordination des maraudes, le développement de nouveaux outils de renseignement et de signalement (dont l’adresse électronique sdf3@paris.fr) ou encore notre projet de « Maison Relais », qui permettra de loger durablement, à partir de l’automne prochain, une vingtaine de personnes ayant connu l’errance urbaine, nous entendons répondre localement à l’ensemble des problématiques que supposent ces situations.

    Dans ce même esprit, nous avions fait appel à vos volontés d’engagement afin de renforcer les maraudes qui sillonnent l’arrondissement pour aller à la rencontre des sans-abri. Après avoir été formés, un certain nombre d’entre vous sont ainsi sur le terrain avec les associations. Cette année, nous renouvelons notre mobilisation citoyenne par la mise en place de deux actions de solidarité : un appel aux bénévoles et une collecte de biens alimentaires.

     

    Mairie-de-paris-3eme-arrondissement-paris-1311154248-475x310La mairie du IIIe

    Appel aux bénévoles. Cet hiver encore, la Mairie du 3e ouvrira une salle de 13 places dans laquelle des SDF pourront dîner et dormir au chaud. Nous souhaitons renforcer ce dispositif avec l’apport d’habitants bénévoles. Si vous souhaitez donner de votre temps pour accueillir les personnes hébergées, leur servir le repas et ainsi venir en appui des bénévoles associatifs, vous pouvez vous porter candidat via l’adresse électronique sdf3@paris.fr. Vous serez alors recontacté et tous les détails de votre éventuelle participation vous seront précisés.

    Collecte de biens alimentaires. Parallèlement, la Mairie du 3e met en place une grande collecte de biens alimentaires. Jusqu’à la fin de l’hiver, vous pourrez donc déposer des denrées non périssables (conserves de légumes, pâtes, riz, semoule, café, sucre, thé, confiture, jus de fruits) à l’accueil de la Mairie, afin qu’ils profitent aux plus démunis.

    La Mairie du 3e travaille continuellement avec ses partenaires institutionnels et associatifs pour la bonne prise en charge des personnes sans-abri. Nous entendons poursuivre cet engagement dont la réussite dépendra de la bonne volonté et de la mobilisation de chacun."

    Pierre AIDENBAUM                                                     
    Maire du 3e arrondissement      

    Gauthier CARON-THIBAULT
    Conseiller de Paris

              

  • Etablissements-andrey-delloLa Bibliothéque au 1er étage du Café Pouchkine de Moscou

     

    Après une ouverture semble–t-il réussie voilà quelque temps au rez-de-chaussée du Printemps boulevard Hausmann, le célèbre Café Pouchkine de Moscou vient d’investir une petite surface au 2 de la rue de Francs-Bourgeois (IIIe), à l’entrée de la place des Vosges.

    Deux magnifiques lustres donnent le ton du décor luxueux de l’endroit, façon fin XVIIIème–début XIXème, qui n’est pas sans rappeler, mais de façon plus sobre, l’élégant aménagement de l’ancienne pharmacie moscovite devenue en quelques années le lieu de rendez-vous de la « bonne société » et des célébrités.

    Créé en 1999 pour le deuxième centenaire de la naissance de l'écrivain, le Café Pouchkine est dû à Andrey Dellos. Cet homme d’affaires franco-russe est aussi artiste peintre, ingénieur en génie civil et il a fréquenté l’Ecole Supérieure des Langues Etrangères. A la tête de plusieurs restaurants de la capitale russe, il voulait créer un lieu d’exception à la gloire des cuisines française et russe.

    Nous ne retrouverons pas dans le Marais l’étage bibliothèque de l’établissement moscovite qui comporte des milliers de volumes et dans lequel se dégustent des mets très élaborés. Toutefois il sera possible de goûter des prianicks (des pains d’épices russes), des médoviks (des gâteaux au miel de sarrasin) et plus simplement des macarons et du chocolat chaud.

    Voilà un bel établissement dans un lieu exceptionnel, un beau cadeau de Noêl pour le Marais qui brille actuellement des illuminations des fêtes fin d’année.

    Dominique Feutry

         

  •   5698727-paris-est-la-ville-francaise-championne-des-embouteillagesUn embouteillage dans le centre de Paris

     

    Une enquête statistique émanant de l’index de trafic Tom-Tom, fournisseur de produits et services de navigation routière et de localisation des automobilistes, révèle que sur un trajet d’une heure parcouru aux heures de pointe du matin ou du soir, c’est-à-dire au moment des pics d'embouteillages à Paris, l’automobiliste perd en moyenne 44 minutes.

    Seule la vile de Marseille fait pire en raison de sa situation géographique entre mer et montagnes alors que des grands axes routiers débouchent directement au centre de l’agglomération. Lyon et Nice obtiennent des scores meilleurs que Paris alors qu’elles sont pourtant connues pour leurs encombrements.

    Paris est donc la deuxième ville la plus embouteillée de France ! L'index Tom Tom précise que "la capitale rivalise avec Marseille dans le haut du classement hexagonal, avec un taux de congestion de 36 % (contre 34 % sur la même période en 2012), ce qui signifie que sur tous les jours du trimestre, les temps de parcours sont en moyenne 36 % plus longs comparativement à un temps de parcours optimal (heure la plus fluide)". L'étude révèle les jours les plus embouteillés comme ce fut le cas à Paris le 19 juin 2013. Sans doute en raison d’une météo chahutée.

    Certes toute étude est sujette à caution mais s’il y a des erreurs, celles-ci s’appliquent à tout l’échantillon, en l’occurrence toutes les villes entrant dans la statistique… Ceci vient malheureusement conforter ce que nous dénonçons régulièrement dans notre quartier, à savoir la pollution induite par ces embouteillages, souvent dus à des changements entrepris sans étude d’impact suffisante tels par exemple que la modification des espaces et des sens de circulation sur les grands boulevards et la place de la République ou les aménagements des voies sur berges (voir nos articles des 23 septembre 2012 et 26 juin 2013).

    Nous n’oublions pas non plus les impacts causés aux véhicules de secours divers (pompiers, ambulances, SAMU) et l'accroissement du bruit qui en découle.

     

    FranprixDéchargement destinés aux magasins Franprix au port de la Boudonnais près de la Tour Eiffel

     

    La volonté de décourager les automobilistes à prendre leur véhicule pour circuler dans Paris montre ainsi ses limites. Plutôt que de s’entêter, peut-être faudra-t-il imaginer d’autres solutions telle l’instauration d’un péage ou de jours alternés de circulation ? L’alternative en cours d’expérimentation de la livraison des marchandises, non plus par camion mais par bateau, directement vers des plates-formes centrales à quai ou s’approvisionnent ensuite les magasins de marques de distribution alimentaire, est une autre possibilité.

    Les élections municipales devraient amener les candidats à faire des propositions dans l’intérêt des parisiens, en ayant conscience que la qualité de vie des habitants prime avant toute autre chose.

    Dominique Feutry

     

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    39908122Filets de protection contre les chutes de pierres  sur la façade de l' église Saint-Merri (IVe)

     

    A plusieurs reprises des articles documentés sont parus récemment au sujet de l'entretien du patrimoine religieux de Paris. Il est vrai que les élections municipales incitent à mettre cette question en lumière mais surtout deux associations, SOS Paris et l’Observatoire du Patrimoine Religieux  (OPR), ont tiré la sonnette d'alarme concernant les 96 lieux de culte (85 églises) dont la ville est propriétaire qui nécessiteraient selon leur estimation sur 15 ans, 500 millions € pour les restaurer.  

    Il ne faut pas être grand observateur pour se rendre compte que cet appel repose sur des faits tangibles ne serait-ce que dans notre quartier.

    Ainsi l'église Saint Nicolas des Champs (notre article du 13 octobre 2012) mériterait non seulement un sérieux ravalement mais de nombreuses fuites sont à colmater, l’ensemble des verrières qui ont souffert de la tempête de 1998, est à revoir, certaines parties du sol s'enfoncent et doivent être reconsolidées, l'orgue historique est à bout de souffle, une partie du cloitre extérieur subsistant tombe en ruines …La liste est longue. Certes à l’occasion de l'exposition du Musée Carnavalet « Les couleurs du ciel » des fresques du XVIIe ont été refaites mais d'autres attendent, couvertes de pansements, une restauration d'ampleur….

    La façade de l'église Saint Paul-Saint Louis a été magnifiquement refaite (notre article du 14 septembre 2012) de même que l'église Saint-Gervais Saint-Protais (notre article du 6 août 2013 ) mais cela n'est pas suffisant. Ainsi pas très loin du Centre Pompidou, l'église Saint-Merri (IVe) est dans un telle situation que l'organisation internationale non gouvernementale, World Monuments Fund, l'a classée, après avis d’experts éminents, dans sa dernière liste des 100 monuments les plus en danger au monde ! Cela ne grandit pas l’image de Paris qui est la capitale la plus visitée.

     

    Eglise_Saint_Nicolas_Champs
    Des parties des restes de cloître s'écroulent sur le côté longeant la rue Cunin Gridel (IIIe) 

     

    Alors est-ce seulement une question de budget destiné à la restauration et à l’entretien des lieux de culte, si l'on sait que celui-ci a diminué des deux tiers en 10 ans? Est- ce un désintérêt pour notre histoire, notre passé ? A t-on le droit de traiter ainsi le travail des artistes de renom et moins connus qui ont donné le maximum d'eux mêmes pour réaliser ces chefs d’œuvre que nous envient bien des pays  ?

    Bien sûr qu'il est lourd d’entretenir un tel patrimoine qui comprend non seulement les bâtiments mais aussi le mobilier, les orgues, les installations électriques, les cloches, le chauffage….Le législateur n'imaginait pas en 1905 ce type de conséquence. Plusieurs communes d'ailleurs commencement à détruire des églises non classées trop lourdes à entretenir pour leur budget, gommant souvent aux yeux des habitants un passé récent, ce qui provoque des réactions négatives. D'autres localités se mobilisent pour sauver par tous les moyens ce qui est souvent indissociable du paysage, ne serait-ce que la sonnerie des cloches qui rythme les journées des habitants et donne une vie au village.

    A Paris les moyens financiers dont dipose la vlle sont d'une toute autre ampleur et lorsqu'il s'agit de monuments classés les financements ne proviennent pas uniquement de la Mairie. Aujourd'hui cependant l’État est exsangue et les financements ou les subventions sont distribuées avec parcimonie, raison pour laquelle nos élus doivent gérer le budget de la capitale au scalpel en évitant des dépenses somptuaires voire inutiles ou en subventionnant trop d'associations.
    Certains vont jusqu'à mettre en parallèle des 500 millions € nécessaires pour ces restaurations le coût de la Gaieté Lyrique, 85 millions € ou le surcoût du chantier des Halles !
    L'exercice n'est pas simple mais Paris ne peut délaisser ses lieux de culte, y compris dans le Marais, qui ont tous un intérêt architectural, tous un passé riche et célèbre, abritant tous des œuvres d'art connues et des orgues liturgiques remarquables (notre article du 27 novembre 2012) …

    Il sera intéressant de suivre les solutions que les candidats comptent apporter s'ils sont élus. Car à part une ré allocation budgétaire décidée par nos édiles et le recours au mécénat, il ne faudra pas attendre grand chose du ministère de la Culture qui a déjà fort à faire sur tout le territoire face à des moyens qui diminuent comme peau de chagrin. Pourtant un plan d'ensemble programmé sur plusieurs années devient urgent et indispensable si nous voulons éviter la misère des lieux de culte parisiens.

    Dominique Feutry

     

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    Entrée des Archives Nationales 60, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

     

     

    Dans le cadre du partenariat avec "Vivre le Marais !", Culture et Patrimoine Paris – Marais a le plaisir de vous inviter à une nouvelle et passionnante visite, celle des Archives Nationales dont les archives qui sont habituellement fermées au public, les grands dépôts des archives nationales et l'Hôtel de Soubise

    Jeudi 28 novembre 2013

    Rendez-vous à 14h15 précises dans le hall de l'Hôtel de Soubise

    60, rue des Francs Bourgeois 75004

     

    Cette visite, guidée par Nathalie Cauras, vous fera découvrir un lieu fermé
    au public qui recèle notre Histoire.

    L'hôtel de Soubise, édifié à la fin du
    règne de Louis XIV pour la famille des Rohan-Soubise est un des premiers
    exemples de l'architecture rocaille parisienne. Napoléon Ier en fait
    l'acquisition en 1808 afin d'y installer les Archives Impériales. Très vite,
    l'édifice s'avère insuffisant pour accueillir la quantité exceptionnelle de
    documents ce qui décide Louis-Philippe puis Napoléon III à faire construire
    de nouveaux bâtiments appelés les grands dépôts. C'est cette partie
    prestigieuse, fermée au public que vous découvrirez ainsi que le magnifique
    Hôtel de Soubise.

     

    Archives_nationales_(Paris)_Grands_dépôts_(salle_de_l'Armoire_de_fer)
    La salle de l'Armoire de Fer des Grands Dépôts

     

    Compte tenu du droit d'entrée et de la rémunération de la guide, nous vous remercions de
    prévoir une participation exceptionnelle de 15 euros par personne à remettre
    en début de visite et de 12 euros pour les adhérents de Culture et
    Patrimoine qui seront bien sûr prioritaires car le nombre de places est
    limité.

    Prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous
    accompagneron, Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par
    téléphone 01 42 72 61 41.

    Les coordonnées de votre conférencière Mathilde Cauras sont : 06 10 12 67 27

    N'hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

     

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    Le Square duTemple face à la Mairie du IIIe arrondissement

     

    Un mort, sans doute par assassinat, découvert par des employés de la Ville de Paris le 23 octobre dans le Square du Temple qui fait face à la Mairie du IIIe arrondissement.

    Un employé qui arrive à son travail et se fait tuer par un malfrat dans un atelier de la rue des Haudriettes (notre article du 05 décembre 2012).

    Des personnes qui se font agresser et voler par des jeunes originaires des pays de l’Est au distributeur de billets du bureau de Poste de la rue des Archives (IIIe) (notre article du 4 mai 2013).

    Les exemples s’égrainent au fil des jours et laissent à penser que la sécurité de notre quartier devient un problème. L’année passée déjà, dans un article du 26 octobre, nous dénoncions le nombre insuffisant de caméras de surveillance disposées dans les rues du IIIe puisque seulement 24 avaient été jugées suffisantes sur les 1 000 installées à Paris intramuros ! Quant à la Police, elle se plaint de la baisse de ses effectifs… !

    Alors face à des faits divers aussi dramatiques qu’inquiétants, face à  bien d'autres faits portés ou non à notre connaissance, appelés pudiquement "incivilités" traduisant  une montée de la délinquance de la violence et donc de l'insécurité, que pouvons-nous espérer et attendre ?

     


    Pickpocket
    Pickpoket en action

     

    Les autorités chargées de notre protection et de faire respecter la loi sont débordées. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre dans un commissariat. Le lieu tient souvent à la fois d’une cour des miracles, d’un assistanat, d’une agence de renseignements et de bureau d’enquête lorsque des faits sérieux sont avérés. Tout cela est par ailleurs agrémenté de la lourdeur qui caractérise toute Administration. En fait ce sont les moyens qui manquent le plus et les délinquants le savent.

    La prévention est de son côté insuffisante et la crise apporte son lot de personnes marginalisées, sans emploi et désoeuvrées qui peuvent passer à l’acte. A cela s’ajoute la montée de l’alcoolisme et lesproblèmes liés à la drogue et les trafics qui leur sont inhérents.

    Il n’empêche que même si notre pays connait de sérieux problèmes budgétaires, la sécurité des personnes et des biens ne doit pas être sacrifiée car dans les urnes de telles impasses peuvent coûter cher à ceux qui en ont la responsabilité.

     

    Images

    Une caméra de surveillance

     

    Au modeste niveau de "Vivre le Marais !" nous ne pouvons qu’encourager nos élus et futurs élus à davantage quadriller nos rues de caméras de surveillance, à renforcer l’éclairage de certaines artères mal éclairées la nuit comme par exemple la section de la rue des Francs Bourgeois (IIIe) entre la rue des Archives et la rue Vieille du Temple. Faire connaitre aux habitants les endroits où sont disposées les caméras peut les inciter à emprunter en priorité des itinéraires sécurisés. Nos policiers doivent aussi être davantage visibles et jouer ce fameux « rôle du gendarme » qui est la forme la plus simple et souvent la plus efficace de prévention en matière de sécurité, au lieu d’être accaparés par les tâches administratives dans leur commissariat.

    De telles mesures ne sont pas si coûteuses et seront bien plus bénéfiques que celles qui consistent à financer la fête la nuit avec les conséquences déplorables que nous ne cessons de dénoncer…

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 28 octobre 2013

    Le Commissaire Central du IIIe nous informe :

    • Le meurtre du square du Temple est élucidé. Il s'agit d'une dispute amoureuse qui a mal tourné. L'un des protagonistes a frappé l'autre et l'a tué.
    • L'agression criminelle de l'employé du fondeur d'or de la rue des Haudriettes (article du 5 décembre 2012) a conduit à l'interpellation de quatre personnes qui sont mises en examen. Il y aurait deux auteurs et deux complices. La justice décidera de leur culpabilité. Ce résultat est le fruit d'une longue traque et d'un jeu de piste hallucinant. Ils témoignent de la conscience professionnelle et de la compétence des services de police qui n'hésitent pas à mobiliser des moyens considérables d'investigation avec une conscience professionnelle qui, dans le cas présent, force notre admiration.

     

     

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    La Tour XIII face à la Seine 5, rue Fulton (XIIIe)

     

    "Vivre le Marais !" met en ligne régulièrement des articles qui dénoncent ce fait de société que sont les tags et qui devient lancinant. Les candidats à la Mairie de Paris commencent à s'exprimer sur ce sujet tant nos rues sont défigurées.

    il est intéressant de se pencher sur une éxpérience en cours, relative au street-art qui est autre chose. Celle-ci se déroule dans la Tour XIII (5, rue Fulton XIIIe), une bâtisse en voie de démolition et laissée à la sagacité des passionnés de street-art. Elle attire nombre de badauds et les queues atteignent souvent plusieurs dizaines de mètres animant un quartier plutôt calme. Cela démontre, outre l’effet curiosité, l’intérêt porté aux réalisations éphémères et de qualité variable sur les murs des appartements. Les façades elles-mêmes sont devenues très « chatoyantes ». Cette opération fait écho à celle initiée dans les Bains Douches (7, rue Bourg l’Abbé IIIe) avant que ne débutent les travaux de transformation en hôtel de luxe du célèbre bâtiment (voir notre article du 29 mars 2013).

    Nathalie Kosciusko Morizet interrogée sur les nuisances de tags lors de la rencontre récente avec "Vivre le Marais !" (article du 09 octobre 2013) a distingué de façon marquée les tags, dont elle souhaite endiguer la prolifération, du street-art qu’elle dit apprécier. Elle estime que l’exemple de la Tour XIII est une solution comme le serait, dans certaines zones à définir, l’installation d’espaces dédiés.

     

    Vue-fond
    Réalisation de Julien Colombier à l'intérieur de la Tour XIII

     

    Anne Hidalgo a montré par des déclarations reprises dans la presse qu’elle était sur la même ligne d’autant que la Ville de Paris vient de lancer son application street-art qui promeut l’événement du moment dans ce domaine, la Tour XIII.

    Nous ne pouvons qu’approuver ces positions et nous attendons de pouvoir apprécier la mise en œuvre de ces déclarations après les élections.

    En attendant, la Mairie vient enfin de voter, campagne électorale oblige… le lancement d’un plan anti tags. Espérons qu’il sera à la hauteur de l’enjeu car le nettoyage des tags a coûté en 2011, la bagatelle de 4,5 millions € aux contribuables parisiens ! Cela représente 25 000 interventions et 215 000 m2 de surfaces traitées.

    Comment va être mené ce plan tant attendu par les habitants excédés et outrés de ces dégâts permanents ?

    Une collaboration plus forte avec la Préfecture de Police est annoncée. Elle se traduira par des sanctions à l’encontre des tagueurs pris en flagrant délit, à l’instar de la politique menée en la matière par la RATP et la SNCF, politique qui semble porter ses fruits.

    Nous attendons avec intérêt les effets bénéfiques sur nos murs et notre mobilier urbain, de cette volonté enfin affichée.

    Dans l'intervalle, faisons appel aux services de la Mairie de Paris. Voici à nouveau le lien. Nous l'avons encore testé récemment sur la "Fontaine des Haudriettes" (51 rue des Archives – IIIe) dont la partie arrière était souillée ainsi que la porte métallique. Le nettoyage a eu lieu en cinq jours.

    Dominique Feutry

     

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    La boutique "Marc by Marc Jacobs"  – 13, rue des Archives (IVe)

     

    Depuis peu est installé, 13 rue des Archives (IVe), un magasin "Marc by Marc Jacobs". Il remplace un café Starbucks.

    Il s’agit en réalité d’une boutique éphémère appelée aussi pop-up store. Le couturier y présente sa collection automne-hiver 2013. Passé les fêtes de fin d’année, cette boutique disparaîtra. 

    La ligne "Marc by Marc Jacobs" ne dispose que d’un magasin permanent 19, place du Marché Saint Honoré (Ier). Cette implantation temporaire, dédiée au prêt à porter féminin et masculin et aux accessoires, est en lien avec le changement de dénomination du BHV qui s’appelle désormais BHV Marais (voir notre article du 6 juin 2013).

    Située au début de le rue des Archives, la boutique dispose d’un salon de thé en partenariat avec l’Atelier de l’Eclair que certains n’hésitent pas à qualifier de « première pâtisserie haute couture entièrement dédiée à l'éclair».

    Si le succès est au rendez-vous de cet essai, il sera intéressant de l'analyser. Il sera tout aussi intéressant de connaitre quelle activité sera retenue après le départ du couturier. Enfin nous pouvons féliciter ceux qui ont eu cette idée de diversifier le bas de la rue des Archives qui mérite mieux qu’une succession de bars-restaurants.

    Dominique Feutry