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Étiquette : Nuit Blanche 2014

  • Cette semaine : La « Nuit Blanche 2014 »

      ViewmultimediadocumentL'affiche de la Nuit Blanche 2014 (Photo Mairie de Paris)

     

    La Nuit Blanche qui se déroulera ce samedi 4 octobre est annoncée comme l’évènement majeur du mois, voire le meilleur millésime de cette manifestation depuis sa création.

    Un rapide parcours du programme montre que cette année l’accent sera mis sur des spectacles « Performance-Vidéos » c’est-à-dire des projections dans et sur des espaces connus qui font aussi appel à la lumière à l’aide de leds, à des musiques et des effets spéciaux. Des artistes connus et moins connus sont invités, cinquante d’entre eux (dessinateurs, peintres, décorateurs, chorégraphes et cinéastes…) seront répartis dans différents lieux de la capitale.

    Les rendez-vous les plus emblématiques de notre quartier qui sont conseillés pour cette nuit prestigieuse se dérouleront à l’Hôtel de Ville où un peintre japonais, Motoi Yamamoto, réalisera dans la salle des tapisseries, un dessin éphémère « Labyrinth » en utilisant uniquement du sel. Sur le parvis une structure, elle aussi éphémère, constituée de 300 ballons devrait surprendre les visiteurs. Juste en face sur les murs du BHV sera projeté « Les futurs composés » une vidéo du cinéaste taiwanais Trai Ming-Liang primé au festival de Berlin.

    De leur côté les Archives Nationales (entrée rue des Francs Bourgeois) mettront en scène dans la cour d’honneur une cloche en bronze pendant que non loin de là, le Crédit Municipal présentera « Entre Ombre et Lumière », un jeu d’illuminations dans les 3 cours du bâtiment. Le Musée Picasso (rue de Thorigny) évoquera de façon abstraite la place d’un village espagnol. Des battements de tambours sont à prévoir !

    Beaucoup d’autres spectacles sont proposés au Centre Pompidou, au Pavillon de l’Arsenal, dans les églises Saint-Merri Job révolté »), Saint-Paul-Saint-Louis Une métaphore de la création de l’univers ») et des Blancs Manteaux (concert de musique vocale) ainsi que dans le Temple du Marais (rue Saint-Antoine). Le Centre Culturel Suédois (rue Payenne) comme le Centre Culturel Suisse (rue des Francs Bourgeois) seront ouverts de même qu’Uniqlo qui sera centré sur la danse. Des galeries aussi feront des nocturnes, citons la Galerie Martine Ménard spécialisée dans les céramiques 36, rue des Blancs Manteaux. Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive, elle donne simplement un avant-goût des festivités qui veulent faire de Paris, selon les termes mêmes de la Mairie, « un musée à ciel ouvert ».

    Mais voilà ce tableau est par trop idyllique. L’expérience des années passées nous rappelle que la Nuit Blanche ne l’est pas seulement pour ceux qui la choisissent et s'amusent,  mais aussi pour ceux qui la subissent, les riverains qui ont le malheur d’habiter dans les parages. L’égoïsme règne en maître à l’instar de cette citation réaliste et désespérante d’Amélie Nothomb : « Moi ce que j'aime dans la vie ce sont les nuisances autorisées. Elles sont d'autant plus amusantes que les victimes n'ont pas le droit de se défendre. »

    Espérons que les pouvoirs publics exerceront une certaine vigilance afin de prévenir les débordements qui gâcheraient la fête. Nous nous souvenons tous de l’agression à l’arme blanche dont a été victime Bertrand Delanoë en 2002 !

    Dominique Feutry

     

  • Le passage de l’Ancre (IIIe) : verdure abondante et devantures multicolores

     

      Passage-ancreLe passage de l'Ancre (IIIe)

       

    Rejoignant le 223 rue Saint-Martin et le 30 rue de Turbigo (IIIe,) long d'une cinquantaine de mètres, le passage de l'Ancre, fleuri et verdoyant, composé d'habitations, de petites boutiques, d'ateliers et de bureaux est inattendu et insolite à cet endroit. En arrivant par la porte cochère de la rue Saint-Martin, la surprise est totale et l'effet garanti.

    Appelé tout d'abord passage de l'Ancre-Royale, puis à la Révolution passage de l'Ancre Nationale, ce passage étroit allait jusqu'à la rue du Bourg-l'Abbé, avant que le percement du Boulevard de Sébastopol ne l'ampute en partie en 1855.

    L'origine du nom viendrait, selon les indications affichées sur place, de l'auberge "Au Grand Saint Pierre" tenue par Nicolas Sauvage, qui y remisera les premières voitures publiques (les fiacres) en 1637, dont figuraient sans doute celles de la Marine Royale.

    Curieusement ce n'est pas un passage couvert comme ceux qui fleurirent sous la Restauration, mais en fait une petite allée donnant sur l'arrière des immeubles. Le passage Molière plus bas au N° 139 est un peu son pendant (notre article du 4 novembre 2012). Nous ne pouvons pas a priori parler d'intérêt architectural mais plutôt d''ambiance, d'atmosphère particulière de ce lieu restauré en 1998, après de longues années d'abandon.

     ImagesIntérieur du magasin-atelier de parapluies "PEP'S" 

     

    Il faut surtout s'arrêter devant l'une des dernières boutiques, PEP’S, spécialisée dans la réparation et vente de parapluies, ombrelles et cannes.

    Ce « petit bout de campagne à Paris » dissimulé derrière une lourde porte cochère et sous une végétation presque exubérante est souvent cité comme l'un des plus anciens passages de Paris qui est d'ailleurs prolongé vers l'ouest, un peu plus loin, dans le IIe arrondissement, par le passage du Bourg-l'Abbé.

    Difficile d'imaginer que lors de la rafle du Vel' d'Hiv, en 1942, la plupart des habitants du passage furent emporter !

    A noter que le passage est fermé le week-end.

    Dominique Feutry