Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : Musique classique Marais Paris janvier 2017

  • En janvier la musique classique est à l’honneur dans le Marais

      Orchestre-Lamoureux-c-David-ParelL’orchestre Lamoureux en concert

     

    Nous avons la chance que toute une série de concerts classiques intéressants nous soient proposés dans notre quartier tout a long du mois de janvier ;

    Ainsi dans la salle des fêtes de la Mairie du IVe (2 place Baudoyer), nous pourront suivre dès samedi 07 janvier prochain un récital de musique de chambre (piano, violon, violoncelle) sera proposé à 15h00 dans le cadre de rencontres Mélomania avec des œuvres de Clara Schumann – Robert Schumann et Maurice Ravel. Dans ce même cadre un récital de piano est déjà prévu le samedi 4 Févier. à la même heure.

    Le mardi 17 janvier 2017 à 12H45 des musiciens de l’orchestre Lamoureux en formation de quatuor à cordes joueront le Quartettsatz D. 703 de Franz Schubert et le Quatuor à cordes n°2 en la mineur op. 35 du compositeur russe Anton Arensky. 

    Plus original, il sera possible d’assister à une répétition du Chœur de l’Orchestre Lamoureux qui répète de manière régulière à la Mairie du IVe, lieu dans lequel il est en résidence, le vendredi 20 janvier de 9h30 à 12h30

    Dans le IIIe arrondissement dans les salons de l’Hôtel de Soubise des Archives Nationales 60 rue des Francs Bourgeois nous seront transportés dans la cadre de l’association « Jeunes talents » dans plusieurs univers.

    Samedi 7 janvier 2017 à 19h00 « Quintettes au cœur du romantisme allemand » (clarinette, violons, alto et violoncelle), le « Clavecin en partage» .

    Dimanche 8 janvier à 12h30, la « Musique française de la fin du XVIIe siècle », mezzo-Soprano, clavecin dans des œuvres de Marc-Antoine Charpentier, François et Louis Couperin notamment.

    Samedi 14 janvier à 19h00. Le Quatuor Niobé se consacrera à un univers particulier « Paris, entre romantisme et avant-garde », le mercredi 18 janvier à 12h30. Les « Trésors romantiques allemands.» le samedi 21 janvier à 19h00 seront interprétés par le « Trio Hélios » deux pièces célèbres, le trio N° 5 de Beethoven et le Trio N° 1 de Brahms composé à l’âge de 20 ans et qui reste celui qui et le plus joué du compositeur. Enfin le samedi 28 janvier à 19h00 « Premières œuvres » sera à l’affiche (violoncelle et piano).

    Le programme des concerts organisés dans le cadre « De la musique avant toutes choses » qui se déroulent à la mairie du IIIe n’est pas encore disponible. Le cycle des concerts devrait reprendre en mars prochain.

     

  • Promenade autour du Prieuré St Martin des Champs (IIIe). La mise en valeur récente de « l’autre tour « est louable mais assez peu gratifiante…

    St martin 280 conservatoire a&m 01 10 16Portail monumental d'accès au CNAM (conservatoire national des arts & métiers qui s'est installé sur le site du prieuré dans les bâtiments disponibles, 280 rue St Martin (IIIe)

                  

     

    Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est probablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais (*), celle en tout cas qui porte la marque la plus forte du passé et de notre Histoire. Elle s'étend du Prieuré Saint Martin des Champs, jusqu'à l'Enclos du Temple, qui était tout proche.

    En partant du Square du Temple, où s'élevait le palais du Grand Prieur de l'ordre des Templiers, on se rappelle que c'est Napoléon III qui le fit démolir, parachevant ainsi l'action préventive de son oncle Napoléon Ier qui avait décrété l'éradication des vestiges de la tour du Temple, prison de la famille de Louis XVI, devenus lieu de pèlerinage pour les royalistes.

    On atteint rapidement l'église du prieuré de Saint Martin des Champs, qui héberge aujourd'hui une partie du musée des Arts & Métiers. Le trajet n'est que de 200 mètres environ le long de la rue Réaumur. Une promenade assez plaisante, d'ailleurs, car elle permet de voir, dans un alignement d'immeubles post haussmanniens, côté impair, quelques bâtiments dans le style "Art Nouveau" (du n° 35 au n° 41), caractéristique des constructions parisiennes du début du XXème siècle.

    Ce prieuré, dont les origines remontent au XIème siècle, est doté d'une enceinte du XIIIème siècle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour à l'angle de la rue du Vertbois (IIIe). Une deuxième tour se cache non loin de là à l'intérieur d'un immeuble privé situé 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier hélicoïdal qui a réussi à se lover dans son diamètre.

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11 Bailly escalier tour prieuré st martin

    Tour d'enceinte rue du Vertbois                          Intérieur de la tour rue Bailly – photo JPD

     

    Dans cet ensemble de bâtiments prestigieux, qui abritent actuellement le CNAM (conservatoire national des arts & métiers), tour d'enceinte, église, cloître, réfectoire, qui virent se succéder pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les époques se superposent et les styles se mélangent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'église et pour finir des bâtiments de la fin du XIXème siècle.

    St martin prieuré réfectoire et entrée monumentale musée 26 11 11 St martin prieuré cloitre 26 11 11

    A gauche, réfectoire du XIIIème siècle d'un gothique épuré (qui devient bibliothèque du CNAM en 1845) et entrée monumentale du musée. A droite, le cloitre (encombré de nombreuses constructions parasites)

     

    Plus au sud, mais toute proche dans la rue Saint Martin, se dresse l'église dans le style gothique flamboyant de Saint Nicolas des Champs (voir notre article du 13 octobre 2012). Louis Braille, l'inventeur de l'écriture tactile pour aveugles et mal-voyants, y a tenu l'orgue autour de 1850.

    On voit que le secteur est riche en monuments, riche par son histoire. Le musée des Arts & Métiers à lui seul, qui constitue un pôle d'attraction, ravira ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la science et à l'industrie. Une curiosité y est présentée plusieurs fois par jour, dans l'abside de la chapelle, l'expérience du fameux "pendule de Foucault", qui met en évidence la rotation de la terre sur son axe.

      Réaumur prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11 St martin église prieuré st martin façade
      Église (chapelle) du prieuré de St Martin des Champs. A gauche le chevet roman (rue Réaumur) et à droite la façade gothique (rue St Martin)

     

    C'est aussi dans ce cadre d'une grande richesse intellectuelle, architecturale et historique, à hauteur du CNAM rue St Martin, mais de l'autre côté de la rue, que s'élève le théâtre de la Gaîté Lyrique.

    Il borde le square qui s'étale entre les rues Denis Papin et Salomon de Caus (IIIe). L'édifice, dans sa version actuelle date de 1861. Il devient en 1873 le "temple de l'opérette" sous la direction de Jacques Offenbach. Les œuvres d'Offenbach sont légères, bouffes même, mais sa musique et les livrets qui l'accompagnent en font l'émule de Rossini et même de Mozart. La Gaîté Lyrique garde aujourd'hui la mémoire de son génie. Serge Diaghilev et ses "ballets russes" prirent la suite à la fin de la guerre de 14-18 en imprimant eux aussi au monument la marque de leur prestige.

    Gaïté lyrique 22 11 11La Gaîté Lyrique et son square

     

    Le théâtre connut ensuite une série de déboires et de faillites. Il végète jusqu'en 2001, date à laquelle le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et Bertrand Delanoë, devenu Maire de Paris ont procédé à sa reconversion et décidé d'en faire un centre culturel dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles.

      Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16

     Rue Bailly (IIIe) : extrados de la tour et restes de poutres anciennes, magasin Gédimat

     

    La tour de la rue du Vertbois n'est pas le seul vestige du mur d'enceinte comme il est dit plus haut. L'autre tour, de cinq à six mètres de diamètre, est dissimulée à l'intérieur des constructions qui bordent la rue Bailly, au cœur du magasin de fournitures pour le bâtiment "Gédimat" qui va du 5 au 9 de la rue. Un point de vente qui a fait peau neuve récemment et a dû se préoccuper de "sa tour", sous le contrôle des Bâtiments de France. On y est bien accueillis et la direction ne répugne pas à laisser les visiteurs observer le site et prendre des photos. On y voit l'intrados et l'extrados de la tour. Une ouverture en forme de porte permet de passer de l'un à l'autre.

    L'aménagement du magasin comporte un faux-plafond qui masque la partie haute de la tour. On peut estimer sa hauteur à une dizaine de mètres néanmoins.

    Bailly 7 gédimat tour & wc 19 11 16

    Détail croustillant qu'on ne va pas reprocher au gérant de ce magasin fort bien tenu : un angle de prise de vue un peu pervers montre côte à côte l'extrados de la tour, les marchandises en vente et la cuvette du WC attenant …! (Photos VlM, cliquer gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Gérard Simonet

     

    (*) On n'est plus ici stricto sensu dans le Marais tel que les documents administratifs le définissent mais le patrimoine existant, l'architecture des constructions et leur Histoire militent pour que cette partie de Paris soit assimilée au Marais. On peut relever en revanche que la rue Bailly, elle,  est bel et bien dans le Marais.