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Étiquette : montmorency

  • Vive réaction de la Mairie du IIIe et de la direction de l’urbanisme sur les travaux illicites du supermarché Temple/Montmorency (IIIe)

    Montmorency 4 façade 03 03 16P10807234 rue de Montmorency (IIIe). Les échafaudages ont disparu, les travaux vont bon train malgré les constatations effectuées sur place par les inspecteurs de la Ville. (Photo VlM).

     

    C'est le 28 février que nous avons signalé ce chantier qui a interpelé les riverains par l'absence de tout panneau d'affichage de travaux. Depuis, la Mairie du IIIe et la direction de l'urbanisme de la Ville sont intervenues pour signifier aux responsables du chantier que leurs travaux n'étaient pas autorisés.

    De toute évidence, cette notification leur a fait l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois : ils ont continué de plus belle et ce matin encore il y avait une agitation intense autour et à l'intérieur des bâtiments. La façade est quasiment achevée, à l'enseigne de "Le Loft du Marais" côté Montmorency de même que la devanture du 109 rue du Temple. Il s'agirait d'une supérette ; on peut dire une de plus dans le secteur, avec déjà un Monop' à cent mètres.

    P1080721"Le Loft du Marais", accès 109 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les dirigeants du chantier ont conté des balivernes au journaliste Philippe Baverel, qui n'a pas été dupe et publie un article sur le quotidien "Le Parisien" aujourd'hui, en lui indiquant qu'ils n'avaient pas eu l'autorisation de la mairie, certes, mais que la préfecture de police avait donné son accord. Cet accord), qui peut concerner les questions de sécurité pour des établissements recevant du public (ERP), est un des éléments du dossier sur lequel la mairie se prononce en bloc, tout comme le visa conforme de l'Architecte des bâtiments de France ; il n'est naturellement pas suffisant en soi.

    "Le Parisien" nous apprend qu'un procès-verbal va être dressé et envoyé au Procureur de la République. Il cite cette réaction de Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint du Maire du IIIe : "Il arrive qu'un chantier soit entrepris sans attendre la décision de la Ville. Mais que des travaux commencent malgré le refus explicite … je n'ai pas souvent vu ce cas". Au nom du Maire de Paris, un arrêté interruptif de travaux devrait être pris, avec intervention des forces de l'ordre si nécessaire. On est attentifs à ce que ses effets se manifestent.

    Nous l'avons rappelé plusieurs fois, les infractions aux règles d'urbanisme sont du ressort du pénal et donc passibles de la correctionnelle avec inscription des condamnations sur le casier judiciaire. Dans le cas présent, les manquements sont si lourds que notre association n'hésitera pas à se constituer partie civile si le Parquet décide de poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

    Il faut rappeler de surcroît que nous sommes ici en secteur sauvegardé au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Il n'est pas convenable d'intégrer le mot "Marais" dans son enseigne afin de la valoriser ; il faut aussi accepter les obligations qui en découlent.

     

     

  • Qu’y a-t-il de commun entre Blaise Pascal, Victor Hugo et Robespierre ? Réponse : la rue de Saintonge (IIIe) …

    Saintonge 13 entrée 16 01 1613 rue de Saintonge (IIIe) (Photo VlM)

     

    Ici vécut Blaise Pascal avec son père et ses deux sœurs pendant trois ans de 1648 à 1651. Il quitta la rue de Saintonge à la mort de son père Étienne pour s'installer rue Beaubourg. On ne sait trop ce qu'on doit célébrer le plus chez Pascal : le mathématicien, le physicien ou le philosophe ? Il s'est illustré en tout cas dans les trois disciplines. C'est notamment rue de Saintonge qu'il a développé ses recherches sur le vide. On lui a rendu hommage en donnant son nom à l'unité de pression : le "Pascal", qui vaut 1 Newton /m², une toute petite unité (il en faut 100.000 pour égaler la pression atmosphérique), loin de la dimension de son immense génie.

    Hôtel vieux moulin

    Juste à côté, au numéro 15, faisant l'angle avec la rue de Poitou, on trouve un immeuble avec la devanture d'une boulangerie classée, riche en fixés sous verre. Qu'on ne s'y méprenne pas : il s'agit d'un hôtel quatre étoiles à l'enseigne du "Petit Moulin". Il est tout sauf banal. Chaque chambre est unique avec décoration personnalisée de Christian Lacroix. Son prix est à la hauteur de ses prestations exceptionnelles.

    La petite Histoire nous apprend que Victor Hugo lorsqu'il vivait place des Vosges était client de la boulangerie dont il appréciait les croissants. Les archives de ce commerce attestent cependant qu'il n'était pas bon payeur puisqu'il y a laissé une ardoise.

    Saintonge 64 poste 16 01 16Rue de Saintonge. Le 64 (la Poste) à gauche, le 62 à droite (Photo VlM)

     

    Robespierre a vécu au 64, d'octobre 1789 à juillet 1791. Le bâtiment originel, démoli en 1934 pour laisser place à la construction hideuse de la Poste, devait vraisemblablement ressembler aux deux immeubles qui l'encadrent aux numéros 62 et 66 ; des bâtiments XVIIIème siècle sobres mais de qualité, qui gagneraient à avoir leurs volets entretenus et les façades ravalées comme il se doit. Robespierre y vécut au début de la Révolution Française, avant de déménager pour la rue Saint-Honoré.

    Gérard Simonet

     

    [Bibl. : Dictionnaire historique des rues de Paris – Jacques Hillairet – Éditions de Minuit]