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Étiquette : panneaux publicitaires place des vosges

  • La Ministre de la Culture demande l’enlévement de l’immense panneau publicitaire de la place des Vosges

      

    3695_l-image-du-jour-apple-toujours-reine-de-la-place-des-vosgesImmense publicité cachant l'Hôtel de Laffemas 22 place des Vosges (IVe)

     

    La presse relate dans ses colonnes la demande de la Ministre  de la Culture Aurélie Filippetti exigeant le retrait immédiat de l’immense publicité apposée devant l’hôtel particulier de Laffemas au N° 22, classé Monument Historique depuis 1920 dont le toit avait brûlé en mai 2011. Installé depuis 2012, il est vrai que cet affichage de 110 m2 surprend et tardait à être enlevé, les publicités de grande marques se succédant les unes après les autres. Des riverains ont saisi la Ministre  qui a jugé  que ce panneau était resté assez de temps pour financer la restauration même si celle-ci a pris de retard !

    Nous avons parlé de cette nouvelle façon de financer une partie des travaux de restauration d’immeubles et de monuments bien placés dans les grandes villes dans un article du 10 février 2014. A Paris pourtant le Palais de Justice est caché par une publicité gigantesque  tel a été le cas aussi du Louvre, du Musée d’Orsay.

    La question est de savoir s’i faut accepter temporairement ces publicités qui cachent le plus souvent des échafaudages et allègent la facture de copropriétaires ou des contribuables que nous sommes. Ou s’il est préférable de les interdire purement et simplement au risque de retarder, voire reporter à plus tard, des travaux indispensables alors qu’en ces temps de restrictions budgètaires, les financements sont difficiles à boucler. Il est cornélien d’interdire à un endroit ces publicités et de les tolérer à un autre  au risque de se priver d’une source de financement souvent non négligeable.

    SIPA-Bâche publicitaire du Palais de Justice de Paris (Photo Metro News)

     

    Est-il préférable de voir pendant quelques années des panneaux publicitaires sur des façades ou de voir pendant des décennies les façades elles-mêmes enlaidies par les outrages du temps ?

    Ce  genre de dilemme devrait être assez vite résolu et  la décision s’appliquer alors uniformément, sinon la polémique enflera et les recours se multiplieront.

    Dominique Feutry

     

  • Pollution à Paris. Et maintenant, que vont-ils faire ?

     Pollution paris derlich"Pollution à Paris". Oeuvre de David Erlich (derlich@free.fr)

     

    On a beaucoup parlé de pollution ces temps-ci. Pour ce qui nous concerne, c'est en 2009, il y a cinq ans, que l'association a tiré pour la première fois le signal d'alarme. A propos de "l'expérience" de piétonnisation de la rue des Francs-Bourgeois, pompeusement appelée "Paris respire". Respire quoi ? On l'a révélé à l'époque : des composés toxiques et des particules d'autant plus cancérigènes qu'elles sont fines.

    Nos politiques ont mis du temps pour feindre de s'en apercevoir. Soyons juste : les "Verts" ont été plus réactifs que les autres. C'était la moindre des choses quand on sait leur engagement. Sauf qu'il nous semble qu'il y a chez eux aussi des amnésiques. Ainsi, on s'étonne qu'ils ne s'en prennent jamais aux torchères des pétroliers. Elles brulent chaque année 150 milliards de m³ de gaz naturel (du méthane essentiellement), soit 30 % de la consommation européenne d'hydrocarbures ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. La combustion de ces gaz libère dans l'atmosphère son équivalent de dioxyde de carbone (CO²), responsable de l'effet de serre. Dans certains pays (civilisés) elles sont interdites. Pas en France.

    Mais revenons à Paris. La pollution extrême que nous avons subie ces derniers jours n'est pas imputable qu'à Paris stricto sensu, mais Paris y a sa part. Pour que l'air de Paris soit sain, il faut qu'au minimum toute l'Île-de-France s'engage sur sa qualité. Mais balayons devant notre porte et concentrons-nous maintenant sur ce que Paris doit faire et sur ce que les prochains élus à la Mairie de Paris doivent impérativement entreprendre.

    Une réglementation plus stricte de la circulation des poids lourds.

    Le "règlement marchandises" en vigueur autorise la présence de camions monstrueux (29 m² de plateau le jour, 43 m ² la nuit) au regard de l'étroitesse des voies, tout particulièrement dans les arrondissements du centre.

    Haudriettes camion trois essieuxDans une rue du IIIe, témoignage sans parole (Photo VlM)

     

    Interdiction de circulation pour les véhicules diesels les plus anciens

    Il faut viser par cette mesure un maximum de véhicules qui ne sont pas équipés de filtres à particules.

    Annulation de la commande de bus diésels par la Ville de Paris

    Paris et le STIF (syndicat des transports de l'Île-de-France) ont fait l'erreur de commander des bus dans cette technologie. Ils doivent trouver le moyen de la réparer. S'il en résulte des pénalités, il faudra trouver les économies de gestion (p. ex. les subventions clientélistes aux associations) pour les compenser sans avoir recours à l'impôt.

    Mise en application du contrôle technique pour les deux-roues

    Le décret date de 2010. La pression des lobbies l'a maintenu sous le boisseau. Il faut qu'il entre enfin en vigueur car c'est un moyen de lutter contre les deux-roues trafiqués, mal réglés, polluants et bruyants de surcroît. On dit que la mesure aura peu d'impact sur l'accidentologie. Voire. Et même si elle génère peu de vies sauvées, ayons une pensée pour ces vies-là.

    Introduction du parking payant pour les deux-roues motorisés sur les espaces aménagés

    Les mesures pour limiter le nombre de voitures dans Paris ont déclenché un afflux de deux-roues motorisés. Le stationnement gratuit et au gré du propriétaire est en partie responsable de leur explosion. Pour ramener plus de monde vers le vélo, la marche à pieds et les transports en commun, il convient de rendre leur stationnement payant et le soumettre à une amende dissuasive (comme pour les voitures) sur les espaces non aménagés (notamment les trottoirs).

    On nous répondra que les transports en commun sont saturés. C'est vrai sur certaines liaisons. Leur amélioration doit être au coeur de la politique des élus. Néanmoins, nous sommes proches de l'asymptote qui fixe la limite du possible. C'est pourquoi nous prions les responsables de la Ville de cesser de vouloir densifier Paris et accentuer par là-même une hyperactivité et une hyperfréquentation qui nuisent à la qualité de vie des habitants.

     

    Rien n'est simple à mettre en oeuvre dans ce programme. C'est pourquoi, à la veille du second tour, nous invitons ceux que la difficulté rebute, ceux qui n'aiment pas les challenges, ceux qui se sentent incompétents, à renoncer à une compétition dont les enjeux les dépassent.

    Gérard Simonet