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Étiquette : Marais

  • La piétonnisation devient un enjeu électoral pour les élections municipales

    Francs bourgeois rue encombrée dimancheIntersection des  rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois pietonnes le dimanche

     

    Au fur et à mesure qu’avance la campagne pour les élections municipales la piétonnisation des rues de la capitale devient un sujet qui enflamme les débats entre les candidats et leurs partisans.

    D’un côté il y a ceux qui sont pour une piétonnisation partielle comme Nathalie Kosciusko-Morizet qui vient de proposer de rendre aux piétions les 4 premiers arrondissements (et les « collines » de Paris)  en utilisant le référendum. Seuls les résidents, les véhicules livraisons et les véhicules électriques seraient autorisés.

    De son côté A. Hidalgo, qui vient de lancer l’idée d’un réaménagement de la place de la Bastille avec davantage d’espaces verts et une circulation réduite, est plutôt pour une extension des zones 30 dans le centre de la capitale. Elle annonce même la création dans chaque  arrondissement d'un quartier réservé à l'année aux piétons et aux bicyclettes.
    Quant aux Verts, Christian Najdovski a déclaré qu'il existait déjà des rues piétonnes et que leur extension devait être "concertée et graduelle", nécessitant d’ailleurs de revoir le plan de circulation de Paris.

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    Panneaux qui fleurissent le dimanche réservant la voie uniquement aux cyclistes et aux piétons

     

    Si l'idée est de réduire la circulation automobile, il n'est cependant pas possible de tout piétonniser dans une des plus importantes agglomérations d'Europe, de surcroît fréquentée par plus de 30 millions de touristes par an. Le flot de véhicules est élevé et une part du trafic est incompressible. Le principe de réalité s'impose donc. Si le centre de Paris est davantage visé par la mise en place de la piétonnisation, la circulation se reportera sur d'autres rues et d'autres quartiers.

    Instaurer d'ailleurs de zones piétonnes dans ces quartiers risque fort de vider définitivement  Paris de ses parisiens pour devenir des lieux de passage (pied à terre, location saisonnière) et où l'espace libéré deviendra commercial et bas de gamme nécessitant des livraisons toute la jouréne. Mieux vaudrait au contraire installer ces zones dans les quartiers plus à l'écart, sans commerce où les habitants pourraient en bénéficier le mieux.

    La concertation avec tous les acteurs concernés  est vraiment indispensable. Elle permettra de trouver les solutions les mieux adaptées car la piétonnisation "totale" n'est pas sans conséquence. On constate en effet souvent que les terrasses des bars-restaurants voire des étals de certains commerçants dépassent allègrement les périmètres autorisés et les piétons doivent descendre des trottoirs et emprunter la chaussée…sans oublier notamment dans les zones 30 le stationnement sauvage des voitures mais aussi des motos qui devraient, à l'instar des 4 roues payer le stationnement et être soumises au contrôle technique car elles aussi polluent. Les rues Montorgueil et Rambuteau sont à ce titre de bons exemples.

    Attention donc aux promessses qui pourraient se traduire ensuite par des décisions trop unilatérales et trop strictes. Attention à la surenchère électorale qui pourrait laisser penser, si l’on y prenait pas garde, que le piétonnisation à tout crin devient finalement une fausse bonne idée.

    Dominique Feutry

     

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  • Vivre le Marais ! a reçu Anne Lebreton tête de liste « Nous citoyens » à la mairie du IVe

    IMG00061-20140123-2016Anne Lebreton

     

    Anne Lebreton qui est tête de liste « Nous Citoyens » pour les élections municipales à la mairie du IVe a répondu aux questions de Vivre le Marais !

    Rappelant son expérience variée dans le milieu associatif, A. Lebreton précise que son mouvement est un mouvement « transpartisan » libéral (au sens propre du terme) et social à la fois. Elle estime que la liste qu’elle conduit constitue une bonne représentation des "acteurs engagés du quartier".

    Le programme en cours de finalisation traitera des nuisances nocturnes en s'inspirant de l'expérience de Strasbourg présentée aux derniers Etats Généraux de la Nuit (notre article du 22 décembre 2013 ). A. Lebreton insiste, "vivre ensemble c'est d'abord respecter les autres". Plutôt que de dédier des quartiers à la nuit dans le PLU, organiser des concertations organisées parait préférable. Ainsi des horaires différenciés la semaine et le week-end pourraient être fixés aux établissements de nuit. A. Lebreton est favorable aussi à l'idée d'un adjoint de la nuit avec un rôle bien défini dans lequel est prévu un recours pour les usagers.

    En matière de propreté, la candidate estime que des efforts sont à faire, plus particulièrement dans les lieux très fréquentés. Des solutions sont en cours d'étude. Pour les tags l'enlèvement immédiat est reconnu comme le meilleur moyen de prévention.

    La diminution de la pollution de l'air ne pourra pas être réglée sans une forte volonté de "pousser" les transports électriques et d'encourager les transports en commun. Le stationnement des artisans est un réel problème et des places devront leur être dédiées comme les emplacements résidents notamment. Il faut aussi davantage végétaliser l'espace qui manque de verdure.

    Le sujet de la sécurité est abordé. Un des moyens proposés est de multiplier le nombre de caméras en particulier dans les rues désertées par les commerces.

    C'est sur la qualité de vie que la candidate souhaite apporter des propositions concrètes pour favoriser et encourager "le vivre ensemble", sans oublier les personnes âgées. Des solutions d'assistance seront mises en œuvre afin de laisser le plus longtemps possible ces personnes dans leur logement. La création de petits appartements adaptés regroupés autour d'un appartement central où ils côtoieraient d'autres habitants de générations différentes permettrait de mieux les encadrer et de les aider tout en évitant l'isolement. A. Lebreton cite le cas de l'important immeuble de la Préfecture situé boulevard Morland qui a été libéré et qui pourrait être en partie aménagé ainsi.

    Quant aux logements sociaux, A. Lebreton estime qu' au-delà de la mixité sociale, le but recherché n’a pas été atteint. Ils ne devraient en fait servir que les personnes en grande difficultés. C’est un sujet à mettre à plat et à travailler car elle estime qu’il n’est pas normal par exemple de subventionner ad vitam aeternam un même bénéficiaire sans renforcer les contrôles sur l’évolution de sa situation dans le temps. Le logement intermédiaire doit être développé afin que ceux qui travaillent à Paris puissent y habiter tels les enseignants ou les infirmiers. Pourquoi ne pas subventionner directement les loyers pour certaines catégories de personnes, ce qui serait, toujours selon A. Lebreton, plus efficace et moins coûteux?

    Dominique Feutry

     

  • L’espace devant le Centre des Impôts rue Michel le Comte (IIIe) attend toujours des grilles empêchant les campements sauvages

       IMG00057-20140112-1245Etat actuel de la bouche de ventilation et des ses abords 10, rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

      

    Nous sommes nombreux à dénoncer et depuis fort longtemps, l'état de saleté quasi constant devant le gymnase et le Centre des Impôts de la rue Michel Le Comte (IIIe). En raison de la configuration des lieux, des détritus sont déposés à cet endroit et des SDF s'y installent, protégés qu'ils sont par l'avancée de l'immeuble qui agit comme un auvent sur le trottoir.

    Le Maire du IIIe arrondissement, alerté à plusieurs reprises, a promis de faire faire quelques aménagements à cet endroit, d'une part en installant des structures métalliques permettant aux deux roues de stationner, ce qui a été réalisé, et d'autre part de poser de hautes grilles autour de la bouche d'aération afin d'empêcher des personnes d'y prendre racine. Cela avait même été spécifié, lors du conseil de quartier du 1er octobre 2013 (notre article du 06 octobre), un représentant de la municipalité qui avait affirmé :  «des grilles de 2m50 disposées en carré seront installées autour de la bouche d'aération située dans l'angle du bâtiment où se trouve le Centre des Impôts».

    Sur ce second point, nous ne constatons aujourd'hui, à notre grand dam, aucune avancée alors que les mois passent. Les lieux sont occupés par des matelas, couchages et cartons. La  saleté a donc repris ses droits alors que nous avions pu croire un moment que les efforts entrepris permettraient de revenir à une situation normale.

    Voilà qui est bien dommage pour une rue extrêmement passante et fréquentée, une rue qui comporte des hôtels particuliers de premier ordre comme l' Hôtel d'Hallwyll (article du 15 janvier 2013), une galerie de peinture et un bar à chats (article du 21 septembre 2013) qui attirent nombre de visiteurs et clients. Nous avons peine à croire, face à la laideur de cet immeuble aggravée par l'état de saleté qui se trouve à ses pieds et les tags sur le mur en retrait qui lui fait face, de l'autre côté de la rue, que nous sommes dans le Marais.

    Les riverains attendent donc avec impatience l'arrivée des grilles promises par Pierre Aidenbaum et des actions énergiques qui rendront cette artère plus propre et moins délaissée.

    Dominique Feutry

     

    Post scriptum # 1 du 27 janvier 2014 :

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, nous adresse le message suivant :

    "Je reviens vers vous au sujet de l’installation du dispositif visant à ceinturer et protéger la bouche de ventilation sise 10, rue Michel Le Comte, devant le Centre des finances publiques.

    Ce dossier, qui reçoit toute mon attention et celle de mes adjoints depuis de nombreux mois, est en passe d’être réglé, la grille que vous mentionnez dans votre article, d’une hauteur de 2,50 mètres, devant être implantée d’ici deux à trois semaines.

    Espérant vous donner ainsi satisfaction, je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’assurance de ma considération distinguée".

    Pierre AIDENBAUM

    Maire du 3e

     

    Post scriptum # 2 du 5 février 2014

    Nouveau message du Maire, reçu ce jour :

    "Pour faire suite à mon précédent message en date du 27 janvier, je vous informe qu’une grille a bien été installée aujourd’hui même, mercredi 5 février, au pied de l’immeuble sis 10, rue Michel le Comte.

    Des personnes sans-abri s’abritaient régulièrement au niveau de l’avancée de ce bâtiment et d’une bouche d’extraction d’air chaud. Les maraudes et les services de l’Etat et de la Ville avaient connaissance de ces installations et m’en tenaient régulièrement informé.

    Considérant le danger que suppose ce type d’emplacements, nuisibles en premier lieu aux personnes qui pensent y trouver refuge, j’ai demandé à ce que cette partie de la rue Michel Le Comte soit réaménagée. Des stationnements pour vélos ont ainsi été mis en place et cette grille, réalisée sur mesure, empêche l’accès à la bouche d’extraction d’air.

    Un tel aménagement s’inscrit dans la droite ligne de la politique de la Ville de Paris concernant l’occupation inappropriée de l’espace public. Pour chaque situation similaire, nous faisons systématiquement procéder à l’enlèvement des encombrants et nous veillons continuellement à limiter les emplacements propices à ce type d’installations (devant des extractions d’air chaud, dans des cabines téléphoniques…), qui s’avèrent particulièrement dangereux pour les personnes concernées. Toutefois, ces actions ne sauraient être menées au mépris de la dignité de ces hommes et de ces femmes et nous ne les envisageons donc pas sans suivi et accompagnement social, ce qui parfois nécessite du temps.

    Si je me réjouis de voir ainsi aboutir ce projet d’aménagement que j’ai moi-même initié, sachez que je continuerai d’observer avec attention l’évolution de la situation en veillant à toujours concilier quiétude des riverains et respect des personnes les plus démunies.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

    Pierre Aidenbaum"

     

     

     

     

  • Pour les fêtes de 2013, le Marais s’est fait discret avec les illuminations

      

    Champs_elysees_3Illuminations sur les Champs Elysées (VIIIe)

     

    Bon an mal an, nous avions pris l'habitude de voir dans les principales rues de notre quartier des illuminations à l'occasion des fêtes de fin d'année. Il n'en est pas de même en 2013.

    Est-ce l'esprit ambiant, la morosité du moment, le souci d'économie de la part des commerçants qui contribuent financièrement à ces décorations ou le manque de volontarisme de la part des autorités municipales ? Nous cherchons malheureusement les rues en habit de fête.

     

    IMG00016-20131231-1051Paires de baskets accrochées en guise de guirlande sur un câble de la rue Rambuteau (IIIe-IVe) Photo VlM

      

    L'exemple le plus caractéristique est sans doute l'axe rue Rambuteau-place des Vosges. Alors que chaque fin d'année des efforts sont entrepris pour lui donner des couleurs chatoyantes, force et de constater qu'en 2013, rien n'a été fait, excepté la section très joliment parée de lumières de la rue des Francs Bourgeois (IVe) entre la rue de Sévigné et la rue de Turenne. Le contraste est saisissant avec les paires de baskets accrochées ici ou là en lieu et place des guirlandes, au-dessus de nos têtes depuis des mois (voir article du 20 août 2013) et dont nous espérions l'enlévement à l'occasion des illuminations de fin d'année.  

    Lorsque  l'Office du Tourisme et des Congrés de Paris écrit dans Paris Info,"Plus que jamais, la « ville lumière » porte bien son nom !", ce n'est pas vraiment le cas dans bien des endroits du Marais. En période d'austérité, c'est peut-être là une forme de sagesse ….

     

    Au-delà de ce constat, "Vivre le Marais !" vous souhaite une très bonne année 2014 !

     

    Dominique Feutry 

                          

  • Du nouveau chez « Ma Tante » (IVe)…

      768PX-~1Entrée du Crédit Municipal 55 rue de Francs Bourgeois (IVe)

     

    La crise perdurant, afin d’aider les personnes en difficulté, le Crédit Municipal renoue avec un service qu’il avait supprimé dans les années 70, le prêt sur gage de bicyclettes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la vénérable institution du Marais étend la gamme des biens qu’elle accepte en gage. Ainsi depuis peu les photographies d’art ou le vin sont acceptés. Voilà un an, il a aussi été possible de déposer des bandes dessinées ainsi que des robes de haute couture.

    Au fil des jours, le nombre de personnes s’adressant au Mont de Piété ne cesse de croître. En 2008, ils étaient 400 à se rendre quotidiennement 55 rue des Francs Bourgeois (IVe). Ils sont désormais 700 qui se pressent dans cette vénérable institution où un million d’objets sont en dépôt. Au total ce sont 190 millions d’euros qui sont empruntés sous cette forme de crédit, contre 78 millions, il y a seulement 3 ans ! Cette évolution montre, s’il le fallait, l’ampleur de la crise pour les particuliers qui dès 8h00 du matin font la queue sur le trottoir en attendant l’ouverture des imposantes portes cochères de couleur bordeaux.

    12788271-vieille-bicyclette-de-cruUn grand bi

    Peut-être que le Mont de Piété sera amené à entreprendre une opération de dégagement comme il a dû le faire lors de périodes de graves crises économiques ? En effet, il rendait alors gratuitement à leurs propriétaires des biens qu’ils avaient déposés et qu’ils ne pouvaient plus récupérer, faute d’être en mesure de rembourser les prêts octroyés en contrepartie ?

    Dominique Feutry

     

  • Actions en faveur des sans-abri : le Maire du IIIe publie un communiqué

     

    1782444_3_0d04_des-personnes-sans-abri-a-paris-le-27-octobre_e4c6cdcb60370ee22e0fb291c62a485b

    Nous avons reçu une communication de la Mairie du IIIe relative à l'action qui est entreprise afin de venir en aide aux sans abris alors qu'arrivent les  premiers grands froids et avec eux  l'hiver. Nombreuses sont en effet les associations qui se mobilisent et les initiatives individuelles que l'on ne peut citer ici mais qui méritent notre admiration.

    " En cette période de froid, vous êtes nombreux à vous interroger sur l’action de votre arrondissement à l’égard des personnes sans-abri.

    La Mairie du 3e agit tout au long de l’année dans ce domaine. Par la mise en place d’une coordination des maraudes, le développement de nouveaux outils de renseignement et de signalement (dont l’adresse électronique sdf3@paris.fr) ou encore notre projet de « Maison Relais », qui permettra de loger durablement, à partir de l’automne prochain, une vingtaine de personnes ayant connu l’errance urbaine, nous entendons répondre localement à l’ensemble des problématiques que supposent ces situations.

    Dans ce même esprit, nous avions fait appel à vos volontés d’engagement afin de renforcer les maraudes qui sillonnent l’arrondissement pour aller à la rencontre des sans-abri. Après avoir été formés, un certain nombre d’entre vous sont ainsi sur le terrain avec les associations. Cette année, nous renouvelons notre mobilisation citoyenne par la mise en place de deux actions de solidarité : un appel aux bénévoles et une collecte de biens alimentaires.

     

    Mairie-de-paris-3eme-arrondissement-paris-1311154248-475x310La mairie du IIIe

    Appel aux bénévoles. Cet hiver encore, la Mairie du 3e ouvrira une salle de 13 places dans laquelle des SDF pourront dîner et dormir au chaud. Nous souhaitons renforcer ce dispositif avec l’apport d’habitants bénévoles. Si vous souhaitez donner de votre temps pour accueillir les personnes hébergées, leur servir le repas et ainsi venir en appui des bénévoles associatifs, vous pouvez vous porter candidat via l’adresse électronique sdf3@paris.fr. Vous serez alors recontacté et tous les détails de votre éventuelle participation vous seront précisés.

    Collecte de biens alimentaires. Parallèlement, la Mairie du 3e met en place une grande collecte de biens alimentaires. Jusqu’à la fin de l’hiver, vous pourrez donc déposer des denrées non périssables (conserves de légumes, pâtes, riz, semoule, café, sucre, thé, confiture, jus de fruits) à l’accueil de la Mairie, afin qu’ils profitent aux plus démunis.

    La Mairie du 3e travaille continuellement avec ses partenaires institutionnels et associatifs pour la bonne prise en charge des personnes sans-abri. Nous entendons poursuivre cet engagement dont la réussite dépendra de la bonne volonté et de la mobilisation de chacun."

    Pierre AIDENBAUM                                                     
    Maire du 3e arrondissement      

    Gauthier CARON-THIBAULT
    Conseiller de Paris

              

  • Un « Café Pouchkine » rue des Francs-Bourgeois. La culture russe s’invite dans le Marais.

    Etablissements-andrey-delloLa Bibliothéque au 1er étage du Café Pouchkine de Moscou

     

    Après une ouverture semble–t-il réussie voilà quelque temps au rez-de-chaussée du Printemps boulevard Hausmann, le célèbre Café Pouchkine de Moscou vient d’investir une petite surface au 2 de la rue de Francs-Bourgeois (IIIe), à l’entrée de la place des Vosges.

    Deux magnifiques lustres donnent le ton du décor luxueux de l’endroit, façon fin XVIIIème–début XIXème, qui n’est pas sans rappeler, mais de façon plus sobre, l’élégant aménagement de l’ancienne pharmacie moscovite devenue en quelques années le lieu de rendez-vous de la « bonne société » et des célébrités.

    Créé en 1999 pour le deuxième centenaire de la naissance de l'écrivain, le Café Pouchkine est dû à Andrey Dellos. Cet homme d’affaires franco-russe est aussi artiste peintre, ingénieur en génie civil et il a fréquenté l’Ecole Supérieure des Langues Etrangères. A la tête de plusieurs restaurants de la capitale russe, il voulait créer un lieu d’exception à la gloire des cuisines française et russe.

    Nous ne retrouverons pas dans le Marais l’étage bibliothèque de l’établissement moscovite qui comporte des milliers de volumes et dans lequel se dégustent des mets très élaborés. Toutefois il sera possible de goûter des prianicks (des pains d’épices russes), des médoviks (des gâteaux au miel de sarrasin) et plus simplement des macarons et du chocolat chaud.

    Voilà un bel établissement dans un lieu exceptionnel, un beau cadeau de Noêl pour le Marais qui brille actuellement des illuminations des fêtes fin d’année.

    Dominique Feutry

         

  • Journée mondiale des « Toilettes » à Paris. Aussi inattendue qu’insolite !

     

    Actualites_JMDT_201310L'affiche de la Journéee Mondiale des Toilettes du 19 novembre 2013 

     

    Paris était cette année la capitale organisatrice, et ce n’est pas un gag, de la Journée Mondiale des Toilettes. Nous vous avions parlé de Paris et de ses 400 sanisettes dans un article du 16 janvier 2013.

    Il ressort de cette manifestation que les toilettes publiques de la capitale sont plus fréquentées que le Louvre et même que la Tour Eiffel ! En effet, l’an passé, 13 133 000 visites ont été enregistrées soit 90 par jour pour chacune d’entre elles. Le record est détenu par l’implantation de la rue d’Arcole (IVe) prés de Notre Dame, avec 7 150 visiteurs au cours du mois d’avril dernier. C’est une augmentation considérable lorsque l’on sait qu’en 2005, la fréquentation à Paris était 6 fois moindre. Il est important de noter que toutes les sanisettes ont été remplacées depuis lors.

    Article_toilettes

    Ce sujet qui peut prêter à sourire est un enjeu de santé publique et si Paris a consenti des efforts en la matière, ils doivent être poursuivis et renforcés notamment dans le Marais. Trop souvent nos trottoirs et nos façades sont souillés par des personnes peu scrupuleuses qui ne vont pas dans les lieux réservés à cet effet. Il en est d’ailleurs aussi ainsi de ceux qui ne conduisent pas leurs animaux de compagnie aux emplacements qui sont pourtant dédiés à cela.

    N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire de renforcer les moyens lorsque des manifestations sont organisées, ce qui n’est pas toujours le cas et qu’il faut pallier l’insuffisance d’équipements en la matière des bars et "lieux de fête" très fréquentés.

    Nous signalons qu’il existe une application Smartphone "Où faire pipi à Paris ?" de l’Afa (Association François Aupetit) à télécharger sur l’App Store. Elle donne l’emplacement des toilettes publiques près de l’endroit où vous vous trouvez (0,89 €).

    Dominique Feutry

     

  • Des quartiers de Paris – dont le Marais – dédiés à la fête ? Anne Hidalgo doit s’expliquer sur les intentions qu’on lui prête !

      Fête nuit 2011

    "La fête à Paris". Une façon de qualifier ce qui est trop souvent une vaste alcoolisation (Photo VlM)

     

    Sans doute pressés par les professionnels de la nuit, l’élection du "maire de la nuit", différents articles et reportages des médias … deux des candidats aux élections à la Mairie de Paris ont fait part au fil de leurs déclarations de leur position quant à la  "vie nocturne dans la capitale".

    La mesure la plus ahurissante, qu'on prête à Anne Hidalgo serait, et nous la reprenons in extenso, de  "sanctuariser les quartiers dédiés à la fête comme les Champs Elysées, la Bastille et le Marais… Dans les prochaines révisions du PLU dès 2014, les établissements de ce secteur devraient bénéficier d’une clause d’antériorité empêchant ceux qui achètent dans ces quartiers de contester leur comportement" !

    Oui vous avez bien lu, une idée plus qu’électoraliste, une trahison à l'égard des parisiens, car les habitants qui sont installés depuis longtemps se retrouveraient tels les dindons d’une farce. Bien entendu cela ne serait pas seulement un avantage à l’égard des établissements de nuit mais du favoritisme antidémocratique et disons le anticonstitutionnel. Le facteur temps n'a jamais permis, sauf prescription qui ne s'applique pas ici, de changer une infraction en un acte licite. Une infraction est un acte répréhensible en soi. S'il était confirmé que Mme Hidalgo a prononcé ces mots, au-delà de leur stupidité, ils susciteraient des craintes sur l'égalité de traitement qui serait réservée aux parisiens si Mme Hidalgo était élue Maire de Paris.

    Les habitants du Marais ont été sidérés en prenant connaissance de ces propos. Il en est certainement de même pour les riverains de la Bastille. Quant aux Champs Elysées il s’agit d’un quartier de bureaux. Pour les "rebelles" si une telle décision voyait le jour, leur sort est scellé : la députée PS Sandrine Mazetier a concocté un projet d’estocade finale consistant à faire condamner par la justice l’abus de recours au numéro d’urgence pour tapage nocturne. Elle refuse à ceux qui subissent la possibilité de se défendre contre ceux qui agressent. Elle nous expliquera ensuite qu'elle défend les faibles contre les forts !

    De son côté Nathalie Kosciusko-Morizet s'oppose à l'idée d'un "Maire Adjoint à la Nuit" souhaitant plutôt réduire l’équipe si elle était élue, considérant qu’il s’agit d’une strate supplémentaire qui coûte aux contribuables parisiens la bagatelle de 600.000 € par an. Elle souhaite "trouver de nouveaux espaces, des lieux de transition en attente de requalification qu’on occuperait sur de courtes durées… ". Elle pense que certaines lignes du Métro devraient fermer à 02h00 du matin et non à 01h00 en semaine avec une ouverture toute la nuit le week-end.

      FeteFaire la fête pour oublier les tracas…

      

    La décision qui consisterait à « ghettoïser », un mot plus adapté que "sanctuariser", des quartiers entiers de Paris en quartiers nocturnes labellisés "fête" est un non-sens total alors que l’on sait que Paris est la capitale d’Europe où la densité de population est la plus élevée. Au contraire il faut répartir et excentrer ces activités. A. Hidalgo parle de la Porte de Versailles des voies sur berge. N. Kosciusko-Morizet prône l’installation d’établissements dans des stations de Métro désaffectées ou des gares de la Petite Ceinture inutilisées, le sous-sol de La Défense disposerait d’espaces libres en nombre.

    Ne nous leurrons pas, faire la fête la nuit est un business lucratif pour les établissements de nuit. Les consommations à 20 € sont monnaie courante qui excluent d’ailleurs ceux qui ont des revenus modestes. Vouloir sacrifier des quartiers entiers, pénaliser leurs habitants, pour des questions électorales face à une minorité agissante et, au final, satisfaire des fêtards dont une faible proportion habite Paris laisse pantois. Ne vaudrait-il pas mieux agir pour que puissent être ouverts plus tardivement aux parisiens nombre de piscines, de bibliothèques, de commerces autres que les bars et les restaurants.

    Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Photo "Collectif des riverains du XIe"

    Lorsque l’on sait par exemple combien il est difficile de trouver un taxi à la sortie des spectacles… Mais finalement les décideurs habitent–ils les quartiers qu’ils lâchent à la fête sans concertation avec ceux qui s’y sont installés souvent depuis longtemps pour son attrait qui peu à peu se délite et peut-être plus radicalement encore si l’état de « getthoïsation » est décrété. A-t-on oublié aussi que la majorité des touristes qui les visitent et consomment le font le jour et non la nuit ? Veut–on faire du Marais un désert vidé peu à peu de ses habitants, de ses commerçants, de ses artisans et de ses professions libérales et le remplacer par une activité duale, les musées le jour, la fête la nuit. Les candidats doivent bien réfléchir pour s’engager sur une telle voie dont les conséquences peuvent être ravageuses.

    Dominique Feutry

     

  • Bientôt des abris bus high-tech

     

    Abribus
    Le nouveau modéle d'abribus probable pour Paris en image de synthèse

     

    Les 1 920 abribus Jean- Claude Decaux installés à Paris voilà vingt ans vont sans doute être remplacés par un modèle plus moderne et high-tech, la Mairie devant donner prochainement son accord. Des fonctionnalités nouvelles faites d’écrans tactiles d’information des voyageurs, de prises USB permettant de recharger les portables, Des systèmes d’annonces vocales sont prévus pour les non-voyants.

    Ce nouveau marché devrait être signé le 15 décembre prochain pour 15 ans avec la SOPACT, la filiale de la célèbre enseigne qui on la sait est gage de propreté tant l'entretien du mobilier urbain dont elle a la charge est minutieux. Le nouveau modèle d’abri serait, nous dit-on, aux formes des deux îles parisiennes que sont l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Les bancs seront munis d’accoudoirs qui aideront les personnes âgées à se lever. Luxe inattendu, une fonction « arrêt demandé » est incorporée afin de demander l’arrêt du bus sans se lever du banc.

    Il est prévu que Jean-Claude Decaux qui gére par ailleurs, outre les Vélib’, 136 0000 abribus dans 31 pays, paie une redevance annuelle de 8,32 millions € à la Ville contre 3,9 millions dans le précédent contrat. Pour rester sur les redevances, celle relative aux colonnes Morris atteint 9,4 millions €, contre 1,8 millions précédemment.

      Abri-bus-station-place-bastille-ratp-jc-decaux-paris

    Prototype de station de bus JC Decaux qui avait été installé place de la Bastille (IVe)

     

    Deux stations "test" JC Decaux avaient été installées à la Bastille (IVe) près du croisement avec le boulevard Henri IV et au Rond Point des Champs Elysées (VIIe).

    Un autre test avait été tenté mi-2012 face à la gare de Lyon avec un autre prototype différent de celui qui a été retenu. L'insatllation est très élaborée avec des parois chauffantes, une lumière tamisée en passant par la Wi-Fi gratuite ainsi que la consultation de livres en partenariat avec l’association Circull’livre. Aujourd’hui cette station du futur n’est plus en très bon état et semble délaissée. Voilà qui est dommage pour un mobilier qui a reçu 4 prix internationaux. Il semble que la Ville et la RATP se soient néanmoins mis d’accord pour poursuivre l’expérience. Une convention d'occupation temporaire du domaine public au tarif très avantageux de 100 euros par mois serait même en passe d’être signée.

    En attendant nous ne pouvons que vous recommander d'aller découvrir à l'occasion cette dernière station qui donne un avant-goût du changement qui va ainsi s’opérer. Ce que nous avons constaté de ces nouvelles « cabines » laisse à penser qu’elles s’inséreront sans dommage dans le paysage historique de notre quartier du Marais.

    Dominique Feutry