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  • Histoire du musée de l’histoire de Paris : l’Hôtel Carnavalet.

     

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    Le musée Carnavalet 23, rue de Sévigné (IIIe) et son jardin dessiné en 1950

     

    Construit par Pierre Lescot au XVIe siècle pour Jacques de Ligneris, Président du Parlement de Paris, l’Hôtel Carnavalet (23, rue de Sévigné IIIe) fait partie des plus anciens hôtels particuliers du Marais. Il présente des similitudes quant à son plan avec le château d’Ecouen. Les statues extérieures que l’on peut admirer sont l’œuvre de Jean Goujon à qui l’on doit le célèbre tombeau de Diane de Poitiers et dans notre quartier le portail de côté de l’église Saint Nicolas des Champs (notre article du 12 octobre 2012). Passant de mains en main en main, il appartint à Claude Boislève qui le fit modifier par F. Mansart au XVIIe siècle. Ensuite il fut occupé en tant que locataire par Mme de Sévigné, à la Révolution il appartenait à la famille du Pré de Saint-Maur. Transformé en école des Ponts et Chaussées, il abrita alors différentes institutions jusqu’à ce que Haussmann préconise à la Ville de Paris de l’acheter, ce qu’elle fit en 1866 afin d’y installer ses collections historiques. Les nombreux travaux en cours alors au sein de la capitale étaient une source abondante d’apports architecturaux et de témoins d’exception pour ce futur musée. Malheureusement un certain nombre ont disparu car, alors qu’ils étaient encore en attente d’affectation à l’Hôtel de Ville, ils brulèrent dans l’incendie de la Commune. Malgré cela l’apport fut important, en particulier dans les années qui suivirent l’ouverture du Musée au public en 1880. Aussi dès 1881, il fut décidé de vendre à l’Hôtel Drouot les pièces les moins précieuses (soit au total plus d’un millier de faïences, meubles, étains etc…).

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    Pirogue néolithique  provenant du site archéologique de Bercy

     

    En 1998 la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (notre article du 06 mars 2013) déménage de l’Hôtel Carnavalet pour l’Hôtel Le Pelletier qu'elle quittera 70 ans plus tard afin de s’installer sur son emplacement actuel l’Hôtel de Lamoignon. Ce départ a permis en 1989, après de lourdes restaurations et des aménagements, de relier par une passerelle les Hôtels Carnavalet et Le Pelletier pour n’en faire plus qu’un seul musée. Il convient de rappeler qu’entre temps les costumes sont transférés au Palais Galliera devenu le Musée de la Mode et du Costume. L’Hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau doit son nom à celui pour qui il fut construit au XVIIe siècle, Michel Le Pelletier Intendant de France. Il comprend des pièces majeures de l’art de cette époque dont le grand escalier a la rampe exceptionnelle, de vastes cheminées et des carrelages d’origine.

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    Un des salons reconstitués

    Carnavalet abrite les témoignages de la préhistoire jusqu’à la Révolution. L’immeuble Le Pelletier recouvre la période postérieure. Les jardins que l’on peut admirer de l’extérieur et attirent le regard datent de 1950.
    Des cabinets et salons d’Hôtels particuliers richement décorés mais détruits ou transformés ont été regroupés à Carnavalet. Ceux des Hôtels de Rivière ou de Villacerf sont remarquables. Une suite de salons d’époque Louis XV et Louis XVI méritent le détour. Les lambris d’origine recouverts de plusieurs couches de peinture ont été restitués dans leur couleur d’origine qui ont surpris par leur aspect vif, leur donnant un éclat tout particulier. Les souvenirs de la Révolution foisonnent et sont très touchants, tels les soldats de plomb du Dauphin. Parmi les acquisitions récentes les plus importantes, la salle de bal Art Déco de l’Hôtel de Wendel peinte par José Maria Sert en 1925 est imposante.
    Bien entendu les objets de fouille notamment les fameuses barques du néolithiques découvertes à Bercy en 1991 occupent de larges espaces de même que les pièces gauloises ou les enseignes anciennes de magasins. Pour les amoureux de Proust, il est possible de visiter la chambre où il écrivit à la Recherche du Temps Perdu (son pendant est visible dans le château de Breteuil de la vallée de Chevreuse).

     

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    La fameuse vitine de l'apothicaire Lescot

    Le musée Carnavalet est le plus ancien musée municipal de Paris, il dispose de 600 000 œuvres, d’un atelier de restauration, d’un fonds très riche de documents (dessins, affiches, photographies…).
    Notons que l’établissement est aussi en charge de la Crypte du Parvis de Notre Dame et des Catacombes.

    Un grand musée donc pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de Paris.

    Dominique Feutry

  • Révélation inattendue de la Mairie de Paris : le COX n’a pas d’autorisation de terrasse !

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    Cox attroupement 12 04 13

    Physionomie habituelle du COX BAR, 15 rue des Archives dans le IVe ; un peu plus de monde, un peu moins suivant l'heure, le jour, la date, le temps mais toujours beaucoup de consommateurs qui occupent le trottoir et la chaussée rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie.

    Riverains et associations se sont groupés pour demander des comptes à l'Etat qui a peu fait jusqu'à présent pour mettre de l'ordre à cette situation choquante. Une requête en légalité a été déposée au Tribunal Administratif (notre article du 5 mars 2013). Mettant à profit son délai de deux mois pour répondre à une première et simple demande, la Mairie nous fait une surprenante révélation.

    Dans un courrier datant du 15 avril 2013, la Direction de l'Urbanisme nous dit ceci :

    "La SARL TRIBORD, ancienne exploitante du COX BAR, était titulaire d'une autorisation de terrasse ouverte de 9,00 m x 0,80 m au 15 rue des Archives à Paris 4ème depuis le 12 août 1996. Cette société ayant été radiée du RCS (registre du commerce et des sociétés – NDLR) le 4 décembre 2003, cette autorisation est désormais caduque et la société BRV (exploitante du COX BAR – NDLR) ne peut s'en prévaloir. Un courrier a été adressé au gérant de cette dernière afin de l'inviter à retirer l'affichette apposée sur sa devanture".

    On se souvient que le Commissaire Central du IVe avait demandé au Préfet de Police, au printemps dernier, d'obtenir de la Mairie de Paris que l'autorisation (présumée, on vient de l'apprendre) de terrasse lui soit retirée, et que le Préfet n'avait pas jugé opportun de donner suite (notre article du 22 octobre 2012). Voilà un noeud qui se défait tout seul ! C'est de bon augure pour la suite de notre démarche, qui n'a d'autre but qu'obtenir de l'autorité compétente la résolution d'un problème aigu d'occupation de l'espace public, dénoncé avec insistance depuis cinq ans par les riverains et habitants du Marais.

    Dominique Feutry

                     

    Post scriptum, 6 mai 2013 :

    Nous apprenons que ce bar a été victime tout récemment pendant la nuit d'un acte de vandalisme contre sa devanture. Nous condamnons vigoureusement ce geste violent, et ce genre de comportement qui n'a pas sa place dans nos quartiers où tout doit être mis au service du  "vivre ensemble".