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Étiquette : occupation espace public

  • Riverains et associations du Marais introduisent une requête contre l’Etat devant le Tribunal Administratif

    Cox od 24 05 11Occupation de l'espace public, rue des Archives (IVe)

     

    Six riverains, qui résident autour du carrefour Archives-Ste Croix de la Bretonnerie, soutenus par trois associations, "Marais-Quatre", "Les Droits du Piéton" et "Vivre le Marais !" sont signataires d'une requête en légalité déposée par leur avocat devant le Tribunal Administratif, contre la carence des pouvoirs publics à faire respecter l'ordre public autour de certains établissements du Marais.

    Cette action fait suite à une série de plaintes contre le comportement du "COX-Bar", qui sert ses clients bien au-delà de sa terrasse de 7,2 m² sur la rue des Archives et jusqu'aux trottoirs et chaussée du square Ste Croix de la Bretonnerie. Ces plaintes avaient été déposées fin 2011 par des riverains auprès de la police du IVe. Elles avaient conduit le Commissaire Central à soumettre au Préfet de Police une demande de retrait d'autorisation de terrasse à la Mairie de Paris. Le préfet n'a pas donné suite.

    L'Hôtel de Ville aurait pu décider seul de cette mesure. L'entourage de Bertrand Delanoë n'a pas souhaité le faire. On a d'ailleurs senti dans cette affaire que chacun se renvoyait courageusement la balle.

    Il ne restait qu'une issue aux citoyens qui dénoncent une situation inacceptable depuis plusieurs années et regrettent l'inaction des pouvoirs publics : porter cette constatation de carence devant la justice administrative. Il y a plusieurs fondements à cette action, notamment le règlement concernant les terrasses et étalages de la Ville de Paris et l'arrêté préfectoral interdisant la consommation d'alcool sur la voie publique et la vente à emporter, mais aussi des dispositions des Codes applicables et une série de décisions en Conseil d'Etat.

    Le "conseil de rue des Archives" qui avait été constitué par la Maire Dominique Bertinotti pour le suivi de la "charte des bons usages de la rue des Archives" s'est avéré totalement inopérant. Le nouveau Maire Christophe Girard a abordé le sujet avec nos représentants il y a quelques mois et s'est engagé à proposer des solutions. Nous attendons toujours de les connaitre.

    Yvon Le Gall

    Vice-président IVe

     

  • Un peu d’histoire sur nos plus anciens squares

    George cain statue
    Square Georges Cain (IIIe) avec au centre "Île de France", la statue de Maillol 

             

    Si l’on exclut le square de la place des Vosges qui est d’ailleurs classé, notre quartier comprend plusieurs espaces verts anciens (notre article du 26 juillet 2012) qui méritent quelques commentaires historiques.

    Le plus ancien de ceux-ci est le square du Temple (IIIe). Il fut aménagé par Jean-Charles Alphan ingénieur en chef au Service des Promenades dans la cadre des travaux haussmanniens. Haussmann avait prévu d’en installer 24. Tous sont conçus sur le même modèle avec des allées à l’anglaise, des grilles travaillées, une cascade et un kiosque à musique.


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       Statue de Béranger, square du Temple   

    Celui du IIIe arrondissement est installé à la place de l’ancien Enclos du Temple qui fut modifié au XVIIème siècle pour devenir ensuite la triste prison où mourut Louis XVII. On remarquera dans le jardin une statue d’Henri Lagriffoul datant de 1953 qui représente le célèbre chansonnier Béranger (1780-1857) qui fut très populaire en son temps.

    Le square Léopold Achille (IIIe), encore souvent appelé par son ancienne dénomination, square du Parc Royal (du nom de la rue qu’il jouxte) a été installé en 1913. Il porte le nom d’un ancien conseiller municipal du IIIe du début du XXème siècle qui était à la fois parfumeur et écrivain. Le parc qui attire les jeunes enfants et leurs parents est intéressant car il compte des arbres anciens dont un orme de Sibérie plus que centenaire. Une statue de femme dite « Pomone » sculptée en 1841 est disposée devant le mur qui longe le square.

    Sqachille

    Square Léopold achille (IIIe)      

    Elle a été miraculeusement sauvée de la destruction de l’Hôtel de Ville en 1871 comme d’ailleurs d’autres vestiges notamment une sculpture renaissance représentant une salamandre. Séparé par l’orangerie de l’Hôtel Le Peletier de Saint- Fargeau (Musée Carnavalet), le square Georges Cain (IIIe) situé rue Payenne porte le nom d’un ancien conservateur du musée Carnavalet (article du 20 avril 2010 : le jardin d'Eden !). En son centre, trônait une magnifique statue en bronze de Maillol intitulée « Ile de France ». Elle a été enlevée, espérons que cela est temporaire …? De jolies roses sont généralement plantées dans les parterres. Une installation électronique fonctionnant à l’énergie solaire diffusait le chant d’un rossignol. Ce dispositif amusant n'exite plus hélàs aujourd'hui. Dans les années 80, une scène d’un épisode de le série télévisée inspecteur Maigret dont le rôle était tenu par Jean Richard a été tournée à cet endroit. 

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     Fontaine des Guillemites, square C-V Langlois (IVe) 

    Charles-Victor Langlois est plus connu par le square de la rue des Blancs Manteaux (IVe) à qui il a donné son nom que pour son action de conservateur des Archives Nationales de 1913 à 1929 qui a permis de sauver de la destruction le magnifique Hôtel de Rohan et ses communs. Créé en 1961, ce petit square a pris sa place sur l’emplacement des anciens bâtiments du Couvent des Blancs Manteaux détruits en 1929. Le long du mur mitoyen avec l’église se trouvent des éléments de la fontaine des Guillemites datant de 1719 (notre article du 01 septembre 2012) et de jolis bouleaux verruqueux si jolis avec leurs chatons et couleurs chatoyantes à l’automne. Ce square est très fréquenté à la belle saison, nous sommes en plein coeur du Marais et il y règne alors une agréable ambiance de village.

    Dominique Feutry

     

  • Les riverains d’Archives/Ste Croix mettent l’Etat en demeure de faire respecter l’espace public

    Cox attroupement 23 03 12 recadRue des Archives et square Ste Croix (IVe) occupés, vendredi 23 mars 2012

     

    Le cabinet d'avocats retenu par les riverains, dans un courrier adressé en fin de semaine dernière au Préfet de Police de Paris avec copie au Maire d'arrondissement Christophe Girard, rappelle que quatre plaintes pour troubles réguliers à l'ordre public avec occupation des trottoirs et de la chaussée et tapage nocturne ont été déposées courant janvier 2012 auprès du Commissaire Central du IVe.

    Une de ces plaintes a fait l'objet de suites. Il s'agissait de tapage nocturne émanant du FREEDJ, un bar de nuit du 35 rue Ste Croix. Après constatation, la Préfecture lui a infligé neuf jours de fermeture administrative, ramenés à six par souci de conciliation.

    Les trois autres qui concernent le COX-BAR et l'occupation du trottoir de la rue des Archives et des trottoir et chaussée du square Ste Croix (une rue qui débouche sur la rue des Archives), ont été instruites par le Commissariat du IVe qui a conclu sur une demande de retrait de l'autorisation de terrasse. Cette information a été confirmée par le Commissaire du IVe en réunion de mairie avec les conseils de quartiers le 9 octobre. Depuis le mois d'avril, la mesure proposée est bloquée par la Préfecture de Police, qui n'a pas jugé bon de s'en expliquer avec les riverains.

    Les riverains attendent désormais une réponse concrète de la Préfecture pour que cesse enfin une situation choquante qui donne le sentiment d'une démission de l'Etat. A défaut, ils envisagent  de saisir la juridiction administrative d'une demande de réparation formée contre lui.

    Nous sommes à leurs côtés pour les soutenir, en compagnie de l'association-amie "MARAIS QUATRE" et de l'association "Les Droits du Piéton", toutes membres de "Vivre Paris !".

    Dominique Feutry

     

     

  • Prudence les bicyclettes…

    Cyclistes roulant en ligne au lieu de rouler en file            S'arrêter pour téléphoner

     

    L’écrivain américain Helen Keller a exprimé ses impressions à bicyclette avec la sensibilité due à son handicap, elle qui était sourde et aveugle : « Que j’aime un tour sur mon vélo tandem. Il est magnifique de sentir le vent souffler sur mon visage et le mouvement élastique de mon cheval de fer. La course rapide à travers l’air me donne un sentiment délicieux de la force et de la flottabilité. L’exercice fait danser mon pouls et sauter mon cœur. »

    La publicité du lancement à Paris des voitures électriques en libre-service (Autolib') a détrôné temporairement la bicyclette qui retrouve néanmoins ses adeptes au retour des beaux jours. Il est très intéressant d’observer les cyclistes. Certains sont très assurés, voire trop, lorsqu’ils lâchent le guidon, d’autres semblent débuter laissant imaginer que le petites roues arrière viennent tout juste d’être enlevées. Tous ces décontractés, inquiets, distraits ou fonceurs sont à la source de comportements variés dans la conduite de la petite reine.

    Ces propos liminaires, plutôt sympathiques, énoncés ne doivent pas nous faire oublier que la bicyclette peut être dangereuse en raison des imprudences des uns et des incivilités des autres. Si nous nous félicitons de la multiplication du nombre de cyclistes, nous ne pouvons pas occulter certains comportements dangereux. En effet certains confondent trottoir et piste cyclable, vitesse et allure modérée, stationnement sauvage et stationnement réservé, acrobatie et conduite normale. Qu’il s’agisse de personnes âgées ou handicapées, de mères de famille avec poussettes et enfants voire de simples piétons, de telles pratiques créent parfois des accidents mais surtout un sentiment d’insécurité qui pourrait être gommé si les contrevenants prenaient conscience des conséquences de leurs actes.

    Nous ne sommes pas des adeptes de la verbalisation ou des sanctions systématiques mais plutôt de la méthode douce qu’est la pédagogie. La persuasion l’emporte souvent sur la punition.

    Nous ne devons pas hésiter lorsque nous prenons un cycliste sur le fait à lui signaler combien son comportement est irrespectueux, en soulignant les conséquences non négligeables qu’il provoque ou peut provoquer sur ceux qui les subissent. Rester passif est une forme d’encouragement à la dérive.

    S’il est vrai que le nombre d’accidents (700 environ dénombrés chaque année) touchant les cyclistes ou provoqués par ceux-ci (la distinction n’est pas faite) est six fois moindre que ceux des deux roues motorisées, plusieurs décès ont néanmoins été enregistrés. Conduire un vélo n’est donc pas sans risque…

    Nous ne saurions trop recommander aux cyclistes de respecter les règlements en vigueur (porter un casque et un gilet fluorescent, disposer d’un rétroviseur, avoir des phares et des freins qui fonctionnent, éviter les trottoirs et les sens interdits, respecter les priorités, ne pas téléphoner en roulant …).

     Bien entendu et a contrario, les piétons et les automobilistes qui peuvent être cyclistes à l’occasion ne doivent pas transgresser les droits dévolus aux vélocipédistes.

    Seul un comportement exemplaire et responsable de la part de tous les acteurs évitera des désagréments et des ennuis. Une façon de donner tout son sens à l’adage, souvent attribué à Albert Einstein, « La vie c’est comme la bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » !

    Dominique Feutry

     

    Nous signalons à l'attention des débutants et même aux confirmés l'existance de la  Maison du Vélo, 37, Boulevard Bourbon dans le IV ° arrondissement. Outre les informations, les conseils, l’organisation de circuits, il est possible d’y apprendre à réparer sa bicyclette et surtout la conduite du vélo dans Paris. Il est aussi possible de recourir à l’Association Insertion et Culture Vélo (AICV) qui gère un vélo école.

     

     

  • Conseil de la rue des Archives : premier bilan, en présence de la Maire du IVe Dominique Bertinotti

    Archives église billettes

    Eglise et cloitre des "Billettes", en souvenir des hospitaliers de la charité Notre-Dame, qui portaient un scapulaire en forme de "billette".  

    L'édifice a été construit par couches successives : une chapelle en 1295, qui devint presque souterraine du fait du réhaussement de la chaussée, une église construite au-dessus en 1408, transformée en cimetière ; le cloitre, qui date de 1427, et pour finir l'église actuelle, construite en 1758 sur des dessins de frère Claude, sur les ruines de la précédente. A la révolution, elle devient propriété de la nation puis de la Ville de Paris, qui l'affecte au culte luthérien en 1808.

                                             

    Il n'est pas inutile, quand on traite les problèmes contemporains, de les observer à la lumière de l'Histoire. La rue des Archives a un long passé. Pour le seul IVe, elle est faite de tronçons qui avaient pour noms en allant vers le nord : rue des Billettes, rue de l'Homme Armé et rue du Chaume. Ces voies n'étaient pas rectilignes. On en trouve le contour de nos jours dans le profil de la rive droite (numéros pairs). La rive gauche, en revanche, a été frappé d'alignement.

    C'est ainsi qu'on trouve d'un côté des établissements, bars et restaurants, qui bénéficient de terrasses confortables tandis que leurs vis-à-vis se heurtent à la réglementation s'ils veulent pouvoir disposer d'un maximum de place pour exploiter commercialement le trottoir.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti se préoccupe depuis longtemps de préserver le libre accès à l'espace public en essayant de satisfaire les aspirations des commerçants. Elle a cherché en vain des solutions de réaménagement du trottoir. Les riverains ont refusé un projet qui visait à l'élargir sélectivement sur quelques dizaines de mètres. Elle a suggéré ensuite des terrasses à parois rigides. Les exploitants s'y sont opposés ainsi que notre association car nous ne voulions pas, pour des raisons esthétiques et de confort des déplacements, d'une file continue de constructions légères en devanture des bars.

    De cet échec est née la décision de Mme Bertinotti de constituer un "conseil de la rue des Archives". Il est composé de riverains, de commerçants, d'associations d'habitants (Vivre le Marais !) et de commerçants, de représentants des conseils de quartiers et de conseillers de la mairie du IVe.

    Créé en juin 2010, il ne s'était réuni qu'une fois, pour constater qu'il n'existait aucun terrain d'entente sur la question essentielle de l'occupation de l'espace public. Selon le conseil de la rue des Archives, certains établissements ne sembleraient respecter ni le règlement de la Ville de Paris sur les terrasses, ni l'arrêté du Préfet de Police du 10 décembre 2009 qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur le domaine public entre 16h00 et 07h00 ainsi que la vente de boissons à emporter de 21h00 à 07h00.

    Dominique Bertinotti a suscité une première réunion. Elle a eu lieu le 4 mai et la Maire a tenu à être présente. Elle a rappelé leurs devoirs aux débitants de boissons et souligné qu'aucun d'eux ne devait servir de prétexte  à d'autres établissements pour exercer leur activité dans des conditions contestables.

    Le conseil a dû se réunir à nouveau le 11 mai pour voter un règlement intérieur et élire un nouveau président en la personne de Gérard Grigaut. Il a délibéré sur la fête de la musique, pour souhaiter que la rue du Temple ait le même traitement cette année que la rue des Archives, sans pour autant demander, comme nous l'avons fait auprès du Préfet, que l'installation de sonos sur les trottoirs soit interdite pour éviter l'asphyxie par le volume de toute musique instrumentale.

    Un nouveau règlement des terrasses et étalages entre en vigueur le 1er juin. Bien qu'associés à travers "Vivre Paris !" à son élaboration, nous constatons qu'il ne répond pas pleinement à nos attentes. Nous avons retenu toutefois les déclarations d'Elisabeth Borne, Directrice de l'Urbanisme à la Mairie de Paris, qui nous a assurés avec détermination que ce nouveau règlement, contrairement au précédent, serait appliqué à la lettre (et au centimètre …).

    Si la Ville de Paris fait respecter le droit en matière d'occupation de l'espace public et si le Commissaire de Police de l'arrondissement veille à l'application de l'arrêté du Préfet, le problème de la rue des Archives est réglé. C'est tout aussi simple et c'est ce que nous demandons.

     

    Bibl. "Le Marais", Danielle Chadych, Parigramme