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Étiquette : marques de censive

  • Des stigmates fiscaux gravés dans la pierre du Marais ….

    Coutures st gervais marque fiscale 05 04 14Hôtel Salé (musée Picasso) angle Thorigny/Coutures St Gervais (IIIe) (Photo VlM)

     

    Dans l'ouvrage qu'il consacre au "Marais secret et insolite", Nicolas Jacquet attire notre attention sur ces marques de censive qu'on peut voir encore dans le Marais.

    La censive, telle que nous la voyons ici gravée dans la pierre, est un droit seigneurial appartenant aux Hospitalière St Gervais. Elles étaient habilitées à lever un impôt (Bertrand Delanoë n'a rien inventé), le cens, qui frappait ceux qui avaient la disposition du bien après l'avoir acquis. Dans le cas présent, le sieur Pierre Aubert de Fontenay, quoique propriétaire d'un vaste terrain où il fait bâtir l'hôtel qui porta son nom avant d'être affublé du sobriquet d'hôtel "Salé", dut s'acquitter de ce droit à l'égard du "Fief des Coutures Saint Gervais", FCSG, quatre lettres qui entourent une croix.

    Marques fiscales thorigny 05 04 14Détail (Photo VlM)

     

     En échange de l'impôt, les hospitalières garantissaient "une possession juste et paisible". On imagine mal aujourd'hui ces bonnes soeurs protégeant leur censitaire. C'était une réalité cependant. A notre tour, il nous appartient au nom de l'Histoire, de faire en sorte que ces traces du passé soient conservées comme il se doit. Elle sont de surcroît sur les murs d'un musée. Nous le rappellerons à Mme Anne Baldassari, Directrice du musée Picasso, dès que nous aurons l'opportunité de la rencontrer.

    Il faut aller plein sud pour trouver une autre marque du même genre. Rue de l'Hôtel de Ville (IVe), au 109, une maison du XVIIème siècle rénovée dont la façade est "rythmée par quatre gros piliers en pierre et bois à chapiteau carré, qui sont représentatifs de ce que pouvaient être les boutiques du Vieux Paris autour de l'Hôtel de Ville" (Alexandre Gady).

    Hôtel de ville rue 109 marques fiscales 05 04 14109 rue de l'hôtel de ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Sur le pilier de droite, en pierre, on distingue cette autre marque de censive "avec un B surmonté d'une plume, comme dans les enluminures du Moyen Âge, qui pourrait désigner la communauté des béguines, qui s'y installa sous le règne de Saint-Louis, ou bien l'abbaye de Barbeau, propriétaire de quelques maisons du quai de l'hôtel de ville et dont l'abbé avait sa résidence dans l'actuelle rue de l'Ave Maria".

    Marques fiscales rue hôtel de ville 05 04 14109 rue de l'Hôtel de Ville (IVe) Photo VlM

     

    Bibiographie : Nicolas Jacquet : "Le Marais secret et insolite" – Parigramme ; Alexandre Gady : Le Marais – Le Passage

     

  • A la découverte du nouveau Carreau du Temple (IIIe)

     

    IMG00083-20140215-1742Vue intérieure de la couverture de la grande halle

     

    Le Carreau du Temple ouvre enfin. Après l’inauguration officielle du 20 février ce sont les riverains et les curieux qui ont pu visiter ce bâtiment entièrement refait.
    Le Maire sortant de Paris qui a découvert le résultat final des travaux n’a-t-il pas confié : « ça aura pris de temps, ça nous aura coûté cher, mais qu’est-ce que c’est beau

    Rappelons (voir nos articles des 17 novembre 2012 et le N° 45-automne 2013 de Vivre le Marais !) que cette opération aura nécessité un investissement de 60 millions €, soit quasiment autant que la rénovation du Musée Picasso !

    Finalement le bâtiment se compose d’une grande halle (6.500 m²) dans laquelle auront lieu les programmations d’évènements, dont très bientôt un défilé Yves Saint Laurent. Il est prévu d’y tenir, en marge de la FIAC, le Salon du dessin contemporain. Quant à l’auditorium (250 places), il sera dédié au cinéma et à la musique.

    L’autre objectif de ces aménagements était l’ouverture au sport, à la danse en particuliers aux scolaires et aux associations. Le sous-sol remplit cette fonction puisque s’y trouvent un gymnase et deux salles de danse.

    IMG00083-20140215-1742Le studio de danse au sous-sol

     

    Le résultat est donc là, après 5 ans de travaux, une certaine concertation avec les habitants, un lourd travail de préparation des programmations afin que l’ensemble tourne dès l’ouverture car maintenant il va falloir « assurer » le budget. Celui-ci est de 3 millions € par an alors que la subvention de la Ville n’est que de 1 millions €. Il faudra donc trouver les 2 millions € nécessaires chaque année pour faire tourner la «machine». Le Maire du IIIe qui a milité lui aussi avec les riverains pour que ce bâtiment chargé d’histoire ne soit pas détruit estime que l’attrait du lieu est tel qu’il ne devrait pas y avoir de problème de recettes.

    Rappelons la déclaration hier de Pierre Aidenbaum lui-même : "le bar qui sera installé dans les lieux fermera à 22H00 comme le Carreau sauf événement particulier". Il ne devrait donc pas y avoir de nuisances pour les riverains, pour autant que le "particulier" ne devienne pas "l'habitude".

    Nous encourageons ceux qui n’ont pas eu encore la curiosité de découvrir le nouveau Carreau de Temple de s’y rendre afin d’admirer la qualité de la réalisation.

    Dominique Feutry

     

    En réponse à notre article, Pierre Aïdenbaum, Maire du IIIe, nous demande de  publier le commentaire ci-après:

    "J'ai lu avec beaucoup d’intérêt le billet publié par Monsieur Feutry sur le blog Vivre le Marais et je tenais à vous faire part des éléments suivants que j'ai  déjà porté à votre connaissance lors de notre rencontre d’il y a quelques jours :

    Sur la durée des travaux, je tiens à rappeler que le coup d'envoi des travaux de réhabilitation du Carreau du Temple a été lancé en novembre 2009 et que parallèlement, des fouilles archéologiques avaient été menées par le département d’Histoire de l’architecture et d’Archéologie de Paris de la Direction des Affaires Culturelles. C’est donc, non pas après 10 ans de travaux, mais après quatre ans de travaux que ce lieu emblématique de l'histoire de Paris reprend vie.

    Aussi, je reviens préciser que l'élaboration du projet définitif a été décidé par l’ensemble des habitants du 3ème arrondissement  après un concours d'idées ouvert à tous ; un vote local a été organisé en 2004 dans le cadre d’un référendum d’initiative locale porté par le  3e arrondissement.  Le résultat a été scrupuleusement respecté et le défi de créer le Carreau en « Espace pour Tous » à vocation pluridisciplinaire a été relevé.

    Avec cette expérience unique de démocratie participative à Paris, on peut parler d’une « concertation certaine » et non d’ « une certaine concertation », comme il est fait référence dans votre blog.

    Par ailleurs, je vous rappelle que c’est en ma qualité d’élu de l’opposition à l’époque, que j'avais  demandé au Ministre de la Culture, M. Lang de classer ce bâtiment afin qu’il échappe au projet de destruction que proposait le Maire de l’époque".

     

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