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Étiquette : Paris

  • Journée mondiale des « Toilettes » à Paris. Aussi inattendue qu’insolite !

     

    Actualites_JMDT_201310L'affiche de la Journéee Mondiale des Toilettes du 19 novembre 2013 

     

    Paris était cette année la capitale organisatrice, et ce n’est pas un gag, de la Journée Mondiale des Toilettes. Nous vous avions parlé de Paris et de ses 400 sanisettes dans un article du 16 janvier 2013.

    Il ressort de cette manifestation que les toilettes publiques de la capitale sont plus fréquentées que le Louvre et même que la Tour Eiffel ! En effet, l’an passé, 13 133 000 visites ont été enregistrées soit 90 par jour pour chacune d’entre elles. Le record est détenu par l’implantation de la rue d’Arcole (IVe) prés de Notre Dame, avec 7 150 visiteurs au cours du mois d’avril dernier. C’est une augmentation considérable lorsque l’on sait qu’en 2005, la fréquentation à Paris était 6 fois moindre. Il est important de noter que toutes les sanisettes ont été remplacées depuis lors.

    Article_toilettes

    Ce sujet qui peut prêter à sourire est un enjeu de santé publique et si Paris a consenti des efforts en la matière, ils doivent être poursuivis et renforcés notamment dans le Marais. Trop souvent nos trottoirs et nos façades sont souillés par des personnes peu scrupuleuses qui ne vont pas dans les lieux réservés à cet effet. Il en est d’ailleurs aussi ainsi de ceux qui ne conduisent pas leurs animaux de compagnie aux emplacements qui sont pourtant dédiés à cela.

    N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire de renforcer les moyens lorsque des manifestations sont organisées, ce qui n’est pas toujours le cas et qu’il faut pallier l’insuffisance d’équipements en la matière des bars et "lieux de fête" très fréquentés.

    Nous signalons qu’il existe une application Smartphone "Où faire pipi à Paris ?" de l’Afa (Association François Aupetit) à télécharger sur l’App Store. Elle donne l’emplacement des toilettes publiques près de l’endroit où vous vous trouvez (0,89 €).

    Dominique Feutry

     

  • Des quartiers de Paris – dont le Marais – dédiés à la fête ? Anne Hidalgo doit s’expliquer sur les intentions qu’on lui prête !

      Fête nuit 2011

    "La fête à Paris". Une façon de qualifier ce qui est trop souvent une vaste alcoolisation (Photo VlM)

     

    Sans doute pressés par les professionnels de la nuit, l’élection du "maire de la nuit", différents articles et reportages des médias … deux des candidats aux élections à la Mairie de Paris ont fait part au fil de leurs déclarations de leur position quant à la  "vie nocturne dans la capitale".

    La mesure la plus ahurissante, qu'on prête à Anne Hidalgo serait, et nous la reprenons in extenso, de  "sanctuariser les quartiers dédiés à la fête comme les Champs Elysées, la Bastille et le Marais… Dans les prochaines révisions du PLU dès 2014, les établissements de ce secteur devraient bénéficier d’une clause d’antériorité empêchant ceux qui achètent dans ces quartiers de contester leur comportement" !

    Oui vous avez bien lu, une idée plus qu’électoraliste, une trahison à l'égard des parisiens, car les habitants qui sont installés depuis longtemps se retrouveraient tels les dindons d’une farce. Bien entendu cela ne serait pas seulement un avantage à l’égard des établissements de nuit mais du favoritisme antidémocratique et disons le anticonstitutionnel. Le facteur temps n'a jamais permis, sauf prescription qui ne s'applique pas ici, de changer une infraction en un acte licite. Une infraction est un acte répréhensible en soi. S'il était confirmé que Mme Hidalgo a prononcé ces mots, au-delà de leur stupidité, ils susciteraient des craintes sur l'égalité de traitement qui serait réservée aux parisiens si Mme Hidalgo était élue Maire de Paris.

    Les habitants du Marais ont été sidérés en prenant connaissance de ces propos. Il en est certainement de même pour les riverains de la Bastille. Quant aux Champs Elysées il s’agit d’un quartier de bureaux. Pour les "rebelles" si une telle décision voyait le jour, leur sort est scellé : la députée PS Sandrine Mazetier a concocté un projet d’estocade finale consistant à faire condamner par la justice l’abus de recours au numéro d’urgence pour tapage nocturne. Elle refuse à ceux qui subissent la possibilité de se défendre contre ceux qui agressent. Elle nous expliquera ensuite qu'elle défend les faibles contre les forts !

    De son côté Nathalie Kosciusko-Morizet s'oppose à l'idée d'un "Maire Adjoint à la Nuit" souhaitant plutôt réduire l’équipe si elle était élue, considérant qu’il s’agit d’une strate supplémentaire qui coûte aux contribuables parisiens la bagatelle de 600.000 € par an. Elle souhaite "trouver de nouveaux espaces, des lieux de transition en attente de requalification qu’on occuperait sur de courtes durées… ". Elle pense que certaines lignes du Métro devraient fermer à 02h00 du matin et non à 01h00 en semaine avec une ouverture toute la nuit le week-end.

      FeteFaire la fête pour oublier les tracas…

      

    La décision qui consisterait à « ghettoïser », un mot plus adapté que "sanctuariser", des quartiers entiers de Paris en quartiers nocturnes labellisés "fête" est un non-sens total alors que l’on sait que Paris est la capitale d’Europe où la densité de population est la plus élevée. Au contraire il faut répartir et excentrer ces activités. A. Hidalgo parle de la Porte de Versailles des voies sur berge. N. Kosciusko-Morizet prône l’installation d’établissements dans des stations de Métro désaffectées ou des gares de la Petite Ceinture inutilisées, le sous-sol de La Défense disposerait d’espaces libres en nombre.

    Ne nous leurrons pas, faire la fête la nuit est un business lucratif pour les établissements de nuit. Les consommations à 20 € sont monnaie courante qui excluent d’ailleurs ceux qui ont des revenus modestes. Vouloir sacrifier des quartiers entiers, pénaliser leurs habitants, pour des questions électorales face à une minorité agissante et, au final, satisfaire des fêtards dont une faible proportion habite Paris laisse pantois. Ne vaudrait-il pas mieux agir pour que puissent être ouverts plus tardivement aux parisiens nombre de piscines, de bibliothèques, de commerces autres que les bars et les restaurants.

    Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Photo "Collectif des riverains du XIe"

    Lorsque l’on sait par exemple combien il est difficile de trouver un taxi à la sortie des spectacles… Mais finalement les décideurs habitent–ils les quartiers qu’ils lâchent à la fête sans concertation avec ceux qui s’y sont installés souvent depuis longtemps pour son attrait qui peu à peu se délite et peut-être plus radicalement encore si l’état de « getthoïsation » est décrété. A-t-on oublié aussi que la majorité des touristes qui les visitent et consomment le font le jour et non la nuit ? Veut–on faire du Marais un désert vidé peu à peu de ses habitants, de ses commerçants, de ses artisans et de ses professions libérales et le remplacer par une activité duale, les musées le jour, la fête la nuit. Les candidats doivent bien réfléchir pour s’engager sur une telle voie dont les conséquences peuvent être ravageuses.

    Dominique Feutry

     

  • Bientôt des abris bus high-tech

     

    Abribus
    Le nouveau modéle d'abribus probable pour Paris en image de synthèse

     

    Les 1 920 abribus Jean- Claude Decaux installés à Paris voilà vingt ans vont sans doute être remplacés par un modèle plus moderne et high-tech, la Mairie devant donner prochainement son accord. Des fonctionnalités nouvelles faites d’écrans tactiles d’information des voyageurs, de prises USB permettant de recharger les portables, Des systèmes d’annonces vocales sont prévus pour les non-voyants.

    Ce nouveau marché devrait être signé le 15 décembre prochain pour 15 ans avec la SOPACT, la filiale de la célèbre enseigne qui on la sait est gage de propreté tant l'entretien du mobilier urbain dont elle a la charge est minutieux. Le nouveau modèle d’abri serait, nous dit-on, aux formes des deux îles parisiennes que sont l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Les bancs seront munis d’accoudoirs qui aideront les personnes âgées à se lever. Luxe inattendu, une fonction « arrêt demandé » est incorporée afin de demander l’arrêt du bus sans se lever du banc.

    Il est prévu que Jean-Claude Decaux qui gére par ailleurs, outre les Vélib’, 136 0000 abribus dans 31 pays, paie une redevance annuelle de 8,32 millions € à la Ville contre 3,9 millions dans le précédent contrat. Pour rester sur les redevances, celle relative aux colonnes Morris atteint 9,4 millions €, contre 1,8 millions précédemment.

      Abri-bus-station-place-bastille-ratp-jc-decaux-paris

    Prototype de station de bus JC Decaux qui avait été installé place de la Bastille (IVe)

     

    Deux stations "test" JC Decaux avaient été installées à la Bastille (IVe) près du croisement avec le boulevard Henri IV et au Rond Point des Champs Elysées (VIIe).

    Un autre test avait été tenté mi-2012 face à la gare de Lyon avec un autre prototype différent de celui qui a été retenu. L'insatllation est très élaborée avec des parois chauffantes, une lumière tamisée en passant par la Wi-Fi gratuite ainsi que la consultation de livres en partenariat avec l’association Circull’livre. Aujourd’hui cette station du futur n’est plus en très bon état et semble délaissée. Voilà qui est dommage pour un mobilier qui a reçu 4 prix internationaux. Il semble que la Ville et la RATP se soient néanmoins mis d’accord pour poursuivre l’expérience. Une convention d'occupation temporaire du domaine public au tarif très avantageux de 100 euros par mois serait même en passe d’être signée.

    En attendant nous ne pouvons que vous recommander d'aller découvrir à l'occasion cette dernière station qui donne un avant-goût du changement qui va ainsi s’opérer. Ce que nous avons constaté de ces nouvelles « cabines » laisse à penser qu’elles s’inséreront sans dommage dans le paysage historique de notre quartier du Marais.

    Dominique Feutry

     

  • Respectons les anciennes dénominations de nos rues, gravées dans la pierre

     

    796px-P1100970_Paris_III_passage_du_Pont-aux-Biches-_rwkRue du pont aux Biches (IIIe) côté rue Notre Dame de Nazareth.  L'inscription gravée sur la droite a été recouverte par une plaque émaillée…

     

    Le passage du Pont aux Biches relie la rue de Nazareth à la rue Meslay (IIIe). Des escaliers relient ces deux voies et servent d’ailleurs souvent d’abri à des SDF car ils sont construits sous un immeuble ce qui les protège.

    Cette voie est ouverte depuis 132 ans et a remplacé une passerelle qui n’avait d’autre fonction que de franchir un égout. Une fontaine Wallace marque l’entrée du lieu, côté rue Notre Dame de Nazareth.

    Lors d’une visite guidée plusieurs participants ont fait remarquer une bévue des services de la Direction de la Voirie et des Déplacements. En effet à l’angle formé par le passage et la rue Notre Dame de Nazareth, une plaque émaillée moderne recouvre désormais l’ancienne dénomination « rue Neuve Saint Pierre » gravée dans la pierre alors qu’il aurait été simple de la poser quelques centimètres plus haut afin de ne pas cacher l’ancien nom de l’artère.

     

    IMG00002-20131110-0931Inscription gravée de l'ancienne rue Neuve Mederic, à l'angle des rues Saint Merri et Pierre au Lard (IVe)

     

    Nous sommes étonnés que de telles instructions ne soient pas données ou alors il s’agit d’un simple manque d’attention à l’égard de ces témoignages de notre passé. Cette méprise doit néanmoins servir d’exemple aux responsables de la Direction de la Voirie et des Déplacements qui doivent donner des instructions précises et claires afin d’éviter que toutes ces inscriptions gravées anciennes, nombreuses dans Paris, ne disparaissent.

    Dominique Feutry

     

  • La nouvelle destinée des dauphins de la place de la République

     

     

    FontaineL'une des deux fontaines et son bassin avant les travaux d'aménagement de la place de la République

     

    Elections obligent, retour à la raison ou simple prise de conscience ? Nous ne saurons pas ce qui a conduit la Mairie de Paris à réhabiliter les deux fontaines aux dauphins de la place de la République.

    Ces fontaines avaient en effet provoqué une vive polémique lors de leur dépose à l’occasion des travaux de réaménagement de la place. Des élus de la majorité, les réseaux sociaux, la presse s’étaient emparés du sujet mais sans succès. A quoi bon conserver ces oripeaux du passé…?

    A la surprise générale nous venons d’apprendre que ces deux magnifiques bronzes, témoins d’un passé récent que l’on ne peut enterrer d’un trait de plume, devraient être installés, après restauration, près des statues de Clémenceau et du général de Gaulle en bas des Champs Elysées non loin du Petit Palais.

    Voilà une nouvelle qui nous réjouit après ces travaux toujours critiqués de la place de la République qui se dégrade déjà et pour laquelle une nouvelle polémique se développe dans la station de métro qui se trouve en dessous. En effet entre les couleurs jaunâtres et verdâtres, les peintures cloquées, les murs boursouflés de moisissures et les carreaux de faïences souillés, les milliers de voyageurs qui transitent quotidiennement à cet endroit ont peine à imaginer que la station a été refaite il y a seulement quelques mois …! C'est sans doute toute l' étanchéité qui est à revoir !  

    Décidemment la place de la République n’a pas fini de faire parler d’elle… et le contribuable n’a pas fini de régler la note !

    Dominique Feutry

     

  • Paris, deuxième ville la plus embouteillée de France !

      5698727-paris-est-la-ville-francaise-championne-des-embouteillagesUn embouteillage dans le centre de Paris

     

    Une enquête statistique émanant de l’index de trafic Tom-Tom, fournisseur de produits et services de navigation routière et de localisation des automobilistes, révèle que sur un trajet d’une heure parcouru aux heures de pointe du matin ou du soir, c’est-à-dire au moment des pics d'embouteillages à Paris, l’automobiliste perd en moyenne 44 minutes.

    Seule la vile de Marseille fait pire en raison de sa situation géographique entre mer et montagnes alors que des grands axes routiers débouchent directement au centre de l’agglomération. Lyon et Nice obtiennent des scores meilleurs que Paris alors qu’elles sont pourtant connues pour leurs encombrements.

    Paris est donc la deuxième ville la plus embouteillée de France ! L'index Tom Tom précise que "la capitale rivalise avec Marseille dans le haut du classement hexagonal, avec un taux de congestion de 36 % (contre 34 % sur la même période en 2012), ce qui signifie que sur tous les jours du trimestre, les temps de parcours sont en moyenne 36 % plus longs comparativement à un temps de parcours optimal (heure la plus fluide)". L'étude révèle les jours les plus embouteillés comme ce fut le cas à Paris le 19 juin 2013. Sans doute en raison d’une météo chahutée.

    Certes toute étude est sujette à caution mais s’il y a des erreurs, celles-ci s’appliquent à tout l’échantillon, en l’occurrence toutes les villes entrant dans la statistique… Ceci vient malheureusement conforter ce que nous dénonçons régulièrement dans notre quartier, à savoir la pollution induite par ces embouteillages, souvent dus à des changements entrepris sans étude d’impact suffisante tels par exemple que la modification des espaces et des sens de circulation sur les grands boulevards et la place de la République ou les aménagements des voies sur berges (voir nos articles des 23 septembre 2012 et 26 juin 2013).

    Nous n’oublions pas non plus les impacts causés aux véhicules de secours divers (pompiers, ambulances, SAMU) et l'accroissement du bruit qui en découle.

     

    FranprixDéchargement destinés aux magasins Franprix au port de la Boudonnais près de la Tour Eiffel

     

    La volonté de décourager les automobilistes à prendre leur véhicule pour circuler dans Paris montre ainsi ses limites. Plutôt que de s’entêter, peut-être faudra-t-il imaginer d’autres solutions telle l’instauration d’un péage ou de jours alternés de circulation ? L’alternative en cours d’expérimentation de la livraison des marchandises, non plus par camion mais par bateau, directement vers des plates-formes centrales à quai ou s’approvisionnent ensuite les magasins de marques de distribution alimentaire, est une autre possibilité.

    Les élections municipales devraient amener les candidats à faire des propositions dans l’intérêt des parisiens, en ayant conscience que la qualité de vie des habitants prime avant toute autre chose.

    Dominique Feutry

     

  • Les riverains de l’îlot Charlot-Forez-Picardie (IIIe) et leur Maire Pierre Aidenbaum obtiennent trois semaines de fermeture administrative pour les deux établissements bruyants d’Addy Bakhtiar

    Charlot 57 porche et nanashi 15 11 13

     

     

     

    Le tour de l'îlot commence par le beau porche fin XVIIème siècle du 57 rue Charlot. C'est ici et autour que vivent une cinquantaine de riverains qui souffrent depuis des mois du tapage nocturne d'établissements qui se sont établis à la place du restaurant italien "Innamorati" et d'un espace de bureaux. Les travaux sur la devanture  durant l'été 2013, qui avaient ét refusés par la Mairie de Paris, n'ont pas reçu non plus l'approbation de la copropriété. Un procès au civil est en cours.

     

    Forez 3 nanashi 15 11 13

    Rue du Forez.

    Cette terrasse fermée disgracieuse est celle du restaurant japonais Nanashi. On constate son immensité. La scansion des ouvertures (le rythme) d'origine n'a pas été respectée. La Mairie de Paris a dressé procès-verbal. Il est spécialiste des "Bentos" (repas à emporter). Ouvert tard le soir, il donne accès à des caves pour des fêtes qui s'avèrent très bruyantes. Ces caves sont communes avec le café "rock-bar" voisin, le "Jacket's", créant ainsi une fréquentation supplémentaire. L'idée du propriétaire était d'en faire une boite de nuit. Il en a été dissuadé pour le moment par la résistance manifestée par les voisins.

     

    Picardie forez calicots 15 11 13

     

    Rues du Forez et de Picardie
    Nanashi fait l'angle. Les voisins du dessus ont accroché des calicots aux fenêtres qui dénoncent le tapage nocturne. La Préfecture de police de Paris vient de lui imposer une fermeture administrative de trois semaines. Même sanction pour le bar adjacent en sombre sur la photo, le Jacket's. Fermé jusqu'au 29 novembre.

     

    Ces deux établissements appartiennent au même industriel de la nuit Adrien Samsam Bakhtiari, alias Addy Bakhtiar, propriétaire aussi du Showcase sous le pont Alexandre III rive gauche et attributaire récemment par le Maire de Paris, qui manifestement le porte dans son coeur, de l'exploitation de son pendant rive droite.  Déjà condamné pour tapage nocturne par le tribunal de police à payer 2.000 € de dommages-intérêts aux riverains de l'îlot Charlot, il invoque son insolvabilité pour se défausser. Comprenne qui pourra ! Pierre Aidenbaum a refusé de le recevoir ces jours-ci. L'Hôtel de Ville serait bien inspiré d'agir de même.

     

    Picardie forez pérée carrefour 15 11 13Carrefour des rues du Forez, de Picardie et Pérée.

    Derrière nous, le Carreau du Temple. En sous-sol, un café est prévu. Le Maire Pierre Aidenbaum s'est hasardé à annoncer qu'il pourrait y avoir une terrasse sur la rue, ouverte jusqu'à 02h00 du matin. Compte-tenu du calvaire que vivent les habitants avec ce qui existe déjà, ceux qui ont entendu cette déclaration en ont perdu la voix.

    Une pétition est en cours contre cette idée qui est mal-venue dans les circonstances actuelles. Comment le Maire peut-il soutenir les riverains dans leur démarche pour que leur quartier retrouve le calme et se faire le promoteur, en même temps, de l'ouverture d'un nouveau lieu festif susceptible d'apporter des nuisances additionnelles ?

    D'une manière plus générale, Il faut qu'il soit attentif à ne pas laisser se développer dans ce quartier une mono activité exclusivement orientée vers les bars et autres débits de boisson. Il n'y a pas que l'alcool dans la vie.

    Le collectif Charlot-Forez-Picardie (photos VlM – clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Nota Bene : l'afflux désormais journalier de "commentaires" fantaisistes et probablement malfaisants (hackers) nous a conduits, pour un temps au moins, à exiger des déposants leur identification. Merci de ne pas nous en tenir rigueur. Nous reviendrons à un mécanisme plus convivial dès que ce problème sera réglé.

    "Vivre le Marais !"

                       

     

  • Feu le service des urgences de l’Hôtel Dieu…

      661b972a821ce3ede2ac36941c7dce43_QA5L'entrée des urgences de l'Hôtel Dieu rue de la Cité (IVe)

     

    Nous l’annoncions dans un article du 14 mai 2013 et les médias ont largement diffusé l’information, le service des urgences de l’Hôtel Dieu n’est plus depuis le 4 novembre.

    Triste décision pour le plus ancien hôpital de Paris que la disparition des urgences qui sont le poumon voire le cœur de l’activité d’un établissement hospitalier. Etablissement qui couvrait 9 arrondissements sur un périmètre accueillant 20 millions de touristes par an…

    Tout a été dit concernant cette décision. Les positions entre les partisans et les non partisans de l’arrêt des urgences ne sont pas conciliables et les politiques ont été interpellés sur le risque de saturation des urgences à Paris. Bien sûr un centre de consultation de médecine générale effectif depuis le mois dernier a été maintenu à cet endroit et sera ouvert 24 heures sur 24.

    Notre avis est qu’entre ceux qui refusaient le transfert des urgences, ceux qui voulaient le retarder et ceux pour qui cette fermeture-évolution était inéluctable, c’est la Direction de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui a eu le dernier mot ! L'arrivée annoncée de Martin Hirsch à la tête de cette dernière va-t-elle modifier le cours a priori scellé de ce dossier ?   

    En attendant sans doute de nouveaux développements, il est dommage pour les habitants de notre quartier et du centre de Paris de devoir désormais aller se faire soigner plus loin de leur domicile. Espérons simplement que l’offre de soins n’évoluera pas défavorablement pour les parisiens faute des moyens financiers et donc d’équipements suffisants pourtant nécessaires pour pouvoir assurer une médecine de qualité.

    Dominique Feutry

     

  • Bientôt une « Fondation d’Art Contemporain » entre les rues du Plâtre et Ste Croix (IVe)

    Plâtre 9 immeuble bhv 07 11 13
    Façade de l'immeuble BHV, 9 rue du Plâtre (IVe)

     

    Une demande de permis de construire a été déposée par la S.A. des Galeries Lafayette, propriétaire du BHV-MARAIS, le 8 octobre 2013 sous la référence PC-075-104-13-V0019, pour la tranformation de l'îlot qui va du 9 rue du Plâtre au 44 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe). Architecte : O.M.A. Amsterdam.

    La rue du Plâtre porte ce nom depuis le 13ème siècle, sans doute parce qu’un four à plâtre y était installé… Sur cette rue, commandé en 1891 par le créateur du BHV, Xavier Ruel, un édifice « à usage de magasin » y est construit, dans le style des bâtiments industriels et commerciaux typiques de cette période à Paris.

    Les quatre étages de l ’ensemble, en U autour d’une cour intérieure, étaient dédiés à la confection, le rez-de-chaussée et le sous-sol étant occupés par chevaux et chariots (avec une rampe pour atteindre les caves), qui allaient et venaient depuis le porche au 44 rue Ste Croix.

    La parcelle a été entièrement libérée le 1er août 2012.

    En 2010, Philippe Houzé, président du directoire des Galeries, sous l’impulsion de Guillaume Houzé, héritier de la passion familiale pour la création, décidait la  mise en place d’une Fondation d’entreprise d’intérêt général, et son déploiement « dans un immeuble situé au cœur du Marais à Paris »

     Sur la base de l’engagement du groupe des Galeries Lafayette d’être  « un acteur de la vie culturelle de la société, et de  participer à la réinvention des grands magasins par l’art et la création », le programme du projet propose :

    •  un  espace de production ouvert aux créateurs,
    • des expositions et rencontres artistiques,
    • un « laboratoire de pensées et de paroles »,
    • un restaurant lié à un labo des arts culinaires,
    • un espace enfants autour de "l’écologie du regard",
    • une boutique-librairie. 

    Le projet, tel qu'il est présenté, «s’attache à préserver au maximum l’identité patrimoniale du site en engageant une grande part des travaux dans la remise en état, la restauration et la valorisation  de ce patrimoine architectural, qui a subi de nombreuses transformations ou détériorations  au cours du temps".

    L’îlot présentera une forte cohérence, par l’unité intrinsèque des bâtiments existants et grâce à la grande galerie d’exposition verticale positionnée en son centre ». il sera possible de traverser de part en part cet îlot, depuis le 9 rue du Plâtre jusqu’au passage du 44 rue Ste Croix.

    Ce passage, actuellement couvert d’une dalle béton, sera  réouvert, permettant à l’îlot de retrouver un véritable espace extérieur, offrant des vues vers la galerie d’exposition  verticale".

    Ste croix 44 immeuble bhv 07 11 13L'accès côté rue Ste Croix

     

    Quatre phases successives de travaux sont prévues :

    • Retrouver l’état d’origine du bâtiment existant, débarrassé de ses adjonctions
    • Restauration minutieuse de la construction de la fin du XIXème.
    • Amélioration du réseau de circulation et de distribution du bâtiment, sur la base d’expositions avec libre circulation du public.
    • Et, pour répondre à ce dernier objectif : création d’un élément architectural neuf, permettant  d’articuler entre eux les espaces existants,  et  favorisant le développement dans  L’ESPACE  de programmes  de création et de démonstration,  par la construction d’une GALERIE  VERTICALE  VITREE  emboitée dans la cour, composée de plateaux mobiles couvrant une surface de 75 m2 au sol, permettant d’aménager différents types d’espaces  (49 combinaisons possibles…) .

     Fondé sur une démarche culturelle solide, qui débouche sur un programme ambitieux, le projet architectural est remarquablement présenté. Il confirme un grand respect du patrimoine du Marais, qu'il enrichit de cette belle idée de plateaux mobiles qui devraient devenir l’âme de l’ensemble.

    Pierre  Colboc,

    Président de l'association MARAIS-QUATRE

     

  • La misère des lieux de culte parisiens, l’église Saint-Merri en grand danger

     

    39908122Filets de protection contre les chutes de pierres  sur la façade de l' église Saint-Merri (IVe)

     

    A plusieurs reprises des articles documentés sont parus récemment au sujet de l'entretien du patrimoine religieux de Paris. Il est vrai que les élections municipales incitent à mettre cette question en lumière mais surtout deux associations, SOS Paris et l’Observatoire du Patrimoine Religieux  (OPR), ont tiré la sonnette d'alarme concernant les 96 lieux de culte (85 églises) dont la ville est propriétaire qui nécessiteraient selon leur estimation sur 15 ans, 500 millions € pour les restaurer.  

    Il ne faut pas être grand observateur pour se rendre compte que cet appel repose sur des faits tangibles ne serait-ce que dans notre quartier.

    Ainsi l'église Saint Nicolas des Champs (notre article du 13 octobre 2012) mériterait non seulement un sérieux ravalement mais de nombreuses fuites sont à colmater, l’ensemble des verrières qui ont souffert de la tempête de 1998, est à revoir, certaines parties du sol s'enfoncent et doivent être reconsolidées, l'orgue historique est à bout de souffle, une partie du cloitre extérieur subsistant tombe en ruines …La liste est longue. Certes à l’occasion de l'exposition du Musée Carnavalet « Les couleurs du ciel » des fresques du XVIIe ont été refaites mais d'autres attendent, couvertes de pansements, une restauration d'ampleur….

    La façade de l'église Saint Paul-Saint Louis a été magnifiquement refaite (notre article du 14 septembre 2012) de même que l'église Saint-Gervais Saint-Protais (notre article du 6 août 2013 ) mais cela n'est pas suffisant. Ainsi pas très loin du Centre Pompidou, l'église Saint-Merri (IVe) est dans un telle situation que l'organisation internationale non gouvernementale, World Monuments Fund, l'a classée, après avis d’experts éminents, dans sa dernière liste des 100 monuments les plus en danger au monde ! Cela ne grandit pas l’image de Paris qui est la capitale la plus visitée.

     

    Eglise_Saint_Nicolas_Champs
    Des parties des restes de cloître s'écroulent sur le côté longeant la rue Cunin Gridel (IIIe) 

     

    Alors est-ce seulement une question de budget destiné à la restauration et à l’entretien des lieux de culte, si l'on sait que celui-ci a diminué des deux tiers en 10 ans? Est- ce un désintérêt pour notre histoire, notre passé ? A t-on le droit de traiter ainsi le travail des artistes de renom et moins connus qui ont donné le maximum d'eux mêmes pour réaliser ces chefs d’œuvre que nous envient bien des pays  ?

    Bien sûr qu'il est lourd d’entretenir un tel patrimoine qui comprend non seulement les bâtiments mais aussi le mobilier, les orgues, les installations électriques, les cloches, le chauffage….Le législateur n'imaginait pas en 1905 ce type de conséquence. Plusieurs communes d'ailleurs commencement à détruire des églises non classées trop lourdes à entretenir pour leur budget, gommant souvent aux yeux des habitants un passé récent, ce qui provoque des réactions négatives. D'autres localités se mobilisent pour sauver par tous les moyens ce qui est souvent indissociable du paysage, ne serait-ce que la sonnerie des cloches qui rythme les journées des habitants et donne une vie au village.

    A Paris les moyens financiers dont dipose la vlle sont d'une toute autre ampleur et lorsqu'il s'agit de monuments classés les financements ne proviennent pas uniquement de la Mairie. Aujourd'hui cependant l’État est exsangue et les financements ou les subventions sont distribuées avec parcimonie, raison pour laquelle nos élus doivent gérer le budget de la capitale au scalpel en évitant des dépenses somptuaires voire inutiles ou en subventionnant trop d'associations.
    Certains vont jusqu'à mettre en parallèle des 500 millions € nécessaires pour ces restaurations le coût de la Gaieté Lyrique, 85 millions € ou le surcoût du chantier des Halles !
    L'exercice n'est pas simple mais Paris ne peut délaisser ses lieux de culte, y compris dans le Marais, qui ont tous un intérêt architectural, tous un passé riche et célèbre, abritant tous des œuvres d'art connues et des orgues liturgiques remarquables (notre article du 27 novembre 2012) …

    Il sera intéressant de suivre les solutions que les candidats comptent apporter s'ils sont élus. Car à part une ré allocation budgétaire décidée par nos édiles et le recours au mécénat, il ne faudra pas attendre grand chose du ministère de la Culture qui a déjà fort à faire sur tout le territoire face à des moyens qui diminuent comme peau de chagrin. Pourtant un plan d'ensemble programmé sur plusieurs années devient urgent et indispensable si nous voulons éviter la misère des lieux de culte parisiens.

    Dominique Feutry