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Étiquette : passage arbalétriers

  • Des propriétaires du passage des Arbalétriers (IIIe) accusent le gouvernement suisse de dénaturer leur ruelle historique !

    Arba 1900      Arba 2010

    Un siècle sépare ces deux photos, les pavés de 2010, à droite, sont restés les mêmes qu'en 1910 (à gauche). Des pavés "Napoléon". (photos VlM/YdM)

     

     
    Au terme d'une longue procédure judiciaire, le juge de la mise en état a ordonné aux quatre copropriétés en indivision, propriétaires du passage des Arbalétriers (IIIe), que celui-ci soit réparé et  repavé à l’identique, conformément au rapport de l’expert judiciaire. Il a désigné la Confédération Suisse, qui possède un local dans la copropriété à disposition du Centre Culturel Suisse, maître d’oeuvre pour l'exécution des travaux de rénovation.
     
    Deux riverains copropriétaires du passage nous informent de ce qu'ils viennent de découvrir au cœur de l'été :

    "On constate aujourd’hui que les travaux de repavage viennent de démarrer dans le passage des Arbalétriers, à la suite de la rénovation des canalisations en sous-sol dont l’état de vétusté extrême avait provoqué des effondrements sur sa longueur. 

    "Il apparaît que les pavés originaux qui devaient être replacés à l'identique ont été dénaturés,  coupés en deux au laser pour obtenir une surface totalement lisse comme du marbre poli. Cette intervention a pour effet d’altérer l’aspect du passage historique et de dénaturer son caractère architectural alors qu’il se situe dans le secteur sauvegardé du Marais (à hauteur du 38 de la rue des Francs-Bourgeois).

     
    Arba pavage bis

    "Cette dégradation de pavés centenaires est le fait  du Centre Culturel Suisse qui occupe dans ce passage un local provisoire destiné à redevenir un espace vert dans la copropriété du 34-36 rue des Francs-Bourgeois. 

     
    "En dénaturant l’aspect traditionnel  du passage, le Centre Culturel Suisse et la Confédération Helvétique n’avaient pour seul souci que de s’assurer une autorisation d’ouverture au public délivrée par la Préfecture de Police, pour ses activités commerciales payantes de concerts et  de spectacles,  qui  nécessiteraient l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.  
     
    "La Confédération Helvétique a financé sur ses propres deniers (en dehors des travaux et devis autorisés par le Juge et l’expert judiciaire)  la découpe par moitié des pavés centenaires.
     
    Arba pavés détail
     
    "Aucune demande d’autorisation pour cette opération supplémentaire, aucune information ni compte-rendu n’ont été adressés aux copropriétaires. L’architecte des Bâtiments de France n’a pas été consultée pour ce changement d’aspect extrêmement dommageable au patrimoine du Marais. 
     
    "Ce traitement de pavés centenaires n’était d’ailleurs pas nécessaire au regard des règles d'accessibilité dans la mesure où le Centre Culturel Suisse dispose déjà d’un accès conforme au public, au 34 de la rue des Francs-Bourgeois.
     
    "Il est encore temps  de revoir les conditions de ce repavage pour lui rendre sa forme originale conforme à l’esthétique et à l’architecture d’un des passage les plus anciens de Paris dans le respect des injonctions de la Justice". 
     
     
    Si comme nous le disent ces riverains que nous croyons très volontiers, c'est la Confédération Helvétique qui agit en maître d'ouvrage de l'opération, les riverains, appuyés par le Maire du IIIe et l'Architecte des Bâtiments de France doivent demander audience à l’Ambassadeur de Suisse à Paris pour obtenir réparation. La Suisse est une grande nation dont on attend qu'elle respecte notre patrimoine historique notamment lorsqu'elle en est propriétaire sur notre sol.
  • Locations touristiques : elles prospèrent là où on les attend le moins !

     

    Quincampoix 101 résid; hôtelière 25 04 18Rue Quincampoix au n° 101 (IIIe) : un local commercial qui se destine désormais à l'hébergement hôtelier

     

     

    Le propriétaire de ce local commercial qui comprend un rez-de-chaussée et un entresol sur rue se dispose, comme beaucoup d'autres, à le transformer en "résidence hôtelière". On va devoir s'habituer à ce concept qui s'inscrit aux côtés de la location saisonnière de la résidence principale. Celle dont on a beaucoup débattu à propos des 120 jours…

    En réalité, tandis que ce sujet occupait la scène, de nombreux propriétaires de locaux commerciaux dans nos quartiers, ceux-là dont on s'est beaucoup plaint dans les années 2000 car ils géraient des entrepôts d'articles inflammables et alimentaient un trafic de camions de livraisons préjudiciable à la tranquillité des résidents, se retrouvent aujourd'hui avec de larges espaces disponibles.

    Ils ont réalisé, avec l'explosion du tourisme de masse et la demande d'hébergement qui en résulte, qu'ils disposaient là d'une nouvelle source potentielle de revenus, pourvu qu'ils fassent les transformations nécessaires. A leur égard les contraintes municipales qui visent les propriétaires de leur résidence principale ou les investisseurs de logements locatifs meublés dont le statut "commercial" est quasiment impossible à obtenir, ne les concernent tout simplement pas.

    Car ils ont déjà le statut commercial.  Il n'est donc pas nécessaire pour eux de l'obtenir de la mairie de Paris, avec à la clé des compensations qui sont une course d'obstacles digne d'un steeple chase. Il n'y pas lieu non plus d'affronter le syndicat des copropriétaires qui peut s'opposer à l'exercice d'une activité de nature commerciale dans des logements dont la destination originelle est l'habitation.

    En clair pour eux la voie est libre, pour autant qu'ils respectent les dispositions nouvelles qui obligent le loueur à se déclarer en mairie et cela va de soi à déclarer ses revenus et payer ses impôts.

    Faut-il s'en alarmer ? A priori pas nécessairement. Les activités du passé, la vente en gros essentiellement, n'étaient pas propices à la qualité de vie et à l'environnement. Elles se sont largement déplacées vers des territoires qui, comme Aubervilliers, offrent un cadre beaucoup plus favorable à leur épanouissement qu'il s'agisse de la place disponible ou des facilités d'accès. L'accueil de touristes ne comporte pas que des avantages mais c'en est fini au moins de ces nuisances-là et on peut penser que d'autres destinations, la restauration par exemple, auraient aussi leurs inconvénients.

    Il faut rappeler que les résidents ont toujours leur mot à dire contre un comportement de nouveaux venus non respectueux de leur tranquillité. Ils peuvent le faire sur la base du règlement de copropriété qui généralement inclut des dispositions qui protègent les résidents et par référence au code de la santé publique avec intervention de la Préfecture de police si les niveaux de bruit constatés sont passibles de procès-verbaux.

     

  • La justice ouvre enfin la voie à une solution pour le passage des Arbalétriers (IIIe)

    Arbaletriers façade taguée et visiteursVisite guidée de touristes dans le passage qui conduisait, du temps de la reine Isabeau de Bavière, de l'Hôtel Barbette où elle vivait à distance de son époux royal, au château de Charles VI rue Saint Paul. On y situe l'assassinat du Duc d'Orléans par les sbires du Duc de Bourgogne en 1407

     

     

    Statuant en référé le 31 août 2017, le Tribunal de Grande Instance de Paris déclare recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail et ordonne au CCS (centre culturel suisse) de procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00.

    Voilà des années que notre association dénonce la liberté qu'a prise le CCS d'autoriser l'accès à ce passage privé la nuit car il est devenu la proie des tagueurs et des vandales.

     

    Arbaletriers façade taguée et visiteurs

     Le triste état de la rive ouest du passage et de la façade en encorbellement (Photos VlM)

     

    Voici ce qu'en disent les riverains :

    "La victoire n'est pas totale mais c'est un début très encourageant : le Centre Culturel Suisse qui ouvre notre Passage privé des Arbalétriers sera désormais obligé de le refermer comme il le faisait il y a 20 ans, avant que le Passage ne soit totalement vandalisé par leurs camions et leurs visiteurs hors contrôle.

    Ceci confirme que notre Passage privé des Arbalétriers n'est pas ouvert au public "par nature'' (comme nos syndics et leurs avocats ont tenté par tous les moyens de nous le faire croire) mais que, au contraire, le Centre culturel Suisse qui prend l'initiative de l'ouvrir à son public pour son propre profit, ne peut le faire qu'en respectant le droit des autres copropriétés en indivision, à savoir leur droit à la tranquillité et à la protection de leur bien….

    Il faut surtout retenir dans cette décision du juge des référés que les copropriétaires sont écoutés directement par la Justice et que les syndics ne peuvent pas s'y opposer comme ils ont tenté de le faire, dans notre cas, et à nos frais ( avec 5 avocats !….).

    Ceci va nous permettre à l'avenir d'exposer en justice nos préjudices et d'en obtenir réparation dans le cas de la négligence de certains syndics qui ne font pas leur travail depuis 15 ans pour entretenir notre copropriété en indivision qui est, de ce fait, extrêmement endommagée (et qui continue en plus d'endommager actuellement notre immeuble par ses infiltrations).

    Ces syndics ont refusé de façon regrettable, en dépit de nos demandes suppliantes, de le protéger des exactions extérieures sur nos façades, vandalisées en conséquence : le malheureux Passage historique des Arbalétriers dont nous avons pourtant l'honneur d'être propriétaires en indivision avec le devoir de le protéger" .

     

    Les riverains du passage des Arbalétriers, contrairement à ceux du passage Ste Avoye (IIIe) et de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), étaient les derniers à comprendre que la condition pour un entretien et une préservation efficaces de ce type de lieux est leur fermeture la nuit. Trop de propriétaires s'en sont longtemps désintéressés et le Centre Culturel Suisse n'a pas joué le jeu de la sauvegarde du patrimoine historique de Paris en ne voyant dans cette ruelle moyenâgeuse, dont l'histoire se confond avec celle des 14ème et 15ème siècles, qu'un moyen trivial d'accéder à un lieu de spectacles dont la qualité a été bien souvent contestée.

    Nous regrettons également que la mairie du IIIe et le ministère de la culture n'aient pas adopté une démarche active pour que l'état de cette voie historique soit enfin digne de ce qu'elle représente.

    Gérard Simonet

     

  • La plateforme des appels d’urgence commune aux pompiers et à la préfecture de police : mutualiser pour mieux sauver…

     

    A13Le centre d'appels d'urgence commun aux pompiers et à la police  (photo Le Parisien) 

     

     

    Nous nous sommes procuré un document de la préfecture de police relatif à la "Plateforme des appels d'urgence (PFAU). Mutualiser pour mieux sauver."
     
    Mise en place depuis plusieurs mois, la PFAU, hébergée au sein du centre opérationnel de la brigade des sapeurs pompiers de Paris, reçoit tous les appels 112 et 18 de la petite couronne et les appels 17 de Paris et du 93 ( une étude est en cours pour y intégrer les appels des 92 et 94). 
     
    Cela permet de "mutualiser pour mieux sauver". Pourquoi ? Explique  le document. 
    Tout d'abord cela permet de cibler plus rapidement les appels d'urgence et de détecter en fait les appels non urgents des appels qui le sont réellement. Ensuite la mutualisation des moyens de la police et des pompiers permet des interventions plus rapides et améliore in fine la sécurité, face à certains risques ou menaces. Autre avantage enfin à souligner, ce regroupement permet des économies d’échelle et des réductions de coûts. 
     
    La PFAU fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les appels sont reçus et filtrés par un opérateur en fonction de leur nature (11 postes de travail). Les appels transférés considérés comme urgent sont traités soit par les opérateurs pompiers, soit par les opérateurs police (21 postes).  Il est indiqué que 43% des appels reçus sont qualifiés en effet de non urgents! 
     
    La mise en place d'un système informatique commun à tous les opérateurs est une avancée certaine. Mais cela demande rodage et pédagogie à l'égard des usagers qui aujourd'hui avouent être un peu perdus et frustrés de ne plus pouvoir appeler leur commissariat directement et de devoir payer leur communication…
     
    Dominique Feutry
     
     
  • Lois scélérates et infractions vertueuses…

    Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet

     

  • Inversion prochaine du sens de circulation de la rue de Montmorency, entre Beaubourg et Saint-Martin (IIIe) : une décision « de bon sens » !

    Montmorency inv sens 17 02 17Rue de Montmorency, tronçon Saint-Martin à Beaubourg (IIIe) : une rue étroite et dangereuse pour les piétons qui n’ont d’autre choix que de marcher sur la chaussée, notamment à l’heure de sortie de l’école élémentaire toute proche (Photo VlM/GP)

     

    La décision était souhaitée par les riverains et attendue. Elle vient d'être annoncée : le sens de circulation des véhicules rue de Montmorency, entre les rues Saint-Martin et Beaubourg est inversé à partir du  20 février 2017. Concrètement ceci veut dire qu'on pourra emprunter ce tronçon de cette rue à partir de la rue Beaubourg pour aller vers la rue Saint-Martin.

    Depuis quelques mois, un site Internet suggérait aux automobilistes malins, pour gagner du temps, d'emprunter cette voie étroite pour rejoindre la rue Beaubourg en évitant le carrefour Saint-Martin/Turbigo, souvent bouché. Résultat, chaque jour des centaines de voitures s'y bousculent. Les trottoirs sont particulièrement étroits. Il est impossible pour une personne à mobilité réduite ou avec poussette de circuler sur les trottoirs.

    En fin d’après-midi ces trottoirs sont occupés par les poubelles qui obligent les piétons à marcher sur le chaussée. Il se trouve que ce parcours est empruntée par un grand nombre d’enfants à l’heure de la sortie de l’école Saint-Martin. Malgré la présence de dos d'ânes les véhicules, notamment les motos, y roulent très vite. L’inversion du sens de circulation, plébiscitée par les habitants du secteur, devrait grandement pacifier la rue.

     

  • Les nuits parisiennes : Frédéric Hocquard, élu à la Mairie de Paris en charge de « la nuit », oublie qu’il existe des riverains

    Réunion XeRéunion dans le Xe, autour de Frédéric Hocquard (Extrait d'un tweet de F. Hocquard)

     

    Son compte Twitter, d'où le réseau "Vivre Paris !" a prélevé quelques messages, est édifiant. Pour lui, au cœur de la problématique de "la nuit" qu'il est chargé de gérer, il y a les fêtards/consommateurs, le lobby des industriels des boissons et de la nuit et accessoirement la police et la mairie. Sans oublier les "Pierrots de la Nuit", notoirement inutiles et qu'il porte aux nues. Les habitants (qui sont pourtant ses électeurs) ne comptent pas.

    Pour preuve une "commission de régulation des débits de boissons" qui s’est tenue fin janvier dans le Xe arrondissement. C’est une initiative dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cependant les riverains, et donc les principales victimes des nuisances sonores d’une nuit non régulée et d’une occupation de l’espace public sans limites, n’étaient pas conviés à cette réunion. Est-ce un oubli de M. Hocquard, ou bien une volonté de sa part de tenir les Parisiens à l’écart de ces réunions ?

    Pot de ferRue du Pot de Fer dans le Ve (extrait d'un tweet de F. Hocquard : même en pleine  hiver, les terrasses sont animés rue du Pot de Fer !)

     

    La rue du Pot de Fer, dans le Ve arrondissement, est bien connue pour ses nuisances nocturnes du fait du grand nombre de bars qui s’y trouvent. Elle est aussi habitée. Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit, a posté une photo sur Twitter et, dans un commentaire à l’orthographe chancelante, il se réjouit de cet attroupement au beau milieu de la rue, une rue notoirement connue pour ses nuisances nocturnes, des riverains qui ne peuvent pas dormir et M. Hocquard qui s’en réjouit !

    M. Hocquard a clairement choisi son camp. A nouveau, il oublie qu'il est un élu, et qu'il est censé défendre l'ensemble des parisiens et non être le porte-voix des lobbies.

    Article rédigé par le réseau "Vivre Paris !", dont nous sommes membre.

     

  • Hangar Lissac (IIIe) : les riverains s’impatientent


    Lissac
     

     Le hangar LISSAC, vue prise depuis le 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)
                                    

    Ils sont une trentaine au sein d'un collectif qui regroupe des habitants des rues des Francs-Bourgeois et Vieille du Temple. Depuis que LISSAC, en 2006, a évacué le hangar que la société d'optique occupait au fond du passage des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois), ces riverains de longue date pour beaucoup d'entre eux, ne cessent de réclamer l'application des dispositions incluses dans le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais tel qu'il existe aujourd'hui et qui prévoit la démolition du hangar et son remplacement par un espace vert.

    Le plan prévoit aussi la reconstitution des cheminements, l'un au nord vers la rue Barbette, l'autre à travers l'impasse des Arbalétriers où, selon certains chroniqueurs, les sbires du Duc de Borgogne Jean sans Peur massacrèrent sur sa mule le Duc d'Orléans, en 1407. alors qu'il venait de rendre en l'Hôtel Barbette une visite galante à la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI dit "Le Fou", qui résidait lui à l'Hôtel Saint-Paul.

     

    Arbalétriers contraste droite gauche

     

     

     

    Impasse des Arbalétriers, dont la rive Ouest est honteusement traitée par la copropriété qui en a la charge, tandis que la rive Est est remarquablement entretenue par les propriétaires du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

    Ils soulignent que la société LISSAC s'est engagée par contrat avec la Ville de Paris, en 1981, à libérer sous 25 ans l'espace qui leur appartenait et à le céder à la Ville gratuitement sous réserve qu'il soit transformé en espace vert. Condition que le PSMV de 1996 a reprise de manière explicite en excluant toute dérogation ou exécution différée dans le temps (notre article du 24 janvier 2012).

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, connait bien cette revendication. Il n'est pas certain qu'il veuille y souscrire totalement, mais son sens de la conciliation pourrait le conduire à recommander une solution de compromis qui ne serait pas forcément catastrophique pour les gens qui vivent sur le site. Tout est dans les détails : si une construction devait remplacer le hangar, tout dépend de son emprise, de sa surface, de sa hauteur et de sa destination. Si toutefois les riverains ont la patience d'attendre 2014, date où le PSMV révisé pourrait voir le jour, en même temps que les élections municipales à Paris comme ailleurs.

    Gérard Simonet

     

  • Prochaine visite guidée de l’association : la place des Vosges !

    Vosges place vue moyenne
    La place des Vosges (IIIe et IVe)

     

     

    Notre prochaine visite vous fera découvrir un lieu que vous croyez bien connaître et pourtant…

     

     La Place des Vosges, cette inconnue

     

    Jeudi 12 avril 2012

    Rendez-vous  à 14h15 – sortie du métro Saint-Paul

     

    Continuant notre exploration de ce coffre aux merveilles que constitue notre vieux Marais, nous vous proposons de nous promener cette fois-ci autour de la place des Vosges et de son quartier.

    Voulue par Henri IV, qui n’en verra pas l’inauguration, la place Royale qui a troqué son nom pour celui de place des Vosges et nous verrons pourquoi, introduit l’ordonnance dans un Paris encore médiéval et chaotique.

    Mariage heureux de la pierre blanche, de la brique rouge et de l’ardoise, que notre guide Sylvain Solustri nous présentera avec chacun des trente-six pavillons sur arcades qui l’entourent ; tous apparemment semblables et pourtant si différents. Nous en tracerons l’histoire mouvementée, et nous tournerons autour pour en relever les beautés architecturales, les curiosités et y évoquer les grands personnages (et les petits) qui y vécurent. Peut-être même pourrons-nous visiter la maison de Victor Hugo.

    Centre de la vie mondaine pendant plus d’un siècle, la place aujourd’hui est plutôt un espace de flânerie égayé par les cris des enfants. Nous évoquerons Madame de Sévigné, qui y naquit, Pascal et Descartes, qui y fréquentèrent les salons, la grande tragédienne Rachel, Marion Delorme, Bossuet, et bien sûr le cardinal de Richelieu que les nobles venaient narguer en se battant sous ses fenêtres. C’est du moins ce que nous dit la légende. Y habitent de nos jours quelques personnages célèbres dont nous évoquerons les noms …. par exemple Maurizio Pollini (avouez que vous attendiez autre chose !)

    Véritable « plaque tournante » du quartier du Marais, c’est l’une des places les plus visitées de Paris et pourtant l’une des plus mal connues.

    Nous vous rappelons une participation aux frais de 10 euros par personne et vous remercions de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par téléphone 01 42 72 61 41 ou par mail mfmk@free.fr. Espérant vous revoir lors de cette visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.

     

    En novembre 2009, nous nous étions introduits dans l'Hôtel de Coulanges, 1 place des Vosges, à la faveur de son occupation par des squatters de "Jeudi Noir". En guise de "mise en bouche" allez donc faire un tour sur le site. Vous y trouverez des photos d'un intérieur magnifique que nous ne pourrons malheureusement pas visiter avec vous (sauf surprise).

                                                               

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  • Hangar Lissac (IIIe) : les riverains veulent l’espace vert qui leur est promis dans le PSMV du Marais

    Lissac hangar colorié
    Vue générale sud-est. "Hangars" Lissac (en rouge) et Centre Culturel Suisse (en vert), enkystés entre les rues Vieille du Temple et Francs-Bourgeois (IIIe), au sein d'une zone à forte densité d'habitants

                       

    On a de la peine à imaginer que ce décor sinistre de constructions disgracieuses est le quotidien des habitants qui vivent autour, à quelques mètres seulement de la prestigieuse rue des Francs-Bourgeois, haut-lieu de la mode et du prêt-à-porter chic et cher.

    On l'appelle communément "hangar Lissac". C'est en réalité un assemblage de structures sans valeur architecturale, en béton et parpaings, qui a un temps hébergé des bureaux et entrepôts du fabricant de lunettes Lissac. Un hangar annexe, qui donne sur le fameux passage des Arbalétriers, est exploité par le Centre Culturel Suisse.

    Le plan de sauvegarde et de mise en valeur  (PSMV) du Marais l'avait condamné à la démolition. Au terme d'un accord conclu avec la Ville de Paris en 1980, Lissac avait obtenu l'autorisation de différer le curetage et d'occuper les bâtiments pendant 25 ans, sous réserve de céder gratuitement le terrain et les mur à la Mairie de Paris à l'issue de ce délai, afin qu'un espace vert soit réalisé.

    En 2006, la Ville a donc fait valoir ses droits. Il y a eu quelques soubresauts judiciaires mais la situation a fini par se clarifier. Les riverains ont alors commencé à se manifester. A travers le conseil de quartier et directement auprès du Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum. Ils n'ont reçu que des réponses évasives qui leur font penser que le Maire n'a pas envie d'appliquer les dispositions du plan de sauvegarde. 

    Lissac hangar rousseau 17 01 12
    Le "hangar" Lissac vu de l'ouest (64 rue Vieille du Temple) – photo Pascal Rousseau –

                                                            

    Quant au Centre Culturel Suisse, le contrat a atteint son terme mais la Ville a accepté de le reconduire pour cinq nouvelles années.

    De gros nuages sont arrivés en 2011. On a entendu M. Aidenbaum annoncer alors qu'il renonçait au jardin et envisageait de construire. Construire quoi ? Les hypothèses vont bon train mais aucune n'est confirmée.

    Plusieurs riverains des rues des Francs-Bourgeois et Vieille du Temple, dont certains sont résidents de longue date et maîtrisent le dossier et son histoire, ont raison de souligner que le PSMV fait obligation à la mairie de démolir les constructions et établir un espace vert ainsi que les cheminements anciens entre ces rues et la rue Barbette. Ils n'excluent pas une action en justice pour contraindre la mairie à le faire.

    Le PSMV avait vocation, au-delà de la sauvegarde du patrimoine, à donner de la respiration à un urbanisme trop dense. Le Marais se caractérise par la rareté  des espaces verts et une forte concentration du bâti. Associer dans une même démarche l'élimination des constructions parasites qui le défigurent et le rétablissement des cours et jardins d'origine était un objectif pertinent autant pour sa mise en valeur que pour l'amélioration de la qualité de l'environnement.

    Le PSMV de 1996 est toujours en vigueur et il dit la loi dans le Marais, tant que sa révision, lancée depuis juin 2006, n'est pas effective (on parle de 2014). Le devenir du site Lissac n'est pas tranché. On peut craindre que la Mairie de Paris, qui gère la ville la plus dense d'Europe, cède à sa frénésie de densifier toujours plus et se préoccupe peu de l'opinion des riverains.

     Densité paris dessin sans légende

     

    On nous dira qu'ils ont été consultés à travers les ateliers que les mairies d'arrondissements ont animés et dirigés. Il faut croire que ceux-là mêmes qui s'inquiètent aujourd'hui en ont été absents ou que leurs interventions sont passées aux oubliettes de la concertation.

    Ils sont nombreux en tout cas à se mobiliser. Ce dossier pourrait bien constituer l'un des enjeux de la bataille municipale de 2014.

     

    Post-scriptum du 25 janvier 2012                                   

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, nous a convié à un entretien aujourd'hui pour un tour d'horizon incluant ce sujet. Il précise que le dossier "Lissac" n'a fait l'objet à ce jour d'aucune décision dans le contexte du plan de sauvegarde actuel ou du plan en cours de révision. Diverses approches sont possibles. Il précise toutefois que les hangars seront bien rasés. La réalisation d'un jardin, sous réserve qu'il soit public, n'est pas exclue.

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI