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Étiquette : Passage Arbalétriers Marais Paris

  • Lettre ouverte à un tagueur adressée par le collectif « Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers »

    98749210Le Passage des Arbalétriers (IIIe)

      

    De plus en plus désespéré  et dépité par l’état du Passage des Arbalétriers (voir nos articles des 21 et 30 mars 2017 ) le collectif « Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers » a rendu publique une missive adressée au tagueur Franck Duval qui s’est introduit récemment dans le passage, qui rappelons-le est privé, pour y apposer une de ses créations dont le passage n’avait franchement pas besoin vu son état actuel !

    Voici le texte du courrier reproduit in extenso :

    « Cher Monsieur Duval,

    Vous êtes un artiste autoproclamé de l'Art Urbain, vous avez un certain succès si j'en crois votre panégyrique sur Wikipédia. Votre travail a eu les honneurs du Bon marché (à la cafétéria) et de nombreuses galeries; Et vos œuvres se vendent bien si j'en crois un site de vente aux enchères sur internet. Apparemment le commerce marche bien pour vous. A 52 ans, vous semblez en pleine forme artistique…

    Le week-end dernier vous êtes entré en catimini à 5 heures du matin dans le Passage des Arbalétriers qui est une petite voie privée déjà bien vandalisée. Le Bruit du portail dont vous avez forcé l'entrée a réveillé tous les malheureux voisins qui espéraient profiter d'une bonne nuit réparatrice après une semaine de travail. Vous vous êtes caché sous l'encorbellement pour échapper au regard de ces habitants évidemment furieux d’être réveillés brutalement à l’aube d'un dimanche, puis vous avez collé tranquillement une de vos "œuvres" sur la façade de leur domicile avant de fuir comme un voleur, avec votre acolyte, par le même portail grinçant…

    Depuis votre grande affiche criarde, collée avec une colle " en béton " sur la fragile pierre de taille de Paris, trône vulgairement dans ce petit Passage du Marais, vestige du haut moyen âge, déjà totalement polluée par l'acrylique et la colle "d'artistes" dans votre genre.

     

    18010889_622303287974467_2006840673327439738_nL'affiche laissée dans le Passage des Arbalétriers – Mars 2017

     

    Permettez-moi d'abord de vous dire, monsieur Franck Duval aka FKDL, que sur le plan purement artistique, votre graphisme est d'une extrême pauvreté, que vos couleurs criardes sont une douleur pour les yeux sous le délicat ciel de Paris et que la signification de votre œuvre est parfaitement insipide. Je vous confirme que vous avez raison lorsque vous déclarez : "Je n’ai pas de message particulier à délivrer’’.

    Vous avez pénétré, sans sollicitation, dans un espace privé. Vous y avez laissé des traces sans aucun intérêt artistique qui ne font que dénaturer et polluer davantage une célèbre ruelle historique que les parisiens viennent admirer pour ses encorbellement, ses belles perspectives et son témoignage d'un passé romanesque qui les fait rêver.

    Vous prétendez, je vous cite "vouloir seulement égayer la ville et la vie, avec juste une pointe de dérision et de couleurs pour tous, et particulièrement pour ceux qui ne voient plus rien, en marchant dans la rue »"

    Là, je vous affirme que c'est complètement raté pour ce qui nous concerne; Et soyons francs, le Marais est un quartier magnifique qui n'a pas besoin de vous pour l'égayer. En collant vos affiches dans un haut lieu historique fréquenté par des millions de touristes, vous vous offrez juste une publicité gratuite de la même nature que les vendeurs de tapis d'Orient dont nous détachons chaque week-end les publicités accrochées sauvagement sur le mobilier urbain que vos semblables, contribuables, tentent de préserver.

    Le Street-Art a une signification politique "dans les citées exilées au large du business" où il est né. Pourquoi n'utilisez-vous pas votre passion du street-Art dans les banlieues désespérément hideuses où la cité se meurt de la pauvreté, du chômage et de la pollution. Là, vous auriez de quoi égayer et réconforter – "sans pointe de dérision " de préférence – (Ah oui, n'est pas Basquiat qui veut.)

    Trêve d'hypocrisie, dans le Marais, en parasitant et détruisant les sites historiques de Paris, votre soi-disant Art-Urbain n'est rien d’autre qu'une "cultural appropriation" à pure visée commerciale.

    S'il vous plaît, monsieur Duval, ne revenez plus chez nous, vous n'y êtes pas souhaité et nous n'achèterons rien.

    Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers »

     

  • Des hôtels particuliers plutôt discrets sous le soleil de février…

    Archives 72 74 façades 01 03 17Rue des Archives (IIIe) numéros 74  et 76 (photo VlM)

     

     Le soleil d'hiver qui joue sur les façades ravalées des immeubles de nos rues donne quelques fois envie de s'arrêter et de faire une photo. Celle-ci a été prise des marches du bureau de poste de la rue des Archives. Cette position permet de plonger un peu dans les cours et d'échapper aux porches qui sont beaux en soi mais sont un barrage à la vue sur les façades.

    La rue des Archives présente la particularité d'offrir dans sa partie haute une lignée d'hôtels particuliers mitoyens qui, sans être tous exceptionnels, le sont par la densité de belles demeures qui s’enchainent. Qu'on en juge, on trouve successivement :

    • au 68, on ne voit depuis la rue qu'une construction assez lourde du XXème siècle qui cache l'Hôtel du Refuge (XVIIème siècle) dont la façade arrière est visible depuis la ruelle Sourdis
    • aux 70 et 72 les Hôtels de Montescot et de Villeflix derrière leurs portails Louis XIV sur la rue des Archives. Tous deux datent du milieu du XVIIème siècle. Leur restauration après deux siècles d'avanie date de 1992. Il y a une très jolie fontaine Louis XV qu'on ne voit malheureusement pas, dans les jardins qui donnent sur la ruelle Sourdis.
    • aux 74 et 76 les Hôtels de Tallemant et le Pelletier de Souzy, qu'on voit sur la photo, tous deux du milieu du XVIIème siècle comme leurs voisins précédents. Outrageusement défigurés au XIXème siècle, il ont été intelligemment restaurés en 1993. C'est aujourd’hui un immeuble en copropriété.
    • au 78, au- delà de la rue Pastourelle, l'Hôtel Amelot de Chaillou, un peu plus récent (début XVIIIème), dit aussi Hôtel de Tallard (notre article du 19 août 2014). Il a subi lui aussi de profondes dégradations au XIXème siècle pour finir en copropriété suite à une restauration de qualité en 1981. Cet Hôtel s'honore d'un escalier monumental qui est l'un des plus beaux du Marais. Sa cour pavée sert quelques fois de décor au tournage de films d'époque.

    En remontant la rue des archives, c'est 400 ans d'histoire qui défilent.

    GS

     

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