Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : Marais

  • St paul espace arbres nouveaux 15 03 12

    Trois des arbres nouveaux à la "Pointe Rivoli"

     

    Ils sont  32 fraîchement implantés sur l'espace Saint-Paul. La Mairie de Paris nous informe : "Le terre-plein était essentiellement planté d'ormes champêtres. Ces arbres dépérissant à cause d'un champignon qui provoque la graphiose, ont été abattus" (notre article du 23 novembre 2011).

    A leur place, la mairie annonce qu'elle est en train d'implanter :

    • 7 arbres à fleurs sur la partie ouest, pour former une placette
    • 24 ormes de Lutèce, résistant à la graphiose, au centre du terre-plein
    • et un "arbre remarquable par son port et sa floraison", pour marquer l'entrée 

     Nous souhaitons longue vie aux ormes de Lutèce et bonne promenade aux passants.

     

  • Pierre au  lard photo mc weil 
    "Voyage au bout de la nuit" ! C'est par ce boyau de 2 mètres de large que des centaines de clients transiteraient chaque nuit pour fréquenter le "bar-club", dont l'entrée est au fond à gauche, face au Café de la Gare et au Théâtre Essaïon. Le 25 septembre 2010, un incendie se déclarait dans le bâtiment de gauche. Les pompiers ont été contraints de déployer la grande échelle le long de la rue, à l'horizontale, depuis la rue St Merri.

     

    Et pourtant, à l'issue d'un quatrième round avec la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris, les promoteurs du projet obtenaient le 2 septembre 2011 un permis de construire "tacite" pour le "bar-club" qu'ils se proposent d'ouvrir (voir notre article du 20 septembre).

    Devant l'émotion suscitée par ce projet auprès des riverains et de nombreux habitants du Marais, nous avons accepté d'être leur porte-parole et de former auprès du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, un recours gracieux pour l'annulation du permis. Que le promoteur ne s'étonne pas si son numéro vert a été boudé ; il est clair que ce n'est pas auprès de lui que des habitants déstabilisés vont aller chercher soutien et réconfort !

    Il convient de préciser ce qu'est un permis "tacite". Le nouveau code de l'urbanisme stipule qu'une demande de permis de construire qui n'a pas fait l'objet d'un rejet dans les six mois de son dépôt, est "tacitement acceptée". C'est à cette disposition du code de l'urbanisme, qui date de 2007, que les promoteurs du "bar-club" (avec piste de danse) doivent de pouvoir procéder aujourd'hui aux travaux.

    De notre point de vue, ayant pris connaissance du dossier d'urbanisme, nous considérons qu'un accord explicite n'aurait pas été donné, tant il reste dans le dossier d'objections, de réserves et de zones d'ombre. Objections de la Maire du IVe, Dominique Bertinotti et de son conseil municipal, auxquelles il n'est pas répondu, réserves de la Direction de la Voirie et des Déplacements, qui ne sont pas levées, incertitudes liées aux conditions d'intervention des pompiers en cas d'incendie…

    Nous avons relevé un vice de forme qui pourrait bien entrainer la nullité du permis : une incohérence entre le descriptif du projet et le contenu détaillé du dossier. Par ailleurs, nous contestons le fait que la Mairie de Paris ait donné son accord pour la "réhabilitation d'un bâtiment […] en vue de l'installation d'un bar-club" alors que le Préfet de Police de Paris et le Procureur de la République ont exprimé leur opposition à l'exploitation d'une licence IV par cet établissement, du fait de la proximité d'écoles maternelle et primaire et d'un centre de sports. Le pétitionnaire a déclaré au "Parisien" qu'il avait une botte secrète. Peut-être a-t-il l'intention de servir de la limonade ou du Canada Dry ?

    Nous attendons que le Maire de Paris nous réponde. Il arrive qu'il reste coi. Nous sommes prêts, le cas échéant, à faire face à cette éventualité.

     

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    Post-scriptum du 12 octobre 2011 :

    M. Frédéric Hervé a souhaité exercer son droit de réponse à cet article. Le voici : 

    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE

    J’entends exercer mon droit de réponse à la suite de la publication de l’article intitulé « « Bar-club » rue Pierre au Lard (IVe) : « Vivre le Marais ! » introduit un recours gracieux auprès du Maire de Paris » publié le 7 octobre 2011 sur le blog de Monsieur Gérard Simonet  http://vivrelemarais.typepad.fr.

    Je tiens, en qualité de promoteur participant au projet du nouvel établissement nocturne de la rue Pierre au Lard, à rectifier plusieurs informations erronées figurant dans cet article

    En premier lieu, je précise à vos lecteurs que l'entrée du WOO CLUB se situera dans le côté large de la rue Pierre au Lard, laquelle débouche dans la rue du Renard dont la taille est particulièrement imposante.

     Ainsi, contrairement à ce qui est indiqué dans la légende accompagnant la photographie publiée dans cet article, « le boyau de 2 mètres de large » qui y est présenté n’est en réalité destiné qu’à desservir une sortie de secours du futur établissement et non à accueillir les clients de celui-ci.

    En outre, parmi les services consultés sur les mesures de sécurité mises en oeuvre dans le cadre du projet du WOO CLUB, les services de sécurité de la Préfecture de Police de Paris tout comme les pompiers de la ville de Paris ont émis un avis favorable. Les conditions de sécurité du futur établissement sont donc parfaitement remplies.

     Par ailleurs, je tiens à préciser à vos lecteurs que le début d’incendie qui s’est déclaré le 25 septembre 2010 ne s’est pas produit dans le local aujourd’hui concerné par le permis de construire du WOO CLUB, mais dans les locaux de l'ancien restaurant alors dénommé Curieux – Spaghetti bar.

    Je suis dès lors particulièrement surpris de constater que cet article tente de créer un lien artificiel entre le projet du WOO CLUB et les responsabilités antérieures d’un autre gérant d'établissement. 

    De plus, contrairement à ce qui est indiqué dans cet article, le numéro vert que les promoteurs du projet ont mis en place pour pouvoir répondre aux interrogations des riverains continue de fonctionner à ce jour. Plusieurs d’entre eux se sont, en effet, vus apporter les réponses souhaitées après avoir composé le numéro en question.

    Enfin, je tiens à préciser à vos lecteurs que le projet du WOO CLUB a reçu et continue de recevoir le soutien de plusieurs milliers de personnes, heureux qu'un nouveau lieu nocturne ouvre enfin ses portes dans le centre de Paris. 

     Aussi, il me semble qu’il est temps qu’un vrai dialogue s’instaure.

     (2.466 signes espaces compris – 42 lignes)

    Fin du droit de réponse. 

    Voici notre propre réponse à ce droit de réponse :

    Le blog auquel il est fait référence n'est pas "le blog de M. Simonet" mais celui de l'association "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", comme il est précisé clairement dans l'en-tête de chaque article.

    D'accord avec votre observation. Observez les termes de notre article, ils ne contredisent en rien les vôtres. Le 9ème commentaire du 8 octobre 2011, signé "Vivre le Marais !", corrige à propos certains témoignages de lecteurs qui pourraient avoir mal compris.

    Au sujet des conditions de sécurité, nous prenons acte de vos propos. Il reste les réserves et objections exprimées à ce sujet par la Maire du IVe, Mme Dominique Bertinotti, auxquelles il n'a pas été répondu.

    Notre reportage sur le début d'incendie du 25 septembre 2010 avait pour but de souligner les difficultés d'intervention des pompiers sur la zone. La circulation dans la partie nord-sud étroite de la rue Pierre au Lard est impossible ; elle est difficile aussi dans la partie est-ouest affluente à la rue du Renard et en particulier à l'aplomb du n° 3, là où se trouvent l'entrée et la façade du bar projeté.

    Enfin le soutien que vous recevez de la part de ceux qui veulent faire la fête auprès de nos amis riverains n'est pas pour rassurer ceux qui craignent légitimement pour leur tranquillité. L'équation est pourtant déséquilibrée : ceux qui s'amusent se renouvellent peu ou prou tous les soirs. Ceux qui essaient de dormir avec du bruit sous leurs fenêtres sont chaque nuit les mêmes à subir le bruit et autres nuisances.                                                                                 

    Fin de notre réponse

     

  • Hotel de sully taupe 

    On peut voir en ce moment en l'austère mais magnifique hôtel de Sully (62 rue St Antoine – IVe ), dans le jardin devant l'orangerie où il fait bon méditer, un énorme monticule de terre d'où émerge la tête d'une taupe géante, et ses deux pattes en forme de serfouette.

    Cette facétie est une oeuvre d'art. On la doit à Ghyslain Bertholon, elle a pour nom "Taupologie de l'hôtel de Sully".

    C'est amusant, mais il n'est pas indispensable que cette réalisation reste là très longtemps. C'est sans doute ce qu'a prévu le Centre des Monuments Nationaux qui est implanté depuis deux ans dans ces bâtiments somptueux qu'on doit au maître maçon Jean Notin d'après des dessins de Jean 1er Androuet du Cerceau (début XVIIème siècle).

    Une rosace finement ciselée posée dans un angle du jardin semble égarée dans un décor qui n'est pas le sien. On ne peut que l'admirer cependant pour son élégance et l'hommage rendu à la figure géométrique du cercle, lui-même décomposé en une multitude d'arcs qui constituent la structure de l'ouvrage.

    Hôtel de sully rosace Cliquez (jusqu'à deux fois) dans la photo, elle est encore plus belle !

     

    Post scriptum du 12 avril 2012 :

    Nous avons organisé aujourd'hui une "visite guidée" dont le thème était  "La place des Vosges". En traversant l'hôtel de Sully et sa magnifique orangerie, nous avons constaté que "la taupe" n'était plus là. En écho à ce que nous disions plus haut, sa disparition a été remarquée mais n'a pas déclenché un torrent de larmes.

     

  • Hôtel de berlize carte postale ancienne
     

    Le porche de l'hôtel de Berlize, vu de la cour intérieure, carte postale de 1918. on aperçoit au-dessus la charpente du hangar sur cour

     

    Le voici sans transition tel qu'il apparait aujourd'hui :

    Porche

     

    L'histoire de ce site commence au XVIème siècle autour de 1580, quand les parents du seigneur de Berlize achètent un terrain rue Pierre au Lard (une ruelle insignifiante qui n'aurait jamais pensé qu'elle tiendrait la vedette des chroniques locales au XXIème siècle) pour y bâtir un hôtel particulier.

    En 1636, le sieur de Berlize, conseiller du roi, étend le terrain et entreprend de nouvelles constructions, un hôtel rue du Temple et deux immeubles de rapport.

    Il devient au XIXème siècle un relais de poste ou bureau de roulage à l'enseigne de "l'Auberge de l'Aigle d'Or". Il échappe à la démolition en 1920, grace à ses façades classées, mais frappé d'alignement avec la rue du Plâtre, il est laissé à l'abandon. Il sert alors d'annexe aux halles de Paris, tour à tour hangar, entrepôt ou atelier, traité sans aucun ménagement. La cour s'est couverte d'une charpente qui en détruit totalement l'esthétique.

    Il est vendu par adjudication avant la deuxième guerre mondiale. Les parents des actuelles propriétaires en font l'acquisition mais perdent la vie en déportation. Leurs filles se promettent alors de le restaurer, en souvenir de leurs parents mais aussi par goût des belles pierres et volonté de restituer à la collectivité un élément prestigieux de notre patrimoine national.

    Entre temps, la troupe de Colluche, Miou-Miou et Patrick Dewaere  crée en 1969 "Le Café de la Gare", ainsi appelé parce qu'il était proche de la gare Montparnasse. Le succès est tel qu'ils doivent s'agrandir et déplacent leur théâtre dans l'hôtel de Berlize. Il gardera son nom de "Café de la Gare", qui peut surprendre aujourd'hui si on n'est pas averti.

    Cour et café de la gare

    Hôtel de Berlize, cour intérieure avec au fond "le Café de la Gare". "Fenêtres encadrées de chaines harpées et munies de garde-corps, couronnées de frontons semi-circulaires à base interrompue par une clé et quatre claveaux. Mansardes accostées d'ailerons. Plafonds à poutres et solives peintes Louis XIII" (Le Marais, Danielle Chaddych -  Parigramme)

                                                                                                                                                                                              

    On peut voir et admirer ces plafonds dans ce qui est devenu une salle de danse, dite "Beethoven", à laquelle on accède par un superbe escalier Louis XIV. Essayez d'y entrer et feignez d'ignorer les danseuses. Les professeurs de ballet sont des maitres dans leur art et à ce titre, ils ne supportent pas d'être dérangés ; vous pourriez vous faire rabrouer !

    Escalier principal
     

    L'escalier Louis XIV, angle sud-ouest.

     

    Les propriétaires ont commencé la réhabilitation dans les années 90 par le retrait de la charpente qui encombrait la cour. Ils ont ensuite procédé bâtiment par bâtiment. Ils finissent en ce moment de restaurer le gros-oeuvre du corps de logis nord, qui est encore en chantier. Ils n'auront jamais totalement achevé leur ouvrage car il restera toujours des éléments à restaurer au dedans comme au dehors, mais la tâche accomplie d'ores et déjà est gigantesque.

    Quelques mots du "Centre de Danse du Marais". Il est connu dans le monde entier. Il héberge 53 disciplines et mobilise 114 professeurs. Toutes les danses du monde y sont enseignées avec un niveau d'exigence qui a établi et maintient sa réputation. Tous les artistes du monde le connaissent et ne manquent pas de venir ici se ressourcer quand ils sont de passage à Paris, car il est "la référence".

    Au pied de l'escalier, nous avons croisé Rima Davoust qui est à la fois peintre et danseuse assidue de la salle Beethoven. Elle a confié cette peinture à notre objectif. Elle réalise à souhait la synthèse des deux disciplines :

    Davoust rima peinture danseurs
    Danseuses et danseurs par Rima Davoust

     

    Yves Casati, danseur de l’Opéra de Paris, professeur de danse classique au Centre de Danse du Marais depuis son ouverture en 1971 : « l’âme de la danse est magnifiée par la splendeur de ce lieu ; est-ce la rencontre de l’architecture, 1580, et de la création en 1581 du « Ballet comique de la Reine »  par Beaujoyeulx , première grande date de l’Histoire du ballet ? »

    Gérard Simonet

                                                 

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    On peut agrandir les photos par un clic gauche dans l'image

                                  

     

  •  Amelot bisseuil galerie psychée
    La galerie de Psyché (Michel 1er Corneille, ca 1660), un des joyaux du monument

                                                                                                   

    Rappel de son histoire et de ses propriétaires :

    1638 – Denis Amelot de Chaillou, intendant des Finances, déjà propriétaire de l'hôtel au 78 rue des Archives (IIIe) qui porte son nom, entreprend sa construction. Il est achevé sous les ordres de son fils, Jean-Baptiste Amelot de Bisseuil, autour de 1657-60. Architecte Piere Cottard. Le sculpteur Guibert est chargé de la décoration.

    Il doit le surnom d'hôtel des Ambassadeurs de Hollande, qui lui est donné au XVIIème siècle, à une légende autour de diplomates hollandais qui y auraient séjourné (hypothèse non vérifiée) et à chapelain hollandais qui y aurait célébré le culte, ce qui est plus vraisemblable.

    Il fut habité par Caron de Beaumarchais à partir de 1776. C'est là qu'il écrit "Le mariage de Figaro" en 1778, pièce interdite puis finalement autorisée en 1784 par le roi Louis XVI. Beaumarchais y vécut jusqu'en 1790.

    Il subit au XIXème siècle le sort commun des immeubles et monuments du Marais, envahis par le commerce et l'industrie qui lui firent subir des outrages. Il fut sauvé du désastre en 1924 par son classement "Monument Historique". Il est acheté par le colonel Paul Brenot qui entreprend sa restauration, sous la conduite de l'architecte en chef Robert Danis.

    Sa restauration se poursuivra sous l'égide du propriétaire suivant, le commandant Paul-Louis Weiller. Diplômé de l’École Centrale de Paris, héros de l'aviation pendant la première guerre mondiale et inventeur avec Georges Poivilliers, un autre centralien, de la photogrammétrie aérienne, il est aide de camp du chef des armées alliées à la signature du traité de Versailles. il crée la société de fabrication de moteurs d'avions qui deviendra par la suite la SNECMA. Quand Air France voit le jour, par fusion/nationalisation de compagnies aériennes en 1933, il devient membre du conseil d'administration.

    De famille juive alsacienne, il doit fuir la France en 1940 et sa mère mourra à Auschwitz.

    Il exerce après la guerre des activités industrielles qui font de lui un capitaine d'industrie et de la finance. Il a alors les moyens de s'intéresser à l'art et devient un mécène. Il mène dans son hôtel de la rue Vieille du Temple une vie mondaine qui lui vaudra la visite de personnes aussi célèbres que Richard Nixon, Aristote Onasis, Georges & Claude Pompidou et le Grand-Duc du Luxembourg.

    Né en 1893, il meurt à Genève en 1993 âgé de très exactement 100 ans.

    Aujourd'hui :

    L'hôtel est resté depuis la mort de Paul-Louis Weiller propriété de la fondation qui porte son nom. Il a bénéficié de quelques travaux de rénovation, notamment la façade qui donne rue des Guillemites, mais ni la façade sur la rue Vieille du Temple, ni le magnifique portail de bois qui est le plus ouvragé du Marais, n'ont été entretenus. Il en est de même des intérieurs.

    Peu de gens ont eu la chance d'y entrer. Nous avons eu ce privilège et nous pouvons attester de la magnificence des décors mais aussi de leur mauvais état, qui appelle une intervention urgente. Nous vous invitons à nous suivre dans la visite :

    Amelot de bisseuil romulus remus 

    Vue intérieure du portail, surmonté d'un arc en plein cintre qui figure Romulus et Rémus allaités par la louve. Décor sculpté de Thomas Regnaudin (1622-1706). Côté rue, on trouve un décor similaire qui représente deux "renommées" avec leurs trompettes. (Cliquer dans l'image pour voir les détails).

                                                          

    Amelot bisseuil cour int et fronton 
    Vue de la deuxième cour intérieure, richement ornée de statues dans leurs niches, qui représentent l'Aurore, le Crépuscule, et les vertus : la Force, la Vérité, la Prudence, la Justice, la Vigilance et la Sagesse. Terrasse à gauche et portail d'accès à l'aile ouest, avec colonnes ioniques et fronton.

                                                       

    Amelot bisseuil escalier monumental 
    L'escalier et sa rampe en fer forgé, qu'on doit à Le Tellier.

                               

    Amelot bisseuil chambre italienne 
    Plafond de la "chambre à l'italienne"

                                                          

    Son devenir

    Le sort de ce monument, depuis la mort de L.P. Weiller, est resté un mystère. Des bruits ont circulé par périodes. Rien ne s'est concrétisé jusqu'à  l'an passé où on a fini par apprendre que la Fondation avait vendu son bien. Le nouveau propriétaire est la société Acanthe Développement, filiale foncière du groupe Duménil-Leblé.

    Elle a acquis en octobre 2010 deux ensembles immobiliers dont l'un est l'hôtel des Ambassadeurs de Hollande, pour 1.718 m², l'autre un immeuble attenant d'habitation de 18 petits lots actuellement loués,  sis 7 rue des Guillemites pour 826 m² , et une quinzaine de parkings au 6 rue des Guillemites. Le tout pour la somme de 38 millions d'€. On peut estimer autour de 6 millions d'€ la valeur des immeubles et parkings, il reste 32 millions comme valeur estimée du monument historique.

    Depuis, les bruits les plus fous circulent. En ce moment, à constater la fièvre qui couve chez les journalistes des magazines et quotidiens, il doit se passer quelque chose. On assiste au syndrome du "riche dirigeant du Golfe ou d'ailleurs qui veut son pied-à-terre à Paris". Une version renouvelée de l'affaire "hôtel Lambert".

    Il est plus probable, c'est notre souhait en tous cas, et c'est l'écho que nous avons trouvé auprès d'Acanthe Développement, que la partie "monument historique" du bien, séparée des immeubles d'habitation, aille à une grande entreprise capable de poursuivre sa rénovation sous le contrôle de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, pour en faire son siège social ou un lieu pour des réceptions de prestige. On évoque aussi telle ou telle "fondation" à vocation de mécène.

    En tout état de cause, le "bon peuple" ne sera pas convié à la fête, si ce n'est peut-être à l'occasion des journées du patrimoine et ce n'est pas rien. On pourra regretter que ni l’État (qui n'a plus d'argent) ni la mairie de Paris (qui a déjà été amenée à puiser abondamment dans nos poches) n'aient d'intérêt à la chose.

    Dans ce cas, il faut se résigner au jugement de Salomon qui donna l'enfant que deux mères se disputaient, à celle qui se déclarait prête à le céder à l'autre pourvu qu'il ait la vie sauve.

    Gérard Simonet

     

    Références : Le Marais, Alexandre Gady ; Le Marais, Danielle Chadych ; Wikipédia ; collection privée

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  • Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur façade
    Façade de l'hôtel d'Ecquevilly, 60 rue de Turenne (IIIe)

                                                                                               

    Son histoire plonge ses racines dans le XVIIème siècle. Il a subi depuis bien des vicissitudes depuis l'année de sa construction en 1636 par le maître maçon Michel Villedo, à qui on doit le temple de la Visitation Ste Marie, rue St Antoine. Claude de Guénégaud en fait l'acquisition dix ans plus tard mais, trop proche du surintendant Fouquet dont on connaît les déboires, il est emprisonné à la Bastille et ne dut sa libération qu'à l'intervention de Turenne qui était son ami.

    Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur portail
    Portail de l'hôtel. Vantaux sculptés, imposte avec mascaron, et heurtoirs en fonte. Sous le fronton, une plaque indique "Hôtel du Grand Veneur".

     

    L'hôtel change de mains plusieurs fois pour devenir en 1733 la propriété du marquis d'Ecquevilly, capitaine général des chasses, qui commande des décorations pour célébrer son activité favorite. C'est en témoignage de sa fonction qu'on trouve sur le portail un mascaron de hure de sanglier et des heurtoirs en têtes de chiens et, sous le porche, des bas-reliefs représentant des têtes de cerfs, des carquois et des flêches. Il prend dès lors le surnom d'hôtel "du Grand Veneur".

    La cour intérieure offre une vue magnifique sur le corps de logis dont la façade est dotée de somptueuses fenêtres rectangulaires avec garde-corps. La façade sur jardin (visible depuis la rue de Hesse) est pourvue d'un fronton et d'un beau balcon chantourné, filant sur deux fenêtres et soutenu par des consoles décorées de têtes de sangliers.

    Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur cour int

    Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur portique

     

    Dans la partie droite de la cour, une large porte encadrée de colonnes doriques donne accès à l'escalier d'honneur.

    Un couvent de franciscaines, "les dames de Ste Elisabeth", devient propriétaire de l'hôtel en 1823.  Peu sensibles au patrimoine exceptionnel qui les entoure, poussées par le besoin peut-être aussi, elles se séparent à la fin du siècle des magnifiques boiseries qui habillent les salles de l'hôtel.

    Enfin, en 1905 les Magasins Réunis en font l'acquisition et le soumettent à un traitement affligeant qui le dénature. Jusqu'en 1985 où une compagnie d'assurances l'achète, le rénove et en fait la vitrine de luxe de l'industriel Jacob Delafon.

    Il a changé de propriétaire à nouveau. Un groupe d'investisseurs l'a acquis récemment pour un prix autour de 28 millions d'€ et se propose de le réhabiliter en effectuant des travaux : ravalement des façades, réparation des toitures en ardoises, remplacement des planchers, pour changer sa destination en logements et commerces. S'agissant d'un immeuble classé, dans le périmètre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, on peut penser que les "règles de l'art" seront respectées.

    On rêve de vivre là, à deux pas de la place des Vosges. La surface habitable est de 3.300 m², avec  56 parkings. De quoi faire une cinquantaine de logements. Qui sera en mesure d'y accéder, dans un quartier où le prix du m² "ordinaire" flirte avec les 13.000 € ?

     

    Bibl. Danielle Chadych, "Le Marais" – Parigramme ; Alexandre Gady, "Le Marais" – Le Passage

     

    Post scriptum du 24 novembre :

    Gauthier Caron-Thibault, Adjoint au Maire du IIIe, nous adresse un complément d'information que nous publions avec plaisir :

    Suite à votre post du 19 novembre dernier intitulé  « L'hôtel d'Ecquevilly, dit "du Grand Veneur" (IIIe), réaffecté en logements et commerces », je me permets de vous faire savoir que nous avons été en relation avec le nouveau propriétaire des lieux depuis le début de son projet de réhabilitation.

    Alors que rien ne l’y oblige en secteur PSMV, celui-ci est particulièrement sensible à notre volonté de produire dans le diffus du logement social. Il est déjà engagé avec la Ville de Paris, dans le Marais, sur plusieurs chantiers, à céder une partie des immeubles au parc social une fois la livraison faite.

    Citons pour exemple l’immeuble au coin de la rue du Temple et de la rue Pastourelle au sein duquel le 1er étage (4 logements) sera vendu intégralement à la SGIM qui y pratiquera des logements de type PLS/SRU (environ 10.5 euros du m²) avec comme attributaire entre autres la Mairie du 3e.

    Fort honnêtement, il est également venu vers Pierre Aidenbaum et moi-même au début de son chantier sur l’Hôtel du Grand Veneur pour nous expliquer que, cette fois-ci, cette rétrocession ne serait pas possible, eu égard au coût très important de la réhabilitation (un bailleur social ne peut racheter au prix du marché). Cependant, nous l’avons orienté vers l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat et avons trouvé avec lui un point d’équilibre sur le fait de livrer 300 m² de logements (dont il restera propriétaire) à des loyers aux alentours de 16 euros du m², le produit idéal pour des classes moyennes.

    Je me permets aussi de corriger quelques chiffres : l’hôtel du Grand Veneur comportera 2216 m² consacrés au logement (dont 814 m² récupérés !) et 212 m² au commercial (hors sous sol).

    Gauthier CARON-THIBAULT

    Conseiller de Paris, Adjoint au Maire du 3ème Arrondissement, chargé du Logement, des Affaires Sociales,

    des Personnes Agées et des Personnes Handicapées

    Vice-Président de la 6ème Commission du Conseil de Paris, chargée des Affaires Sociales et de la Santé

                

  • Temple 157 orfevrerie lapparra façadeMaison Lapparra, orfèvre-argentier, 157 rue du Temple (IIIe)

                                                                                 

    On trouve LAPPARRA au fond de la cour au 157 rue du Temple dans le IIIe. L'immeuble est XVIIe mais le local de l'artisan est une de ces "verrues" que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais qualifie de tâche orange, à démolir en cas de cessation d'exploitation de l'occupantOn peut parier sans risque que l'édifice, style art déco, dont le balcon intérieur aurait servi de tribune à Robespierre, gardera droit de cité dans le Marais à l'issue de la révision de son PSMV. En tout état de cause, Lapparra n'est pas près de mettre la clé sous la porte.

    La Maison Lapparra a ouvert grand ses portes les 18 et 19 septembre. Olivier Gaube du Gers, propriétaire de l'affaire, nous a reçus pour une visite de la boutique et des ateliers. Il est absolument intarissable sur son métier et sur son art. Un métier, effectivement, car il y une technique, des hommes et des machines derrière, mais un art car les objets qu'il fabrique sont des merveilles.

    Temple 157 orfevrerie presses

    Temple 157 lapparra olivier gaube du gers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On voit sur ces deux photos Olivier Gaube du Gers, pantalon rouge et gilet vert, dans sa boutique qui ressemble à un musée mais qui n'en est pas un (*), et l'une des machines, une presse antédiluvienne pour le formattage des couverts en argent, dont les multiples courroies font les délices de l'inspection du travail. Elle équipe un atelier où une dizaine de compagnons repoussent, façonnent, cisèlent dans un cadre très balzacien.

    La Maison Lapparra a reçu le label d'Etat "Entreprises du Patrimoine Vivant". "Elle est l'un des derniers ateliers-bastions de l'artisanat installés dans le centre historique de la capitale". Conservatoire de métiers, de modèles, de dessins, d'outils et de machines dans le domaine de l'orfèvrerie, elle défend avec son maître Olivier Gaube du Gers, un métier prestigieux où la France se distingue. Reconnue par les "grands" (et les riches) de ce monde qui la couvrent de commandes, elle participe à la transmission aux générations futures d'un savoir-faire d'excellence.

    (*) la boutique est ouverte à la vente au détail. Visitez le site Internet

     

     

  • Pierre au lard incidents du 25 09 10

    La rue Pierre au Lard, côté rue St Merri, et les traces visibles de l'incident

     

    Dans les bâtiments pressentis par le COX pour abriter la boite de nuit géante qu'il ambitionnait de créer, envers et contre tous, pouvoirs publics et riverains, des incidents sérieux se sont produits samedi 25 dans la nuit entre 23h15 et 01h00. Selon des témoins interrogés sur place, deux camions de pompiers sont intervenus, ainsi qu'une voiture de police. 

    Il est peu de dire qu'on manque de recul pour photographier les dégâts. La rue Pierre au Lard est si étroite que les véhicules des pompiers n'ont pas pu pénétrer. Pour pallier cette difficulté et atteindre le foyer, ils ont dû déployer leur grande échelle à l'horizontale !

      Pierre au  lard photo mc weil

     

       





    On voit ici la rue Pierre au lard côté rue St Merri. La largeur de la chaussée fait à peine 2 mètres. Il en faut 3,50 aux pompiers.

    Photo MCW

     

    Nous avions largement commenté l'impossibilité d'accueillir 500 à 800 personnes dans un cadre aussi confiné sans que tout le quartier en soit affecté. Nous n'avions pas parlé de sécurité. Il fallait ajouter cette réalité pour écarter définitivement toute tentative de la part du COX de revenir à la charge comme il a essayé de le faire depuis la première vague de refus.

    Note précédente sur le sujet.

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  • Francs bougeois 39 sté des cendres hall
cheminée


    Le hall principal et la cheminée monumentale, 39 rue des Francs-Bourgeois (IVe)

                                                                                                                

    Dans un article daté du 14 avril 2009 sur ce blog, nous annoncions le départ de la Société des Cendres de son siège historique du 39 rue des Francs-Bourgeois. On en sait un peu plus aujourd'hui des intentions des propriétaires, la holding SOFIMAR (Société Financière du Marais), actionnaire majoritaire de la Société des Cendres.

    Une déclaration préalable de travaux a été déposée auprès de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris pour le "réaménagement d'un bâtiment de deux étages à usage d'atelier, avec réouverture d'une cour et modification partielle des façades sur cour et sur rue …."

    Cette information liminaire prend forme quand on visite les lieux, ce que nous venons de faire. On découvre d'abord une cour encombrée de verrières. Les travaux prévoient de lui rendre ses proportions originelles, dans la ligne du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    On débouche ensuite dans le hall sous ferme métallique, qui constituait l'atelier principal de la fonderie. Car c'est bien d'une fonderie qu'il s'agissait. Les bijoutiers-joailliers lui confiaient ses déchets. Ils étaient broyés puis fondus pour récupérer l'or ou l'argent résiduels qu'ils contenaient encore.

    Francs bougeois 39 sté des cendres presse 

    Presse géante à double meule en fonte, installée en sous-sol.

                                                                                                               

    La cheminée en briques, visible du jardin public de la Maison de l'Europe, ne fait pas moins de 35 mètres de haut. Elle trône sur un four principal qui fait partie intégrante du bâtiment. D'autres fours de capacité plus modestes sont visibles à l'intérieur sur la partie latérale du bâtiment.

    Le projet des propriétaires est de mettre en valeur ce site en conservant la mémoire industrielle d'une activité pratiquement disparue de nos jours (il reste encore un petit atelier rue des Haudriettes dans le IIIe). Les constructions parasites doivent disparaître pour laisser place nette à la structure principale. La cheminée, les fours, les machines (presses) et naturellement le bâti du XIXe qui donne sur la rue seront traités et mis en valeur.

    Francs bougeois 39 sté des cendres propriét
    Francs bougeois 39 sté des cendres escalier

                                       

    Le pétitionnaire, Jean-Cyrille Boutmy, Président de la SOFIMAR, devant le grand four. Derrière la cheminée, cet escalier qui donne accès aux sous-sols, est taillé dans la muraille de Philippe Auguste.

                                                                                                                                               

    On ignore encore l'affectation ultérieure du site. Hall d'exposition, musée, salle de sports, pépinière d'entreprises, école ? Nous souhaitons bon vent au projet, pourvu qu'on nous conserve la façade et que l'activité résultante ne vienne pas perturber un équilibre urbain déjà bien affecté par la fréquentation excessive des week-ends et la mono activité du prêt à porter.

           

          Francs bourgeois 39 sté des cendres
façade

    Façade sur rue

             

  •    Temple vue générale enclos

    L'enclos du Temple vers 1450. L'église au centre est gardée par la "tour de César" et par le donjon, au fond à droite, avec ses quatre tours, flanqué d'une cinquième plus petite. Il trônait à l'extrémité ouest de l'enclos qui renfermait, en outre, les bâtiments nécessaires à la vie monastique, des habitations réservées aux laïcs au service de l'Ordre et quelques jardins appelés "coutures". L'ensemble était ceinturé d'une muraille qui lui donnait l'aspect d'une ville fortifiée (bibl. Histoire du IIIe, Editions Hervas, par Philippe Sorel).


    C'est dans une tour du donjon du Temple qu'a été emprisonnée la famille royale de Louis XVI, à la révolution. Le jeune roi Louis XVII  y est mort victime d'un traitement indigne et Napoléon le fit détruire pierre par pierre en 1806 car il était devenu un lieu symbole pour les monarchistes, qui faisait de l'ombre à l'Empire.

    Il n'en reste donc plus rien, si ce n'est un marquage dérisoire des tours à la peinture bleue, devant la mairie du IIIe, dont l'emplacement actuel correspond à peu près au donjon.

    Plus rien ? Pas tout à fait.

    Voici ce que nous écrivions en date du 2 février 2009 :

    "Au 73 de la rue Charlot (IIIe), où on est toujours dans le périmètre du secteur sauvegardé du Marais (PSMV), se trouve un immeuble étroit de trois étages plus un étage sous combles, qui affiche sur sa porte d'entrée une autorisation caduque de démolir/construire, que le temps et les barbouillages des tagueurs ont rendu illisible.

    Quand on pénètre, on découvre un espace qui va en s'évasant sur un ensemble de petits immeubles en déshérence totale. Les sols sont défoncés ; les bâtiments délabrés et abandonnés semblent tout droit sortis d'un bombardement.

    Si on se faufile – à ses risques et périls – dans un passage étroit sur la gauche, on découvre une tour ancienne en pierre (photos 4b) qui s'appuie sur un mur de même facture. La tour fait cinq mètres de diamètre pour dix mètres environ de hauteur.

    Il s'agit des derniers vestiges de l'enclos du Temple. La muraille et sa tour de garde sont une portion de l'enceinte. On voit sur la photo les constructions parasites qui s'y sont greffées, telles ce petit cabinet qu'on a inséré sur la droite.

        Tour enclos temple vue du bas 4b

    Le PSMV stipule que les bâtiments doivent être conservés, de même que les cours pavées. Il y a des années que cet ensemble immobilier souffre de la mésentente de ses propriétaires sur les travaux à faire. Il y a pourtant vingt cinq appartements en jeu qui pourraient retrouver leur usage naturel si un projet de rénovation, privé ou municipal, voyait le jour.

    C'est un des paradoxes du Marais : l'immobilier est cher mais on manque d'investisseurs décidés à le mettre en valeur et à l'exploiter.

    Au moment où certains proposent de bâtir des tours dans nos quartiers ou de surélever les immeubles existants, revenons sur terre en rappelant que plus de cent logements sont gelés au profit de  marchandises entreposées et que des opportunités de réhabilitation d'immeubles délaissés existent. Au 73 rue Charlot, de surcroît, mettre en valeur ce vestige exceptionnel permettrait de conserver la mémoire d'un site disparu qui a été l'un des plus remarquables de Paris."

                                                                                                                

    Nous sommes revenus sur les lieux. Les investisseurs se sont mis d'accord. L'ensemble immobilier, façade, passages, cours intérieures, et bâtiments achève sa rénovation. Une vingtaine de logements sont recréés, presque tous vendus.

    Charlot 73 chantier 06 05 10

    La tour et quelques pierres et poutres et solives d'origine, restent visibles derrière une cloison métallique vitrée. Les copropriétaires sont conscients du vestige remarquable qu'ils détiennent. Ils se disent prêts à en ouvrir l'accès à l'occasion d'évènements exceptionnels, comme les journées du patrimoine. Voici ce qu'on pourra voir :

    Charlot 73 tour enclos temple 06 05 10 

    Tour de l'enclos du Temple, 73 rue Charlot (IIIe)