Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : paris-centre

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    Pauline arnaudPauline Feracci, soprano et Arnaud Tibère-Inglesse pianiste

     

     

    Avec son programme "De la culture avant toute chose", la mairie de Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe), son Maire Ariel Weil et son Adjointe Benoîte Lardy, nous invitent à la culture sous toutes ses formes : musique, théâtre, spectacle, danse, poésie…. Prochain rendez-vous le :
     
     
     
    Mardi 18 octobre dès 19h00
     
    Récital Pauline Feracci soprano et Arnaud Tibère-Inglesse piano
     
    "Je le veux !" (Le mariage dans l'art lyrique)
     
     
    Mairie de Paris-centre, salle des fêtes.
    2 rue Eugène Spüller – IIIe –

    Spectacle gratuit sans réservation, dans la limite des places disponibles.

    Notifiez votre participation à vivrelemarais@orange.fr
     
     
     
    La soprano des "Moments Lyriques du Marais", Pauline Feracci, a été retenue pour se produire avec son partenaire au piano Arnaud Tibère-Inglesse, dans un duo sur le thème du mariage. Leur spectacle s'intitule : "Je le veux !"
     
    Au programme : R. Hahn, M. Ravel, A. Messager, C. de Chaminade, V. Massé,      C. Debussy, F. Poulenc, C. Franck, W.A. Mozart, G. Puccini, V. Bellini,                    H. Christiné, J. Offenbach, Ch. Gounod
     
     

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    Pauline Feracci et Arnaud Tibère-Inglesse se sont rencontrés au conservatoire de Montpellier. Leur complicité immédiate les a amenés à créer un duo et à imaginer de nombreux récitals qui ont eu un vif succès auprès du public et de la critique. 

    Lauréats du Concours de Gordes, ils se sont produits dans de nombreux festivals et salles de concerts, tels que Les Musicales du Luberon, le Festival Musique et Passion ou encore l’Opéra d’Avignon.

    Leurs spectacles, teintés d’humour et de délicatesse, laissent paraître leur amitié et leur entente musicale, pour le grand bonheur du public.

    Pauline Feracci, deuxième prix au concours international de chant lyrique de Canari (Hte Corse) et "prix Marais", a participé comme soprano à toutes les éditions des Moments Lyriques du Marais depuis 2017.

    "Je le veux !" date de 2022. Chaque air ou mélodie aborde le thème du mariage. Qu’il soit d’amour, arrangé, secret, heureux, malheureux ou encore morganatique ou métaphorique, un mariage est une aventure à part entière et l’art lyrique ne se prive pas de l’illustrer…. 

     

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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

     

     

    Paule Mazéo, membre du conseil administration de "Vivre le Marais !" et résidente du IVe, assiste régulièrement aux réunions de la mairie de Paris-centre. Elle prend des notes au vol et nous en fait part à l'état brut. Si le procédé est riche de spontanéité, il peut être entaché d'erreurs involontaires ou d'omissions. Que nos élus nous le pardonnent : leurs mises au point éventuelles seront les bienvenues. Nous nous ferons un devoir et un plaisir de les publier. Elles montreront qu'ils sont attentifs à l'information libre de contraintes que nous relayons en toute indépendance.

     

    Bonjour.

    Un conseil d'arrondissement de Paris-centre s'est tenu le 30 novembre 2020 en "mode zoom" à la mairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller IIIe

    Rapport de la commission d'attribution de 13 logements sociaux dans la Samaritaine. Six le sont par le bailleur. J'ai noté les détails si nécessaire. Merci de me dire si vous êtes intéressés.

    COVID : 8.000 commerces dans Paris centre vont être aidés. 
    Les stands de Noël vont remplacer les terrasses extérieures tout au long du mois de décembre. 
     
    Pas de budget participatif cette année.
    On reparle du projet défendu par Corinne Faugeron qui n'est pas passé la dernière fois, en ajoutant que c'est le désir de Mme Hidalgo d'ouvrir au public le samedi les cours d'école.
    Une cour sera choisie par arrondissement, ouverte du 23 janvier au 24 avril de 10h00 à 18h00.
     
    Une expérience commence par l'école des Quatre-Fils avec un gardien et un service de nettoyage. 
    Mme Wirden fait  remarquer qu'on fera travailler ce gardien pendant le week-end et n'est pas tout à fait d'accord. 
     
    Travaux du Marché aux Fleurs. On garde la structure historique telle qu'elle.
    Jacques Boutault veut interdire le marché aux oiseaux et s'appuie sur la Ligue de la Protection des Oiseaux, la plus ancienne de France créée après la seconde guerre mondiale. 
    Une halle temporaire sera installée sur la place de Lutèce. 
    Les oiseaux ont diminué de moitié dans Paris et sont en danger. 
     
    Le Palais Brongniart (Bourse IIe) est sous contrat avec l'entreprise GL Events qui doit prendre en charge l'entretien du bâtiment. Restauration jusqu'en 2040 pour 3, 8 millions d'€. Il servira à l'événementiel,  à la location de bureaux et création de restaurants. 
     
    Concertation publique, (Hum !), jusqu'en 2021 pour le PLU (plan local d'urbanisme) qui doit prendre en compte le dérèglement climatique, donc plus restrictif.
     
    Aurélien Véron s'est insurgé contre les poteaux (plots) jaunes qui délimitent les pistes cyclables tellement hideux, soi-disant provisoires et du budget prévu pour apprendre aux petits et grands à faire du vélo !! Ils peuvent apprendre tout seuls non ?
     
    Avec mes amicales salutations.
    Paule Mazéo
     
     
    Postscriptum :
     
    (1) Paule Mazéo n'a pas assisté à la fin du conseil, où un vœu a été présenté par le Député de Paris Pacôme Rupin concernant le Portail Raoul et sa prise en charge par la mairie de Paris. Le vœu a été rejeté à ce stade par la majorité de Paris-centre. Nous reviendrons sur ce dossier dans un  prochain article.
     
    (2) La Directrice de cabinet du Maire nous communique :
    Je ne vous cache pas que le compte-rendu très libre et très raccourci (dans les deux sens
    du terme) de Mme Mazéo a un peu surpris les élues et les élus. Je me permets de préciser, à l’attention de vos lecteurs, que le conseil de secteur du
    30 novembre a duré plus de quatre heures avec 5 communications thématiques présentées,
    39 délibérations examinées, 8 vœux et question sur des sujets d’actualité débattus Vos lecteurs pourront en juger par eux-mêmes en consultant le procès-verbal qui sera
    disponible (comme tous les autres) dans quelques semaines sur le site de la mairie de
    Paris Centre :
    https://mairiepariscentre.paris.fr/pages/comptes-rendus-des-conseils-de-paris-centre-15999 Bien à vous, Isabelle Knafou Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre
     
     

     

  • Ariel weil

    A l'issue du conseil  d'arrondissement le 11 juillet 2020, Ariel Weil, Conseiller de Paris, est élu Maire de Paris-centre. Entouré d'Anne Hidalgo, Maire de Paris et de Pierre Aidenbaum, Conseiller de Paris et Maire-Ajoint en charge de la Seine, il prononce un discours solennel qui marque le début d'une mandature de six ans dans ce nouvel arrondissement qui regroupe les 1er, IIe, IIIe et IVe (dont l'identité est conservée notamment pour les adresses et codes postaux).

     

     

    Au cours de ce conseil, et autour du Maire, les Adjoints et Conseillers de Paris-centre ont été élus. Il s'agit de :

    • Pierre Aidenbaum, ex. Maire du IIIe, Adjoint à la Maire de Paris, Histoire de Paris
    • Karine Barbagli, 1ère Adjointe au Maire d'arrondissement, logement, familles, affaires scolaires…
    • Gauthier Caron-Thibault, urbanisme, habitat…
    • Dorine  Bregman, Adjointe propreté, commerces…
    • Florent Giry, Adjoint voirie, mobilités…
    • Jacques Boutault, ex. Maire du IIe, Adjoint économie sociale et solidaire, tri, recyclage, condition animale…
    • Corinne Faugeron, Adjointe espaces verts, biodiversité…
    • Véronique Levieux, Adjointe à la Maire de Paris, séniors et solidarité inter-générations
    • Boris Jamet-Fournier, budgets participatifs, conseils de quartiers…
    • Audrey Pulvar, Adjointe à la Maire de Paris, agriculture et alimentation durable…
    • Catherine Tronca, Adjointe santé publique, accessibilité…
    • Raphaëlle Remy-Leleu, grands projets de végétalisation
    • Yohann Roszéwitch, Adjoint vie associative
    • Benoite Lardy, culture, sports, JO 2024…
    • Shirley Wirden, Adjointe égalité hommes-femmes…
    • Jimmy Berthet, Adjoint jeunesse, vie étudiante…
    • Luc Ferry, qualité des services publics…
    • Pacôme Rupin, Député LReM de Paris
    • Aurélien Véron
    • Christel Toriello
    • Antoine Sigwalt
    • Julien Rouet

     

    Cliquer ici pour accéder au discours intégral d'Ariel Weil

     

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    Fresque bretagneGraffeur en action rue Charlot, carrefour Bretagne (IIIe)

     

     

    Depuis toujours, ce mur subit les pires avanies : affiches sauvages, campagnes publicitaires, tags, souillures….  Quand la mairie intervient pour le remettre en état, les vandales s'y ruent derechef pour assouvir leur soif de saccage.

    Ce lieu, un pan de mur de la rue Charlot au croisement de la rue de Bretagne n'est pas unique dans le sort qui lui est réservé. Il y en a d'autres à Paris et dans le Marais en dépit des règles strictes qui régissent l'esthétique du centre historique de Paris sous le contrôle de l'Architecte des Bâtiments de France, de la Délégation à la Culture (Christophe Girard)  et de la Direction Patrimoine et Architecture de la mairie de Paris. Il s'y ajoute un "Règlement Local de Publicité"  associé au "Plan Local d'Urbanisme" qui est censé régir l'affichage publicitaire dans le respect de l'environnement.

     

    Quatre-fils vieille du t décor 07 11 17Mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe). Fresque éphémère 2017

     

    Il apparait à l'usage que ce cadre institutionnel particulièrement élaboré est mis en défaut sur un certain nombre de sites. Le plus étonnant est celui du 95 rue Vieille du Temple (carrefour rue des Quatre-Fils) où la mairie n'est jamais parvenue à faire régner l'ordre – malgré la présence à cette adresse de la circonscription Paris-centre de Propreté de Paris – et a, bon gré mal gré, accepté de céder au principe de subsidiarité en transférant sa responsabilité à un intervenant privé qui gère le mur avec une efficacité que la municipalité doit lui envier car le décor en est préservé et plus aucune campagne d'affichage ne vient le défigurer depuis plus de trois ans.

    On peut évidemment ne pas apprécier ses choix artistiques et les messages qu'ils véhiculent. Sont-ils conformes à l'esprit du Marais ? Sans doute pas si on se réfère à l'art et l'architecture des XVIIème et XVIIIème siècles mais le musée Picasso qui est tout près nous rappelle que le génie a diverses façons de s'exprimer et qu'il s'arroge le droit de bousculer les courants existants. On a affaire ici au street-art qui a ses codes et qui mérite de s'exposer. Pour autant qu'il agisse avec les autorisations requises….

    Les opinions sont évidemment partagées à ce propos. Ainsi en est-il de Pascal Fonquernie, créateur de PARISMARAIS.COM et éditeur de son guide touristique, qui déclare à propos de la fresque en cours de fabrication rue Charlot :

    Une nouvelle création de 2Shy dans la rue Charlot, sur le "mur du Marais". Sympa de voir l'artiste en pleine action… 2Shy est le street-artiste qui a déjà réalisé la fresque "All you need is love", face au café café-brasserie "La Perle ".

    Dialogue : "Bonjour, vous avez le droit de peindre ici en secteur classé sauvegardé ?" – "oui j'ai la permission de la mairie, c'est une association qui gère ce mur et reçoit de l'argent de la mairie du 3ème et je suis payé par l'association… Pas très bien payé, mais c'est correct" nous dit le peintre. Belle idée en effet que de soutenir les artistes dans des espaces d'expression cadrés et réglementés plutôt que n' importe où… Hélas quant à la pérennisation des œuvres par principe éphémères, la mairie ne suit plus pour protéger le travail de l'artiste.

    En pratique, on observe une forme de solidarité des graffeurs. Une "œuvre" signée est  rarement recouverte. C'est ce qu'on observe en face de La Perle. Le comportement de la mairie de Paris tel que M. Fonquernie le rapporte n'est peut-être pas tout à fait licite ou orthodoxe mais pourrait se montrer efficace. A chacun de nous de décider si en la circonstance "la fin justifie les moyens" ! Le débat est ouvert.

    GS

     

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    Mérian 10 01Paris, le plan de Matthieu Mérian (1615), illustration de la carte de vœux du Maire du IVe. L'île Saint-Louis est encore "l'île aux vaches", séparée de l'île Notre-Dame devenue l'île de la Cité

     

     

    Ariel Weil Maire du IVe envoie ses voeux à ses administrés, pour la dernière fois es-qualité, en reprenant une carte du vieux Paris en soulignant qu'elle épouse miraculeusement 400 ans auparavant les contours du nouvel arrondissement Paris-centre dont il espère être le Maire en 2020. Il commente sa trouvaille avec des vibratos dans la voix. Ce qu'il nous rappelle ou nous apprend est d'ailleurs fort intéressant. Nous nous faisons un plaisir de le publier :

     

    "Nous avons fait le choix du plan de Mérian, représentant Paris au temps de Louis XIII, parce que c’est l’un des rares à montrer la « ville » et la Cité (sur la « rive gauche », bien moins développée, c’est encore l’Université) dans son extension maximale à l’ouest, avant la disparition complète de l’enceinte de Charles V et l’accroissement de Paris par absorption de ses nombreux faubourgs.

    Avec l’enceinte dite des « Fossés-Jaunes », le périmètre de la Ville, construite à partir de la Cité et d’une partie de l’actuel 4e arrondissement (qui possède des vestiges des 3 grandes enceintes successives : antique, Philippe Auguste et Charles V désormais exposée au jardin Teilhard de Chardin depuis 2019) c’est en fait le périmètre du futur « Paris Centre » qui est dessiné… il y a 4 siècles (en réalité bien avant l’actuelle numérotation des arrondissements) ! Chacun y lira ce qu’il voudra mais cette plongée dans le passé de Paris montre une fois encore qu’à chaque époque la ville a su se réinventer. L’an dernier, nous avions fait le choix des bitumeurs de la rue de Rivoli qui, en remontant certes moins loin (1947) montrait cette même réalité.

    Dans les deux cas, je suis aussi heureux de l’opportunité de mettre à l’honneur les fonds prodigieux de nos institutions culturelles locales (l’an dernier la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, et cette année les Archives Nationales), que nous avons fouillé pour y dénicher ces trésors (même si le plan de Mérian était en fait déjà accroché au mur de mon bureau !) Les Archives Nationales ont d’ailleurs programmé une très belle exposition achevée cette semaine et intitulée « Quand les artistes dessinaient les Cartes » qui m’a donné l’idée d’en interroger le fonds. C’est l’occasion de saluer leur directeur Bruno Ricard et toute son équipe, Emmanuel Rousseau et Céline Gaudon.

    Pour aller plus loin, il s’agit de l’un des plans les plus exacts du XVIIème siècle où l’on voit Paris embelli, transformé et maîtrisé. Le Pont-Neuf, premier pont parisien non bâti, traverse la Seine de part en part (il est agrémenté d’une statue fantaisiste de Henri IV). Au premier plan figure donc l’enceinte des Fossés-Jaunes – représentée sur les plans de Quesnel et de Vassalieu – et qui fut totalement détruite en 1705, peu de temps après son achèvement (ce qui explique aussi la rareté des plans qui la représentent). Une enceinte historique qui revêt donc une importance particulière pour la ville de Paris dans sa configuration actuelle et plus particulièrement pour le Centre de Paris.

    C’est donc un choix qui nous pousse à imaginer notre avenir sans oublier le passé. Ce passé qui résonne dans nos mémoires comme le garant de notre présent et à partir duquel nous construisons notre futur (proche) : Paris Centre."

    Ariel Weil

    Maire du IVe

     

  •  Cassan la veys

    Dans les arrondissements centraux de Paris, où l'agitation bat son plein, les riverains ont laissé libre cours à leurs rêves bucoliques.

      

    Aux "Européennes" de 2009, la liste des Verts s'était placée en tête dans trois des quatre arrondissements du centre (35 % dans le IIe). Aux "Régionales" de 2010, la même tendance se manifeste à l'issue du premier tour. Certes, Jean-Paul Huchon s'en sort mieux que Harlem Désir, tandis que l'UMP est à peu près stable, mais les Verts font bonne figure dans le Ier, caracolent en tête dans le IIe, talonnent le PS dans le IIIe et sont tout proches de l'UMP et du PS dans le IVe.

    Les Verts, à tort ou à raison, et malgré le parfum d'utopie qui les entoure, malgré la perplexité voire la désapprobation que suscitent leurs prises de position sur certains sujets de société, sont associés dans la pensée collective à la défense de la qualité de vie dans les quartiers qui souffrent le plus de l'invasion de l'espace public, des désordres en tout genre, de la pollution et du bruit.

    On les trouve en tête dans les quartiers les plus touchés, au sommet desquels se place Montorgueil, présenté jadis comme le laboratoire d'un urbanisme écologique, dont le Maire, Jacques Boutault, est obligé désormais de combattre les dérives, soutenu par ses administrés dont il a réussi néanmoins à garder la confiance.

    Ils commencent à peser dans le Ier où l'UMP reste dominant, car "les Halles" sont là avec leur cortège de nuisances et leurs terrasses invraisemblables, dans la continuité du IIe, de Montorgueil et de St Denis.

    Ils font jeu égal avec les deux grands dans le IVe, qu'on présente souvent comme le pôle magnétique de la fête dans le Marais. Ils talonnent le leader PS dans le IIIe, bastion socialiste, que les désordres nocturnes commencent à envahir, attisés par la rue de Bretagne, haut lieu de la mode et de la création, arrosés par le chapelet de bars de jour et de nuit, qui jalonnent l'axe est-ouest de La Perle à Michel le Comte, et qui lancent leurs métastases sur des lieux inattendus comme la rue des Gravilliers.

    Faute d'avoir accordé suffisamment d'attention aux attentes des habitants, les partis dominants se partagent ce qui reste. Leurs prises de positions récentes sur les revendications des professionnels de la boisson et de la nuit, en dépit des mises au point qui ont suivi, ont fait penser aux habitants, sans doute à tort, qu'ils n'étaient pas au centre de leurs préoccupations.

    Ils ont eu raison pourtant de souligner qu'il y a d'autres enjeux bien plus fondamentaux dans ces élections régionales que vouloir dormir la nuit ou circuler sans gêne et sans danger sur les trottoirs. Mais pourquoi alors les têtes de listes d'Île de France ont-elles prêté une oreille si attentive aux leaders de la fête, dont les arguments sont contestables, sans même nous consulter ?

    Notre analyse ne signifie pas que le salut viendra des Verts. Les Verts cristallisent peut-être en ce moment nos aspirations mais on a le droit de douter qu'ils aient l'envie et les moyens de les exaucer. Ils ne sont d'ailleurs aux commandes ni de l'Etat ni de la Ville qui, eux, gèrent notre quotidien. A ceux-là nous disons qu'il y a des pressions en ce moment et des exigences que nous ne pouvons pas accepter.

    Assouplissement du règlement des terrasses, extension des autorisations ; musique et danse dans les bars la nuit, sans limite d'heure ; prise en charge par la collectivité des frais d'insonorisation ; quartiers réservés à la fête ; beuveries nocturnes. Voilà ce dont nous ne voulons pas. Pensez à notre qualité de vie au quotidien, nous prêterons alors une oreille plus attentive aux projets de "Grand Paris" ou "Paris Métropole". Et vous verrez sans doute se dégonfler le réservoir des abstentionnistes dont le niveau, à ce scrutin, a atteint des records absolus.