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Étiquette : murs tagués

  • Carrefour Quatre-Fils/ Vieille du Temple (IIIe), place Igor Stravinsky (IVe) : le Maire-Adjoint de Paris chargé de la Propreté s’engage

    Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Vieille du temple 95 pignon 10 12 13

    Carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe) à gauche, place Igor Stravinsky/Fontaine Niki de Saint-Phalle (IVe) à droite

     

    Nous avons donné l'alerte avec notre article du 7 janvier, après des mois d'interrogation sur l'inaction de la Ville.

    Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris, chargé de la Propreté y a été sensible. Il nous fait part sur ces deux dossiers – pas aisés, il faut en convenir – d'un plan d'action que nous livrons in extenso (en bleu) en y ajoutant nos commentaires (en noir).

    "Vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’état de propreté du mur à l’angle des rues des Quatre Fils et Vieille-du-Temple, ainsi que celui de la place Stravinsky. Permettez-moi de partager avec vous les informations suivantes".

    "Comme vous le savez, la Ville propose aux Parisiens un service d’enlèvement des graffitis qui, s’il est très apprécié, n’enlève aucune prérogative et aucune responsabilité aux propriétaires des immeubles. La situation de l’immeuble sis à l’angle de la rue des Quatre Fils et de la rue Vieille-du-Temple illustre les limites de l’exercice : en effet, après de nombreuses interventions de l’entreprise prestataire sur la façade de cet édifice, le propriétaire des murs a signifié par écrit,  il y a un an, son refus de toute autre intervention visant à retirer les graffitis ou les affiches sur son bien".

    Nous nous interrogeons sur les motivations de ce propriétaire. Les interventions de la mairie sont gratuites et de qualité. Pourquoi s'y opposer quand on sait qu'on défigure – involontairement, certes – le paysage d'un quartier sauvegardé ? Nous serions heureux qu'il se manifeste pour un échange qui peut être constructif.

    "L’entretien des murs demeure toutefois une obligation du propriétaire selon l’article  23 du Règlement sanitaire départemental . Le responsable du service local de propreté lui a de nouveau rappelé la réglementation : il semblerait que la réalisation d’une fresque sur ce mur soit à l’étude".

    C'est en effet une très bonne idée pour autant que l'esthétique de cette oeuvre soit en harmonie avec le cadre architectural ambiant. On est en droit de se méfier de ces "graffs" dans le style oiseau bariolé, qui ont leur raison d'être dans certains environnements, mais assurément pas dans le centre historique de Paris.

    "Quant à la Place Stravinsky,  l’effacement des graffitis situés à plus de 4 mètres de hauteur nécessite de faire appel à un matériel spécifique : cette solution coûteuse est envisageable, mais nécessite un délai de location de nacelle. Toutefois, suite à votre signalement, le service local de propreté examine actuellement les possibilités d’intervention au bas du mur, sous réserve de ne pas abîmer la fresque et, compte-tenu de la présence d’un toit en verre, de ne pas faire courir de risque aux intervenants".

    Nous n'en demandons pas davantage. Il est vrai que la fresque est belle et appropriée là où elle se trouve. Le mur a déjà été nettoyé avec succès dans le passé. Nous attirons simplement l'attention des services de la proprété sur la nécessité d'en assurer la maintenance. Il n'est pas exact de dire que les tags reviennent tout de suite après leur enlèvement. L'application à conserver un mur propre est un signal que les tagueurs interprètent comme une invitation à commettre leurs exactions ailleurs. C'est un peu égoïste sauf si, ainsi découragés, ils se résignent à ne pas taguer du tout.

    "J’ai pris par ailleurs l’attache des Mairies des 3ème et 4ème arrondissements pour examiner la possibilité de mettre en œuvre des solutions d’aménagements plus pérennes".

    "Espérant avoir répondu à vos interrogations,

     Bien cordialement,"

     Mao Peninou

     Adjoint au Maire de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets.

     Conseiller du XIXe chargé des relations avec les corps de sécurité, de la prévention et du civisme."

     

    Nous savons désormais que face à ces problèmes identifiés, il y a une démarche déterminée dont nous ne doutons pas qu'elle soit mise en oeuvre.

     

  • Des logements en perspective dans le IIIe, rues du Parc Royal et de Montmorency

     Parc royal 12 hôtel de croisille 26 10 13Parc royal 10 hotel de vigny 26 10 13

     

    Les hôtels de Croisille (à gauche) et de Vigny (à droite) situés au 12 et 10 rue du Parc Royal (IIIe) se suivent mais ne se ressemblent pas.

    Nous avons déjà relaté une tranche de la saga de ces monuments, depuis 2007, date où l'Etat propriétaire décidait de les vendre :

    On en sait encore un peu plus aujourd'hui. L'information de 2013 est confirmée. La Mairie de Paris est d'accord pour accorder le permis de construire. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum a demandé et obtenu que le promoteur réserve à la location deux appartements de 70 m² chacun, à 16 € le mètre carré. Cet engagement porte sur neuf années. Au-delà de cette échéance, le propriétaire sera libre de les vendre ou de les louer au prix de marché.

    Rue du Parc Royal, face au square Léopold-Achille et à ce tarif-là, les candidats-locataires seront nombreux. C'est la mairie du IIIe qui les choisira.

    Rue de Montmorency, au numéro 26, la situation est tout autre mais l'issue pourrait être semblable.

    Montmorency 26 façade 26 10 13

    L'immeuble est en déshérence depuis plusieurs années. Il a d'abord été squatté puis en 2011 ses propriétaires concluaient un accord avec la mairie du IIIe au terme duquel ils s'engageaient à le réhabiliter pour le louer par appartements à un tarif social, sur la base d'une convention de neuf ans.

    Nous avons suivi l'histoire de cet immeuble. Notre article de mars 2010 faisait le point de la situation à cette époque. Elle a peu évolué depuis. Les travaux commencés en 2011 sont suspendus sine die faute d'argent. Aucune cession n'est annoncée. Que va-il se passer ?

    Première hypothèse : les propriétaires (privés) trouvent un financement pour sa réhabilitation et mettent en oeuvre la convention. Ils semblent reculer devant le modèle économique proposé par la mairie  et pourraient bien y renoncer. On touche ici du doigt la difficulé pour ne pas dire l'impossibilité de louer "social" en rénovant au prix de marché pour le foncier et pour les travaux.

    Deuxième hypothèse : la Ville de Paris offre un prix pour l'acquisition de l'immeuble. S'il est trop bas, les propriétaires déclineront et pourraient avoir les tribunaux pour eux s'ils allaient en justice. S'il est "acceptable", l'opération sera évidemment déficitaire et ce sont les contribuables parisiens qui paieront. Perspective devant laquelle les classes moyennes commencent sérieusement à renacler à Paris après les hausses vertigineuses d'impôts qu'elles ont subies ces dernières années.

    Troisième hypothèse qui a notre préférence : un promoteur achète l'immeuble à un prix qui satisfait les deux parties et fait son affaire de sa vente ou location par appartements. La mairie impose une part de social. Peut-être réussira-t-il à résoudre la péréquation qui consiste à augmenter le prix de la surface libre pour baisser celui de la partie encadrée, mais il faut que la Ville soit souple sur les contraintes qu'elle lui impose.

    Le pire serait évidemment que chacun campe sur ses positions, les uns par idéologie les autres par réalisme économique.

    Gérard Simonet

    (Photos VlM)

    Post-scriptum du 3 décembre 2013

    Deux permis de construire ont été accordés par la Mairie de Paris en date du 05/11/2013 :

    • sous la référence PC 075 103 13 V0019 au bénéfice de la SARL MANGROVE, pour un changement de destination partiel d'un bâtiment de bureaux en habitation (7 logements créés) avec ravalement des façades inscrites sur rue cour et jardins, remplacement des menuiseries et pose d'une grille sur porche et reconstruction d'un perron
    • sous la référence PC 075 103 13 V0020, même bénéficiaire ), pour une réhabilitation d'un immeuble de bureaux et changement de destination en habitation  (12 logements créés) avec ravalement des façades et démolition de murs porteurs

    Ces deux bâtiments sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques