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Étiquette : pierre aidenbaum

  • Qui sera Maire de Paris en 2020 ? entretiens avec Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe…

    Aidenbaum & hidalgo
    Anne Hidalgo et Pierre Aidenbaum

     

    Si l'expression n'était pas déjà prise, on pourrait qualifier Pierre Aidenbaum de "force tranquille". Atteint par la limite d'âge des lecteurs de Tintin et la sagesse qu'elle implique, il donne l'impression de ne courir pour rien en se hâtant sur tout. Se représenter en 2020 ? pourquoi pas mais il totalisera alors 25 années de mandat de Maire du IIIe conseiller de Paris, et un nouveau mandat le ferait postuler pour 6 nouvelles années…

    En tout état de cause, Pierre Aidenbaum présente sur le IIIe un bilan qui est incontestablement riche. Il se trouve que notre association s'implique dans la vie de nos quartiers depuis près de vingt ans aussi. Nous consacrons un article à leur évolution sur cette période, dans un arrondissement qui a su exprimer son estime à son Maire en le réélisant régulièrement avec un score confortable.

    Il est évident dès lors aux yeux de tous que la Maire de Paris Anne Hidalgo a besoin de son aide. Elle a visiblement jeté son dévolu sur un arrondissement qu'elle a conçu à sa mesure en obtenant du Parlement la fusion des quatre arrondissements centraux en 2020. Encore faut-il que le courant sur lequel elle s'appuiera remporte les élections ! Elle a impérativement besoin du concours de Pierre Aidenbaum pour cela et d'un sans-faute d'Ariel Weil, le Maire du IVe, sachant que le 1er restera acquis au parti de son Maire actuel Jean-Pierre Legaret et que le IIe de Jacques Boutault se déterminera en fonction de l'alliance constituée autour d'Anne Hidalgo.

    Justement, comment se dessine aujourd'hui cette alliance ? En 2014, LReM n'existait pas. Anne Hidalgo s'est alliée aux Verts et aux communistes. Il serait étonnant qu'elle récidive à l'identique. L'alliance avec les Verts n'est pas contre nature car on voit bien qu'elle cristallise sur une politique très écolo dans ses actes de la Maire de Paris. Les décisions en matière de voirie et de déplacements en sont la manifestation la plus concrète. Il en est autrement des communistes dont on n'oublie pas que l'idéologie dans le monde s'est illustrée davantage en cent ans par ses fiascos économiques et ses atteintes aux droits de l'homme que par ses réussites !

    Il est plus probable qu'Anne Hidalgo mise sur l'éclatement du groupe des nombreux candidats déclarés LReM à l'annonce de la préférence du président Macron et la récupération des déçus. Dès lors le combat aura lieu entre les deux courants résultants, à moins qu'un partenariat réussisse à se constituer autour des Républicains dont le chef de file reste lui aussi à s'imposer.

    Dans ce contexte, Pierre Aidenbaum doit décider s'il se "dévoue" à nouveau, en visant la mairie de Paris-centre, quitte à déclarer son intention de se retirer au bout de quelque temps au profit d'Ariel Weil ou s'il se met d'ores et déjà en retrait de la course en jouant les sparring-partners du Maire du IVe. 

    Ils auront évidemment en face d'eux des adversaires qui ne manquent pas d'atouts, à commencer par les reproches qu'on adresse à la municipalité actuelle.  Nous nous en faisons régulièrement l'écho : propreté défaillante, politique festive et communautariste dérangeante, hypothèque sur l'avenir  due aux déficits qui alimentent une évolution parabolique de la dette. Nous sommes comme chacun sait plus compréhensifs sur la politique de la Ville à l'égard des voitures, considérant qu'on est mondialement au cœur une tendance lourde qui vise à écarter les véhicules à moteurs qui polluent et encombrent les centres-villes.

    Gérard Simonet

     

  • En vingt années de mandat, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum a transformé le visage de son arrondissement

    Mairie du IIIeMairie du IIIe et de… Paris-centre

     

     

    Nous ne faisons pas partie des associations zélées qui tressent avec ardeur des lauriers à leurs Maires en attendant d'eux ces fameuses subventions dont nous dénonçons régulièrement la pratique et les excès. Nous ne sommes pas non plus des opposants systématiques prêts à tout dénoncer. Le Maire du IIIe Pierre  Aidenbaum le sait, lui à qui nous avons déclaré que nous n'étions pas dans l'opposition mais "dans la résistance".

    C'est dans cette posture que nous nous sentons à notre place. Nous résistons à la manipulation et à l'enfumage, à la concertation "citoyenne" dont les résultats sont décidés d'avance et les débats orientés par des apparatchiks de service. Nous ne suivons pas non plus ceux qui font profession de dénigrer sans discernement.

    Notre jugement, de notre point de vue, n'en a que plus d'objectivité.

    S'agissant de cet arrondissement, il y a plusieurs facettes à son caractère. Celle qui nous a fortement mobilisés au début des années 2000, fut la mono activité des grossistes-importateurs de maroquinerie. Le temps a fait son œuvre mais le Maire a eu la sagesse d'accompagner le dossier par des mesures douces telles que le recours à la SEMAEST (société d'économie mixte liée à la mairie de Paris) pour une aide au lancement de commerces diversifiés.

    Grav 13 - 15
    Boutiques nouvelles aux 13 et 15 rue des Gravilliers

     

    Il a ainsi favorisé la mutation des grossistes et la réhabilitation d’immeubles vétustes vers des activités diversifiées. D'autres décisions, cosmétiques en apparence telle que l'inversion du sens de circulation de la rue des Gravilliers, ont eu un effet bénéfique qui n'est pas contesté aujourd'hui.

    Le réaménagement de voies stratégiques de nos quartiers a modifié la voirie et en conséquence le paysage de la rue. C'est vrai pour les rues Beaubourg, Bretagne, Archives, Turenne, ND de Nazareth, Béranger et plus récemment le carrefour des Arts & Métiers et la rue du Grenier St Lazare ainsi que les trois portions de la rue Rambuteau IIIe et IVe. Le cadre de vie s'est amélioré et avec lui la qualité des commerces qui ont bien saisi l'opportunité qui se présentait d’accroître leur chiffre d'affaires et leur valeur ajoutée.

    Archives poste 1Trottoir devant la poste, 63 rue des Archives, en 2007, complètement dégagé aujourd'hui (Photo VlM)

     

    Le Marché des Enfants Rouges valut à Pierre Aidenbaum en 1995 son élection à la mairie du IIIe, contre son adversaire Jacques Dominati, victime de l'usure du pouvoir et de son intention de fermer le marché pour y créer un parking. Son succès aujourd'hui est éclatant. Sa proximité avec le Carreau du Temple fait de ces deux sites exceptionnels avec au centre la mairie, un pôle d'attraction qui témoigne à lui seul du renouveau du quartier.

    Le contexte changea en 2001 avec l'élection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris. Un vaste programme immobilier fut déclenché dans le IIIe avec quelques rénovations spectaculaires comme la "Gaîté Lyrique" et le "Carreau du Temple". On eut le sentiment à cette époque que les ressources de la Ville de Paris étaient sans limite. Il faut dire que la municipalité de droite, sous la houlette de Jacques Chirac puis de Jean Tibéri, avait rempli les caisses sans qu'il ait été nécessaire de recourir à l'impôt.

    Les premières décisions en matière d'immobilier furent l'achat par la Ville de deux immeubles "de rapport" aux 3 et 5 rue des Haudriettes, pour un montant de 104 Millions de Francs en 2001, la transformation de la Cour de Venise, 12 rue Saint Gilles, en 75 logements sociaux et locaux artisanaux et  l'acquisition d'un des immeubles de la résidence des Arquebusiers.

    Cour-de-veniseLa Cour de Venise, 10-14 rue Saint -Gilles (photo Gavroche Père et Fils)

     

    On pouvait alors craindre l'explosion des achats par la Ville, au détriment de l'équilibre de ses finances. C'est bien ce qu'on a observé généralement à Paris, pour cette raison mais aussi et surtout à cause de l’augmentation massive de l'effectif municipal qui est passé de 40 à 55.000 agents. La conséquence, en dépit des hausses successives et massives des taxes foncières et d'habitation en 2009 et 2010, est que la Ville se trouve en 2019 face à un déficit budgétaire récurrent qui a porté la dette de 1 à 7 Milliards d'€, chiffre prévu pour 2020 !

    Dans le IIIe, cependant, la politique immobilière s'est appuyée sur une coopération public-privé qui a évité de surcharger inutilement la Ville. La réhabilitation de l'îlot Charlot-Pastourelle, celle des anciens bâtiments "aux arcades" de France-Telecom au carrefour Temple-Pastourelle, l'Hôtel d'Equevilly rue de Turenne, le 108 rue Vieille du Temple, ont laissé la main aux investisseurs privés, la mairie se contentant d'une part minoritaire affectée au logement social plutôt haut de gamme.

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     L'immeuble Temple-Pastourelle avant rénovation  ( à gauche – 2008) et après (à droite). (Photos VlM)

     

    Il n'y avait en 2001, abstraction faite du square du Temple devant la mairie et de petits jardins comme Georges Cain, rue Payenne et Léopold-Achille rue du Parc-Royal, aucun lieu de respiration, de verdure et de repos. On a bénéficié depuis de l'ouverture au public des jardins de Soubise et de Rohan (Archives Nationales) et de la création du jardin Anne Frank derrière l'Hôtel Saint-Aignan. On doit l'accès aux jardins des Archives Nationales à Frédéric Mitterrand alors Ministre de la Culture, sur simple demande écrite de P. Aidenbaum faisant droit à la pression d'un certain nombre d'habitants et d'associations comme la nôtre.

    Dans cet ordre d'idée, il ne faut pas oublier la création d'une bibliothèque-médiathèque au 10 rue Portefoin et de l'opération du "passage Ste Avoye", handicapé par un hangar désaffecté dans les années 2000 et défiguré jusqu'en 2012 par des graffiti de la pire espèce .

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     Passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau – 62 rue du Temple. Avant et après (photo VlM)

     

    La mairie n'a pris aucune part à cette rénovation réussie mais c'est elle qui a initié le mouvement en faisant détruire le hangar SERNAM pour y construire une crèche.

    Au chapitre de l'esthétique, il convient d'ajouter au bilan le ravalement du gymnase Michel le Comte, guère plus beau depuis mais décidément moins laid, la création du jardinet Temple-Haudriettes qui gagnerait à s'appeler "jardin de l’Échelle du Temple" par référence à l'Histoire plutôt que porter le nom de Renée Vivien, une poétesse d'origine anglaise dont l’œuvre est plus que confidentielle .

    On ne peut pas clore ce bilan sans parler du musée Picasso, se réjouir de sa rénovation mais regretter qu'il se soit livré à des animations commerciales indignes de son rang et génératrices de nuisances pour les riverains ; de la restructuration du musée de la Chasse et de la Nature avec l'annexion de l'Hôtel de Mongelas; et des travaux en cours qui ont transformé les bâtiments des ex "Nouvelles Galeries" au 64-66 rue des Archives en locaux de bureaux modernes destinés à la location. L'intervention du Maire, au terme d'un chantage vertueux, a été de monnayer son permis de construire contre la création d'une crèche entre la rue Charlot et la ruelle Sourdis.

    Bourg l'abbé bains douche zoom 20 06 12Les "Bains Douches" avant travaux (Photo VlM)

     

    Autres opérations de prestige : la réhabilitation des "Bains Douches" rue du Bourg l'Abbé, devenus un hôtel cinq étoiles, avec tous les bénéfices que peut en tirer la rue du point de vue de son entretien ; et au terme d'une longue saga, l'affectation et les permis de modifier les Hôtels de Vigny et de Croisilles, 10 et 12 rue du Parc Royal. L'hôtel de Vigny devient le siège de MARIAGE Frères avec boutique et salon de thé, l'Hôtel de Croisille irait suivant nos sources à un industriel, l'Atelier Mériguet-Carrère, qui s'illustre depuis 45 ans dans des techniques ancestrales de peinture, de décoration et de dorure. Il ne méritait rien de moins que le Marais pour y établir son siège.

    L'immeuble au-dessus de la Poste rue de Saintonge était inoccupé. La Ville l'a racheté à travers le bailleur-social RIVP pour le transformer en logements PLAI (ressources 20 943 €/an pour 2 personnes), PLU (34 904 €) et PLS (45 375 €) à raison d'un tiers pour chaque catégorie.

    Il reste le plus gros pour la fin : l'inauguration de l'ensemble immobilier réhabilité du 25 rue Michel le Comte et le transfert à la Ville de la caserne des Minimes (rues du Béarn, des Minimes, St Gilles et des Tournelles) pour une vaste transformation débouchant sur la création de logements supplémentaires, d'une dizaine de boutiques d'artisans, d'un vaste jardin ouvert au public et d'une crèche. Situé à deux minutes de la place des Vosges, cette nouvelle résidence bénéficiant des conditions des logements sociaux n'aura pas trop de mal à trouver des amateurs. 

    MinimesLa caserne des Minimes (Wikipédia)

    D'un point de vue plus qualitatif, on constate que l'arrondissement est devenu le centre mondial de l'art contemporain avec 90 galeries d'art qui excellent dans cette discipline. Il abrite de nombreuses entreprises de co-working, des cabinets d'architecture et d'urbanisme et de design. Autre constatation : le nombre de places en crèches est tel désormais qu'il n'y a plus de liste d'attente !

    Il existe un sujet d'inquiétude cependant : les locaux très nombreux et très vastes qui servaient d'entrepôts aux grossistes-importateurs maroquiniers avant qu'ils migrent massivement vers Aubervilliers se convertissent en "résidences hôtelières". C'est une variante à Airbnb, préoccupante car ces locaux ont déjà une destination "commerciale" et n'ont pas besoin de déclaration de changement "d'habitation" vers "commercial" à la mairie de Paris. La règle des 120 jours, qui concerne la résidence principale, ne s'applique pas non plus. 

    Le rythme de ces transformations est de plusieurs locaux par mois. Des rez-de-chaussée mais aussi des étages, quelques fois des immeubles entiers. L'économie coopérative est en marche et on serait mal inspirés de s'en émouvoir outre mesure mais il y a là une problématique particulière qui vient du fait que l'activité de "résidences hôtelières" exerce une concurrence déloyale à l'hôtellerie traditionnelle. Il semble souhaitable qu'une action normative soit entreprise par les pouvoirs publics pour que ce marché continue à se développer en l'absence de distorsions administratives et fiscales préjudiciables à un secteur majeur de l'économie et au voisinage résidentiel.

    Un  voisinage résidentiel à qui il arrive de souffrir aussi du comportement d'établissements recevant du public qui pensent qu'on peut faire du clubbing dans des locaux dont l'insonorisation est impossible. Ou qu'il est admissible de laisser ses clients à des heures tardives consommer, fumer, s’interpeller bruyamment, se disputer et dealer sur l'espace public. Le IIIe a eu son lot de dérives de cette espèce. Une étroite coopération entre les collectifs de riverains que nous accueillons dans l'association, le Commissaire de police et le Maire, sous  le contrôle de la Préfecture de police, a généralement raison de ces nuisances en reconnaissant toutefois que rien n'est acquis dans ce domaine et que ces situations ont une fâcheuse tendance à apparaître et prospérer du fait de la forte attractivité de nos quartiers.

    Gérard Simonet

     

  • Police municipale à Paris : la fin d’un tabou ?

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    A  gauche, Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la sécurité et de la prévention s'entretient avec une section de la DPSP. A droite, trois agents en intervention rue des Archives dans le IVe contre un affichage sauvage

     

     

    Quand Bertrand Delanoë a conquis la mairie de Paris en 2001, il avait fait sienne l'opinion que Paris ne devait pas avoir de police municipale. Son concurrent soutenait le contraire. C'est Bertrand Delanoë qui a gagné. Tout au long de sa première mandature (de sept ans exceptionnellement), il était aussi déconseillé de parler de police municipale à l'Hôtel de Ville que de corde en l'hôtel d'un pendu.

    De 2008 à 2014, l'idée de disposer à la mairie de forces pour assurer la prévention et la protection des citoyens fit son chemin mais il n'était toujours pas question de sécurité, domaine réservé à la police.

    Anne Hidalgo est élue en 2014. Très vite elle se convainc qu'une sorte de police municipale devrait exister à Paris pour assurer la lutte contre les incivilités. Pas question pour autant de l'appeler "police" ; la DPP existante, en 2016, se transforme pudiquement en DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la prévention). Le mot "sécurité" apparaît mais toujours pas le mot "police". La DPSP a été dirigée néanmoins par un Commissaire divisionnaire de la police nationale, Matthieu Clouzeau, jusqu'à maintenant. Il a porté ses effectifs à 3.200 agents en intégrant notamment les ASP (agents de surveillance de Paris) en provenance de la police nationale.

    Depuis le 14 janvier, c'est Michel Felkay, ancien Commissaire général qui assure la direction de la DPSP. C'est aussi le moment que choisit la Maire Anne Hidalgo pour annoncer à la presse (Le Parisien du 25 janvier) son intention de se doter d'une police municipale qui ne tait plus son nom mais dont la Maire nous dit qu'elle ne sera pas armée.

     

    ISVP_en_patrouilleInspecteurs de sécurité de Paris, des agents de police judiciaire 

     

    Au-delà des mots, il ne nous semble pas qu'il s'agisse là d'une révolution, sauf si la création de cette police municipale faisait bouger les lignes de la répartition des responsabilités entre la Maire et le Préfet de police. Il ne semble pas que ce soit le cas en lisant l'article du Parisien mais comme tout n'est pas dit, nous sommes en droit de nous poser des questions.

    Il nous parait dans l'intérêt de la qualité de vie des parisiens que la gestion et la surveillance des ERP (établissements recevant du public) reste du ressort de la police nationale. A ce jour, nous constatons que les organes créés par la mairie pour réguler ce domaine ont conduit au "conseil de la nuit", aux "Pierrots de la nuit" et aux "commissions de régulation des débits de boissons" qui tous se préoccupent prioritairement des intérêts marchands des professionnels de la nuit et des débits de boissons au détriment de la santé et de la tranquillité des habitants.

    Accorder une licence IV, constater et sévir en cas de tapage nocturne, de désordres sur la voie publique, de trafic de stupéfiants,  faire traduire un établissement devant le tribunal de police, avec comme objectif la défense des citoyens nous parait devoir rester du domaine de la police. Il faut rappeler qu'un certain nombre d'établissements, notamment dans le Marais, sont supervisés par la BRP (brigade de répression du proxénétisme – l'ancienne "Mondaine") qui en assure le suivi indissociable de celui du commissariat d'arrondissement. 

    Cette opinion est d'autant plus légitime que le maintien de l'ordre s'est sérieusement amélioré dans des quartiers qui étaient déclarés ingérables il n'y a pas très longtemps. On pense au XIe où le cabinet du Préfet de police s'est impliqué aux côtés du commissariat  pour aider les riverains et le Maire d'arrondissement à retrouver la paix, des citoyens dont la vie était pourrie et qui reconnaissent aujourd'hui des "progrès spectaculaires".

    GS

     

  • Recommandations à Anne Hidalgo en vue des municipales de 2020….


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    Image d'archives : préparation des élections municipales de 2014. De gauche à droite : Gérard Simonet "Vivre le Marais !", Christophe Girard Maire du IVe, Anne Hidalgo candidate à la mairie de Paris et Pierre Aidenbaum Maire du IIIe

     

     

    Cinq ans après, la donne a peu changé. Anne Hidalgo est candidate à sa propre succession, Pierre Aidenbaum s'engage activement dans le soutien à la Maire actuelle, ainsi que Christophe Girard devenu depuis l'adjoint à la Culture à la mairie de Paris, tandis qu'à la mairie du IVe c'est désormais Ariel Weil qui assure le rôle de Maire et qui pourrait, tout comme Pierre Aidenbaum, avoir des visées sur le futur arrondissement Paris-centre dans la mesure où Anne Hidalgo retrouverait son poste à la mairie de Paris.

    Ce ne sont là bien entendu qu'hypothèses car ce sont comme toujours les électeurs qui en décideront. 

    En attendant, fidèles à la neutralité politique qui nous caractérise, nous réagirons à l'actualité pour dire ce que nous pensons, sans agressivité, sans radicalité, dans la bonne humeur. Nous agirons de la même manière avec les opposants à la Maire sortante, dès que  nous les aurons identifiés et que leurs porte-paroles seront connus.

    Le quotidien "Le Parisien" du 24 janvier nous fournit une première occasion de réagir avec des informations sur l'équipe de campagne de la Maire. Première constatation : les Verts sont présents mais on ne voit plus de communistes. Certains s'en réjouiront car cette idéologie a fait de tels dégâts dans le monde qu'on préfère ne la voir que de loin, là où elle sévit encore, à Pyongyang ou à  Cuba. Les Verts ne sont pas du goût de tous, notamment des automobilistes parisiens, mais on doit les créditer du fait qu'ils ont une vision de la vie dans la cité qui pourrait bien épouser le sens de l'Histoire.

    On apprend, sans trop de surprise, que Jean-Louis Missika animera l'équipe de campagne. Il se présente aujourd'hui comme "macroniste compatible". Dont acte. Notre confiance lui est a priori acquise, encore qu'on le trouve un tantinet extravagant en matière d'urbanisme. Nous le connaissons comme porteur du projet "Réinventer Paris !", alors que personne n'a démontré à notre connaissance qu'il fallait réinventer notre ville. En revanche, nous sommes d'avis qu'il faut d'urgence inventer des solutions pour résoudre les dossiers qui pèsent sur le bilan de la Ville de Paris.

    Nous avons ouvert le 23 janvier la liste des recommandations que nous adressons à Mme Hidalgo,  si elle pense que nous comptons à l'échelle de Paris et si elle est disposée à nous complaire. La réponse qu'elle a faite sur la densification de la capitale va dans le sens que nous préconisons (revoir notre article : Paris, dépeuplement et surpeuplement). Forts de cet encouragement, nous enchaînons aujourd'hui sur le dossier le plus trivial mais qui peut peser très lourd : celui de la malpropreté de Paris.

     

    Affiches sauvages
    Affiches sauvagesBoitier elec et mur tagués 27 02 12

    Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)

    Boite aux lettres taguéeBanc tagué

     

     

    La malpropreté, ce ne sont pas seulement des déchets sur le sol. Il faut commencer par là bien entendu mais en regardant à travers le kaléidoscope ci-dessus, on constate que tout est souillé à Paris : murs nus tapissés d'affiches sauvages qui partent en lambeaux, bancs publics recouverts d'inscriptions, rideaux métalliques tagués, armoires électriques de commandes des feux barbouillés ainsi que les boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, boites à lettres immondes (une chance, on va nous dire que c'est la poste qui est responsable !), poteaux et potelets recouverts de publicités douteuses, descentes d'eau des immeubles chargés de stickers, parcmètres souillés…  Toutes ces laideurs font le paysage de la rue à Paris et renforcent puissamment l'impression de saleté ambiante.

    S'il n'est pas mis fin à cet état de choses dans les mois qui viennent, tous les arguments que la municipalité pourra développer, tous les projets annoncés, se heurteront à l'objection que Paris est sale, que Paris est abandonné aux vandales, que la ville-lumière n'est plus que l'ombre d'elle-même.

    On nous rétorquera : mais que faire ? 

    A plusieurs reprises, mais sans écho, nous avons regretté que la municipalité ait affecté un très gros budget à une politique idéologique du logement, déconnectée des réalités économiques, et qu'elle ait dépensé et continue à dépenser des centaines de millions d'€ chaque année pour des subventions à des associations dont beaucoup gaspillent cette manne dans des activités fantaisistes.

    Un arbitrage sur ces dépenses aurait permis, sans aggraver le déficit, d'améliorer le fonctionnement des services de la propreté tels qu'ils existent aujourd'hui. Mais ce que nous suggérons avant tout, et c'est là que M. Missika devrait réinventer Paris, c'est une nouvelle approche qui traite la saleté de Paris dans son ensemble en nettoyant de façon régulière et systématique tous les éléments du paysage de la rue. Le moment venu, si on nous accorde du crédit, on exposera notre vision de ce que doit être le mode d'intervention LIFO (*) qui est susceptible de décourager une part significative des incivilités.

    Gérard Simonet

     

    (*) LIFO : mode de gestion des files d'attente qui donne la priorité aux événements les plus récents

     

  • Conseil de Paris : le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, a émis un voeu relatif à la propreté

    Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Un concert prestigieux à l’Ambassade de Grande Bretagne

       A0001L'Hôtel de Charost, l'Ambassade de Grande Bretagne, côté jardin, 39 rue du Faubourg Saint-Honoré (VIIIe)

     

    Un adhérent actif de notre association, habitant du Marais, nous signale un concert prestigieux qui se tiendra le jeudi 02 mars prochain à l’ambassade de Grande- Bretagne 39 rue du Faubourg Saint-Honoré (VIIIe) en présence de l’ambassadeur et sous l’égide du Rotary Club  Paris Alliance.

    L’artiste invitée est la pianiste britannique Min-Jung Kym, d’origine sud-coréenne connue pour sa collaboration avec le Philharmonia Orchestra et qui a donné de nombreux concerts dans toute l’Europe mais aussi aux États-Unis pes plus àretigieuses du monde.  Elle vient de terminer l'enregistrement du célèbre Quatuor pour la Fin du Temps de Messiaen.

    Elle interprétera Arabeske de Schumann, des impromptus de Schubert et la Vallée d’Obermann de Liszt.

    Vous pouvez contacter pour toute question, et pour vous inscrire, l’adresse e-mail spécialement dédiée à cet évènementrotaryconcert2017@gmail.com 

    Rappelons que le produit du concert sera versé à des œuvres caritatives.

    L’intérêt de ce concert est aussi celui de pouvoir pénétrer dans le magnifique Hôtel de Charost « conçu par Antoine Mazin pour Armand de Bethune, duc de Charost gouverneur de Louis XV à qui l’on doit les plans de l’Hôtel Matignon », les constructions se faisant alors dans de nouveaux quartiers au détriment du Marais peu à peu abandonné par les riches familles qui en avaient fait un quartier à la mode. Il est intéressant de souligner que l’une des propriétaires fut Pauline, la sœur de Napoléon. Détail peu banal, c’est le Duc de Wellington,  le vainqueur de Waterloo, qui lui a racheté en 1814 pour y installer l'ambassade britannique !

     

  • Déficits, subventions, préemption, Tour Triangle … Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, nous répond.

    Aidenbaum2Pierre Aidenbaum (Photo VlM)

     

    A ces sujets sur lesquels nous avons communiqué ces jours-ci, Pierre Aidenbaum répond, volant ainsi au secours de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de ses Adjoints Julien Bargeton (Finances), Ian Brossat (Logement) et Jean-Louis Missika (Urbanisme).

    Voici le texte intégral de son intervention, qu'il nous demande de publier :

     

    Cher Monsieur Feutry,

    Je tenais à vous apporter quelques précisions et quelques informations en réponse à votre éditorial de novembre.

    Concernant « la liste interminable des subventions aux associations » dont vous considérez qu’elles sont fantaisistes, je vous rappelle que la politique de subventionnement de la ville s’attache à soutenir des projets d’initiative associative qui revêtent toutes d’une dimension d’intérêt général.

    Par exemple, subventions aux associations de parents d’élèves, aux associations sportives et culturelles ayant toutes une activité au profit des habitants de notre quartier. Ces subventions sont systématiquement votées en Conseil d’arrondissement et généralement votées à l’unanimité toutes sensibilités politiques confondues dans l’intérêt général. Les associations bénéficiaires seront intéressées d’apprendre que vous considérez que c’est  de l’argent gaspillé.

    Par ailleurs, je vous précise que le projet de mandature 2014 – 2020 prévoit de développer de manière plus systématique une doctrine en matière de subvention autour de critères favorisant l’innovation, la cohésion sociale mais aussi l’initiative associative et la démocratie locale ainsi qu’une harmonisation des pratiques de subventionnement dans les différents secteurs municipaux. Pour votre parfaite information, sachez qu’un chantier a également été engagé afin d’aider à la diversification des financements associatifs par le développement de logiques de mutualisation entre associations, le mécénat ou encore le crowdfunding.

    Concernant ce que vous appelez « le déficit de 400 millions d’euros », je vous précise que contrairement à ce qu’affirme l’UMP parisienne, ce n’est pas un déficit – à cet égard, vous devriez savoir que les municipalités n’ont pas le droit de présenter un budget en déficit – mais  un manque de recettes dû à une di munition de l’abondement de l’Etat et à l’augmentation de la contribution de Paris au fonds de péréquation.

    Vous pourrez constater dans le budget présenté par la Maire de Paris à la prochaine séance du Conseil de Paris l’absence de déficit dans le budget parisien pour 2015.

    Bien au contraire, le montant de l’investissement prévu pour la mandature de 8,5 milliards d’euros passera à 10 milliards d’euros.

    Seule grande métropole française à augmenter son budget d’investissement et non, comme certains le  prétendent, son budget de fonctionnement.

    Je vous rappelle également l’engagement de Madame la Maire de Paris de ne pas augmenter les impôts locaux durant toute cette mandature et je me permets de vous rappeler également que les impôts locaux parisiens sont de 3 à 5 fois inférieurs à ceux de Marseille ou de Bordeaux par exemple.

    Concernant la « Tour Triangle » qui retient tout votre intérêt, je souhaite également vous apporter les précisions suivantes.

    Ce projet était entièrement financé par le secteur privé, à hauteur de 500 millions d’euros, donc  il ne coutait rien aux contribuables parisiens. De plus, il devrait créer 5000 emplois.

    Quand au vote des élus de droite, dont vous semblez vous réjouir, je vous rappelle que dans la précédente mandature, ils avaient voté « pour ».

    Je n’ai pas souvenir qu’à l’époque « Vivre le Marais » avait contesté ce choix. Mais chacun est libre de changer d’avis.

    Pour notre part, nous voulons un « Paris » innovant, ambitieux, attractif qui garde sa place de grande métropole et qui s’en donne les moyens ; contrairement à d’autres qui critiquent systématiquement et s’opposent à tout.

    Je ne vous infligerai pas la longueur de la liste des innovations pour Paris depuis 13 ans, autolib, velib, Place de la République, accessibilité à la culture pour tous…, que le monde entier nous envie et je me réjouis de l’extension en « zone 30 » de tout notre arrondissement qui avait été refusée  par la droite parisienne.

    Alors pas de mauvais procès, on peut être pour ou contre la politique de la Ville de Paris, mais chacun d’entre nous doit s’obliger à l’honnêteté intellectuelle.

    Un dernier mot sur le Carreau du Temple en réponse à ses détracteurs potentiels.

    D’abord un rappel : le Carreau du Temple est ouvert depuis fin avril et en pleine activité de toutes ses salles (sous-sol et auditorium) depuis le 1er septembre.

    Ma seule réponse, dont je suis sur que vous allez publier est le tableau ci-joint de l’occupation des salles au profit des scolaires et des associations de quartiers, donc des habitants du 3ème arrondissement prioritairement.

    Permettez-moi un dernier mot très personnel : nous nous connaissons depuis longtemps, j’ai toujours travaillé en bonne intelligence et honnêteté avec « Vivre le Marais », parfois dans la contestation, mais toujours dans la volonté qui me semblait commune d’agir pour notre quartier, laissons de côté les prises de positions partisanes et politiciennes. J’ai toujours privilégié le dialogue et l’échange à l’invective.

    Je souhaite que pour cette nouvelle année il en soit de même, pour ma part c’est ma volonté et vous le savez.

    Très  bonne année à tous les adhérents de « Vivre le Marais » en attendant de nous retrouver le mardi 13 janvier à 19 heures au Carreau du Temple pour vous présenter les vœux de la municipalité.

    Pierre Aidenbaum

    Maire du 3ème arrondissement

     

    M. Aidenbaum suggère que "Vivre le Marais !" exprimerait des opinions politiques parce que nous n'approuvons pas certaines orientations, décisions et velléités de l'équipe municipale aux affaires. Rien n'a pourtant changé dans notre attitude non partisane qui est celle de la neutralité absolue à l'égard des partis politiques. Notre association y veille scrupuleusement et chacun sait notamment qu'elle a toujours refusé pour sa part la moindre subvention de quelque provenance politique que ce soit.

    Nous continuerons donc à encourager ce qui nous parait bon au regard de la qualité de vie des habitants du Marais et de Paris et à contester ce qui, de ce point de vue, nous parait inapproprié.

    Dominique Feutry


    Complément d'information du Maire à propos du Careau du Temple :

    Le Carreau du Temple en quelques chiffres : période de septembre 2014 à décembre 2014

    Après trois mois de fonctionnement, nous pouvons constater que tous les établissements scolaires bénéficient des équipements de 9h à 17h et que les associations ont vu doublée la durée hebdomadaire de mise à dispositions de créneau (17h – 21h).

     

    Fréquentation

    1139 personnes par semaine

    Nombre d’associations présentes hebdomadairement

    39 associations disposent d'un créneau d’au moins 2 heures

    Nombre de créneaux musique, sport, danse, théâtre

    48 créneaux ouverts

    Nombre d'heures dédiées aux associations

    96 heures dédiées aux créneaux associatifs

    Nombre d’établissements ayant un ou plusieurs créneaux par semaine

    12 établissements scolaires

    Taux de fréquentation associatif du Dojo

    86% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Dojo

    80% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Gymnase

    98% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Gymnase

    100% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Studio de Flore

    85% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Studio de Flore

    80% d'occupation

  • Chronique d’une nouvelle augmentation annoncée : celle du prix de l’eau

     

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    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry

     

  • Protestations à propos d’un parking deux-roues (IIIe)

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    Rue Vieille du Temple, n° 95-97 (IIIe). Au fond, la terrasse de la brasserie "La Perle"

                                                                                              

    On ne sait plus sur quel pied danser à Paris à propos de la place de la voiture. Depuis l'arrivée de Betrand Delanoë, qu'il s'agisse de circulation ou de stationnement, c'est un euphémisme de dire qu'elle a cessé d'être encouragée.

    Beaucoup d'entre nous étaient d'accord pour dire qu'il fallait moins de voitures dans Paris. C'est autant un question de pollution de l'air que de sauvegarde de la qualité de l'environnement.

    Les usagers en ont tiré les conclusions. Ils se sont portés sur les vélos, avec modération, mais se sont carrément rués sur les deux-roues motorisés, mobylettes, scooters et motos. On s'est rapidement rendu compte que le remède pouvait être pire que le mal, en constatant l'afflux de motos et en voyant les trottoirs envahis d'engins deux-roues en tout genre.

    Les élus en charge des déplacements reconnaissaient, à la veille des élections municipales de 2008, qu'ils n'avaient pas vu le problème venir. Ils n'y étaient donc pas préparés. Aussi, peu de temps après la réélection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, la Ville a-t-elle décidé au printemps 2009 de construire en urgence 18.000 places de deux-roues.

    Le chantier qu'on voit sur la photo fait partie de ce programme. Il n'est pas sans inconvénients : au delà de la gène transitoire, diminution du nombre de places "résidents" et risques d'incendies comme on en a connus récement dans le IIIe.

    Jean-François Leguil, Président du conseil syndical de la copropriété du 97 rue Vieille du Temple, s'exprime au nom des habitants de son immeuble et de ceux du 95, dans une lettre adressée au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum. Il est intéressant d'en prendre connaissance. Comme d'habitude, un débat peut s'engager à travers les commentaires, dont nous vous rappelons qu'ils doivent être argumentés et "modérés".

     

    Post-scriptum du 1er mars 2011 : réponse de Monique Saliou, Maire-Adjointe du IIIe, chargée de l'espace public

    « L'association Vivre le Marais s'émeut, à la suite d'un président d'un conseil syndical, de l'implantation d'un parking pour deux roues motorisées, rue Vieille du Temple. Je souhaite, à cet égard, apporter les précisions suivantes.

    Chacun s'accorde pour dire que le nombre de places de stationnement pour les deux roues, motorisés ou non, est en nombre insuffisant dans tout Paris, en raison de la très forte croissance de ce mode de locomotion. L'espace n'étant pas extensible, les stationnements deux roues sont nécessairement créés au détriment des places destinées aux voitures. Je rappelle néanmoins, qu'à l'initiative du 3ème arrondissement qui a été pilote en la matière, il est désormais possible de stationner la nuit, le dimanche et les jours fériés, sur des places livraison, ce qui a augmenté le nombre de places disponibles dans ces périodes de près de 450 pour le seul 3ème arrondissement.

    S'agissant des motos, chacun s'accordera aussi pour considérer qu'il est préférable qu'elles stationnent sur des emplacements prévus à cet effet, qu'au milieu des trottoirs, ce qui n'arrive que trop fréquemment, et gêne considérablement les passants, notamment ceux en situation de handicap. L'argument selon lequel les motos représenteraient un danger d'incendie, comme on l'a malheureusement vu récemment dans le quartier, est exact. Sauf que cet argument est tout aussi valable pour les voitures, et à moins d'éradiquer de nos villes tous les moteurs et tous les criminels potentiels, le risque existera. En l'espèce, heureusement, les auteurs des incendies des 3ème et 11ème arrondissements  ont été rapidement arrêtés.

    J'appelle ceux qui reconnaissent l'insuffisance du nombre des parkings pour deux roues motorisées mais souhaitent qu'ils soient installés à au moins 200 mètres de chez eux, à bien vouloir entrer dans une logique d'espace partagé. Je ne nie pas l'existence de nuisances, souvent dues à des comportements d'incivilité. On ne lutte pas, toutefois, contre cette dernière, par de l'intolérance réciproque. La rue est à tout le monde et à personne en particulier : essayons de co-exister le mieux possible dans la ville la plus dense d'Europe.

    La mairie du 3ème est, au demeurant, toujours ouverte à la concertation et prête à recevoir tous les riverains qui en feront la demande pour accueillir leurs suggestions, y compris pour des aménagements éventuels des installations existantes. Sachant que les conseils de quartier, à travers notamment leur commission « Circulation », sont les lieux propices pour ces échanges où il est souvent demandé de procéder à de nouvelles installations, et qu’en l’occurrence, l’installation prévue au 95-97, rue Vieille du Temple comprendra bien 14 vélos et 7 motos.

    Monique SALIOU

    Adjointe au Maire du 3ème chargée de l'espace public »

     

    Post scriptum du 19 mars 2011 : réponse de M. Leguil-Bayart à Mme Saliou, Maire-Adjointe du IIIe

    Réponse à Mme Monique Saliou, Maire-adjointe du III°

     Madame le Maire-adjointe,

    Je vous remercie de la réponse que vous avez adressée à ma lettre du mois de février, mise en ligne sur le site de l’association Vivre le Marais. Néanmoins, votre courrier ne répond pas aux principales objections que je formulais, au nom du voisinage, à l’encontre de l’aménagement d’un parking deux roues au pied des immeubles des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple :

    1) La « très forte croissance » des deux roues ne peut être tenue pour un fait naturel. Elle est la conséquence imprévue de la politique, très heureuse, de la Mairie de Paris visant à endiguer la voiture et, plus généralement de la difficulté de se déplacer en automobile. Mais elle s’avère catastrophique en raison de la pollution et des dangers que comporte ce mode de locomotion.

    Aussi peut-on douter de la pertinence d’une politique qui vise à multiplier les places de stationnement des deux roues. Le précédent de la voiture devrait pourtant nous instruire : la fuite en avant, en matière d’aménagements urbains au profit de ce mode de transport, a conduit à une impasse, dont la municipalité actuelle cherche à nous sortir. Mais qu’elle ne nous conduise pas dans une autre voie sans issue, celle des deux roues !

    2) L’un des dangers et l’une des nuisances que représentent les deux roues tiennent à la prétention de leurs conducteurs à se garer au pied de leur lieu de destination. Il n’est pas exorbitant de leur faire faire quelques dizaines de mètres à pied, y compris pour leur propre santé. Or, il eût été préférable, si la nécessité de nouvelles places de stationnement pour deux roues se faisait réellement sentir, d’agrandir les parkings existant rue de La Perle et rue des Quatre-Fils : d’une part, les trottoirs y sont plus larges que rue Vieille-du-Temple, et les immeubles seraient donc moins mis en danger par un éventuel incendie du parking, d’autant plus que certains immeubles sont des bureaux inhabités la nuit et que les Archives offrent un long mur aveugle ; d’autre part, les places de stationnement qui auraient été ainsi supprimées ne sont pas résidentielles, et leur disparition aurait moins pénalisé les habitants que celle des trois places résidentielles des 95-97 rue Vieille-du-Temple. Une autre solution eût été d’aménager en parking deux roues le stationnement payant autocar à la hauteur du 105 de la rue Vieille-du-Temple, côté square Leonor Fini, espace qui n’est quasiment jamais utilisé par des autobus et qui sert de cagnotte à la Préfecture de Police, nombre d’automobilistes se garant dans ce stationnement payant en toute bonne foi faute de remarquer qu’il est réservé à des autocars inexistants.

    3) En matière d’incivilité et d’intolérance, les habitants des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple n’ont pas beaucoup de leçons à recevoir. Ce sont eux qui supportent depuis six ans le tapage incessant des consommateurs de La Perle qui occupent le trottoir de 20h à 1h du matin au mépris de la réglementation municipale et préfectorale, et dans l’impunité la plus complète. Ce sont eux qui s’entendent dire par ces derniers qu’ils peuvent déménager s’ils ne sont pas contents, si par malheur il leur arrive de demander un peu de silence. Ce sont eux qui doivent tolérer les déjections de ces buveurs de bière dans le hall de leur immeuble ou sous leur porche. Ce sont enfin eux qui doivent se résigner à l’occupation commerciale non réglementaire de quatre places de stationnement résidentiel, entre le 105 et le 95 de la rue Vieille-du-Temple, par les véhicules de deux magasins, et ce depuis plusieurs mois, voire, pour l’un de ces véhicules, depuis septembre 2009 (…) Pour y avoir emménagé en 1986, je puis mesurer la très nette dégradation des conditions de vie dans ce quartier de La Perle, depuis quelques années.

    4) La tolérance des voitures sur les places de livraison la nuit et les jours fériés est une excellente mesure. Je doute néanmoins qu’elle compense la suppression par dizaines de places résidentielles à la suite de la mise en œuvre du plan Vigie-Pirate devant les écoles et de la création de parkings deux roues dans toutes les rues du quartier.

    5) Il se trouve que ce sont des deux roues qui ont brûlé à l’automne dernier, et non des voitures. Or, ces incendies criminels ont démontré que de tels engins, pleins d’essence et serrés les uns contre les autres, étaient beaucoup plus faciles à enflammer qu’une automobile, et que l’effet de propagation d’une machine à l’autre est beaucoup plus rapide. On peut admettre qu’un tel risque n’ait pas été anticipé faute de précédent. Mais une conception raisonnable du principe de précaution voudrait que l’on évite désormais d’installer de tels parkings sous des habitations lorsque les trottoirs sont étroits et lorsqu’une autre solution est possible. Dans le cas présent, cela était précisément possible, et le trottoir est particulièrement étroit.

    6) Nul ne doute de la volonté de la Mairie de se tenir à l’écoute des citoyens. Mais en l’occurrence les dispositifs n’ont pas fonctionné. Il n’est pas toujours aisé de participer aux conseils de quartier, notamment pour les personnes âgées, ou au contraire pour les personnes actives que leur travail retient souvent après 19h ou 20h. Aucune concertation n’a été engagée par écrit, comme il eût été possible de le faire. Les travaux, et les décisions publiques qui les ont autorisés, n’ont pas été annoncés au préalable, ce qui nous a privés de tout recours (…) les mécanismes d’information et de concertation n’ont pas opéré.

    Mais mieux vaut tard que jamais. Nous demandons donc que le parking deux roues des 95-97 de la rue Vieille-du-Temple soit réservé aux bicyclettes, à l’exclusion des engins à moteur, pour répondre aux principales objections que soulève ce nouvel aménagement.

    En vous remerciant par avance de l’attention que vous accorderez à notre requête, je vous prie, Madame le Maire-adjointe, d’agréer l’expression de ma considération la plus distinguée.

                                                                                       Jean-François Leguil

                                                                                       Président du conseil syndical

                                                                                      du 97, rue Vieille-du-Temple

     

  • Fermeture d’un bar dans un local de la Ville, rue des Haudriettes (IIIe)

    Haudriettes 3 miller's bar

    "Le Miller"s", bar américain, 3 rue des Haudriettes (IIIe). Une salle au rez-de-chaussée et 150 m² en sous-sol.

     

    C'est un des bailleurs sociaux de la Ville, la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris) qui héberge ce bar au pied des immeubles de rapport que la Ville a acquis en 2001, au prix de 130 Millions de Francs. Il faut parler maintenant au passé car le bar, en cessation de paiement depuis de nombreux mois, vient de mettre la clé sous la porte.

    On ne le regrettera pas beaucoup car il n'apportait rien à la vie sociale du quartier. Rien que de l'agitation et du bruit certains soirs où se déroulaient des soirées à thèmes ou des karaokés bien arrosés qui rejetaient sur le trottoir une foule d'autant plus bruyante que la nuit avançait.

    La RIVP n'est certainement pas mécontente de l'issue car son locataire ne payait pas et elle ressentait de ce fait l'amertume de mal gérer l'argent public, c'est-à-dire le nôtre. Il convient de rappeler que les bailleurs sociaux reçoivent de la Mairie de Paris des subventions d'équilibre. A titre d'exemple, en 2008, la RIVP a reçu 47,2 Millions d'€. De quoi créer des devoirs envers les riverains-contribuables.

    On se rappelle qu'un groupe d'habitants, avant les vacances, s'était élevé contre une autre société de la Ville, la SEMAEST, qui n'avait rien trouvé de mieux, dans le cadre de sa mission de diversification des commerces du quartier, que de louer un ancien local de grossiste en maroquinerie rue des Gravilliers à un bar, "La Trinquette", qui a longtemps empoisonné les habitants de la rue, la nuit, avec le bruit de ses consommateurs attroupés sur la chaussée (il semble qu'il y ait eu des progrès depuis, grâce au suivi attentif de la police).

    Dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, la disparition du "Miller's" est a priori une bonne nouvelle. Dans une rue qui fait guère plus de cent mètres de long, de la fontaine néo-classique de Pierre-Louis Moreau-Desproux, décorée d'un bas-relief de Philippe Mignot, jusqu'au carrefour de la rue du Temple, on compte six débits de boissons dont deux de nuit, pour 400 habitants environ. La norme de la préfecture de police de Paris est "une licence IV pour (justement) 400 habitants". A l'échelle de cette rue, nous subissons six fois la norme !!! L'occasion se présente de passer à cinq !

    Cette occasion, nous souhaitons qu'elle soit saisie. Nous avons adressé le 3 novembre une lettre au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, avec copie au Directeur de la RIVP, pour que la recherche d'un remplaçant s'oriente vers un commerce qui contribue à la qualité de vie de la rue. Le statut public du propriétaire lui commande de faire un choix citoyen qui respecte les attentes des habitants-contribuables. Nous avons la conviction que le Maire du IIIe, (dont il se trouve qu'il est Président de la RIVP), et la RIVP, y seront sensibles. Nous attendons leur réponse. Nous nous ferons un plaisir de la publier.